Claude Debussy (1862-1918) Orchestral Works Part 2 by Manuel Rosenthal.
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00:00 Prélude à l'après-midi d'un faune
09:50 Marche Ecossaise
16:29 Jeux Poème Dansé
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Orchestre de l'Opéra National de Paris
Choeurs de Radio France
Conductor: Manuel Rosenthal
Collection Lucien Adès 1959
New mastering in 2022 by AB for CMRR
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En 1892, inspiré par l'Après-midi d'un faune de Stéphane Mallarmé, dont il admirait et aimait la mystérieuse sensualité, Debussy avait projeté de composer une sorte de symphonie libre en trois parties qui eussent été Prélude, Interlude et Paraphrase. Mais par la suite, il décida de s'en tenir à la première de ces trois pièces, et c’est ainsi que le Prélude à l'après-midi d'un faune fut achevé en 1894. L’oeuvre fut donnée en première audition à un concert exceptionnel de la Société Nationale le 23 décembre de la même année. Chose curieuse pour une musique pour lors si nouvelle et si insolite, ce fut un succès, et l'on dut bisser l'ouvrage. Chose également curieuse, et assez rare en pareil cas, le poète ne se considéra pas trahi par la musique de Debussy, bien au contraire. Après le concert il adressa à Debussy cette carte-lettre: « Votre illustration de l'Après-midi d'un faune, qui ne présenterait de dissonance avec mon texte sinon qu'aller bien plus loin, vraiment, dans la nostalgie et dans la lumière, avec finesse, avec malaise, avec richesse (…). »
En 1911, Serge de Diaghilev en tira un ballet qui, bien que sifflé à la première, fut un des plus grands succès de Nijinsky. L'oeuvre commence par une phrase expressive doucement murmurée à la flûte, et qui va planer sur toute la partition. C'est sans doute là une des plus extraordinaires inventions mélodiques et rythmiques de la musique française. Elle évoque évidemment la flûte du faune, mais il ne faut pas oublier que cette œuvre n'a rien de descriptif: c'est une oeuvre impressionniste qui se contente d'évoquer l'ambiance générale du poème. Ainsi que Debussy le disait à un critique qui ne comprenait pas: « Le Prélude à l'après-midi d'un faune, cher Monsieur, c’est peut-être ce qui est resté de rêve au fond de la flûte du faune. »
Après cette première phrase, un glissando de harpe s'élève puis retombe, et les cors font entendre un appel lointain. La phrase du début revient, plus chaude, soutenue par des trémolos de cordes. Ces éléments se développent dans une atmosphère poétique jusqu'à l'arrivée d'un nouveau motif tendrement chanté par le hautbois. Il est à son tour développé. La chaleur monte comme en un voluptueux après-midi d'été jusqu'à ce que les bois chantent, dans un grand élan lyrique, un nouveau motif large. C'est le sommet expressif de l'ouvrage. Ensuite, peu à peu, l'atmosphère va revenir à la mystérieuse poésie initiale, et tout se termine dans la douceur du premier motif pianissimo.
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7 авг 2024