No criticism to this gentleman as his kata is very good. But this is a Shotokan Kata Wankan not Wankuan, which appears in Patrick Mc Carthy’s book of Classical Kata of Okinawa. The techniques of which are totally different.
Sujet qui mériterait qu'on ait un échange privé de vive voix une fois ! En préambule, je clarifie ce que j'entendais mon côté dans ta précédente vidéo sur le fond et la forme. Je parlais de mon côté de privilégier le fonds de la technique par rapport à la forme de la technique, ou la technique tout court, pour la recherche d'efficacité. Je parlais moins d'étiquette et de comportement au dojo, qui il est vrai était déjà le sujet la dernière fois. Donc pour moi, il serait plus claire de parler de fond (efficacité pratique du karaté, ou même dans un but purement sportif assumé) par rapport à l'étiquette au dojo, le fonctionnement au dojo, les aspects culturels et "traditionnels" au dojo. Parler de forme au dojo est déjà très délicat, car comme tu le souligne à juste titre dans cette vidéo, on parle surtout de karaté japonais ici, qui n'est pas tout à fait le karaté d'Okinawa, et surtout pas le karaté des origines à Okinawa (ce qui est encore autre chose). Le karaté en dojo, c'est récent, milieu des années 20. Idem le karategi. Et tout celà au Japon. A Okinawa, c'est venu après. C'est pour celà, en ce qui concerne le karaté, je ne parle personnellement pas de tradition. Ce que tu rappelles aussi à juste titre, quand tu parles des bushi. Celà-dit, sous nos contrées, on a connu pendant très longtemps que le karaté japonais, et toutes ces distinctions sont restées ignorées pendant des décennies . Pour ceux qui ont eu le courage de me lire jusque-là, je vous laisse consulter les chaines spécialisées sur le sujet qui font référence. Donc pour tout ce qui est de la forme, c'est souvent même pas clair entre les différentes écoles de karaté, que ce soit ici ou ailleurs, mais c'est même parfois différent entre arts martiaux cousins ! Le salut que je fais au karaté n'est pas le même que j'ai pu faire dans d'autres art martiaux, tant au niveau du "cérémonial complet", que de la position à genoux, des mains comment et ou sur les cuisses de comment se pencher pour saluer etc ! Et il n'est pas exclu qu'au Japon même, il y ait des différences régionales. Enfin, parfois, sous nos latitudes, en font même plus que les Japonais, sont mêmes parfois quasi extrémistes sous certains aspects, alors qu'ils n'ont jamais foutu les pieds au Japon. Une petite anecdote est dans un dojo que j'ai visité chez nous, tout le mic mac qu'il fallait faire avec les chaussures pour y entrer, j'ai rien dit car pas chez moi, mais beaucoup plus compliqué qu'au Japon, où tout simplement on posait nos chaussures à l'entrée dans l'espace dédié. Très souvent, enfin, tout le japonais qu'on utilise au dojo est la plupart du temps complètement phonétiquement faux, car mal transmis par des gens qui ne connaissent pas le japon. Perso, je suis partisan de faire les choses bien et justes, ou alors de ne pas les faire. Et on les fait si on a compris ce que c'est et pourquoi on le fait, et si ça nous amène qqch. Tout celà peut faire penser que je suis contre la forme : et ben non. J'aime avoir en début d'entrainement un salut clair qui nous aide à nous concentrer, j'aime garder la hiérarchie dans le dojo, comme ça si un enseignant de l'extérieur vient, il voit tout de suite qui est plus avancé ou non, on utilise les terminologies japonaises qu'on essaie de prononcer au mieux, comme ça en stage, tout le monde est censé se comprendre, et surtout, je ne supporte pas que des avancés ne connaissent toujours pas le "cérémonial" de mise en place pour les kihon, kata et kumite conventionnels, c'est parfaitement inadmissible, car pas si compliqué. Et chez nous, l'ambiance est très stricte, en principe c'est celui qui donne le cours qui parle, les autres se taisent, ça nous correspond. Bref, j'utilise celà parce que celà m'est utile et me convient. Enfin, si on ne s'intéresse pas à ces aspects "traditionnels", ou culturels plutôt je dirais, à mon avis, on rate qqch dans la pratique du karaté, car ces aspects y sont en effet profondément liés. Mais faire les choses intelligemment, en comprenant ce qu'on fait, pourquoi l'on le fait, et le faire correctement oui, juste singer le tout parce qu'on nous a dit de le faire, et sans comprendre, non. Désolé, c'est trop long.
Merci pour ce retour (que je ne trouve pas trop long). Je te rejoins sur beaucoup de points et ta conclusion est également la mienne : savoir pourquoi on fait plutôt que singer sans comprendre. Surtout se dire que cela n'est pas (et ne doit pas être) au détriment du fond, mais un complément telle une surcouche qui va aider à mieux comprendre. Au japon les choses changent beaucoup d'un dojo l'autre oui. J'ai remarqué qu'à travers le karaté moderne au Japon (mainland) beaucoup de nouveau pratiquants n'ont pas/plus ces connaissances Historiques en profondeur. Ils font ce qui doit être fait dans leur dojo sans trop savoir comment ça se passe ailleurs ni pourquoi c'est différent. Cela étant dit, il y a toujours un érudit dans le dojo capable d'expliquer l'appartenance historique ou philosophique du dojo pour tel ou tel style/maitre et la nature des différences. Ils savent pourquoi ils font ainsi. Quant à Okinawa, je confirme que la forme est beaucoup plus " cool " !
