La littérature est-elle morte? 

Chère Emy, Je ressens ta peine à travers cette vidéo et j’en ai les larmes aux yeux. La littérature est aussi l’amour de ma vie et je veux faire des études de lettres pour devenir prof de français, tout comme toi. J’ai déjà un papier de bibliothécaire et d’archiviste que j’ai obtenu l’année dernière, à mes 18 ans (je suis en Suisse et il s’agit d’un CFC de 3 ans). Je ne parle de littérature avec personne d’autre que mes camarades bibliothécaires et ma maman, mais elle ne lit que du contemporain. Je suis actuellement en passerelle pour entrer à l’université mais je suis la seule dans ma classe qui aime lire. J’entends des gens de mon âge dénigrer les livres et râler sur les mots toute la journée, mais au milieu d’eux, il y a moi, et même si ça me peine que la littérature ne soit pas aimée à sa juste valeur, nous l’aimons pour des millions... Et tant qu’on transmettra ce flambeau, même à une personne, la littérature continuera d’exister. J’espère que tu gardes le moral et je t’embrasse.

Tes vidéos et podcasts sur la littérature sont sans aucun doute ce que je préfère dans ce que tu proposes.

Non tu n’es pas là seule à déplorer cette situation. Je suis comme toi en manque de contenu littéraire. Je pense, je vis, je rêve littérature et pourtant presque rien ne me permet d’étancher cette soif. Il y a quelques chaînes et podcast de qualité ; dont les tiens évidemment. Alors merci 💙

La littérature souffre de sa réputation de fleuron de la culture dite bourgeoise (avec l'opéra notamment). Puisque l'école ne parvient que très marginalement à l'insuffler chez les petits, il faut peut-être songer à un autre angle d'attaque...

Je me suis embarquée dans une licence de Lettres.. J'arrive à la fin de ma licence avec une seule question qui m'obsède : que faire de ma licence ? Quoi faire à part l'enseignement ? Je souffre du manque d'engouement pour la littérature, je souffre de t'entendre dire que mes études ne mènent plus nul part, je souffre de n'avoir personne avec qui partager ma passion pour Zweig ou Rousseau ou Baudelaire, etc. La littérature est trop élitiste, mal enseignée, plus à l'aire du temps alors que pourtant (comme tu le dis si bien) la littérature est partout, elle nous aide à mieux vivre, à nous comprendre, etc. C'est une vidéo difficile à écouter, et qui à mon sens, traduit l'apparition d'un nouveau mal être..

Je passe une majeure partie de mon temps libre à lire et quand on me demande le lundi ce que j’ai fait de mon week end et que je réponds « j’ai lu », On me répond « c’est tout ? C’est un peu triste, faut sortir aussi ». Comment leur expliquer que je vais bien plus loin en lisant qu’en sortant de chez moi. J’ai toujours lu mais avec mes études de philo j’avoue avoir complètement perdu de vue la littérature au sens fort du terme et ça me manquait énormément. J’ai passé 7 ans à la lire des textes théoriques non stop. Et depuis que je suis un peu plus libre j’ai pu renouer avec le roman, la poésie, l’art épistolaire...quelle bouffée d’oxygène. Il m’est arrivé de pleurer sur des textes philosophiques mais c’est quand même bien plus rare qu’en littérature. Quand je lis un roman ou un poème j’ai la sensation que l’on s’adresse directement à mon âme, sans détour.

Bonjour Antestesia, j'ai récemment découvert Les Frères Karamazov et Les Misérables. Après les avoir refermés, j'ai compris que je venais non pas de renaître mais de naître en tant que lecteur, tant mes lectures antérieures m'ont semblées insipides. Je partage avec toi ce sentiment de vacuité, la désolation de voir beaucoup de potentiels humains buter sur un mur d'incompréhension entre le grand public et la littérature, l'absence d'interlocuteur pour partager ses émois... Chose amusante : après son exil et le sentiment de dépit d'avoir été écarté des arcanes du pouvoir, Machiavel avait pris l'habitude, le soir, de se consacrer aux auteurs du monde antique. Il disait que c'était sa seule grande consolation, de "faire la conversation" avec eux chaque soir.

