C'est en faisant une recherche sur Reynaldo Hahn que j'ai découvert cette vidéo: un délice que je veux vous faire partager. Magnifique interprétation de cet air célèbre qui sert admirablement un texte superbe et une musique envoûtante
@BZHLover29 D'accord, mais au moins on parle de lui. Il y a trente ans, un jour que j'avais choisi de faire un exposé sur lui, sur son oeuvre, j'ai reçu un accueil gentiment méprisant des milieux culturels auxquels je m'adressais. On me disait : "Ah oui, l'opérette..." Les gens secouaient la tête et tout était dit, comme si j'avais eu des goûts lamentables, comme si Offenbach avait composé de la sous-musique... On revient de loin.
Oh.. t'es dur là ! Cette scène n'est pas spécialement intéressante côté mise en scène, mais le reste est proprement.. adéquat et original, bouffe quoi ! cf en particulier le Carillon de ma Grand-Mère, ça c'est.. ^^
Lott est formidable et tout est tellement intelligent ! Mais Crespin etait meilleure : meme abimee la voix etait encore tres belle et l'abattage, avec cette grande voix, absolument genial. Felicity nous a dit combien elle admirait Crespin
Je ne suis pas d'accord, l'air est très simple mais très efficace. Les accords en pizzicati, et le violon ou hautbois en fin de phrase permette de souligner la douceur de la confidence sans faire dans le stéréotype. Cet air n'a pas la prétention des airs d'amour des grands opéra italien mais c'est fait exprès dans le livret. La grande duchesse doit agir avec retenue et en quelques sorte découvre l'amour. L'accompagnement musical permet de donner plus de place à la voix et de nous concentrer sur chacun des mots comme si la confidence nous était adressée à nous directement. L'accompagnement est plus dense pendant la partie C "Hélas ce fut" et donne un aspect de valse qui colle au tumulte sans être trop pesant. Et à la deuxième reprise du thème la descente au violoncelle du premier vers le cinquième degré construit un belle tension juste avant la note de la soliste qui lui donne plus de délicatesse. Cette air n'est pas révolutionnaire mais c'est en restant humble qu'il sait être touchant. C'est je pense, un des plus beaux airs d'amour d'Offenbach et il fait partie des airs d'amour que j'aime écouter et que je recommanderais à quelqu'un qui découvre l'opéra.