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Pénurie de médicaments : à quand du made in France ? - Reportage 

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Pour en finir avec les pénuries de médicaments, auxquelles sont confrontés plus d'un Français sur trois, Emmanuel Macron veut relocaliser la production de produits prioritaires du secteur en France. En déplacement dans un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi, le président de la République a détaillé son plan pour relancer cette industrie dans l’Hexagone.
Depuis les années 2000, la France est tombée de la première à la cinquième place du classement européen des pays producteurs de médicaments. En cause : les délocalisations massives. Selon les traitements 60 % à 80 % des principes actifs qui servent de base à la production pharmaceutique sont partis à l’étranger, surtout en Inde et en Chine. Selon une étude BVA en mars dernier, 37 % des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie.
Pour remédier à cette situation, le chef de l’Etat mise sur le retour de la fabrication en France d’une cinquantaine de médicaments "essentiels". Dans cette liste, vingt-cinq "verront leur production relocalisée ou augmentée significativement (...) dans les semaines à venir", a expliqué le chef de l'Etat. Pour cela huit nouveaux projets de relocalisation, représentant un investissement total de plus de 160 millions d'euros, seront soutenus par l'Etat. Ils portent sur l'amoxicilline, l'antibiotique le plus prescrit aux enfants, des médicaments stratégiques pour l'anesthésie-réanimation, des antidouleurs morphiniques ou encore des anticancéreux.
Mais le chef de l’Etat prévient que la politique industrielle ne résoudra pas tout. Il faudra aussi revoir à la baisse notre consommation de certains produits - notamment les antibiotiques - pour faire face aux tensions d’approvisionnement. Alors le plan de l’exécutif suffira-t-il à résoudre la crise ? À quand du made in France ?
Aux Etats-Unis, le mouvement de réindustrialisation connait une accélération depuis 2020, dopé par des subventions ou des promesses d'investissement fédéral. Il y a d'abord eu beaucoup d'argent versé sous Donald Trump pour soutenir la fabrication de vaccins et autres équipements médicaux. Mais depuis l’élection de Joe Biden et l’adoption de son plan de relance ambitieux de la production américaine, c'est le reste de l'industrie qui se développe, sur la foi des milliards à venir. En août 2022, le président américain a promulgué une loi favorisant l'investissement dans les semi-conducteurs sur le sol américain, avec à la clé plus de 52 milliards de dollars de subventions pour faire sortir de terre de nouvelles usines. La loi de réduction de l'inflation (IRA) récemment votée comporte également des mesures favorisant le made in America, notamment pour les véhicules électriques et les panneaux solaires.
En France, face à l’IRA et aux 380 milliards de subventions du plan Biden pour relocaliser l'industrie sur le sol américain, Élisabeth Borne assure que le pays ne compte pas "rester les bras croisés". Pour éviter un décrochage de l'Europe, la cheffe du gouvernement table notamment sur un déploiement accéléré du plan France 2030 vers des projets prioritaires de décarbonation et d'innovation industrielle. Le chef de l’Etat qui prône maintenant la fin de la naïveté européenne pour mener "la mère de toutes les batailles" , la réindustrialisation, a réuni le mois dernier lors du sommet "Choose France" des industriels étrangers à Versailles pour les inciter à investir en France.
Mais au-delà de ce rendez-vous annuel, la France attire-t-elle vraiment les investisseurs étrangers ? Un baromètre de l’attractivité tenu par le cabinet Ernst & Young, publié récemment, fait de la France le pays le plus attractif d’Europe, en termes de nombre de projets d’investissements étrangers comptabilisés en 2022. Mais en termes d’investissements directs à l’étranger (IDE), l’INSEE dresse un tableau plus contrasté : s’ils ont rebondi après la crise Covid (1,9 milliard en 2020), pour atteindre 22,8 milliards d’investissements étrangers en France en 2021, ils sont en réalité au même niveau de 2011, dix ans plus tôt, et en 2015, par exemple, ces investissements étrangers en France atteignaient presque le double : 40,9 milliards d’euros.
Une ville, en revanche, tire son épingle du jeu : Paris. Comparée à Londres et New York, la capitale française a longtemps été un choix de second rang pour les métiers de la finance. Mais depuis le Brexit, les banquiers apprécient chaque année un peu plus son attractivité et sa qualité de vie.
Nos experts :
- Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement"
- Anaïs Voy-Gillis, chercheuse associée - IAE Poitiers, spécialiste des politiques industrielles
- Christine Kerdellant, rédactrice en chef des pages Idées Débats - "Les Echos"
- Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction - "L’Usine Nouvelle"

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14 июн 2023

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