Ci-après l'article de l'Est-Eclair qui résume cette Assemblée générale publique
Les commissions locales d’information ont l’obligation légale d’organiser ce type de réunion. L’objectif de celle-ci était de présenter au public les outils, les méthodes dont disposent et usent les organismes publics et les scientifiques pour établir, ou non, un lien entre le site de stockage de l’Andra et les problèmes de santé.
Après la présentation de quelques données générales, l’épidémiologiste Michel Vernay a présenté la cause des signalements : l’hyperparathyroïdie qui consiste en la production importante d’une hormone agissant sur la régulation du calcium dans l’organisme, ce qui à terme peut dégénérer en atteintes rénales et osseuses. Michel Vernay tient à préciser que les tumeurs sont malignes dans moins de 1 % des cas. En deuxième partie de réunion, les participants ont évoqué le programme de surveillance mis en place autour du futur site de stockage de déchets nucléaires de Bure (Meuse).
Pour étudier l’impact des déchets radioactifs qui n’arriveront sur place qu’en 2025, les scientifiques ont identifié une zone non riveraine. L’échantillon de 900 personnes sera pris sur le territoire de la communauté de communes de Vitry, Champagne et Der dans la Marne. Aujourd’hui, la littérature scientifique sur le sujet de l’hyperparathyroïdie en France métropolitaine est assez succincte.
La parole au public - Philippe Pichery - Michel Vernay
La réunion n’a pas été un monologue des scientifiques ou de Philippe Pichery. Le public, qu’il soit resté bien au chaud devant son ordinateur ou qu’il se soit déplacé, pouvait intervenir. Les échanges ont parfois été animés comme lorsque Michel Guéritte, militant antinucléaire et ancien candidat aux élections départementales, a réagi aux propos de Lucile Girard, qui rappelait que la réussite du projet dépendait de l’implication des différentes parties prenantes. Il prône la mise en place d’un observatoire appelé Revela, actif autour des sites industriels du côté de Marseille : « Vous le connaissez mieux que moi puisque c’est Santé publique France qui l’a mis en place. C’est le médecin qui remonte les cas qu’il détecte dans sa clientèle. Personne ne peut le remettre en cause.
J’ai fait un recensement sérieux et il y a un problème sérieux ». Michel Vernay a entrouvert la porte à une discussion tout en considérant la méthode inappropriée au contexte local, c’est-à-dire une région moins industrialisée. À la sortie de la réunion, nous avons interrogé Danielle et Jean-Baptiste. Ils ont souligné la bonne tenue des débats, ce qui ne semble pas toujours avoir été le cas. Jean-Baptiste regrette la faible participation. Un élément qu’il explique par un manque de communication sur la réunion du soir : « Je viens de vérifier, chaque commune était destinataire d’une affiche présentant la réunion. Je trouve ça désolant que nous soyons les seuls de notre village présents ce soir. » Laurent Cartier se réjouit également de la publicité des débats : « J’espère qu’il y aura des réunions plus fréquentes de la commission sanitaire de la CLI pour que nous puissions trancher sur la manière d’étudier la question des riverains de la poubelle de Soulaines. »
10 сен 2024
