Le mot "temps" présente un paradoxe, observé par saint Augustin au IVe siècle après J.-C. et reformulé de manière différente par Paul Valéry : tandis qu'il semble être parfaitement clair lorsqu'il est utilisé dans le contexte ordinaire d'une phrase, il devient extrêmement complexe dès qu'on le retire de ce contexte pour l'examiner de façon isolée. Dès qu'il est détaché des autres mots qui l'entourent, dès qu'il est extrait du flux verbal où il était inséré, il se transforme en une série d'énigmes qui défient la pensée. Quelle est donc la nature exacte du temps ? Est-ce une entité substantielle en soi ? Ou bien est-ce simplement une construction secondaire résultant des relations entre les événements ? Est-il sous notre contrôle ? Est-il le produit de la conscience ? Correspond-il à ce que notre langage décrit à son sujet ? Ressemble-t-il à notre expérience ou à notre perception de lui ?
Honnêtement, il est difficile d'imaginer comment un concept aussi familier peut susciter des questions d'une telle complexité. Pourrions-nous trouver des réponses à ces interrogations grâce aux équations de la physique ?
3 окт 2024
