Le Makaya est l’une des périodes fastueuses du vodou haitien.
Ce moment s’étend de la fin du mois de décembre, particulièrement la période de noël, jusqu’au 6 janvier à l’occasion de la célébration des rois mages. Différentes cérémonies sont réalisées pendant cette période dont le « Mayoyo » et le « Makaya ».
La cérémonie « Makaya » offre un grand moment de réunification et de célébration. Aidé de ses assistants (serviteurs, hounsi, etc), le hougan ou la Manbo dirige la cérémonie.
L’atmosphère est vivante et souvent joyeuse. À travers toute cette activité, bon nombre de symboles permettent de reconnaître le rituel célébré. Parmi eux, on peut citer l’eau, le feu, les feuilles, les animaux.
Le « pile Fèy », un des moments du rituel, a pour fonction de valoriser la grande rencontre familiale au cours de laquelle les vodouisants se réunissent pour s’administrer un grand bain annuel. Pour ce faire, les gens sont obligés de se rendre à la forêt sacrée appelée « Grand Bois » pour récupérer les feuilles et les écorces nécessaires à la préparation de ce bain. Ce déplacement se réalise sous la direction de Papa Simbi, loa des embouchures, symbole de la connaissance des traitements traditionnels. L’eau, en tant qu’élément fort du vodou, est présente au cours de la cérémonie, tant pour donner aux participants l'occasion de faire valoir leur fortification que pour intensifier le respect des points d’eaux sacrés. Bien sur, on sillone les quatre points cardinaux du pays qui symbolise les chemins et les vertus que peuvent prendre un Loa rendant visite à la cérémonie.
Le coq « frize », pour sa part, sert obligatoirement à ventiler le corps de toute la famille au moment de leur demande. Ensuite, l’animal est relâché dans le grand bois ou encore à l’intersection de plusiuers rues, communément appelé carrefour, afin d’évacuer la malchance.
La prise de possession représente la venue des loas qui se manifestent en « possédant » un ou plusieurs pratiquants. Par ailleurs, dans le feu sacré du péristyle on fait cuire des éléments qui seront conservé dans des bocaux. Ces derniers serviront à alimenter les differents services dans le temple durant toute l’année. Dans une symbiose culturelle et cultuelle, ce grand sacrifice représente un héritage que nous ont légué les ancêtres africains.
CREDIT VIDEO RU-vid Thomas Simoen
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20 сен 2024