Je crois que y'a sans doute un énorme malentendu sur Emma Becker : elle n'écrit pas des romans érotiques, son but n'est pas d'exciter le lecteur ni d'enrichir l'imaginaire sexuel de ses lecteurs. C'est de l'auto-fiction ( voire du roman autobiographique ), ni plus ni moins, elle parle d'elle, de sa vie, de son vécu, tout simplement. Dans un entretien au sujet de ce livre, un monsieur dit à Emma Becker qu'il a lu son livre comme "l'anatomie d'une passion", et ça me semble très juste. C'est une description très juste, parfois belle, parfois moche, parfois ridicule, parfois drôle, d'une passion amoureuse naissante. Et oui, c'est très "narcissique" ( mais je pense qu'Emma Becker ne s'est jamais caché de cela ), oui c'est bourré de mauvaise foi ( comme nous en sommes absolument tous capables, et en tant que psychologue je peux vous assurer que je suis bien placé pour le savoir, c'est une part de mon quotidien XD Sans parler de ma propre mauvaise foi évidemment ! ), et oui Emma Becker tourne autour des mêmes problématiques entourant sa féminité, la séduction, le désir, les hommes etc. Mais bon, non seulement c'est un sujet comme un autre, mais c'est un sujet qui concerne nombre de gens ! Je trouve que ce qu'elle fait, elle le fait très bien, et je ne suis pas déçu avec ce "Mal Joli". Après, oui aussi, il y aurait beaucoup à dire sur la dimension politique et sociologique de ses récits. Mais ça n'est pas non plus son sujet. Elle se raconte elle, avec aussi ce qu'elle se raconte, ses justifications, ses identifications, son imaginaire. Ça n'est pas un roman politique ni sociologique, je ne vois donc pas le problème ici. Ça n'empêche absolument pas d'analyser ses romans sous cet angle bien sûr, mais par contre on ne peut pas lui reprocher d'avoir manqué quelque chose à cet endroit ... car ça n'est simplement pas son sujet ! Son sujet, c'est elle. Ce qui est curieux, c'est de se saisir d'un ouvrage comme s'il devait répondre à notre demande à nous, ce que nous nous voudrions en attendre, ce que nous voudrions y lire. C'est un souhait un peu vain et qui ne fonctionne, éventuellement, que dans une littérature de genre très codifiée qui promet certaines choses très précises sur lesquelles on peut exercer une exigence de "consommateur". Mais là ? C'est un roman auto-biographique ( au fond ), on n'y trouvera rien d'autre que ce que l'auteur souhaite bien y mettre, et soit on accroche, soit on accroche pas. Ou plutôt, si, exerçons notre exigence de consommateur XD Que peut-on attendre d'une littérature de "confessions" ( c'est pour la réf. à Rousseau :p ) ? Que l'auteur se livre, qu'il se montre "dans toute la vérité de sa nature" comme disait l'autre ( entreprise impossible évidemment ). Et je trouve que c'est plutôt bien réussi de ce point de vue !
Donc, si j’ai bien compris, la nouvelle gauche radicale, condamne le laïcisme, qui serait devenu une religion, dans le but de défendre les croyants d’une véritable religion. On condamne donc une idéologie qui n’a pour objectif en résumé, que d’interdire le voile à l’école ou de condamner la radicalisation islamiste pour défendre une véritable idéologie qui criminalise l’homosexualité, punit l’apostasie, condamne ceux qui ne font pas le jeune, interdit de vivre ou de s’unir avec quelqu’un qui n’est pas de la même religion. C’est donc ça la gauche désormais ? Quant à ce bouquin, il semble avoir un placement commercial assez évident , faire de son auteur, le Houelbecq d’extrême gauche ( en bien plus mal foutu)
J’ai fini par lire ce livre suite à ta dernière chronique sur Emma Becker. Cette personne ne m’est pas particulièrement sympathique à priori, mais c’était vraiment très intéressant de passer 400 pages avec elle. Ce qui est certain c’est qu’elle est honnête, même dans ses sentiments les moins nobles, elle ne cache rien. Parfois ce qu’elle raconte n’est tellement pas à son « avantage » que je me demande même si elle s’en rend compte. Bref ça reste un livre un peu Ovni pour moi mais j’ai passé un très bon moment à le lire :) Quand même toute la séquence vélo/camping/baraque à fritte. (Mention spéciale également aux références lovecraftiennes…)
Je suis contente que tu l'aies lu, malheureusement son dernier est moins réussi (bon et si jamais tu as l'occas, tu pourras jeter un oeil à La maison aussi). Je trouve aussi qu'elle est honnête, et que c'est cette sincérité qui peut la sauver.
j'ai terminé ce livre, que j'ai beaucoup aimé mais pas la fin, je n'ai pas compris...je pensai que son mari était entrain de l'empoisonner...après cette histoire d'araignée...
