Il faut du talent pour écrire ! 

Le talent, ça s'apprend ! Pour moi, le talent c'est la somme des expériences ratées (l'expérience), plus une bonne dose de persévérance (pour survivre aux experiences ratées). Pour moi, les deux amènent peu a peu un auteur à connaître ses processus (donc aussi connaîtrez blocages et comment les surmonter) et à se faire confiance (donc arrive à sortir des trucs plus osés, plus perso, plus orignaux). A ce moment là, les gens peuvent dire "oh, mais il/elle a du talent", mais c'est tout le travail de découverte et d'exploration de l'écriture, de soi, de ses intentions, etc qui crée le talent au bout du compte. C'est pas facile, mais la méthode existe. :)

En fait, on ne m'a jamais donné de conseils alors je ne l'avais jamais vu ou entendu. Néanmoins, je suis d'accord avec toi. J'ai commencé à écrire en 3e, à ce moment-là je savais que j'aimais écrire. Je ne demandais pas l'avis des autres, j'écrivais et c'est tout ( encore maintenant). Sur les RS, personne n'a encore eu le culot de me balancer des conseils pareils.

Ça me fait penser à l'élève qui réussit bien à l'école et à qui on dit : "Mouais, de toute façon t'as des facilités alors c'est normal", comme s'il n'avait aucun mérite... Ça fait toujours plaisir d'entendre ça, c'est sûr (et c'est excellent pour l'estime de soi) 😤 Les facilités, le talent (on appelle ça comme on veut) c'est bien mais ça ne fait pas tout, en effet ! Merci de le rappeler, Catherine 👍

Tout à fait d’accord avec toi, il n’y a pas de don des Dieux. Juste pour certains des facilités pour apprendre plus vite. Mais sans travail de formation, de pratique et de correction, et sans la persévérance, le “talent” ne sert à rien. À cause de cette fausse idée très présente en France, il y a très peu de formations pour apprendre à écrire (notamment universitaires) contrairement aux pays Anglo saxons. Beaucoup de personnes abandonnent dès le premier refus des maisons d’édition (“s’ils ne veulent pas de mon manuscrit, c’est que je n’ai pas de talent”)… Heureusement, j’ai l’impression que les regards changent : plus de formations sous toutes les formes, plus de livres sur l’écriture,… On entend moins cette affirmation (même s’il y a encore quelques irréductibles 😅) Donc merci à toi pour tes conseils d’écriture, toujours intéressants et encourageants 😊 Et petite anecdote : Flaubert considéré comme l’une des plus belles plumes françaises a mis 4 ans à écrire Madame Bovary dont 3 ans de corrections/réécriture. Oui c’est un chef d’œuvre, mais grâce à un long travail !

Je ne sais pas si c’est une mentalité française, mais au Québec ou plutôt personnellement, je n’ai jamais entendu ça. En général, les gens sont plutôt admiratif quand je parle que j’écris depuis plusieurs années, et que je me sens presque obligée de préciser que je suis une amateure pour ne pas prétendre être une écrivaine professionnelle qui a une longue carrière. Les gens semblent respecter cette passion quand j’en parle et ne me donne rarement de conseils sur le sujet, puisqu’ils n’y connaissent rien. Les seuls conseils pourries et/ou prétentieux qui me faisaient la morale sur l’écriture, c’est de la part des Français sur internet. Je commence à me demander c’est quoi cette mentalité « française » de critiquer les jeunes auteurs pour tous et n’importe quoi, voir parfois les rabaisser avec des commentaires négatifs. Coucou monsieur le RU-vidur français qui m’avait dit de ne jamais écrire avec le thème de l’autisme dans le genre Fantasy, parce que se n’est pas adéquat avec les clichés du genre. Désolée, mais je l’ai encore de travers cette remarque de la part de (censuré) qui n’est ni auteur ni fan de Fantasy, mais qui se permet de juger mon idée comme si il était un professionnel. Décidément, faut croire que c’est « français » de parler comme ça à un auteur amateur, car honnêtement je vois mal un québécois qui n’est pas lui-même auteur se permettre de donner son avis de la sorte. Ça doit être culturel pour le coup.

Le talent existe, arrêtons de dire qu'on peut tous y arriver, que tout est avcessible en bossant comme un fou. Je connais un mec qui a appris à jouer à la guitare en 6 mois et tout lui vient naturellement, il a ce don, point. Oui des gens ont un don... Cela ne suffit pas évidemment mais ce qui donne les meilleurs résultats c'est la combinaison des deux. Le mec talentueux qui en plus se déchire : wow. Un talentueux qui fout rien : du gâchis. Un moyen qui bosse comme un fou : résultat qui peut être bon voire excellent mais il sera toujours en dessous de celui qui a un don, porte quelque chose de merveilleux... Pour un auteur : quand il y a le don, on le sent, la plume est belle, elle est personnelle, elle touche naturellement, elle ne fait pas "générique", il y a un "je ne sais quoi". Ce n'est ni élitiste, ni une excuse, c'est juste un constat. Il y a des prodiges

