Venant de terminer le livre et écouter votre (dés)appréciation, je me demande si vous même vous ne l'avez pas lu avec une certaine fermeture idéologique. Car, s'il y a bien une qualité primordiale de la littérature, c'est oser entrer et prendre à revers des problématiques sociétales par trop énoncées par évidence. La problématique écologique est-elle réellement la grande menace pour l'avenir de l'humanité, telle qu'on veut nous la servir à grands coups de rapports scientifiques ? La question mérite d'être soulevée. Ceci pour dire que perso, j'ai trouvé ce roman brillant. Un vrai tourne-pages. L'intrigue est bien menée, le narratif est bien charpenté, et chose de plus en plus rare dans la littérature française, l'imaginaire est bien fournie. Après, pour ce qui est des considérations socio-idéologiques, le lecteur en fait ce qu'il veut en fonction de ses propres opinions. Mais votre critique est sincère et courageuse, raison pour laquelle je l'ai écoutée avec attention.
Pour 5 ou 6 romans moyens ou médiocres, je tombe sur un très bon livre^^. Etre curieux, et lire parfois de mauvais romans, ça peut toujours m'aider à faire de belles découvertes et à affiner mon regard critique (et pour l'instant, la sélection du Goncourt est plus inspirée que celle de l'an dernier 😁).
Je pense que tu as lu ce livre rapidement et que tu n'es pas le public cible de ce genre de livre … J'aimerais bien savoir sur quoi tu te bases pour avoir des attentes si précises. Ton commentaire semble se fonder uniquement sur tes propres attentes et non sur l'ensemble du livre. Notamment, lorsque tu décris les personnages, tu ne donnes que les informations qui servent ton argumentation. Cela me semble empreint de partialité et d'animosité.
Aucune animosité envers ce livre, j'aurai mis une note de 2/20 comme à Nathan Devers l'an dernier. Malheureusement, les qualités du roman ne rattrapent pas à mes yeux ses nombreux défauts. Je vous laisse développer si vous voulez ce qui vous a plu pour amener un contrepoint positif à ma critique. En tout cas dire que je l'ai lu rapidement, c'est un peu s'avancer.
@@yasminabehagle La description des personnages principaux et des scènes tant elle est complète est ce qui m'a plu le plus dans ce roman ; on peut facilement les identifier et les imaginer. Kevin, originaire de la campagne, rêve de la ville, n'a connu que des petit patelin et a des parents qui n'ont jamais essayé de le pousser à s'instruire. Il voit en Arthur ce qui lui manque ( paris, instruction ...), et vice versa. Ces quelques lignes auraient apporté plus de contexte à ta vidéo, et ce pour tous les personnage que tu as mentionné. Je pense d'ailleurs que la relation entre Arthur et Kevin est bien plus profonde que ça, mais pour expliciter tout cela, il me faudrait plus de temps et devoir replonger dans le livre pour citer les passages. C'est un effort que tu n'as pas pris la peine de faire. Tu parles de Kevin en mentionnant qu'il s'écrit sans é, cela ne raconte rien sur lui. Tu parles de lui comme étant genderfluid mais tu ne parles pas de la façon dont il se livre sexuellement aux gens pour combler un manque chez lui lors de ses périodes dépressives. Est-ce vraiment être genderfluid ? Pareil pour les autres personnages, ça va plus loin que ce que tu as décrit. On dirait que tu as lu un résumé sur internet, c'est pour ça que j'ai dit que tu l'as lu bien vite. Après avoir revu ta vidéo une deuxième fois, je maintiens.
@@yasminabehagle Je te rejoins sur la fin du livre, qui n'a rien à voir avec le début et qui est pour le moins inattendue. Cependant, dire que cela ruine l'expérience est très subjectif. Affirmer que Hassaine et Koenig parlent de révolutions ratées (ou qui ne profitent qu'aux élites dans le cadre de Panorama) pour transmettre un message et 'décourager' les mouvements populistes ... Cela semble totalement déconnecté de la réalité du profil des Gilets Jaunes, surtout quand le livre coute 22 euros ...
@@nhquatreplus Pour Kevin, comme toi je maintiens. Sur l"aspect genderfluid (ou pansexuel pour être plus précis), sa description dans ses recherches de partenaires est textuellement la même que celle dans Millenium. Quelque chose comme "homme, femme, il se moquait d'avec qui il couchait". Ce qui était moderne dans les années 2000 mériterait précision à notre époque. Je n'ai pas non plus insisté sur son côté génie (qu'on ne met jamais en scène soit dit en passant, tout lui vient tout cuit dans la bouche parce qu'il tombe toujours sur la bonne personne) et taciturne qui pourrait, comme je l'ai expliqué dans ma vidéo, s'approcher de Lisbeth Salander (tiens un personnage au profil Aspergerisant, comme c'est original). Le but de cette vidéo est de parler d'un livre pour en donner mon opinion, pas le résumer de manière exhaustive. Je trouve d'ailleurs que les critiques qui ne font que résumer les bouquins en détail n'inventent pas le feu (autant lire le bouquin, le but, c'est de l'analyser, pas de s'emouvoir sur un ou deux passages poignants, un qui est "glaçant", et clore sur un truc généralisant "une fable agricole qui fait réfléchir"). Si le style me semble suffisamment singulier, je mets des citations. (Je le fais de moins en moins parce que j'ai remarqué qu'en vidéo, ça cassait souvent la dynamique). Les choix esthétiques d'Humus ne m'ont pas assez marquée pour m'arrêter sur une ou deux phrases. Pour ce qui est des gilets jaunes, jamais j'ai dit que c'était pour dissuader quiconque de se révolter. J'ai plutôt dit que la révolution telle que traitée dans le livre montrait comment ce type de révolte faisait peur à qqn comme Koenig, ou Hassaine, que ça illustrait leur méfiance quant aux mouvements "populistes"( si je devais reprendre leurs termes).