Je ressens également la même chose... J'ai été réellement choquée lorsque je suis rentrée en 1er année de Licence de Lettres et de découvrir que personne dans ma classe ne lisait sauf moi !? Que personne n'aimait assister aux cours qui sont pourtant passionnants ! Je n'avais personne avec qui parler de Littérature, sauf de temps en temps quelques prof entre 2 cours, mais ça s'arrête là. J'ai eu la même sensation face au changement de France Culture. Ma "petite bulle" de littérature de trouve soi sur Twitter où je suis pas mal de gens """random""" passionnés par ça. J'aurais aimé dire Instagram aussi sauf que le bookstagram est majoritairement centré sur le comptemporain. La solution serait que plus de personnes deviennent prof pour partager l'amour de la littérature au maximum, mais pour ça il faudrait une réforme académique pour changer les conditions de travails... Une autre solution serait à nous tous de créer un magazine, une chaîne ytb, une radio uniquement de Littérature ? Ou alors à petite échelle de faire son minimum pour partager le plus possible cette passion. Utopiste mais bon...

Je me suis rendue compte du mépris de la littérature actuellement au cours d'une dispute avec un ami, je lui ai dit à moment donné "écoute il y a une foule de livres sur le sujet, renseigne toi" et j'ai eu comme réponse, accompagnée d'un regard moqueur "des livres ?". Et j'ai réalisé qu'on est entrain d'oublier complètement l'importance de la littérature, l'importance des mots, j'ai l'impression que la vie s'arrête à ce qu'on voit au quotidien et ce qu'on ingère sur BFM télé : ça limite beaucoup.

Sorry I can't speak French, I can only read and listen a bit, but I personally came to conclusion that it's not that people stopped reading, it's just that reading was always for the smartest and richest of the world and all those people who couldn't read at all are now able to read but only simple stuff. So the number of serious readers maybe didn't decrease, it's just that the number of people who knows how to read in general increased. Probably there are a lot of people especially studying literature, philosophy and even politics that still read a lot of classics.

Bonsoir Emy, ça fait plaisir de vous revoir en ligne et faire une nouvelle vidéo et en plus de literature. Bonne soirée à vous

Je pense que la baisse d'intérêt pour la littérature est liée à plusieurs facteurs : on le répète souvent mais on est dans une société où on veut consommer du contenu rapidement, on zappe, notre attention est absorbée par toute sorte d'écrans, d'applications, de notifications donc à mon sens, si de moins en moins de personnes lisent, ce n'est pas parce qu'elles n'ont pas le temps mais parce que notre attention est mobilisée ailleurs, alors que la lecture demande de l'attention, du temps, de la concentration. Je trouve que la littérature est sans doute l'un des arts les plus difficiles d'accès dans le sens où par exemple le cinéma ou la musique ce sont des arts qu'on "consomme" de manière immédiate tandis que la lecture demande plus d'efforts : lire c'est plus difficile qu'écouter un morceau de musique. Et peu de gens sont prêts à faire cet effort je pense. D'autant plus que lire demande du temps, beaucoup de temps. Il y a le fait aussi que lire n'est pas un loisir mis en avant aujourd'hui parce qu'il implique de la solitude, de se couper des autres, donc ce n'est pas en vogue. C'est aussi une activité qu'on associe à quelque chose de trop sérieux. Peut-être que des gens pensent à tort que c'est hors de leur portée ? N'est-ce pas lié à la méprise des intellectuels et de la bourgeoisie ? Comme si la littérature au sens propre du terme était encore réservée à une élite, méprisée par beaucoup.. Cette baisse d'intérêt envers la littérature n'est-elle pas liée aussi à l'état d'esprit actuel où le culte du corps paraît plus important que le culte de l'esprit. C'est la culture en général qui est reléguée parfois au rang des choses ennuyeuses ou des choses réservées à une élite. Et la littérature qui demande un investissement personnel plus fort pour l'aborder que d'autres arts en pâtit le plus. Il y a aussi la question de l'utilité : aujourd'hui les gens ne cherchent-ils pas à apprendre ou lire des choses qui leurs sont directement utiles ? Du coup les gens ne vont peut-être pas se pencher sur la littérature parce qu'ils ne voient pas ce qu'ils peuvent en tirer d'utile pour eux, mais ils oublient que la littérature est un art en soi.

