Bonjour, Sur différents supports, plusieurs personnes me posent la question des dates à propos de la présence de maille aboutée ou rivetée. Voici déjà une première réponse de mon haubergier : Oui, bien sûr, la cotte de mailles rivetée existait à l'époque romaine, et même avant. Quand il dit dans l'interview qu'au 12ème siècle, on généralise la maille rivetée qui remplace la maille aboutée, c'est pour dire qu'on revient à ce type de maille, mais cette fois, avec du fer. Les armures romaines n'étaient habituellement pas en fer mais en bronze, plus mou que le fer. D'une maille la pose d'un rivet était absolument indispensable pour que la maille supporte ne serait-ce que son propre poids, et d'autre part, était rendue plus facile de part la moindre dureté du matériau. L'introduction du fer a rendu d'une part la possibilité d'utiliser de la maille aboutée, la maille étant suffisamment solide, et d'autre part rendu plus difficile la fabrication de maille rivetée. Le problème est qu'il y a extrêmement peu de sources et que les historiens sont réduits à beaucoup d'extrapolations. Mais concernant la présence de hauberts complets en maille aboutée d'avant le 12ème siècle, il précise qu'il y en a un au musée des armes historiques du Château des Comtes de Gravensteen, à Gand (Belgique) Il me promet de rechercher des sources précises que j'essayerai de republier, mais voilà déjà quelques éléments de réponse. A suivre donc...
Le moyen âge n’est pas ma période historique préfèrée, mais c’est toujours intéressant d’apprendre de nouvelles choses. J’avais jamais réfléchi au fait qu’une cote de maille demandait autant de travail, avec autant de précision. Intéressant et instructif ! 👍🏻👍🏻👍🏻
Mdr et ta bêtise c est pas un vikings ? Nota béne un vikings Norman vikings Et lui aussi maintenant Ho c est pas un compliment d être associer aux vikings
Bonjour, je crois qu'il manque l'étape finale: la cementation pour durcir le fer doux. Le forgeron chauffait a blanc la cotte de mailles , la jetait dans de l'eau couverte d'une couche de suif, à plusieurs reprises...
j'ai toujours voulu faire une cotte de maille depuis mon enfance, mais j'ai un énorme problème : la flemme ^^ (oui, la quantité de travail est impressionnante)
Bonjour, vous dites à un moment que le "Haubergier" est un des trois forgerons du moyen âge. Quels sont les trois autres types de forgerons ? Merci à vous pour la vidéo.
Bonjour, Les autres types de forgeron sont le fèvre (ou faivre), qui s'occupe un peu de tout, et l'orfèvre, qui s'occupe de l'or et des métaux précieux. On remarque bien ici l'origine étymologique de l'orfèvre...
@@medieval1-unvoyageaumoyena990 c'est ce mot "fevre" qui est à l'origine des noms de famille Lefebvre, Lefebure, Fevre bien sûr et Faverge, Faberge, Favergeon etc
Saviez-vous qu'ils sont dérivés de nos jours ,et protège nos artisans bouchers de blessure souvent mortelle d'un mauvais coup de couteau et ainsi que le gantelet qui lui est en cotte de mailles
Bonjour, Oui, très certainement. Le métal est très cher, alors que ce soit pour réutiliser comme armement ou tout simplement pour réutiliser le fer dont il est fabriqué, on récupérait le plus possible d'armes après une bataille.
Tout se récupère sur un champ de bataille.. aujourd'hui comme il y a mille ans. Et c'est du métal donc même abîmé, cela se récupère quitte à le retravailler. Il me semble que des miniatures médiévales montrent des outils tels que des pelles où on voit clairement deux couleurs prouvant que seul le bout de la pelle était ferrée le reste en bois. Le métal est rare, donc utilisé avec parcimonie. La pelle casse, on récupère le bout en métal. Un monde donc très lointain du notre depuis les bouleversements de la révolution industrielle et la production de masse (des centaines de pelles identiques alignées dans des milliers de centres commerciaux). Cela dit, production et consommation de masse ne signifient pas qu'au stade de la production, on gaspille. Même aujourd'hui chaque rivet, vis, bout de métal entre dans les coûts et le gaspillage n'est pas de mise. C'est davantage le consommateur (quand il a de l'argent) qui gaspille plutôt que le producteur (puisque tout coûte).
Bonjour j'ai faire 2, 3 chose sur mes pièce en cote de mail. Mes je viens d'avoir un doute en écoutent votre vidéo et j'aimerez savoir ci j'ai bien compris . Que les mail a rivet sais a partir de 1200 ?
Bonjour. Merci pour ce message. Concernant la question, je vais la reposer à mes spécialistes favoris, mais malgré tout, voilà : la maille rivetée existe depuis longtemps, les romains l'ont utilisée, notamment pour faire la jointure avec des mailles sans jointure, faites à l'emporte pièce. Mais elles sont coûteuses. C'est l'utilisation courante de cotes de mailles entièrement rivetées qui est assez tardive, je crois. Mais je confirme ça dès que j'ai la réponse.