Edouard Louis ne veut pas toujours se montrer impeccable : il avoue avoir été ingrat avec sa mère lorsqu'il était enfant, adolescent et même jeune adulte en imitant les comportements toxiques de son père. Cette impression qu’il décide de tout à distance s’explique par l’incapacité de Monique, abattue, traumatisée, violentée par son compagnon. Qui serait au taquet décisionnel après tant de violence subie et sans un sous ? L’argent donne ce pouvoir décisionnel de se sortir seule d’une situation délicate. Le manque d’argent ajoute une souffrance supplémentaire, celle de ne pas pouvoir réagir totalement pour agir et partir, "s’évader ". E.L insiste en effet sur les moyens qu’il dispose pour aider sa mère car, en effet, sans lui elle n’y serait pas parvenue : sa soeur ne peut pas s’impliquer autant financièrement, personne d’autre peut le faire. L’auteur ne cherche pas une médaille mais dénonce la soumission de sa mère à différents niveaux causée par la misère sociale et culturelle. N’oublions pas l’allusion à l’illettrisme numérique.
Vous avez tout dit ! Le Hussard est malsain, d’une fausse virilité mal placée combinée à une malhonnêteté intellectuelle. Le montage est médiocre et abrutissant.
d'accord avec vous, sur votre remarque sur la religion. en même temps (c'est idiot de dire en même temps) votre critique peut servir de leçon de littérature. c'est précieux.
Amelie Nothomb "n'essaye" pas de retenir les noms de ses lecteurs. Elle les retient réellement, ainsi que leurs visages et leurs adresses. Et elle répond à toutes leurs lettres. Je ne pense pas que ce soit une question d'altruisme, de grandeur d'âme etc... Mais par contre je ne vois pas comment on peut nier le noyau d'authenticité de ses excentricités
@@yasminabehagle Je te le conseille, c'est vraiment un classique de la litté japonaise et c'est assez génial pour ce qui est de la question de la marginalité traitée à travers l'autofiction. Par curiosité est-ce que tu as un canal/groupe (Discord Whatsapp ou que sais-je ??) avec ta "communauté"/ et les gens du book club ? Ce serait intéressant pour partager des lectures/réflexions/conseils. Sinon, pour être honnête je ne lis pas de littérature contemporaine, parce qu'en fait je ne m'y connais pas et que la production est telle que ça me freinait. Après avoir lu pas mal d'histoires d'amour romanesques cet été (la Chartreuse de Parme par ex cet été) je suis tombé par hasard à la rentrée sur ta vidéo traitant de l'amour de Begaudeau. Ca tombait bien, je voulais changer de registre sur le thème de l'amour. Et bien je te remercie, ce livre m'a profondément ému, j'ai rarement été si touché par quelque chose de si "simple" ou au moins de si court !
Parler de litterature en marchant, j'aime beaucoup ce format . Personnellement, j'exprime mieux mes idées en marchant et je suis plus inspiré qu'en étant assis. (Un petit coucou depuis Sétif en Algérie. J'adore vos videos, continuez à nous éclairer :) )
C'est une oeuvre ennuyeuse qui explore des enjeux qui ne préoccupent plus personne aujourd'hui. Je pense que la lecture de cette oeuvre ne servira qu'à l'édification de ceux qui se destinent à l'enseignement de la littérature ou à une carrière d'écrivain. Et le pire c'est la préface du très ennuyeux André Malraux.
Merci pour cette critique, personnellement je suis plus pour que tu lises des livres qui te plaisent. J'ai recu le magazine chini chini cette semaine et j'ai hâte de le lire. Je voulais savoir si tu avais un avis sur Abdellah Taia, je ne l'ai jamais lu et je pensais que la sortie de son nouveau livre était une occasion et j'ai cru comprendre que son livre ne t'emballait pas (j'aimerais découvrir un peu la litterature marocaine).