Moi aussi j'ai été déçue par le nouveau contenu de La Compagnie des oeuvres, alors j'utilise l'onglet Recherche selon mes envies et je trouve toujours mon bonheur ds le fond France Culture. Dernièrement, j'ai écouté toutes les émissions sur Melville. Hélas on ne peut guère lutter contre le désintérêt flagrant des gens sur la littérature, en 30 ans de librairie, j'ai vu ce phénomène s' accroître, les lecteurs veulent du facile, du "feel good", mais on peut trouver de la " détente " chez des écrivains dignes de ce nom. Mais ne soyons pas moroses et ne perdons pas ce goût merveilleux pour la littérature. Et un bon livre s'adresse sans distinction aux femmes et aux hommes. Je comprends aussi ta légère tristesse face à cette sensation de se sentir seule quand on ne peut partager cette passion mais tu as raison, va parler au lecteur inconnu qui a dans les mains un de tes écrivains favoris! Mais quel plaisir de t'écouter, ne perds jamais cette passion, elle t'enrichira toute ta vie quel que soit ton métier. Du coup tu as une nouvelle abonnée, fraîchement retraitée de ce beau métier de libraire qui s' éteint aussi peu à peu. Haut les coeurs et vive les littératures!

Ce que tu dis résonne tellement en moi... J'adore lire depuis toute petite, j'ai fait L, et je viens de rentrer en L1 de Lettres Modernes. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert qu'on était seulement dix-neuf dans la promotion et que, même parmi ces dix-neuf personnes, certain.e.s ne lisent pas de classiques, trouvent certains cours ennuyeux... Bien sûr je n'ai pas encore fait la connaissance de tout le monde mais je peux déjà dresser ce constat : dans la promo de Lettres d'une université qui compte plus de 2000 étudiant.e.s, on est moins de dix-neuf à vraiment aimer la littérature "sous toutes ses formes" (je ne sais pas trop comment expliquer), contemporaine ET classique, écrite par des hommes ET des femmes, queer ou non, parlant de beaucoup de sujets différents... Et comme tu le dis si bien, hormis l'enseignement et le journalisme (mais qui pour moi n'est pas réellement un métier "littéraire", enfin disons qu'il est un peu à part), on ne nous propose aucun débouché. Ajoutons à cela le fait que l'écriture est également mal considérée, que pour beaucoup être écrivain.e n'est pas "un vrai métier" et que seul.e.s 5% des auteurices français.e.s vivent vraiment de leur art, ça donne vraiment l'impression que la littérature est en train de disparaître. Même moi qui suis une passionnée de littérature, qui suis émerveillée par tout ce que peut receler une oeuvre littéraire, je lis moins, je me laisse happer par le cinéma et d'autres domaines, parce que j'ai comme l'impression que cette flamme, cet amour de la littérature, s'essouffle si je n'ai personne avec qui le partager. Et je trouve ça désolant, déprimant.

