Il y a trois ans, Sandrine a perdu sa fille de deux ans et huit mois après un arrêt respiratoire. À sa mort, elle a eu droit à cinq jours de congés dans le cadre du deuil parental. Mais pour elle, comme de nombreux parents venant de perdre un enfant, ce délai n'est pas suffisant pour commencer son deuil. Sandrine raconte ce qu'elle a vécu pendant ces cinq jours, émotionnellement mais aussi administrativement. Elle explique aussi ce qu'elle aurait souhaité obtenir de l'État, alors que le gouvernement a annoncé une révision de la loi sur le deuil parental.
Le 30 janvier dernier, les députés ont refusé une première proposition de loi portée par le député UDI Guy Bricout. Ce dernier avançait notamment la possibilité d'allonger le congé de deuil parental de cinq à douze jours. Face au tollé provoqué par ce refus, les députés LaREM ont promis de revenir sur ce qu'ils ont qualifié d'erreur. C'est ainsi qu'est présenté le 3 mars au Sénat une nouvelle proposition de loi. Le texte prévoit désormais d'allonger la durée de cette autorisation spéciale de cinq à quinze jours, ainsi qu'un maintien des droits aux prestations familiales pendant un délai indéterminé après le décès.
2 окт 2024
