À celles et ceux qui n’aiment pas les mathématiques | Olga PARIS-ROMASKEVICH | TEDxENTPE 

Merci beaucoup, Blanche. Ça me fait très plaisir que tu dises cela. :) Vivement les gâteaux et les maths !

Je me retrouve dans vos propos. Les maths ont été pour moi un film d'épouvante qui a assombri mon enfance, d'autant plus que j'étais dans une école privée où tout résultat inférieur à la moyenne était signé par les parents... Pas une journée à l'école sans avoir mal au bide. Je me sentais coupable comme un criminel.

@@rirififiloulou3879 Des années à être dernier de la classe en maths. J'ai eu une enfance et une adolescence heureuses, mais les maths ont été un des "points noirs", une source d'angoisse jusqu'au Bac. Mais j'ai fait un Bac A2, philo, 2 langues vivantes, PAS de maths.

Je pense que votre point de vue sur les mathématiques n'est plus changeable aujourd'hui, au vu de votre commentaire vous avez un "traumatisme" des maths et je pense que vous regarderez toujours celles-ci avec trop d'appréhension pour réellement essayer de comprendre sereinement en y prenant du plaisir, et ce n'est en rien une remise en cause mais plutôt un constat d'un échec de l'enseignement qui n'aura réussi qu'à vous faire sentir nul et vous éloigner toujours un peu plus de la compréhension, il n'y a pas de gens nuls en math, il y a des gens qui ont des facilités, qui captent plus facilement la logique mais tout le monde en est capable avec un peu de temps, ce n'est malheureusement pas ce qui est transmis par l'enseignement (après honnêtement je trouve cela si dur d'expliquer quelque chose qui me parait logique mais c'est pour ça que je n'ai pas cherché à être prof de math). Je pense qu'il y a dans cette fatalité du "je suis nul" la réponse à beaucoup d'échecs en maths, combien de fois ai-je essayé d'expliquer à un camarade qui n'essayait même pas de comprendre parce qu'il pensait justement être nul et que ce n'était pas pour lui, peut-être que la solution réside plus dans l'approche et la pédagogie et j'ai l'impression que c'est cela que Mme Paris Romaskevich essayait de faire (j'ai écouté d'une oreille très distraite en faisant autre chose tbh). Ce sentiment d'horreur que vous décrivez dépend selon moi plus de la psychologie que d'une véritable incapacité à comprendre, après je ne suis pas dans votre tête et me trompe peut-être

​@@benoit2180 Merci de votre réponse si sympathique. Mes problèmes avec les maths ont commencé en 6eme. ll serait tentant de dire que c'était la faute du prof, mais les copains se débrouillaient bien, eux, à part un ou deux autres (sur une trentaine). Mais je n'y comprenais rien. Je me souviens qu'en 5eme le prof avait parlé par exemple de PGCD et de PPCM: je n'y comprenais rien et je me demandais pourquoi j'étais forcé d'assister à ces cours qui ne me serviraient jamais à rien. Et j'avais raison: il y a 60 ans de ça, et je n'ai jamais eu besoin de calculer l'un ou l'autre. Le sentiment d'horreur est venu avec les mois, les années de mauvaises notes et de places de dernier ou d'avant-dernier. Des années à redouter les cours de maths. J'ai passé un Bac A2 (philo, deux langues vivantes, pas de maths) il y a 50 ans. Depuis, j'ai essayé de temps en temps d'y comprendre quelque-chose, en me disant que je n'étais pas plus bête qu'un autre. Par curiosité pure. Je n'avais plus peur des résultats. J'ai acheté des livres, demandé de l'aide à des copains matheux, et depuis l'arrivée d'Internet, j'ai cherché une aide sur le réseau. Peine perdue. J'aurais été très inquiet si j'avais été le seul dans mon cas, mais nous sommes en fait assez nombreux à n'y rien comprendre.Certains scientifiques étudient les raisons de cette phobie. Des spécialistes tels qu'Anne Siéty s'y intéressent aussi. J'ai même lu un article de Cedric Villani dans lequel il reconnaissait que les maths pouvaient provoquer des blocages. Il dit lui-même que nous sommes faits pour communiquer, parler en langues, mais pas pour "parler en maths". Il ajoute que les maths sont "une activité contre nature". Pourtant, il est connu pour sa passion des maths. Reste le problème de la "beauté" du sujet. J' ai lu de nombreux articles qui en parlent, du genre "vous n'aimez pas les maths parce-qu'on ne vous a pas montré comme les maths peuvent être belles". Et ces articles tentent de le faire, en parlant par exemple de la suite de Fibonacci qu'on retrouve dans les coquilles d'escargots, les graines de tournesol, les pommes de pin etc. Eh bien je trouve ces choses assez belles, en effet, comme beaucoup d'autres phénomènes naturels, mais je me moque éperdument de savoir que tout ça suit des règles mathématiques. Ou si vous préféréz: j'aime la musique mais les partitions me laissent froid.

elle devrait faire quelques années en collège éducation prioritaire , elle comprendrait ,que non , les maths sont inaccessibles pour certains. Tout le monde n'aura pas accès à la beauté des maths. Mais est ce une fin en soi? Non, la beauté est partout. Encore un discours déconnecté de la réalité d'une personne complètement perchée, c'est dommage.

C'est aussi mon avis. Moi aussi j'ai souffert de mon incapacité à faire des maths (depuis la 6ème), et Mme Paris-Romaskevich ne s'adresse pas aux gens comme moi. Elle parle d' absence d'intérêt pour les maths et elle a raison, mais elle ne dit rien du sentiment de révulsion et d'ennui profond que j'éprouve au contact des maths. Un ennui profond dû au fait que je ne comprenais rien aux cours et que donc je m'y ennuyais. J'ai eu le Bac A2 , avec philo et deux langues vivantes, sans épreuve de maths. Mme Paris-Romaskevich mentionne les gens qui, comme moi, détestent cette matière. Mais elle ne cherche pas vraiment à savoir pourquoi nous éprouvons cette réaction, elle ne sait pas ce qui se passe dans nos têtes et les raisons ne semblent pas l'intéresser.