Je pourrais peut-être essayer, car il est vrai que juger un livre sur son résumé, c'est trompeur. Mais quand on le regarde justement, le résumé (ainsi que ceux des autres auteurs dans la liste du Goncourt qui ont choisi pour thème le Maghreb), on (enfin moi) a l'impression que c'est toujours la même chose : non-dits, poids de l'héritage, retour au pays difficile. Je trouve que c'est dommage, chaque année en plus, c'est comme ça : il faudrait que je reprenne toutes les listes des sélections depuis 5 ou 6 ans, et que je lise les résumés les uns à la suite des autres : il y a toujours l'idée derrière que retourner au pays, c'est un sacrifice, un chemin de croix, politiquement, ça pose vraiment question (et aussi de ne jamais attendre de ces auteurs autre chose, ou que pire, eux-mêmes se sentent forcés de fournir tout le temps la déclinaison de la même histoire (même si je comprends aussi que ça peut être éclairant/important d'écrire sur le passé difficile entre la France et les pays qu'elle a colonisés) : ce serait bien qu'ils soient pleinement libres d'écrire des récits plus légers ou je ne sais pas, des enquêtes, des trucs d'anticipation ou politiques). Qu'ils ne soient pas obligés de se glisser dans une brèche pour répondre à une demande. Et ça, en plus, sans parler de certains d'entre eux qui sont devenus les coqueluches des droitards, je vois pas mal passer Houris par exemple, brandi comme un étendard contre "la civilisation barbare" (celui-là, j'aimerais bien le lire justement pour voir ce qui y est écrit, parce qu'il y en a marre que les femmes soient utilisés pour attaquer les autres cultures, surtout que les plus fervents défenseurs de ce bouquin ne sont pas des féministes chevronnés).
@@yasminabehagle merci pour ces explications, je ne m'étais pas rendu compte de ces similitudes dans les sorties de livres d'auteurs originaires du Maghreb mais c'est vrai quand on y pense. J'essaierai peut être quand même un livre de lui on verra bien. Bon dimanche et merci pour vos vidéos.
J'avais beaucoup aimé Le voyant d'étampes mais je suis agréablement surpris de ton avis ! Il a reçu des critiques dythirambiques et j'avais bien fait d'attendre des critiques comme les tiennent ! Merci encore !
Merci pour cette très pertinente analyse esthétique et politique d'un livre qui semble beaucoup plus "idéologique" (macroniste, c'est-à-dire d'extrême-centre capitaliste-autoritaire, comme vous le dites) que dialogique (au sens de Mikhaïl Bakhtine), puisqu'en véritable "roman à thèse", il met en scène une seule idéologie (et non une polyphonie de points de vue) ! Encore une belle preuve que les auteurs qui accusent la gauche d'être idéologique sont souvent eux-mêmes bien plus idéologiques - sans même, parfois, assumer ouvertement leur pensée réactionnaire, contrairement aux militants et aux artistes de gauche qui ne cachent pas leur point de vue situé.
@@sthesinger4527 Plutôt que de peindre les autres idéologies, il montre leur versant le plus caricatural et fait même certains contresens (et se défausse quand il faut donner la marche à suivre, même si je reconnais que ce n'est pas le but de la littérature). Mais bon, quitte à faire un constat cynique et surplombant comme ils aiment, autant tirer réellement sur tout le monde (et pourquoi ne pas commencer par son milieu, je suis sûre qu'il pourrait écrire quelque chose de croustillant et recherché sur la justice et/ou le champ littéraire).
@@yasminabehagle disons, pour le formuler de façon moins lapidaire et provocatrice, que j'aime assez qu'on dégonfle les baudruches de la sacro-sainte (et néanmoins captivante, j'avoue encore) rentrée littéraire.
@@yasminabehagle D'accord! Les paniques morales transformées en bouquin visiblement il y a un public intéressé. Je t'avoue que ça me dépasse. Sinon je voulais savoir ce que tu pensais de l'émission littéraire de Lilia Hassaine sur France Inter?
Si tu trouves un roman foutraque qui peut "briser en nous la mer gelée" (Kafka), je suis preneur, oui y'en a marre de la littérature bobo plan-plan nombriliste à la papa ! Tu connais "Zéro édition", la ligne éditoriale de cette jeune maison irrévérencieuse pourrait te plaire ...
Première vue, je picore. Les notions actuelles : l'extrême centre, la condescendance, je rajouterai la marmite à touiller les "ismes barbares". J'ai aimé votre remarque : "avec autant d’âpreté que mes propres livres" et je reconnais là votre probité... Au final le portrait est celui d'un homme qui est imprégné de séries, d'idées toutes faites, sa manière de regarder est conceptualisée, rigide, elle ne surgit pas. En un mot, est-il en train de vieillir, de se racornir ? Com d'hab, vous écouter m'est salutaire. Votre façon de disséquer peut paraître cruelle mais vous gardez toujours votre humanité et même une certaine tendresse pour l'autre.
