NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, vous propose le numéro 313 de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane.
Annabelle Labelle nous pose la question suivante :
Pourriez-vous nous parler des roses trémières, les miennes ne fleurissent pas régulièrement et je ne comprends pas pourquoi…
La rose trémière est le nom populaire d’une plante du genre Alcea (Linné 1753, Malvacées) et une altération de « rose d’outre-mer », ancienne appellation de cette plante qui aurait été rapportée d'Orient, par les croisés. On l’a dite « brodée de roses-choux », ce qui lui vaut aussi cette appellation de rose papale ou de passerose.
La rose trémière (Alcea rosea) porte de très nombreux autres noms populaires : alcée rose, bâton de Jacob, bâton de Saint-Jacques, bourdon de Saint-Jacques, rose à bâton, rose de Damas, rose de mer. Certains évidemment portent à confusion.
Originaire du sud-ouest de la Chine, Alcea rosea est une vivace éphémère ou le plus souvent une bisannuelle de croissance vigoureuse, qui forme une touffe de feuilles longuement pétiolées, arrondies et plus ou moins lobées, à bord crénelé ou denté et recouvertes de poils grossiers, qui peuvent atteindre 15 cm de diamètre.
Les inflorescences en longues grappes terminales qui peuvent atteindre 2,50 m de haut, apparaissent en juin-juillet. Les fleurs ont une corolle simple, en coupe, à cinq pétales de 8 à 15 cm de diamètre, ou forment de gros pompons aux teintes très variées : blanc, jaune, rose, pourpre, violet, orange et même presque noir…. Elles attirent les papillons et les abeilles
Chez les cultivars à fleurs doubles, les étamines se sont transformées en pétales suite à diverses mutations. Groupés et soudés à la base en plusieurs faisceaux, ils remplissent plus ou moins la fleur
Il est possible d’obtenir une remontée fin août début septembre si l'on rabat les hampes florales après la première floraison.
Le fruit velu en forme de disque avec une échancrure ventrale proéminente contient des graines plates qui ressemblent à de minuscules coquilles Saint Jacques.
Tous les types de sols conviennent, à exposition ensoleillée, de préférence à l’abri du vent. La terre doit rester fraîche au pied de la plante. Les roses trémières s’accommodent fort bien des climats maritimes.
Semez de mai à juillet en pépinière à 1 cm de profondeur. Les graines (environ 100 au gramme) conservent leur faculté germinative pendant 3 à 4 ans. Elles lèvent en 5 à 10 jours. Repiquez les plants à 15 cm de distance, lorsqu’ils ont développé 4 ou 5 feuilles. La plantation définitive s’effectue en automne ou au printemps, en écartant chaque rose trémière de 40 à 50 cm. Attention, les graines semées ne donnent pas forcément des fleurs de la même couleur que la plante d'origine.
Les roses trémières sont attaquées par la rouille qui provoque des taches sur le feuillage et peut le détruire complètement. Pour éviter la propagation de la maladie, on conseille de cultiver les roses trémières comme des bisannuelles, la plante étant éliminée après la floraison. D’ailleurs sous le climat moyen de la France, il est rare que la rose trémière se comporte réellement comme une vivace.
L'Apion des roses trémières est un petit Coléoptère (environ 6 mm de long) dont les larves et les adultes sont phytophages. Originaire du Moyen Orient, il est présent en France depuis 1982 où il se développe sur les Malvacées, affectionnant tout particulièrement les roses trémières. La femelle pondant dans les boutons floraux, une forte attaque peut entraîner une réduction sensible de la floraison, mais surtout du nombre de graines fertiles car les larves s’y nymphosent.
La punaise au corps de feu, communément appelée « gendarme » ou « suisse » n’hésite pas à monter à l’assaut des tiges de roses trémières pour se nourrir de ses feuilles. Il injecte des substances toxiques dans les tissus pour mieux les assimiler, ce qui provoque la déformation des feuilles.
Dans le langage des fleurs :
La rose trémière est considérée dans sa Chine d’origine comme le symbole de la fertilité. On y voit dans le langage des fleurs européen du XIXe siècle, l’image de l’ambition féminine. C’est aussi une évocation de la fécondité, car elle produit une grande quantité de graines. Elle a aussi jadis évoqué la beauté majestueuse.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite de passer d’agréables moments en notre compagnie et vous donne rendez-vous demain à partir de 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question :
Est-ce que l’on peut cultiver tous les yuccas dans le jardin ? Ou faut-il en considérer certains comme des plantes d’intérieur ?
8 янв 2024
