Avant de décrire ce qu’est l’autolouange, voyons déjà ce qu’elle n’est pas. Ce n’est ni une pratique pour narcissiques dotés d’égos surdimensionnés, ni une incantation de marabout pour obtenir des super pouvoirs, ni même un dérivé de la méthode Coué pour s’auto-convaincre de ses propres mérites ! Non l’autolouange n’est rien de tout cela, tout en étant un puissant outil de stimulation de l’estime personnelle et de la confiance en soi.
Le principe est simple en apparence : il consiste à écrire puis à déclamer devant autrui, un texte descriptif de soi-même, sans mensonges, avec comme seule exigence, celle de pratiquer l'amplification. Paradoxalement, loin de verser dans la forfanterie ou l’arrogance, l’autolouange nécessite une certaine humilité et une bonne dose de courage pour réussir à parler de soi en public, avec le recul nécessaire. D’ailleurs ne peuvent valablement faire de l'autolouange que les personnes capables d’auto-dérision. C’est peut-être aussi pour cette raison que l’autolouange a trouvé tout naturellement son premier public en Europe chez les enfants et les adolescents.
L’idée en revient à Marie Milis. Professeure de mathématique en Belgique, elle a eu l’intuition géniale d’adapter une pratique, le Kasala, issue de la tradition orale des griots congolais, aux besoins de ses élèves en proie à de grandes difficultés scolaires. L’impact sur ces jeunes, minés par le manque d’estime de soi, et au bord de la rupture avec la société, est spectaculaire. Encouragés par la poésie et la profondeur des textes qu’ils se révèlent capables d’écrire, ils posent un nouveau regard émerveillé sur eux-mêmes ou sur les autres et retrouvent le goût des études.
Depuis l’autolouange a fait du chemin et s’est ouverte à un plus large public.
Dans l’interview qu’elle nous a accordée, Marie Millis revient sur sa découverte du Kasala, sur l’adaption qu’elle en faite pour le plus grand bénéfice de ses élèves, et nous donne quelques conseils pour apprendre à s’autolouer… sans arrogance !Dans l’interview qu’elle nous a accordée, Marie Milis revient sur sa découverte du Kasala, sur l’adaption qu’elle en faite pour le plus grand bénéfice de ses élèves, et nous donne quelques conseils pour apprendre à s’autolouer… sans arrogance !
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Prise de vue : Myriam Morrisseau
Montage : Violeta Fernandez
16 окт 2024