Bonjour Cyril, Merci pour ta vidéo. Je pense que tu t'attends à ma réponse, mais j'attache beaucoup d'importance à la forme. Pour ma part, c'est bien la différence entre le sport et le budo. Une fois, un ami 4ème dan est venu s'entraîner dans mon dojo. Comme c'était le plus gradé, je lui ai proposé de dire les différentes étapes du salut. Il ne les connaissait pas, car ils ne le font pas dans son dojo. Je trouve ça dommage. A très bientôt, Amitiés, Laurent
Malheureusement dans mon dojo de Iaido mon sensei se concentre plus sur le fond que sur la forme, Pour faire court, il préfère nous faire faire un salut rapide plutôt qu'un salut bien fait juste pour écourter le cours. Il nous abreuve de détails trash sur les techniques que l'on exécute, et préfère discuter de tout et de rien plutôt que de faire cours correctement. Les seuls moments où il est sérieux c'est lors des stages avec Philippe Merlier ou Bien quand Christophe Cotinau viens rendre visite au club... Je trouve ça vraiment dommage
Et je regrette que certaines disciplines qui ne sont pas forcément des arts martiaux asiatiques et qui abandonne l'entrainement pieds nus au profit de ce que j'appelle les baskets d'assistés ! C'est vraiment dommage parce que ça encourage cette idée que l'être humain a besoin de chaussures pour marcher et courir, ce qui est faux. Et c'est aussi une manière d'inciter à la facilité, ce qui est contraire aux préceptes du Budo ! On parle beaucoup de transhumanisme (l'humanité "augmentée") dans les œuvres de science-fiction. Mais nous sommes déjà un peu des humains augmentés puisque beaucoup de gens ne peuvent plus se passer de chaussures tellement c'est intégré culturellement dans les sociétés sédentaires et industrielles. La chaussure est une belle invention, mais c'est comme tout, quand on en abuse sans équilibre, ça devient un poison ! On voit ce que donne un manque d'activité physique avec les astronautes qui reviennent de l'ISS avec une perte énorme de masse musculaire et une fragilité du squelette ! C'est pareil pour les pieds dans des baskets, tu perds clairement une partie des sensations naturelles et du renforcement tendineux du pied donc tu perds en amorti naturel ! Les baskets, j'appelle ça le canapé pour pieds !! 😆😆😆
C'est en effet bien dommage. A voir maintenant si ce Sensei esquive le fond par volonté ou par méconnaissance. Maître Nagura me confiait un adage japonais expliquant qu'il faut tester l'enseignement d'au moins 3 Sensei différents avant de trouver le bon. Ne pas hésiter à essayer d'autres dojos pour trouver l'enseignement qui convient le plus à notre recherche ;)
@@arnosolo5248 Merci d'aborder ce sujet !! Je suis bien d'accord avec ce transhumanisme de plus en plus imposé dans nos fédérations pour justifier une pratique de loisir et " sécuritaire ". Le sujet est vaste et ne concerne pas que les chaussures.
A noter que la toile d'entrejambe est élastique. Cela permet dans mon cas de me sentir bien moins gêné sur les coups de pieds qu'avec le new wave 3 que je sentais me rentrer dans les fesses a l'essayage pour les coups de pieds. Et j'ai testé plus grand pour être sur. Problème qur je n'ai pas avec un shureido tk-10 ou un Yakudo.
Bonjour cher Cyril, J'espère que ça va. Merci pour ta vidéo, j'ai beaucoup apprécié l'aspect pluriel de son contenu. Je trouve ça franchement intéressant comme approche ! J'ai beaucoup aimé la vignette sur les manga, puisque j'adore ça :) Justement, je connais le manga "karate heat" (sorti chez pika edition) car j'ai organisé dans mon village une journée autour de l'Asie en mars. J'y ai invité la librairie du coin et les libraires m'ont fait l'immense plaisir de m'offrir les 3 volumes. C'est franchement qualitatif. Merci encore et à très bientôt ! Amitiés.
