Née en 1953 à Philadelphie, Susan Seidelman s’installe à New York pour y suivre des études de cinéma. Elle se fait déjà remarquer avec ses premiers courts-métrages, qui remportent des prix dans de nombreux festivals. La suite logique est le passage au long, mais ça ne se fera pas facilement : le tournage dans des conditions totalement indépendantes est difficile, et un accident de l’actrice principale interrompra la production durant plusieurs mois. "Smithereens" sera finalement prêt pour être projeté au Festival de Cannes 1982, et sera l’un des tous premiers films indépendants américains à concourir pour la Palme d’or. L’histoire ? Une jeune femme débarque dans l’East Village avec la ferme intention de s’imposer dans le milieu du punk rock. Les désillusions commencent lorsqu’elle comprend que le mouvement est désormais surtout actif à Los Angeles. Tourné avec les moyens du bord, le film ne compte comme interprètes que des nouveaux venus, à l’exception notable de Richard Hell, figure incontournable de la scène punk newyorkaise. Susan Seidelman aura un peu plus de moyens pour son second film Une bourgeoise qui s’ennuie se prend de passion pour l’histoire d’un couple qui communique par petites annonces interposées, introduites par ces mots : "Recherche Susan, désespérément". Les quiproquos commencent le jour où elle décide d’aller à l’un de leurs rendez-vous. Le couple Rosanna Arquette/Madonna fait merveille, et le succès du film sera am^lifié par la sortie de Like a Virgin, qui fera accéder la chanteuse au statut de star - le single Into the Groove fait partie de la BO du film. Pour finir cette soirée, "Cookie", ou les mésaventures d’un truand en conditionnelle tenant de renouer avec sa fille adolescente. La cinéaste filme la légende du cinéma indépendant Peter Falk face à la jeune Emily Lloyd. Susan Seidelman, une réalisatrice à (re)découvrir en trois films.
9 июл 2024
