Ces ERREURS que je retrouve en BÊTA-LECTURE 

1:32 Vouloir contrôler ce qu'imagine le lecteur 4:05 Vouloir trop expliciter les choses 6:55 Redouter de froisser le lecteur

Le volonté d'expliciter tout vient d'une forme de volonté de transparence et de sincérité qui caractérise sans doute notre époque. Sur un autre sujet, le rejet de la psychanalyse et de l'inconscient de manière contemporaine est, je trouve, un refus de voir qu'il existe des choses hors de notre contrôle et on ne peut admettre que l'on soit un maître absolu de sa vie, un individu purement déterminé par sa propre volonté. J'aime l'idée qu'un livre n'est qu'un affleurement de ce qu'il transmet (en tout cas pour les bons livres) et qu'il y a un anti-livre induit qui génère bien plus, apporté à la conscience par la somme de commentaires qu'il peut générer.

Merci ca va me permettre de me concentrer uniquement sur ce que je veux raconter et éviter les détails inutiles

Toujours d’excellents conseils par ici ! Ça fait du bien de se les rappeler, merci Laura 🙏🏼

On ne maitrise jamais comment le lecteur va interpréter notre texte, comme ça fait un moment que j'ai accepté cette idée, je n'ai pas peur des descriptions lapidaires, exemple : "le désordre négligé était égal à lui même"

Merci beaucoup pour ces conseils judicieux.

Tiens je ne suis pas énorme lecteur de roman (plus livre philosophique, de pensée, etc.) mais j'ai été depuis l'année passée époustouflé par Louis-Ferdinand Céline. C'est un style particulier mais ça rejoint votre vidéo. Bien sur je ne dis pas qu'il faut suivre son style, ou ce style, mais il enchaine les boutades, les calambours, ça n'en finit plus, tout va trop vite, il y a de l'action et de l'action et l'action en continu, il fait des phrases à rallonge, enfin non, pas forcément... il met trois petits points... comme pour dire non ce n'est pas fini... ça ne finit jamais... il n'y a aucun temps mort...il parle plutot à la première personne... mais parfois il passe du coq à l'âne avec une autre personne qui parle... on ne s'ennuie jamais... ça va super vite... puis il y a un style raffiné et en même temps grossier... mélange de mots maintenant oubliés et très fin et d'argo... En description il n'y en a quasiment aucune en fait... c'est plus ah je vais là car je vois la gueule d'untel... et voilà qu'untel me stoppe, il me parle... le gendarme au coin de la rue m'apostrophe... Enfin vous voyez, vous comprenez... Non ?... ce n'est pas grave... J'ai failli arrêter chacun de ses livres car ça me rendait fou tellement je ne comprenais rien, tellement ça allait vite... tout est déjà dans l'action et tout se finit dans l'action... c'est au lecteur de rentrer dedans et de prendre ses repères car il ne donne aucun repère... Il n'y a pas ou quasi pas de personnages qui décrivent d'autres eprsonnages, on doit se les créer, mais il y a tellement de monologue interne aussi... qu'on vit totalement l'action et l'histoire... faut juste rentrer dedans... Ah ! Aaaahhh ! Que je lui ai dit !... Ca vient, ça va qu'il me fait... Ca vient, ça va , que je lui répond...

Merci pour cette vidéo ❤

Merci beaucoup Laura pour tes conseils ! Je vais les prendre en considération pour mes prochains spectacles et livres pour enfants. 🙏🎶

Ne pas faire confiance au lecteur !!! besoin d’être précis !!! Vous avez raison, cela m'a longtemps empêché d'aller au bout de mes idées. J'étais du genre à rajouter, "si vous voyez ce que je veux dire". Maintenant g une astuce, je pense à celui/celle qui me lit comme à un ami/e avec qui je me ballade dans une forêt. Mes descriptions sont désormais aussi fine qu'un feuille de papier cigarette, on voit à travers. Quant à déplaire, je ne me suis jamais posé la question. Autre chose, la poésie. Elle permet de faire des gros plans qui transcendent la description pour arrêter le temps. Il faut simplement éviter d'être pompeux, non raccordé à la trame ou trop évidemment raccordé. Et prendre du plaisir à jouer avec les mots, ces petits animaux capricieux (cliché maitrisé). merci bcp.

Très bons conseils. Merci

Oui, non seulement la vidéo est intelligible, mais elle est parfaitement structurée. En tout cas, j'ai eu plaisir à la rencontrer. Belle suite à vous !

je me demande si ces erreurs s'effacent au cours d'un carrière. Cela me semble un passage obligé pour le premier roman mais pas forcément la suite. Est ce que qu'après plusieurs écrits on arrive à perdre ces "mauvaise habitudes" ?

Cette vidéo est intéressante 😊 Comment peut-on se former à la bêta-lecture ? En quoi le master en création littéraire est-il intéressant ? Merci pour vos réponses.

Petit com… pas pour faire plaisir à l’algorithme mais pour te remercier !

Votre tapis csts la moquette de l'hôtel Overlook 😂, version Kubrick car chez King la moquette est bleue 😉 je vous découvre et vais vous suivre 😊

Non, pas au fur et à mesure que le lectorat grandit. Mais au fur et à mesure que les années passent et que la qualité du lectorat baisse. J'ai un exemple formidable pour ça : introduction de l'univers du Jardinier de Lumière qui se déroule dans une Inde antique. On se contente JUSTE de décrire un contexte cohérent (coucou, ils ne mangent pas de la viande, normal vu que c'est censé se dérouler à une époque très hindouiste où Shiva et Sarasvati se promènent encore sur terre...). Le lecteur qui pourtant, est pianiste, élève en Terminale L, donc, censé avoir les bases de culture générale nécessaires pour comprendre ce passage, a quand même été capable de parler de propagande vegan (WTF, on ne fait que te décrire un contexte historique !). Et des exemples comme cela, j'en ai plein. Quand ce n'est pas le niveau culturel qui fait défaut, c'est le niveau de réflexion, de maturité et j'en passe... donc faire confiance à l'intelligence du lecteur... c'est pas prêt d'arriver et encore moins en France.

j'apprende la français . 🇲🇦

Pour la sobriété des descriptions, lisez les auteurs japonais ou asiatiques en général (romand policier par exemple). C’est bluffant de sobriété et pourtant d’efficacité de descriptif.