On assiste depuis quelques années à une recrudescence des attaques de cochenilles, principalement sur les plantes de la maison. L’évolution récente des pratiques phytosanitaires et l’essor du commerce international avec et des importations de végétaux horticoles depuis l’Asie, l’Afrique et le Moyen-Orient favorisent l’introduction d’espèces de cochenilles non indigènes sur le territoire métropolitain
Dans cette chronique, Patrick Mioulane et Roland Motte, les journalistes jardiniers passionnés de NewsJardinTV, vous font mieux connaître les cochenilles, insectes hémiptères phytophages. On en dénombre en Métropole 121 espèces nuisibles aux plantes cultivées avec régulièrement l’apparition de nouvelles (2 en 2021).
Seules les cochenilles femelles s’attaquent aux plantes, se nourrissant de sève qu’elles pompent en piquant les tissus des jeunes pousses ou des feuilles. Les mâles, qui ressemblent à un moucheron, ne se nourrissent pas et vivent guère qu’un jour ou deux. Les femelles peuvent vivre de quelques mois à plusieurs années.
On distingue trois sortes de cochenilles :
• les cochenilles farineuses dont la femelle au corps mou est recouverte de filaments cireux
• les cochenilles à bouclier dont le corps est protégé par une carapace facilement détachable
• les cochenilles à carapace ou « lécanines », dont l’enveloppe est indissociable du corps de la femelle
Les cochenilles font partie du « plancton aérien ». Les larves très légères peuvent être emportées par le vent ou transportées par les animaux notamment les oiseaux ou les fourmis, ce qui assure ainsi la dispersion de l’espèce.
La pullulation des cochenilles est favorisée par des conditions climatiques douces et humides, une densité de plantation élevée et la présence de fourmis qui vivent en commensalisme, se nourrissant du miellat.
Les cochenilles peuvent être considérées comme des ravageurs de faiblesse sur les plantes d’extérieur, puisqu’elles parasitent prioritairement les sujets en état de stress. À l’intérieur, ce sont davantage les conditions de culture qui favorisent l’apparition et le développement des cochenilles.
Lorsque les cochenilles sont nombreuses, leurs piqûres et les prélèvements de sève, affaiblissent les plantes. Les feuilles jaunissent et se déforment, les rameaux envahis se dessèchent. La plante affaiblie cesse de croître et elle se montre plus sensible aux maladies cryptogamiques.
Pour se débarrasser des cochenilles, Patrick propose son « fameux anticochenilles MiouMiou » à base de savon noir liquide, alcool et huile de colza dont il détaille l’usage.
Sur les plantes qui ne supportent pas cete mixture (feuilles fines et duveteuses surtout), il préconise de déloger les masses d’adultes et les œufs à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool que vous appliquez directement sur les insectes sans entrer en contact avec les tissus de la plante
Nos deux experts vous proposent ensuite des solutions biologiques (biocontrôle) avec des auxiliaires :
• la larve de chrysope (Chrysoperela carnea) est un prédateur polyphage efficace contre les cochenilles farineuses
• La coccinelle australienne Cryptolaemus montrouzieri ses nourrit exclusivement de tous les stades de la cochenille farineuse (œufs, larves, adultes)
• L'hyménoptère parasitoïde Leptomastix dactylopii peut exterminer la cochenille farineuse d'une façon très efficace en parasitant ses œufs.
Vous disposez ici de l’intégralité de la version vidéo du dossier qui a été traité dans le 43e numéro de l’émission hebdomadaire « Bienvenue au Jardin » que vous propose NewsJardinTV. D’une durée d’une heure, elle est mise en ligne chaque samedi matin à 8 heures, avec la possibilité de chatter en direct jusqu’à 9 heures..
Bien entendu ce podcast peut aussi être écouté dans sa version audio où et quand vous le souhaitez ; soit sur le site internet de NewsJardinTV, soit sur la plupart des grandes plateformes de podcasts : Apple Podcast, Spotify ; Deezer, Google Podcast, Podcast Addict, SoundCloud, etc.
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19 фев 2022
