32 ans que cela dure ! Et a priori ce n’est pas prêt de s’arrêter. BMW n’est en effet pas décidé à mettre fin à la tradition d’une version Touring, autrement dit break, de sa Série 3. Au-delà de vouloir être fidèle à sa propre histoire et de poursuivre la lignée, BMW est surtout pragmatique : aujourd’hui dans de nombreux pays le break a autant, si ce n’est plus parfois, de succès que la berline.
Logique dès lors, quelques mois seulement après la nouvelle Série 3, de nous retrouver, aujourd’hui, au volant de cette 330 d xDrive Touring.
Alors je ne vais pas faire la fine bouche, autant le dire tout de suite, avec un 6 cylindres en ligne diesel de 265 ch., efficacement secondé par la boîte automatique à 8 rapports et la transmission xDrive, c’est-à-dire, intégrale, inutile de chercher la petite bête, tout va bien dans le meilleur des monde. Honnêtement pour tous les jours le 6 en ligne diesel est même superflus. Mais quel régal ! Franchement si financièrement vous pouvez vous offrir ce plaisir qui, évidemment n’est pas donné, ce serait dommage de s’en priver. D’autant qu’à l’usage ce moteur sait se faire pardonner. BMW annonce une consommation moyenne de 5,4 à 5,6 l/100km. Même si dans la réalité il faut compter un bon litre aux 100 km de plus cela reste très très raisonnable compte tenu des performances et, encore une fois, de l’agrément.
Sans grande surprise, le châssis se montre à la hauteur et surtout conforme à la réputation BMW. Le break Série 3 se révèle toujours l’un des plus agiles et plaisants à mener de sa classe, à la fois dynamique et confortable quand, là encore, vous pouvez opter pour les suspensions pilotées comme notre version d’essai.
Pour le reste, à bord, le break diffère peu de la berline. A l’avant en tout cas, la présentation est la même. Et comme souvent chez BMW tout est fait pour servir le conducteur et faciliter la conduite. Les sièges de notre version M Sport sont juste parfaits et l’ergonomie exemplaire. Encore qu’en ce qui me concerne, mais c’est personnel, je ne suis pas fan des nouveaux compteurs numériques : je les trouve un peu brouillons et pas très lisibles. En tout cas moins que le Virtual Cockpit d’Audi. Mais encore une fois, c’est personnel.
Par rapport à la précédente Série 3 Touring, la nouvelle est un peu plus longue de presque 8 cm, dont pas loin de 5 cm sur l’empattement, un peu plus large (1,6 cm) et plus haute de 8 petit millimètres. Tout cela profite à l’habitabilité. Alors il ne faut pas rêver ce n’est toujours pas le break le plus spacieux de sa classe, mais les progrès sont notables pour le confort des passagers arrière.
Un break s’achetant souvent aussi pour son coffre et ses aspects pratiques BMW ne traite pas le sujet à la légère. La non plus pas de record au niveau du volume à proprement parlé, mais 500 dm3 ce n’est déjà pas si mal. Surtout, les formes régulières, le seuil de chargement nettement plus bas que sur un SUV par exemple et surtout les nombreuses astuces tels les rails et les crochets d’arrimage, le filet de séparation ou encore la lunette arrière ouvrante ultra pratique en ville et de série, s’il vous plaît, facilitent vraiment la vie. BMW propose aussi de nombreux accessoires pour aménager le coffre.
Bref pour qui cherche un break plaisant à mener et bien pensé trouver un défaut n’est pas aisé. On peut toujours reprocher que la place arrière centrale n’est pas des plus confortables. Certes ! Mais difficile de faire autrement avec une transmission intégrale.
Le gros point d’achoppement reste le prix. Le surcoût par rapport à la berline n’a rien d’anormal
: environ 1 300 - 1 400 €, mais la berline n’est pas cadeau non plus au départ. A l’arrivée, en entrée de gamme diesel avec le 2.0 l 4 cylindres de 190 ch et une boîte manuelle, la 320 d Touring s’affiche à 43 450 €. Mais pour une version comme la notre 330d XDrive M Sport avec les options, on frise les 70 000 € : ça pique un peu quand même car ce n’est, entre guillemets, qu’une série 3 !
29 июл 2019
