Tradition Primordiale 1/3 - Définition et Aperçu général - entretien #4 avec Slimane Rezki. 

Par exemple le jeune . Il est pratiqué différemment selon les communautés qui le font. Mais le jeune qui transcende toutes les formes de jeune est celui qui permet à l’âme de s’élever au-delà des formes qui l’emprisonne et l’empêche de trouver la paix . En y réfléchissant « ce jeune premier »est celui qui permet à l’homme de revenir aux choses essentielles en se libérant de ce qui n’est pas utile pour vivre en paix avec lui même.

Toutes les voies traditionnelles ont révélé le même message, elles sont donc essentiellement les mêmes, il n'y a donc qu'une seule Voie qui prend plusieurs formes. Donc par nature toutes les traditions sont parfaites et reflètent la Tradition Primordiale. Maintenant, pour ce qui est de l'avancée cyclique : - En Occident, il est clair que les formes traditionnelles permettant une réalisations ont bien périclitées ; qu'importe si des gens jeûnes, prient ou autre... On ne parle pas d'actions individuelles mais bien d'organisations. En d'autres termes, il n'y a plus d'organisations régulières encore capables de délivrer une initiation (René Guénon lui-même le confirme). - Pour ce qui est des musulmans qui ne jeûnent pas ou qui pratiquent seulement par "pression sociale" ou communautaire, bien entendu que cela existe, à toujours existé et existera toujours. Mais comme dans les cas cités précédemment il s'agit d'individus, et nous parlons d'organisation. Enfin, il existe toujours des exceptions et le Divin fait ce qu'Il veut ; mais les exceptions ne font la règle. (l'Esprit peut habiter n'importe qui, qu'importe la forme traditionnelle voire même un individu n'appartenant à aucune religion). Nous vous invitons à révisionner et attendre les parties 2 et 3 - plus de détails seront apportés.

@@dunerivealautre5007 Lorsqu'on parle de jeune et de sa pratique (au passage les régles de l'église romaine concernant le jeune n'ont pas changé officiellement) on parle de pratique exotérique. D'ailleurs Guénon concidére que tout ce dont l'église romaine peut parler est exotérique. En ce qui concerne la fin des initiations en occident avec les années je me pose la question de la pertinence de cette séparation exotérisme/ésotérisme qui me semble bien convenir qu'au cas de l'Islam sunnite. Par exemple les enseignements de Maitre Eckhart était public ils sont pourtant en général considérés comme étant ésotérique. Il me semble que le cas de l'église romaine (et l'ensemble des églises traditionnelles) doit être plutôt rapproché de celui de l'Islam chiite ou ésotérisme et éxotérisme ne sont pas formélement séparés mais vu comme une continuité l'un de l'autre. C'est le cas de très nombreux savants chrétien comme Saint Denis l'aéropagite ou Jean Scot Érigène qui n'ont jamais été considérés comme étant "à part" ou étudié que dans des cercles fermé... Bref c'est une question que je me pose depuis longtemps étant chrétien (et donc dépourvu d'une initiation au sens de Guénon) concernant la façon dont l'exotérisme étant le fondement d'un travail initiatique dans quelle mesure la pratique dépasse (ou pas) un simple niveau de "surface". En m'appuyant sur une parole du Rabin Gabriel Hagaï selon laquelle in fine ce qui sépare l'exotérisme de l'ésotérisme est l'intention au moment de la pratique il y a là une piste intéressante.

Pour répondre à votre dernière remarque, on pourrait peut-être dire que la partie négative de la Chahâdah - "pas de dieu..." - correspond au Samsâra du bouddhisme, et que la partie positive - "...si ce n'est Dieu" - correspond au Nirvâna.