Salut ! Merci pour cette vidéo très intéressante :) J'avoue que ça fait vraiment des années que je me pose la question de la place de la littérature dans notre société. Et mon constat est, je pense, le même que le tiens : elle perd du terrain. Je pense que c'est lié à "l'image", et j'ai deux possibles interprétations à ça. 1) C'est-à-dire qu'aujourd'hui la littérature est considérée comme un "truc de vieux" (je grossis beaucoup le trait), dans le sens où c'est une activité, un loisir, un apprentissage, qui existe depuis moultes années. Seulement voilà, aujourd'hui il y a, je pense, bien plus d'activités divertissantes qu'autrefois, qui ne demandent pas "d'efforts" au cerveau. Regarder la télévision (pour ne citer aucune émission en particulier, hum hum) stimule moins notre cerveau que de lire un livre, se plonger dans une histoire et la visualiser. Et je pense que dans le même élan, notre société va "au plus vite, au plus simple", peut-être à cause de la charge mentale qu'impose la vie dans la société moderne. En gros, une vraie déconnexion et un bon "brain off" sont plus attirants pour certains individus que de stimuler son cerveau autrement. Peut-être que d'un sens, la lecture est vue inconsciemment comme une autre forme de travail et que cela peut repousser bien des gens. Après, je ne dis pas qu'on devrait tous lire, mais c'est vrai que je ne comprends pas comment on ne peut JAMAIS lire... 2) Je vais reprendre une situation qui m'est arrivée personnellement avec l'un de mes profs il y a quelques années. On parlait de lecture, quand je lui ai dis les raisons pour lesquelles j'aimais autant lire : visualiser l'histoire, comme s'il s'agissait d'un film, pouvoir faire une lecture active d'un livre, qui me fera me poser des questions, etc. Et il m'a répondu une chose à laquelle je ne m'attendais pas. En effet, il m'a dit qu'en soit, seules les personnes ayant l'habitude de lire ont la "faculté" de visualiser leur lecture. Pour moi, aussi loin que je m'en souvienne, ça a toujours été le cas, donc ça m'a étonnée. Mais il a insisté, en disant que lire stimulant l'imaginaire, garder le goût de la lecture en grandissant était plus simple car on conserve cet automatisme, développant une forme "d'intelligence" liée à la lecture et sa visualisation. Alors peut-être que les personnes n'ayant pas assez lu dans un plus jeune âge auraient davantage de difficultés à s'y mettre plus tard, ou lirons différemment... Peut-être que le développement de cette "intelligence" permettrait de mieux apprécier une lecture, auquel cas si l'on ne lit que peu c'est difficile de le développer... Enfin, ce sont des raisonnements qui m'intriguent, et ce sont les miens, donc ce n'est pas une vérité absolue :)

Le nombre de fois où j'ai vu quelqu'un lire dans le train ou le métro, et où je me suis retenue d'aller m'asseoir à côté pour parler du livre qu'iel lisait... Beaucoup de BookTubeurs mais personne ne parle de littérature classique... Merci pour ta vidéo et ton travail 💛

Bonsoir, je dois avouer que j'étais dans le même état d'esprit que le tien il y a peu mais en regardant l'ensemble des ouvrages que je lisais et de manière générale les contenus culturels que je consommais je me suis rendue compte qu'il y avait toujours un lien, un fil conducteur. Ce que je veux dire c'est que nous n'avons pas encore assez de recul sur notre époque pour se rendre compte des courants littéraires et de pensées qui nous entourent. En effet, je prends la plus part du temps des ouvrages et je regarde des films et des reportages qui traitent de féminisme, d'intersectionalité de façon brute mais aussi des livres ou il est question de redécouverte de soi meme, de dénonciation des oppressions subies, les auteur.e.s que tu lis sont pour la plus part dans une démarche qui rejoint un corpus de pensées liées à l'inclusion sociale. On montre une autre réalité, une autre beauté, les personnages sont profonds et fortement liés aux problématiques de notre époque. il y a une mise en relation d'autres littératures meme si cela est progressif. La littérature n'as jamais été bien traitée et serment pas à foison. Le contenu littéraire est rare mais il existe, le problème à mon sens est qu'il est dilué, et se trouve perdu sur des plates formes qui traitent d'autres domaines. Je suis quelques youtubeuses qui traitent de fantaisie et de BD mais également de classiques parfois, c'est l'inclusion d'autres types d'oeuvre qui nous donne l'impression que la littérature n'a pas la meme place. on dit que les gens ne lisent plus, que c'est une industrie qui ne marche pas mais c'est parce qu'il est généralement question de profit, rare sont les gens qui veulent réellement fournir un contenu qui ne leur rapportent pas gros. c'est ce mur la qui diminue la qualité et nous force tous à agir en consommant ou en produisant ces contenus qui nous manquent. Je trouve cela bien et utile que le contenu littéraire soit autant associé à la culture et à la politique même q'il ne jouit pas d'une place prépondérante dans les programmes parce qu'on peut s'ouvrir l'esprit sur d'autres perspectives, mettre en relief des idées différentes. Parce qu'outre le problème de représentation de la littérature, la qualité du contenu se pose également, en toute sincérité quelque soit le domaine (politique, littéraire, arts, musique) qui nous intéresse avoir une analyse ou une discussion intéressante, appliquée et non superficielle voire artificielle est extrêmement rare, ne serait-ce qu'avec nos ami.e.s. Encore une fois quelque soit l'époque, surtout celle de nos parents et arrières grands parents, la promotion et la discussion de la littérature a la plus part du temps été faite dans des milieux privilégiés, fermés, ce n'était pas l'intérêt premier des populations (il y a une multitudes de raison a cela je l'entends bien). Nous avons je pense une vison idéaliste de ce qu'était la place de la littérature justement à cause des grands classiques que nous lisons ou avons lus. Cette vison enjolivée de "ce qui se faisait avant" est très banale et on retrouve cela à toutes les époques. personnellement je ne lis pas uniquement des livres sur le féminisme et je constate qu'il y a tout de même une diversité d'ouvrages qui s'éloignent de ce pop, de ce kitch, qui sont légers, drôles, émouvant sans traiter de sujets lourds mais plus simples, plus doux et le fait que ce soit parfois des bd ou des sortes de romans illustrés m'égaie beaucoup. actuellement il y a toujours des cafés littéraires dans les facs notamment a Nanterre ou les discussions ne serait ce qu'avec les Chargers de TD, etc. j'ai mille choses à dire à ce sujet, excusez-moi si je me suis mal exprimée. Bonne soirée. et merci pour le contenu que tu nous fournis.