Bonjour Cyril, ça fait maintenant deux ans que je pratique le Iaido et j'aimerais me mettre au karaté et au kobudo l'année prochaine en complément du Iai, cela ne va t-il pas me faire régresser en Iaido ? C'est une crainte que j'ai depuis un moment
très sympa et bien expliqué comme d'habitude ! petite curiosité/variante technique : au judo, ce type de clé est vraiment centré sur le coude, et pas sur l'épaule, les clés d'épaules étant interdites. Dans les faits, il arrive qu'on soit pas toujours juste dans le placement, et en définitive ça se transforme quand même en clé d'épaule, ce qui est incorrect en technique pure, mais tant que le copain tape au sol, on est content, surtout en combat ! 😅 Il est sans doute plus facile de rester sur le coude et non l'épaule au sol que debout comme tu l'as montré. Je suis pas expert des clés, je travaille à les améliorer. Il m'est relativement facile pour le moment de placer un Juji gatame au sol plutôt qu'un ude gatame ou garami qui est plus délicat. Car quand ça bouge et se défend, c'est autre chose qu'en technique. Néanmoins, comme les ude garami et consort sont peut-être plus difficiles à faire juste (parfois questions de millimiètes), il est bon de les travailler, car souvent le partenaire s'y attend beaucoup moins qu'un juji gatame.
Le problème de placer un Juji Gatame en randori est que l'adversaire bouge et il est alors TRES facile de faire mal à l'épaule. Il ne faut pas oublier que le but, en plaçant une clé, est d'utiliser l'inertie et le poids du corps contre une articulation. L'adversaire peut croire qu'en se contractant il peut contrer la force de l'autre... force oui, certes, mais pas la mobilité et l'élan d'un corps en mouvement sur une articulation. Cela peut vite amener à des blessures, et niveau épaule les séquelles sont importantes !
Tu parles de placer ces techniques debout ou au sol? Justement, il me semble que soit debout soit au sol, c est un peu différent pour placer / faite ces techniques justement. Et oui, quand on est en mvt et plus en technique seule tout ça se complique! Et en plus à la longue, on fait ça entre habitués, qui sentent venir les trucs et contrent car on connaît la chanson et le n nous l’a fait pas! 😅
Bonjour la communauté !! Petite question : ce nettoyage doit-il être renouvelé souvent ? PS: je n'ai pas encore un niveau assez correct pour en manipuler un en acier (pour l'instant je suis sur un bokken) mais je possède déjà un katana. Étant donné que je ne l'utilise que rarement, je voulais savoir si il y avait des temps à respecter ou autre. Merci d'avance
Bonjour Cyril, Merci pour ta vidéo, c'était vraiment très intéressant ! Pour ma part, je suis très appliqué à la forme. J'ai toujours pensé qu'avec la forme venait le fond. Du coup, je te donne un peu le déroulé dans mon dojo. Nous faisons un salut complet au début et à la fin de chaque cours, mais debout la plupart du temps. Les retardataires ou ceux qui doivent partir avant sont accueillis normalement. Ils doivent simplement se présenter devant le parquet (on s'entraine sur parquet) et entrer lorsqu'ils y sont invités, en saluant bien évidemment. Même si je marque des pauses pour tout le monde, tout le monde a le droit d'aller boire quand il/elle veut. Si j'ai souvent le calme dans le dojo, pendant mes explications ou les entraînements, j'aime bien sourire et voir mes élèves sourire. J'ai une moyenne d'âge élevée (un gradé de mon club était 1er dan avant ma naissance) donc c'est vrai qu'on alterne la bonne humeur et la rigueur facilement, sans se perdre en chemin. Je m'applique beaucoup à l'ambiance au sein du dojo, c'est très important pour moi. J'ai beaucoup de chance d'être bien entouré. Voilà, merci encore, Amitiés, Laurent
Vaste sujet que tu soulèves la, qui peut amener dans moultes directions. Pour ce qui est de la forme ou le fonds, perso, je privilégierai toujours le fonds. On doit être efficace dans le contexte d'efficacité qui est demandé, qu'importe la forme. Austérité ou non ? on peut dire aussi quelle pédagogie, pour quelle résultat, et quelle pédagogie est meilleure pour quel résultat recherché, et dans quel contexte . L'austérité, j'ai très bien connu et pratiqué ça, à l'extrême. Et ça a franchement ses limites, et ses dérives (pour le reportage au Japon dont tu fais vite allusion, je pense savoir de quoi tu parles). Bcp d'austérité, et au final peu de résultat et un fonds peu compris, ça existe aussi. J'ai connu dans un autre art martial aussi un certains sérieux, mais avec moins d'austérité. Et visiblement ça marche bien aussi, voire mieux. Evidemment, le gros b... et la foire d'empoigne dans les entrainements, c'est pas bon non plus. Il faut un équilibre, une bonne pédagogie, et des résultats surtout, point barre. S'il est intéressant de s'intéresser et de comprendre les façons de faire japonaises, il faut se gaffer chez nous de pas tomber dans l'extrême non plus en important ça chez nous sans recul, car ça ne nous correspond pas forcément, et parfois on devient aussi plus extrémistes dans ces pratiques que les japonais. Il y a un aspect culturel indéniable à la pratique du karaté à laquelle il faut s'intéresser pour bien l'apprécier, bien le comprendre, et qui en fait le plus par rapport à un sport de combat. S'intéresser à cette culture japonaise est un bien et un plus. L'adopter alors qu'on est pas japonais, qu'on la comprend pas forcément pleinement, et que pour la plupart on a même pas foutu les pieds au japon, c'est déjà beaucoup plus discutable. J'arrête là, on pourrait discuter des heures sur ce sujet.
