Sur Viva+, la radio des années 60 et 70 de la RTBF, Michel FREMY rend hommage à Geneviève Tabouis.
À l'heure où l'âge de départ à la retraite fait débat, vous allez nous parler d'un record.
Les éditorialistes de la radio et la télévision ont toujours fait exception et battu des records de longévité
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une recordwoman :
Une éditorialiste radio qui à travailler jusqu'à ses 82 ans.
Née en 1892, Geneviève Tabouis, fut la première femme journaliste française de notoriété internationale.
Depuis 1922, elle collaborait avec différents journaux et magazines et devient très vite une experte en matière de politique internationale.
Bien introduite dans les milieux diplomatiques par son oncle qui était ambassadeur, elle a parcouru l’Europe et a fréquenté tous les grands de ce monde depuis sa jeunesse.
Tous les grands de ce monde sauf Hitler ?
Elle disait même ironiquement, « il paraît qu'il ne m'aimait pas! ». Écoutons-la nous l’expliquer au micro de la RTB.
Lors de l’invasion allemande, elle dut se réfugier à Londres avec l’aide de l’ambassadeur de Grande-Bretagne et d’un navire de guerre de la Royal Navy.
À Londres elle devient proche de Churchill. Ensuite elle part à New-York et elle devient amie avec Eléonor Roosvelt.
Après la guerre, elle se consacra à la radio en plus que sa carrière dans le quotidien.
Dans le privé, Geneviève Tabouis était la femme de Robert Tabouis, le patron de Radio Luxembourg, mais ne croyez que ce fut déterminant, elle rentra à la station 5 ans avant son mari.
Ce fut à la fin des années 40 qu’elle se consacra principalement à la radio.
Ses chroniques, elle les a préparées pour radio Luxembourg et ensuite RTL… Jusqu’à 2 ans de sa mort à 84 ans.
Invariablement, elle commençait par ces phrases
Elle était très populaire et les services d'écoutes et les ambassades transcrivaient ses textes pour les transmettre en haut lieu.
Le nom de la chronique changea au fil des décennies pour devenir les Nouvelles exclusives en 1964 et enfin l'Inédit du dimanche en 1967.
Bien sûr en fin de carrière, elle n'intervenait pas en direct à l'antenne, mais elle se rendait toujours rue Bayard pour enregistrer ses chroniques alors que la plupart de ses jeunes confrères enregistraient à distance.
Les dernières années, elle peinait à lire son texte, mais comme elle était perfectionnée, elle s'y reprenait à plusieurs fois.
Confuse de donner tant de travail de montage au technicien, elle se confondait en excuses.
Oui a cet âge, même pour une chroniqueuse, on peut parler de pénibilité du travail de journaliste !
Je ne vous garantirai pas de battre son record, enfin je vous fixe rendez-vous dans 15 ans, afin de voir si je suis toujours là !
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17 окт 2024
