N'aurions nous pas pris du retard sur la recherche en robotique ? Le robot Atlas de Boston Dynamics semble bien plus avancé : il peut courir, sauter, danser, faire des sauts périlleux, ...
D'un côté un petit labo du CNRS, de l'autre une StartUp US de 500 employés, filiale de google et ayant bossé pour le Pentagone.... C'est un peu comparer Maurice, cordonnier de peyrabout sur yvette, avec Louboutin.
Bonjour Benoît ! Et merci pour votre commentaire. Nous nous doutions évidemment que cette question serait abordée 😉 Mais en vérité, outre la différence de moyens financiers évoquée par Seb Bubusse sous votre commentaire, il faut garder à l'esprit que la démarche n'est pas tout à fait la même. Les scientifiques du LAAS font essentiellement de la recherche fondamentale, là où les acteurs privés sont davantage dans une optique commerciale, qui suppose bien entendu de marquer les esprits. Mais ne vous y trompez pas : c'est bien grâce aux travaux théoriques menés dans des laboratoires comme le LAAS, et aux réflexions des scientifiques, que les industriels peuvent ensuite aboutir à de telles prouesses ! Et sur ce plan, nous n'avons pas à rougir, bien au contraire ; les chercheurs du LAAS sont abondamment cités dans la littérature internationale de premier plan. C'est d'ailleurs sur ces questionnements fondamentaux que nous avons voulu insister ici, pour montrer qu'ils trouvaient des applications potentielles dans de nombreux secteurs - et pas seulement en robotique. Pour autant, nous admirons autant que vous les démonstrations d'agilité des robots de Boston Dynamics et d'ailleurs 🙂🤖
En réalité, le robot Atlas de Boston Dynamics est différent mais pas nécessairement plus avancé. Il utilise des actionneurs hydrauliques à la place des moteurs électriques et c'est en partie ce qui lui confère une grande agilité. Les techniques de contrôle utilisés sur Atlas sont des techniques standards qui sont aussi utilisées au LAAS CNRS (MPC, Model Predictive Control). Les réels progrès au niveau théorique sont pour l'instant du ressort des laboratoires de recherches. Boston Dynamics dispose surtout d'un grand budget lui permettant d'avoir un robot très performant sur le plan matériel. A noter que les sauts périlleux d'Atlas sont méticuleusement préparés et répétés dans un environnement contrôlé. Le robot chute un grand nombre de fois avant que les sauts soient réussis. Au niveau de la perception, Atlas n'est pas non plus nécessairement plus avancé que d'autres robots.