C'est pareil. Autour de moi, personne ne lit. Je ne peux pas discuter de ce que je lis, ça n'intéresse absolument personne. Les gens ne parlent que d'argent, du beau temps, de Nabilla,...etc. C'est le vide intersidéral. J'en suis vraiment désolée, car je ressens un sentiment de frustration à force . Seule ma psy échange un peu sur la littérature avec moi ! ce qui est terrible, c'est que même ma famille n'y vois aucun intérêt. Mon frère me dit : " ça ne sert à rien ". Ma mère vit dans ses problèmes journaliers...etc. Je suis seule avec moi-même. Heureusement qu'il y a ta chaîne !

J’ai redécouvert la littérature et le goût de lire des œuvres classiques et des œuvres de non-fiction grâce à ta chaîne il y a de ça bien 3 ans je crois ?! Et quelle joie, mais j’arrive à un point où n’ayant pas suivi d’études littéraires, je manque de repères ou de notions clés pour apprécier au mieux les livres... Alors, j’ai cherché des contenus littéraires pour m’informer mais il n’y a que tes vidéos et ton podcast qui sont clairs et précis.... J’ai découvert il y a peu le podcast La vagabonde qui est bien mais je n’ai pas eu de véritable coup de cœur qui me donne envie d’en entendre plus... :/ Peut être parce que c’est basé uniquement sur des livres d’autrices....?!

Il n'y a plus que la section commentaire de tes vidéos qui me redonne espoir pour la Littérature dans notre monde. Nos cœurs littéraires souffrent de leur isolement, de leur dispersion, de leur rejet par le reste de la société : ce constat fait très poètes maudits en mal de reconnaissance, mais ça n'est que la vérité. Je ne crois pas qu'on puisse dire les hommes d'aujourd'hui sont plus utilitaristes et mercantiles que ceux d'hier (de tous temps ce qui plaît se vend bien et bénéficie d'une large diffusion), mais l'essor des nouveaux médias menace effectivement, à mon sens, de remplacer à terme la Littérature. J'aimerais proposer un argument original pour tenter d'expliquer ce phénomène (et je suis prête à en débattre avec vous) : la Littérature se meurt peut-être parce que les gens lisent trop. Nos communications, avec le développement des téléphones et des ordinateurs, sont devenues écrites. Toute la journée nous recevons des SMS et y répondons. Dès que la société a quelque chose à nous demander, elle le fait via un papier (informatisé) qu'il faut lire et remplir. Peu à peu, notre mode d'existence a changé : nous sommes de moins en moins des êtres de l'oral, et devenons des êtres de l'écrit. Dans ce contexte, le rapport entre le quotidien et le divertissement se trouve inversé avec celui de l'oral/visuel et de l'écrit. Les médias oraux / visuels (cinéma etc) ont davantage de succès. Si nous recherchons du divertissement pour se "reposer le cerveau" (expression paradoxale de personnes qui en sont dépourvues), fatigués de l'écrit, nous nous tournons naturellement vers le cinéma, les émissions télés etc. Si nous recherchons du contenu politique, social etc, nous nous tournons aussi vers des médias vivants : débats télé, RU-vid et que sais-je encore, car voir des gens s'exprimer en vrai, cela nous dépayse de notre quotidien de plus en plus cloisonné dans un monde virtuel où l'écrit (non littéraire, redondant, abrutissant, car toujours les mêmes mots enfermés dans un vocabulaire restreint) règne en maître. Je ne sais pas vraiment ce que nous pouvons faire à part échanger le plus possible notre passion, et nous réunir. Si nous sommes auteurs nous-mêmes, nous ne réussirons pas dans ce siècle, à moins de prostituer nos plumes en chemin, j'en suis malheureusement convaincue. Si nous écrivons, gardons bien des copies de nos textes gravés sur des matériaux résistants, au cas où la civilisation du prochain millénaire les débusque un beau jour et nous laisse enfin une chance d'être lus par le monde. Je vous laisse avec une citation qui m'a toujours donné à réfléchir sur l'avenir de la Littérature dans notre société moderne, et sa potentielle concurrence avec le cinéma : "Renouveau ! Renouveau ! Eternelle Révolution. Les derniers aboutissements des sciences précises, la guerre mondiale, la conception de la relativité, les convulsions politiques, tout fait prévoir que nous nous acheminons vers une nouvelle synthèse de l’esprit humain, vers une nouvelle humanité et qu’une race d’hommes nouveaux va paraître. Leur langage sera le cinéma." Blaise Cendrars, L'ABC du Cinéma, 1926.

