Un enregistrement très réussi sur un sujet passionnant. Votre vidéo récente sur Kierkegaard m'avait déjà rappelé toute cette partie de la philosophie de Heidegger à partir du concept d'angoisse, mais je n'avais pas eu l'occasion de méditer sur le "on". Ça m'inspire beaucoup. J'aurais aimé parler de ça à mon moi d'il y a deux ans qui bouclait sur Cioran et le suicide (très spéculativement hein !), ça m'aurait bousculé dans mes certitudes et donné du grain à moudre. "On vit parce qu'on est né, c'est comme ça." Préférant parler de cette autre extrémité de la quotidienneté, comme notre insomniaque préféré.
Tout à fait c’est lié à la condition humaine et l’absurdité radicale métaphysique de Schopenhaueur. A mettre en relation aussi avec le concept d’Angoisse de JP Sartre.
Je ne savais pas que c’était votre anniversaire @@philo-man511 , joyeux anniversaire !!! Nous sommes nés à quelques jours d’intervalle puisque je fête mon nouveau printemps ( en hiver ) le 8 décembre.
@@laszlosmerlak295 haaaa les grands esprits naissent donc en décembre 😁 Merci ! Un ami m'a fait remarquer que le sujet de ma vidéo sur Heidegger quelques heures avant mon anniversaire avait quelque chose de très ironique haha !
Vous faites un travail intéressant.vouleez vous nous faire une vidéo sur la relation technique et metaphysique ...j 'arrive pas à saisir cette relation...peut être il est question de ce que signifie metaphysique chez heidegger.merci....essayer de nous éclairer les concepts arraisonnement,dévoilement,la metaphysique occidentale... pourquoi dire que nietzsche est le dernier metaphysicien...c'est quoi le sens de l oubli de l'être......merci .
Bonjour, merci beaucoup pour votre retour ! J'aborde déjà en partie tout ceci dans ma vidéo sur la technique chez Heidegger. Pour le reste (oubli de l'être, Nietzsche et Heidegger...) il faudra attendre encore un peu car je ne dispose pas de toutes les informations nécessaires pour faire un enregistrement suffisamment complet là dessus...
Mais ce sens dépend totalement de la mort. À ne pas suffisamment nous penser comme des êtres-pour-la-mort, la vie nous apparaît comme un ensemble de possibilités de s'affairer, de fuir devant la mort qui nous prive de celles-ci, car elle nous fait comprendre que nous sommes insubstituables - personne ne peut mourir à notre place, tout comme personne ne peut vivre à notre place - ; face à cette révélation angoissante, nous préférons détourner le regard vers la vie quotidienne, terrés que nous sommes derrière le "on". Une vie factice et misérable, somme toute.
@@laszlosmerlak295 Mon bon ami, on dirait que la terrible question de Leibniz "pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ?" est devenue pour vous un véritable tic de langage. En soi, posée comme telle, elle n'est que l'expression d'un besoin métaphysique incontrôlable qui sombre dans la facilité en cherchant à rendre raison du monde, comme si sa totalité - ou la chose en soi, ce qui revient au même - tombait sous le principe de raison suffisante. C'est la paresse de la preuve cosmologique, maîtresse des philosophies les plus pauvres. Je sais toutefois que Heidegger, dont vous semblez adorer le jargon, a beaucoup examiné cette question dans son cours d'introduction à la métaphysique. Malheureusement, n'ayant pas lu le livre en entier, je ne sais pas quelle profondeur il lui donne.
Long à expliquer je l’ai lu il y a un certain temps, je n’ai jamais dit que l’on pouvait justement y répondre par un argument cosmologique parce que par définition même, elle mène à un trou béant. D’ou le mysticisme et tout ce qui s’ensuit. Le comment peut devenir accessible par l’objectivation scientifique, (bien que mes connaissances en physique théorique m’amènent à penser que il arrive un moment où ,pour tout un certain nombre d’obstacles épistémologiques, à commencer par le fait d’être des terriens à l’intérieur de l’univers avec nos outils, notre entendement etc, font que l’on tale également dans un certain « mur » métaphorique à la connaissance ), le pourquoi demeure inaccessible. Ludwig Wittgenstein dont une bonne partie de l’œuvre n’est pas écrite parce qu’il l’a considérer de l’ordre du « mystique » et de l’ineffable , disait: « Si toutes les questions scientifiques avaient reçu une réponse, notre véritable problème n’aurait même pas été abordé ».D’òu le lien avec la partie existentielle plus terrestre de Heidegger et le rapport avec notre condition humaine, l’absurdité de notre vie dépourvue de téléologie visible ou d’eschatologie manifeste, qui donne plus de consistance à son concept d’angoisse. L’existence est par essence mystérieuse, et c’est qui en fait pour moi une part de sa beauté ( comme celle de l’univers d’ailleurs ) particulièrement pour nous les humains, « animal métaphysique » selon Schopenhauer parce que notre conscience nous permet de la questionner. Le seul Miracle , au sens ultime est qu’il y ait un Univers plutôt que rien. Plus on y pense, plus on plonge dans un Abime et on se rend compte que cela n’a pas de sens, donc par définition cela n’est pas exprimable par un langage sensé . La vie est un miracle dans le miracle ultime. La conscience est un miracle dans un miracle dans un miracle. Donc la philosophie est la célébration spéculative de celui-ci, trop souvent décorele par ses pratiquants des autres activités de transcendance de l’humain, à cause des apories de chaque approche alors qu’elles sont complémentaires selon moi : l’art qui se limite à la création, la religion qui se limite trop souvent aux dogmes, et la science qui elle seule à l’autorité d’expliquer le Reel mais se limite à une approche objectiviste. L’étonnement devant l’existence du Monde et la spéculation autour de celui-ci est le réel sentiment religieux qui caractérise anthropologiquement l’Humanite selon moi, comme le pensait Einstein . Cela ne veut pas dire que la philosophie se limite à cette question ultime mais elle reste comme tout son premier fondement pour moi. La vie n’est qu’une forme de matière temporairement animée, agrégée, capable de se mouvoir, reproduire, régénérer dans l’univers. Et dans certains cas comme le nôtre pourvue d’une conscience assez développée pour questionner le monde : nous sommes une partie de l’univers capable de questionner l’ensemble auquel nous appartenons : quelle mise en abîme vertigineuse ! « La vie n’est qu’une variété de la mort, et une variété très rare ». Niestzche, « Le Gai Savoir ». Il ne reste que la transcendance selon moi pour donner un sens à une existence qui n’en a intrinsequement aucune prédéterminée.En revanche j’y reviens beaucoup, trop mais quand on saisit la profondeur de cette question, on l’examine, on se rend compte que toute la philosophie,à mon sens s’y rapporte. Car elle naît d’un besoin métaphysique, découlant du fameux étonnement philosophique dont parlait Schopenhaueur, qui est la partie de la philosophie de la plus fondamentale. @@Non-mq7ru