Merci Arsène :) Oui, j'ai eu souvent le sentiment lors de la lecture que le cap de la quarantaine (qu'il est en train de franchir si je ne me trompe pas) est difficile pour lui.
@@yasminabehagle Je vais avoir 70 ans et j'ai gardé "ce certain sourire". Je pense que vous l'aurez vous aussi. La seule chose, vieillir fait un peu peur car la vie va nous cabosser. Envoyez-moi ce presque jeune homme :)
Purée merci, j'ai détesté ce roman mais j'ai parfois eu du mal à mettre des mots sur ce qui me dérangeait. Vous l'avez fait 🙏 Des relents de misogynie, et un bourgeois très éloigné de la réalité des milieux écologistes et sociaux qu'il pense décrire. Pour en faire une bonne caricature ou dystopie, il faut bien les avoir compris, ce qui n'est pas le cas. Il m'a au moins permis de réfléchir. À pourquoi j'ai trouvé ça aussi nul, grossier, méchant et violent. Et soporifique.
Merci beaucoup ! J'ai l'impression que c'est une spécialité de cette maison d'édition : je suis en train de lire Cabane d'Abel Quentin qui a (dans une moindre mesure) les mêmes défauts.
Je suis une personne d'un certain age, et donc j'ai connu Mr val contestataire anarchiste avec son compère Font le duo Font et val que j'avais début des années 80 vu en spectacle ,depuis Font a été pris par la patrouille des mœurs,et Val a suivi un parcours de plus lèche botte des lèche bottes des différents pouvoirs bourgeois pour se macroniser ad nauseam et il en a léché suffisamment pour devenir le pacha de France inter ! re merci pour votre chaine qui j'espère va monter monter encore, vous avez un style
Je sais à présent que j'écris des contes pour échapper à l'autofiction. Avant on parlait de littérature nombriliste ou d'auteur qui se mettait en scène. Avec les contes je brise le miroir et je m'aventure en dehors de ce petit territoire qui s'appelle moi. Bien entendu, je n’ignore pas que dans la forêt il y a une cabane où je suis enfermé, encerclé par mes démons, mais elle est si petite et la forêt est si vaste. Malgré mon inculture, je ne suis pas mal à l'aise avec vous, c'est parce que j'aime vous écouter. Vous m'apportez beaucoup. Cette vidéo m'a particulièrement amené à réfléchir par les thèmes abordés et par vos très justes considérations. Merci.
Un concentré de tout ce qui me dégoûte dans ce genre de séries et de bouquins... La "trad wife"... Ce rêve de l'extrême droite en France ! 🤮 ( et le nouveau modèle au Japon !)
@@yasminabehagle Il y en a pas mal parmi les RU-viduses qui trouvent dans leur chaîne un boulot d'appoint pour mettre du beurre dans les épinards tout en étant "mémère" au foyer entièrement dévouée à leur famille ! ☺
Le problème n'est pas tant la bourgeoisie que ses faux semblants. Becker ne s'en dépare jamais: elle veut qu'on croit qu'il y a de l'amour là où il y a intérêt de classe. C'est ce qui est vraiment gênant chez elle, aucun lecteur n'est dupe de ce genre de romantisme à l'eau de rose qui espère couvrir un fumet érotique. Ses romans c'est de la passion sorti du congélateur de sa grand-mère réchauffé au micro-onde.
@@yasminabehagle imagine si c'était adapté au cinéma, y aurait une vraie dissonance cognitive, étant donné que 95% du temps, les acteurs et actrices choisis pour des biopics sont dix fois plus beaux/séduisants que leurs modèles ! (rien que La Maison, Ana Girardot, physiquement c'est l'opposé d'Emma Becker)
bonjour. deux choses. je voulais participer au magazine mais gros problème de sous. ça ira mieux dans deux ans et demi si je suis encore de ce monde, ou si ce monde est encore là. Ps je ne suis pas sûr que l'intention vaille l'action, désolé .... l'héroïne me fait penser à ma mère qui ne s'est pas mariée et a voulu vivre ses amours. ma sœur et moi nous avons un peu trinqué mais je ne lui en veux pas, bien au contraire ..... elle étouffait dans sa vie. elle a fini par rentrer dans le rang vers 50 ans et elle a été malheureuse comme une femme vaincue.. elle détestait les curés et la religion, elle sentait bien que l'ennemi était là. j'aime toujours autant vous écouter.