Salut Emy, je suis en études d'anglais et d'allemand et cette émission de France Culture me tenait aussi beaucoup à cœur. J'e me suis découverte une véritable passion pour la littérature (classique et non des YA) il y a quelques années, pourtant je pensais vraiment que je n'aimais pas lire. Donc je te comprends, car maintenant que je demande du contenu de littérature "poussé" comme tu dis je n'en trouve que très très peu… En tout cas, continue tes vidéos (et podcast) traitants de ce sujet qui font toujours mon plaisir !

Sachez que je partage votre constat sur la place de la littérature en France. Mais heureusement rien n est éternelle même pas la médiocrité d une époque. Continuez à faire vos vidéos que nous sommes nombreuses et nombreux à attendre

Ouiiii tes vidéos m’ont beaucoup manqué ❤️ Super vidéo ! Je te rejoins absolument, c’est tellement triste car la littérature c’est la base de la vie et une société sans littérature n’en est pas une. De plus, il y a rien de plus concret que la littérature. Elle nous permet de mieux connaître, de mieux se comprendre et comprendre le monde tout simplement. Il est grand temps de lui redonner la place qu’elle mérite ! En tout cas, merci pour tout le travail très qualitatif que tu fais en ligne, tu y contribues très très très largement à lui redonner sa place ! Ton podcast littéraire (et toutes tes vidéos de littérature) est juste extraordinaire! Merci❤️

Long time listener first time caller. Je veux juste dire merci pour cette vidéo, pour ta chaîne et pour ton Podcast. Tu exprimes une pensée qui m'a perturbé aussi au fil des années. Moi aussi je manque d'amis qui s'intéressent à la littérature. Ça me manque d'une façon percutante l'occasion de parler avec des autres de la littérature, de livres qui m'obsèdent et qui en effet font une grande partie de ma vie. (Je m'excuse si mes phrases ne sont pas bien formulées - je parle français comme deuxième langue.)

Que penses-tu de la chaîne Le Mock ? Ce n’est pas véritablement destiné à des connaisseurs, mais j’ai la sensation que pour des néophytes c’est intéressant !

