Le regard sans concession de Thomas Wiesel sur le Rendez-vous du Forum de L'Hebdo à Neuchâtel le 2 novembre 2016: "La Suisse au coeur de la révolution 4.0"
Alors on dit pas "transexuel-le" t'a vraiment que les personnes transgenre qui peuvent le dire (un peu l'équivalent du mot en n quoi) et c'est assez violent et désagréable à entendre
@@Bubblenick999 Alors c'est une comparaison pertinente (que j'ai vu utilisée pour la première fois par un mec trans noir) parce que en fait si, y'a un rapport de souffrance au mot transsexuel-le. Il est pas le même et il a pas les mêmes causes, mais il existe.
Transsexuel-le, transsexualité, c'est des mots qui ont été employés en France pour décrire nos vécus comme une maladie mentale. C'est des mots pathologisant. 90% des livres, textes, personnes qui ont utilisé le mot transsexuel-le sont transphobes et ont un rapport malsain avec nos vécus et nos corps... et ce sont pourtant précisément ces textes et ces personnes qui ont fait (et font encore) école en France sur le sujet de la transidentité. En plus, dedans il y a sexe. Outre le fait que ça tent à augmenter la confusion qui existe entre genre et sexe, ça relie notre personne et notre vécu à nos corps, c'est un rappel constant que vous nous percevez à travers eux. C'est violent. Le mot transsexuel-le, il est lié à du mégenrage, un vécu constant d'invalidation, il est pathologisant, imprécis, il est aussi lié à des opérations de chirurgie forcées, à des taux d'hormones contrôlés n'importe comment par n'importe qui et par des gens qui se soucient pas de la santé de la personne, ni mentale ni physique, des stérilisation forcées, des modifications de feuilles de consentement par les médecins au dernier moment avant l'opé sans l'accord du patient, "si vous n'êtes pas hétérosexuel-le vous n'êtes pas trans", "si vous n'êtes pas un gros cliché vous n'êtes pas trans", "si vous n'avez pas un dégoût total pour votre corps vous n'êtes pas trans", "travesti-e et transexuel-le c'est la même chose"... Tous ces vécus sont liés plus ou moins directement à ce mot. Et il a finit par dégoûter la majorité d'entre nous. Mais certain-e-s l'utilisent et le revendiquent. D'où ma comparaison au n-word.
@UCH94LBBT0bPkCwKBC7lG_Yg Et excuse moi mais si jamais la visibilité c'est pour se foutre de notre gueule, de notre bien être, de notre Histoire et de notre santé mentale, je vois pas pourquoi on applaudirait. Tu te rends simplement pas compte de la gravité de ce mot