Sermon n°42 d'Eckhart von HOCHHEIM (dit Maître Eckhart), "De l'éternelle jeunesse de notre âme", rédigé au début du XIVème siècle, ici dans sa traduction de l'allemand par Alain de LIBERA.
Il s'agit ici d'un sermon évocateur, aux accents plus poétiques et moins théoriques que la plupart des autres sermons d'Eckhart. Il y reconduit l'idée habituelle de sa mystique selon laquelle l'âme, déprise du moi et des choses extérieures, s'en retourne à l'essence divine, se fond en Dieu et devient Dieu. Pour illustrer cette idée, c'est cette fois l'image de la jeunesse de l'âme qu'Eckhart mobilise : car l'âme, étant remontée jusqu'à l'état incréé qui se trouve en son fond, est aussi jeune (plus jeune !) qu'elle n'était même au jour de notre naissance.
À quoi peut bien ressembler cette chose divine que l'âme retrouve en son fond incréé ? Eckhart l'évoque en une formule mystérieuse : «Il y a dans l'âme une puissance, non pas seulement une puissance, un être, non pas seulement un être, non, mais quelque chose de plus encore : ce qui sépare de l'être.»
SOMMAIRE
0:00 Titre & musique introductive
1:55 De l'éternelle jeunesse de notre âme
11:41 Kyrie, Berliner Messe, Arvo Pärt
♪♬ Musique : Kyrie, extrait de la Berliner Messe, d'Arvo PÄRT (1990) - interprété par le Theatre of Voices, sous la direction de Paul HILLIER, et disponible au lien suivant : • Berliner Messe: Kyrie
◙ Tableau accompagnant la lecture : The Lady of Shalott, de John William WATERHOUSE (1888).
30 июл 2024