Des brins de bambou tissés.
Pour le service à thé de la collection Qiao, le maître artisan Zhang, l’expert du bambou, a mis au point une nouvelle technique de tressage afin d'habiller les pièces de porcelaine.
Les brins de bambou sont méticuleusement tissés autour du corps de chaque élément, épousant à la perfection ses formes. Porcelaine et bambou semblent s'unir pour ne plus former qu’un.
Le bambou revêtant ainsi la porcelaine d’un habit sur mesure est le fruit d’un savoir-faire délicat qui s’applique sur un matériau de premier choix.
Chaque brin, en cours de séchage depuis au moins deux ans, doit mesurer 66 cm et ne présenter ni nœud apparent ni entaille.
Selon la formule consacrée, « les brins verticaux doivent être aussi fins que la soie, les brins horizontaux aussi tendus qu’un cheveu ». Le bambou subit donc une sélection si drastique qu’il faut en analyser 400 kg pour en utiliser 50 kg.
Suivant la technique traditionnelle, un seul brin vertical est tissé avec un seul brin horizontal.
Mais le maître artisan Zhang a recours à une méthode plus sophistiquée, celle du double croisement : « Cette technique crée un effet de relief, les brins se superposant presque. Ils mesurent seulement 0,4 mm de largeur et sont plus fins encore sur la partie inférieure de l’objet.
Chaque brin, quoique maintenu par ses voisins, acquiert néanmoins mobilité et souplesse. Il s’agit d’une technique de tissage inédite », conclue le maître artisan Zhang.
L’artisanat y cède le pas à l’art.
Pour reprendre les mots du poète Li Bai (701-762) de la dynastie Tang (618-907), la porcelaine, en harmonie parfaite avec l’écrin de bambou dont elle se pare, peut être comparée à l’impératrice « enveloppée dans un vêtement radieux [qui] s’offre à nos yeux [telle] une fleur sortie des nuages flottants ».
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16 окт 2024