J'ouvre un livre... Et, je tombe sur les deux premiers vers : Tous les pays qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid. Là, ça été un choc ! J'ai vu la poésie qui était la mienne, celle qu'il fallait que j'écrire Et j'ai vu aussi que, je devais, dans la poésie qui était la mienne maintenant, que je savais devoir faire Que je devais donner à ce pays une légende mais une légende au futur... Il fallait donc lui donner un projet global... Chaque jour je m'enfonce dans ton corps et le soleil vient bruire dans mes veines mes bras enlacent ta nudité sans rivages où je déferle pareil à l'espace sans bords sur les pentes d'un combat devenu total au milieu de la plus quotidienne obscurité je pense à toi tel qu'au jour de ma mort chaque jour tu es ma seule voie céleste malgré l'érosion des peines tourmenteuses je parviens à hisser mon courage faillible je parviens au pays lumineux de mon être que je t'offre avec le goût d'un cours nouveau amour, sauvage amour de mon sang profond (amour, sauvage amour de mon sang dans l'ombre) mouvant visage de l'air dans nos parages (mouvant visage du vent dans les broussailles) femme, il me faut t'aimer de mon âge comme le temps précieux et blond du sablier
