Je tente une nouvelle fois de partager ce documentaire, pour le plaisir des amateurs de l'artiste Bourvil ; Ce que RU-vid ne voulait pas, en 2018...
La plateforme ayant de nouveau supprimé de nombreux extraits, vous pouvez voir le document ici :
sendvid.com/z5...
(qualité moyenne due à un enregistrement VHS des ondes hertziennes)
2000 : Sur les traces de Bourvil de Pierre Dupont - évocations avec les Frères Taloche - RTBF/ARTE/TSR, 117 min
30 ans après sa mort, les frères Taloche mènent l'hommage Bourvil, l'éternel désuet?
Un hommage ne peut être qu'appuyé; celui qu'orchestrent les frères Taloche dure deux heures. «Sur les traces de Bourvil»? Un documentaire comme on n'en fait plus.
OLIVIER VAN VAERENBERGH
Trente ans, déjà?! C'est la première remarque qui vient à l'esprit lorsqu'on apprend que la RTBF rend hommage à Bourvil à la triste occasion de l'anniversaire de sa mort. Car si Bourvil est bel et bien décédé d'un cancer en 1970 à l'âge de 53 ans, il reste fort présent dans les mémoires et les zygomatiques, et continue d'inspirer envies d'artistes et fous rires de spectateurs.
Pas besoin de l'avoir apprécié de son vivant: je connais des moins de 30 ans enfiévrés par «les bonnes vieilles comédies françaises» qui récitent l'histoire du «Trou Normand» par coeur entre deux imitations maladroites de la «Taquetaquetique du gendaaarmeuuuh». Mais il est vrai que l'humoriste, acteur et chansonnier incarne une époque que l'on sait révolue: celle où la gentillesse était encore une vertu appréciée et reconnue.
A notre époque de cynisme, d'humour noir et d'irrévérence, les images de Bourvil, forcément, interpellent. Qui, aujourd'hui, aurait le courage ou l'idée folle d'émouvoir et de faire rire en mettant en scène, sans second degré, une opérette qui s'appellerait «Ouah ouah!»? L'humour de Bourvil était d'abord celui des années 40 et 50, dénué de mauvais esprit et baignant dans une naïveté bonhomme qui explique son infatigable succès: derrière chaque cynique se cache un tendre qui ne peut s'empêcher de sourire devant les tirades de la «Bonne Planque», les rires hystériques de Garou-Garou dans «Le Passe-Muraille» et les chansons surannées de cet homme qui aimait jouer en chantonnant.
Alors qu'il va mourir, Bourvil s'attriste: «On a dû croire que je n'avais pas travaillé»
Ce qui ressort de ces deux longues heures d'hommage, c'est l'unanimité des commentaires sur la gentillesse d'André Raimbourg, né en 1917 dans un village de Normandie qui s'appelait... Bourville. Sur son incroyable pugnacité à faire rire, aussi. A la centième de «La Bonne Planque», cet homme toujours inquiet restait derrière les rideaux à écouter le plaisir de la foule. Comme le dit si bien Pierrette Bruno, sa plus grande compagne à la scène: Si je devais résumer Bourvil, ce serait par une phrase qu'il répétait tout le temps: «Ça va, ils sont contents».
Un dévouement à soigner par le rire et à travailler sans relâche qui le guidera jusqu'à la fin lorsque, en 1970, il tourne encore «L'arbre de Noël» en version anglaise alors qu'il souffre le martyre et que sa langue se paralyse. On a dû croire que je n'avais pas travaillé, fut sa seule plainte.
27 окт 2024