Bonjour Yasmina ! 🥰 Je me suis déjà (un peu) déchaînée hier sur ta vidéo "La feelgoodisation de la littérature" qui se rapproche de cette vidéo et savoir que Mélissa Da Costa est l'auteur le plus vendu en France me colle de l'urticaire mais bon... quand je suis de bonne humeur, je me dis que ça permet de faire lire des gens qui n'auraient sinon jamais lu... C'est vrai qu'en parlant de littérature populaire, on risque très vite de tomber dans le mépris de classe... Pour autant, je connais une jeune femme (39 ans) de CSP +, extrêmement intelligente, occupant de hautes fonctions professionnelles qui se vautre avec délectation dans les bouquins de Mélissa Da Costa ! Ca me hérisse toujours un peu car je me suis aussi rendu compte qu'elle était une vraie bite sur de nombreux sujets : Histoire, Géographie, Politique... Perso, un jour j'ai essayé de lire un bouquin de Marc Lévy dont j'ai d'ailleurs oublié le titre et j'ai arrêté à la 50ème page ! Parce qu'en plus, ces bouquins sont la plupart du temps de gros pavés ! Ils font passer du temps oui mais en perdre tout autant ! J'ai lu "Connemara" de Nicolas Mathieu (j'ai vu que tu en as fait une vidéo que je n'ai pas encore regardée... Misère... Je me fous totalement du Hockey sur glace et ses interminables commentaires techniques m'ont réellement gavée. Il faut attendre la dernière page pour qu'il se passe le début du commencement de quelque chose dont on ne connaîtra jamais la suite (moi, en tous cas) ! Je ne renie pas le fait que mon avancée en âge y est très certainement pour quelque chose (je vais avoir 68 ans ce mois-ci) et je n'ai plus de temps à perdre avec ces conneries ! (Pardon !) J'ai besoin d'être nourrie intellectuellement par mes lectures... Pour cette même raison, moi qui en lisais beaucoup, je ne lis quasiment plus de thrillers... sauf s'ils m'apprennent quelque chose. Ex : J'ai adoré "Entre deux mondes" d'Olivier Norek pour tout ce qui se rapporte aux camps de réfugiés et à l'immigration... Ou encore, "Brasier noir" pour son contexte de haine raciale et de droits civiques dans le Sud des Etats-Unis, sur fond de KKK et de corruption à tous les étages des états de Louisiane et du Mississipi ! Je m'ouvre aussi à d'autres cultures et civilisations (littérature japonaise, turque, iranienne, notamment) ou l'histoire se conjugue à l'Histoire me permettant par exemple, de mieux cerner des problématiques géopolitiques dans le monde d'aujourd"hui... Rholala... J'ai fait long, (pardon !), j'espère ne pas t'avoir saôulée et je te remercie sincèrement si tu es arrivée jusqu'à ce point final. 😘😘😘 PS) Tout ceci ne m'empêche pas d'avoir découvert Philippe Besson seulement au printemps 2023 avec "Paris-Briançon" et d'avoir lu depuis 21 de ses romans tant j'apprécie le style ciselé et la très fine sensibilité de l'auteur... qui est en plus une très charmante personne... ❤
Depuis cette vidéo et au fil de mes lectures qui l'ont précédées, je repense à ta réflexion que le thème fait parti du style, je n'y avais jamais pensé mais je trouve ça si juste.
Ah... Virginie Grimaldi ! L'archétype de la "littérature" 2.0 créée par les réseaux sociaux ! Celle dont on case le bouquin dans le caddie en même temps que sa botte de poireaux ! Misère... 🙄
Je n'avais jamais entendu parler de cette Emma Becker (j'espère que ce n'est pas grave, Docteur) et "bizarrement" 😉, tu ne me donnes pas envie d'en savoir plus à son sujet ! 😂😂😂
Elle en a écrit plusieurs que je recommande néanmoins : L'inconduite et La maison. Mes critiques de l'époque doivent être trouvables ici ou sur Babélio ;)
Ah... Philippe Jeanada ! 🥰 J'ai lu il y a fort longtemps "Le chameau sauvage" où il y a une scène hilarante pleine de réalisme qui se passe dans un commissariat et qui m'a fait hurler de rire... dans le métro parisien ! 😂😂😂 Tu me donnes envie de relire cet auteur (que j'avais un peu oublié...) A bientôt ! 🥰
Merci ! Je vais d'ailleurs parler très prochainement de son dernier La désinvolture est une bien belle chose (et j'ai eu la chance de l'interviewer dans le second numéro du magazine littéraire que j'ai créé).
