Albert Londres naît à Vichy en 1884, de Jean-Marie Londres, chaudronnier, et de Florimonde Baratier. Très tôt, il développe un goût prononcé pour la lecture et la poésie, Un temps jeune comptable à Lyon, il monte à Paris à dix-huit ans, où il publie un premier recueil de vers et commence à travailler pour Le Salut public, journal littéraire lyonnais disposant d'une antenne dans la capitale. En 1906, Londres rejoint la rédaction du Matin, l'un des grands quotidiens de l'époque.
En septembre 1914, il est à Reims lors du bombardement de la cathédrale par les Allemands. Seul journaliste sur place, son article lui offre sa première signature en une. Les années suivantes l'emmèneront de par le monde pour le compte des grands journaux de l'époque : Italie et Liban en 1919, URSS en 1920, Ceylan en 1921, Chine et Japon en 1922...
En 1923, son reportage au bagne de Cayenne en Guyane, qui fustige un système carcéral inhumain et inefficace, connaît un énorme retentissement. Il poursuit dès lors un journalisme engagé dénonçant conflits, scandales et cruautés, comme en 1928 sur les chantiers de la voie ferrée Brazzaville-Pointe Noire ou à Jérusalem lors des Massacres de 1929.
En mai 1932, de retour de Chine, le paquebot Georges Philippar, qui le ramène en France, prend feu dans le golfe d'Aden. Albert Londres disparaît dans l'incendie.
Quelques mois plus tard, en 1933, sa fille Florise Londres, et d'anciens amis créent le prix Albert-Londres, décerné encore aujourd'hui à des reporters travaillant dans la presse écrite et dans l'audiovisuel.
9 апр 2024
