Les réformes de l'Église commencent-elles dans les monastères ? 

Vivre ou non dans le monde ? Telle est la question. Multimillénaire. Omni culturelle. Sociétale. Le Monde, incapable d'accueillir et d'héberger une vie contemplative, l'inverse absolu de la vie des affaires. Le moine, peut être l'inverse absolu du pouvoir c'est à dire de la corruption et du déferlement.

Bonjour. Bonne question, merci aux intervenants. Ce qu'il faut réformer dans l'église ce sont les clercs moralement douteux. Mais sur la doctrine et la liturgie, la raison d'être de l'église c'est de transmettre la tradition de nos pères dans la foi. Comme je comprends l''Eglise, Il n'y a que les saints qui peuvent s'autoriser à apporter ds rectifications à la doctrine, et l'église doit se réunir pour analyser les faits et statuer collégialement sur ces modifications entre gens de bonne volonté. Personne, fut il pape ne peut changer un iota de la tradition, ce n'est pas le titre qui compte, mais la sainteté. N'est ce pas ?

Je ne crois pas que vivre entre hommes dans la contemplation soit inspiré par l'évangile, mais par des communautés plus anciennes comme par exemple les esséniens.On peut y voir aussi une fuite devant la vie qui est bien plus compliquée. Le fait de vivre entre hommes ou femmes dans des lieux fermés est aussi source de ce que l'eglise a toujours condamné comme le pire péché. Pour certains on vit à côté de la tentation. Il y a aussi les abus des confesseurs, manipulation mentale qui abouti à la possession des esprits mais aussi des corps. Le retrait du monde est aussi la peur du monde, et une forme d'associalité. On veut vivre entre hommes parce qu'on a peur des femmes et inversement. Il peut y avoir une forme de misogynie chez les hommes. Jesus avait dit clairement à ses disciples, je vous envoie enseigner toutes les nations, et pas enfermez vous pour louer DIeu. La charité nécessite le contact et pas l 'enfermement. Bien sûr des monastères furent très utiles pour l'enseignement les hôpitaux associés, les copistes, l'accueil, l'entraide Ils furent aussi une formidable accumulation de biens de toutes sortes. ces richesses donnèrent le pouvoir, avec tous les risques de déviances. Les frères convertis moins cultivés étaient méprisés et plus ou moins en esclavage ce qui n'est pas évangélique. Il ne faut pas non plus négliger le fort courrant doloriste qui animait ces communautés. Il fallait se faire souffrir pour mériter le paradis. SE DONNER A DIEU NE PEUT PASSER QUE PAR LE SERVICE DU PROCHAIN !