@@medieval1-unvoyageaumoyena990 Merci beaucoup pour votre raiponce. Et pour les parties d'armure constituer de mail abouter . Sais possible que des hommes en avez uniquement des mail abouter ?
Je crois qu'il y a une cotte de maille entièrement en maille aboutée dans un musée je ne sais plus où en Allemagne. Il faut que je me renseigne. Mais cela tendrait à dire que oui, ça a bien existé.
@@medieval1-unvoyageaumoyena990 Ok un grand merci .Car j'ai souvent entendue que les cote de mail abouter N'exister pas .Par d'autre médiéviste .Ou que sais des anneaux utiliser uniquement pour la réparation. Au passage merci de m'avoir aider a ne plus être dans le doute complet . Je vous souhait une bonne continuation
J'ai essayé d'en faire une. C'est pas difficile. C'est sa mère difficile la race de sa grand-mère ! Et effectivement un histophile me disait : "et encore, ton fil de fer tu es allé le chercher chez Jardiland"
De plus certaines côte de maille pouvait coûter plus chère qu'une armure. Avec tout ce travail d'artisans et tout l'entretien, ce n'était pas à la portée de tous.
Bon, Christophe a eu raison de nous faire rencontrer dans 2 jours. Je suis officiellement accro de ta chaîne. Je regarde tes vidéos dans l’ordre chronologique pour ne rien rater. Question : Je n’ai pas compris le début. Quand ton spécialiste explique comment on passe du « pain de fer » au « ressort ». Tu m’expliqueras de vive voix.
Oui, ça reste du fer. La méthode la plus efficace pour nettoyer une côte de mailles de sa rouille, c'était de la sabler (on a rien inventé de nos jours !), en la mettant dans un tonneau avec du sable, et il n'y avait plus qu'à faire rouler le tonneau, façon tambour de machine à laver. Pour l'entretien courant et la protection contre la rouille, il fallait graisser la maille, ou la huiler. On voit une scène réaliste dans Kingdom of Heaven, le bivouac pendant lequel le baron se fait blesser, un de ses soldats graisse sa côte de mailles avec la graisse du cochon en train de cuire.
Nickel mais moi la question qui me turlupine , c'est comment faisaient nos ancetres pour accumuler tout ce metal Depuis l'antiquite les armees ont de quoi fabriquer toutes sortes d'objets metaliques en quantite , mais sans les technologies d'aujourdhui comment expliquer cette abondance de metaux
Bonjour, Les métaux n'étaient pas si abondants que ça : c'est de là que vient la réputation de porte-bonheur du fer à cheval. Parce que quand on trouvait un fer perdu sur un chemin, c'est comme si de nos jour, on trouve un billet de 500 euros, voire plus. Une véritable aubaine ! Le métal était relativement rare, et très cher. D'où la réutilisation continuelle et l'usage des outils agricoles pour la guerre. C'est ainsi notamment que la faux est devenue, au fil du temps, une hallebarde... Bon. Ceci dit, "rare"... tout est relatif. Il y avait quand même des mines de fer en France, un peu partout en Europe et au Moyen Orient, avec qui on commerce abondamment. Ensuite, se pose la question de la qualité du fer, et celle de l'acier qu'on produit avec lui. Et tout cela en augmente le coût. En fait, le métal nous paraît abondant parce qu'on a une image très militarisée du Moyen Âge (cottes de mailles, épées, heaumes...) Mais d'une part, Le haubert de mailles n'est pas la norme, loin de là, et tout le monde n'a pas la meilleure protection du monde, d'autre part on réutilise abondamment, comme je disais, en utilisant largement l'équipement du grand père, et puis les traces que nous avons aujourd'hui sont trompeuses : le métal vieillit quand même mieux que le bois ou le cuir, ce qu'on trouve doit être reventilé sur un usage réparti sur plusieurs siècles, et il nous reste plus d'objets solides et précieux venant de la part riche de la population que d'objets très périssables du commun des mortels. Beaucoup de raisons, donc, de relativiser l'abondance apparente des objets métalliques médiévaux.
Un équipement complet, camail + haubert, pèse environ 25kg. Ca parait beaucoup, à première vue, mais d'une part c'est réparti sur l'ensemble du corps, et ce n'est pas comme porter 25kg d'acier à bout de bras ; d'autre part les guerriers médiévaux sont des athlètes entraînés dès leur plus jeune âge ; et enfin, si on compare, après tout, ce n'est pas pire qu'un paquetage complet de pompier ou de légionnaire moderne...
25 kg Je pensais plus que ça. effectivement ce n'ai pas plus lourd qu'un sac a dos bien remplie ^^ Fallait bien ça pour essayer d’arrêter des flèches et des coup d’épée.
Les coups d'épée, surtout. Les flèches, c'est plus compliqué : certains types de flèches pénétraient la maille "relativement" facilement. Je traiterai ce sujet un de ces jours...
![La fabrication d'une cotte de mailles [ST]](/img/logo.svg){kind=logo}