Tiens ? "Writings excuses" ça ressemble un peu à "Procrastination" 😉 Quelqu'un a dit : "le talent c'est 10% d'inspiration, 90% de transpiration" A titre personnel, je ne crois pas que le coup du Talent, on me l'aie déjà balancé dans la figure. On m'a dit que j’écrivais mal, on l'a dit que je faisais des fautes, on m'a dit que ce que j’écrivais (de la fantasy) c’était pas intéressant, que c’était un sous genre, que c'était pas de la "vraie" littérature, et aussi, qu'on y comprenais rien, il y a des dragons ma bonne dame ! Et évidemment, c'est ma mère qui m'a dit tout ça, bien sur. Et évidement elle m'a offert Anna Gavalda ! (que je me suis empressé de ne pas lire, j'ai du Damasio sur le feu !)🤣 C'est triste. Nos proches sont les pires conseilleurs. Au niveau plus global, je me demande, si ce "complexe" ne vient pas du fait qu'en France on a des grands écrivains, et qu'on vit dans l'ombre de Hugo, Dumas, San-Antonio...😆 (Genre, en Allemagne, il n'y a pas l'ombre de Goethe, et au Royaume Uni, celle de Chèqueuspire !)

Dangereux, le talent ! Si un auteur/autrice finit par s'en convaincre, le risque est grand qu'il/elle travaille moins, néglige voire bâcle son travail... Notre cher Antidote, les beta-lecteur/trices, correcteur/trices sont là, aussi, pour dégonfler les ego. Il est souvent associé à la passion, cette sensation dopante qui anesthésie toutes les difficultés susceptibles de nous assaillir et justifie l'absence de reconnaissance, y compris sonnante et trébuchante. Sauf dans la Grèce d'antan où le talent était une monnaie...

Alors là… sincèrement, je ne sais pas. Je m’explique : du travail, quelle que soit la discipline, il en faut, ça oui, encore et encore, et non, une œuvre ne se crée pas toute seule. Là d’accord. Mille fois d’accord ! On apprend le dessin, la musique et la langue (de son pays), oui. On apprend à écrire, oui. Toujours d’accord. Certains ont plus de facilités que d’autres, encore oui. L’écrivain Philippe Raguenaux racontait que sa femme, qui était sa critique la plus intransigeante, lui disait en gros que « moui, tes livres ne sont pas mal, ils se lisent aisément, le style est fluide, voilà. Mais aussi, tu as des facilités. Si tu travaillais vraiment, tes livres seraient dix fois meilleurs ». ( et pan ! Dans les dents ! On n’est trahi que par les siens. Ou comme disait le professeur Dumbledore : « Il faut du courage pour affronter ses ennemis, encore plus pour affronter ses amis») Car tout de même. Comme disait l’autre : « tout le monde peut apprendre les notes de la gamme, mais ça ne fera pas de chacun un grand compositeur ». Et pareil pour toute discipline. Prenons les acteurs. Ils font l’école du théâtre etc, OK. Pourtant, certains sont meilleurs que d’autres, je pense qu’on est d’accord là-dessus. Je veux bien que pour faire corps avec un personnage, il faut du travail personnel et de l’implication, OK, mais tout de même, il me semble que certains ont quand même ce… petit plus, cette petite étincelle qui les démarque des autres. Le travail est indispensable, mais pas toujours suffisant. Je vous donne un exemple personnel : je suis d’une nullité consternante en maths. Mais alors consternante. J’ai eu une fois, une seule, une prof qui pour me mettre au défi (vu que je lui soutenais que je bossais mes cours et qu’elle me répondait qu’avec mes résultats, c’était pas possible) posait des questions de cours dans ses contrôles. C’est aussi la seule année où j’ai eu la moyenne en maths, grâce à ça. La prof elle-même ne comprenait pas : « vous me citez les formules et vous ne savez pas les appliquer ?!! ». Ben non. De même je n’ai jamais, mais alors jamais malgré tous mes efforts et ceux de mes parents à l’époque, pu retenir les tables de multiplication. Ça ne rentrait pas et puis c’est tout. J’ai passé la cinquantaine et je ne les sais toujours pas. Et même pour de (très) petits nombres, je compte sur mes doigts ou sur une calculette. Tout ça pour dire que le travail ne suffit pas toujours. Sérieusement, à qui ça n’est pas arrivé de ne pas pouvoir intégrer un truc ou faire un machin, malgré ses efforts ? Bon, pour résumer, je pense vraiment que le talent existe. Je ne crois pas en revanche qu’il se suffise à lui-même, ni qu’il se présente comme une magie surpuissante qui aplanit toutes les difficultés. Faut pas rêver. L’écrivain alignant des phrases sublimes comme si une muse les lui soufflait à l’oreille et signant un chef d’œuvre sans effort aucun, je n’y crois pas non plus. Je vois plutôt le talent comme un diamant brut : il faut se donner le mal et prendre le temps de le polir, le tailler, l’affiner etc. Et quand on en est là, il faut encore travailler pour le mettre en valeur. Encore faut-il, au départ, avoir ledit diamant (bon et bien sûr, la volonté de le travailler car non, les capacités ne suffisent pas, là aussi je suis tout à fait d’accord).