hey! quel plaisir de te retrouver pour une nouvelle vidéo! je suis assez d'accord avec toi sur la plupart des points abordés ; je trouve d'ailleurs intéressant que tu aies mentionné non seulement la littérature mais également la philosophie, car cette discipline étant mon domaine de prédilection (que j'ai rejoint en abandonnant des études pour être ingénieure), ça me désole vraiment qu'elle soit si peu reconnue et ce dès le lycée où la plupart des élèves se demandent ce qu'ils foutent là qd ils sont en cours de philo. En effet, ce manque de débouché est assez dérangeant, d'ailleurs devant ta vidéo je me suis demandée si je n'avais pas choisi mon futur métier de prof de philo à défaut d'avoir accès à d'autres professions après mes études... et même si au fond je veux vraiment enseigner, c'est qd même difficile de se lancer et surtout je pense (même si j'y suis pas encore) d'assumer d'exercer un métier dont la difficulté me semble inversement proportionnelle à sa reconnaissance sociale... Sinon, concernant la pratique de la littérature en tant que telle je n'ai pas non plus l'impression qu'une mort de la littérature, notamment classique, ait eu lieu ou soit même imminente. peut être que c'est pcq les gens autour de moi lisent beaucoup, mais typiquement, dans le métro je vois régulièrement des gens lire des classiques, j'ai beaucoup de connaissances en Lettres Modernes à la fac qui lisent à côté (et pas seulement de la littérature contemporaine)... Après, je me souviens ne pas m'être intéressée à la littérature classique avant très tard, poésie exclue (terminale voire études sups, où j ai eu des lectures classiques obligatoires qui m'ont fait aimer les classiques contrairement à la réaction que j'avais eue au lycée), je pense que la manière dont on aborde les classiques dans le secondaire joue beaucoup même si je ne saurais pas dire comment. Par contre, si on parle de la lecture de philosophie, je suis assez inquiète, notamment pcq même moi qui veux en faire mon métier et qui suis en prépa pour cela, je ne lis presque pas de philo qui ne soit pas obligatoire pour les cours... alors que comme tu le dis, ce sont des sciences qui nous rendent humain/es... Bref, désolée pour ce pavé & encore une fois contente de te revoir sur YT!!

Je ne commente pas souvent en dessous de tes vidéos, mais je les regarde absolument toutes. Je voulais te laisser ce commentaire pour te dire à quel point tu m’as inspirée à commencer des études de langues et de lettres. La lecture et les langues ont toujours été une passion pour moi, mais j’ai appris tellement de choses grâce à tes vidéos. Merci pour ton travail et tes efforts. Merci pour tous les livres que tu m’as fait découvrir.

Je vous rejoins sur beaucoup de points. J'ai essayé de dénicher des revues et podcasts littéraires, mais rien ne m'a vraiment plus... C'est bien dommage. De même, je vous rejoins sur la différence de traitement des sciences dites dures et des sciences humaines. À titre d'exemple, je ne comprends toujours pas pourquoi au moment de la rentrée des classes, on met toujours en avant dans les librairies les oeuvres littéraires au programme des classes préparatoires scientifiques et jamais celles qui sont au programme des classes préparatoires littéraires, ce qui me paraît absurde ... Il m'arrive aussi souvent de ressentir le manque de discussion autour de la littérature avec mon entourage, mais il m'arrive parfois de rencontrer des vrais bibliophiles, de manière inattendue souvent, et s'en suivent alors des moments de partage qui assouvissent mon envie d'échanger autour de la littérature. J'en profite pour dire que vos vidéos "littérature" sont toujours un plaisir à regarder !

Je compatis. Pour ma part, je suis psychologue et je désespère du trop peu de curiosité et de culture "psy" mais également philosophique, sociologique, anthropologique, historique juridique et littéraire de certains collègues (ou enseignants-chercheurs), dès lors qu'il s'agit de sortir des sentiers battus. J'ai fait mes classes avec des étudiants qui ne lisaient pas et recyclaient une pensée pré-mâchée au lieu de prendre le risque d'explorer et se construire une pensée réfléchie et enrichie par leurs découvertes, notamment livresques. L'effondrement auquel nous assistons est observable dans tous les domaines. Je t'invite à prendre la plume pour écrire, prendre le micro pour dire, in fine, prendre les armes pour proposer quand même quelque chose de substantiel. Relever le niveau, dans ton champ d'étude, de recherche et d'expertise. Par amour pour la littérature. Par besoin de le partager. On gagne toujours quelque chose à faire ce que l'on aime aussi profondément que tu le décris. Ne te décourage pas. Ne plie pas sous le poids du réel. Sois ce que tu voudrais voir autour de toi. Inspire. Peut-être que certains suivront, devant ou derrière la caméra.

Il fallait que ça sorte, et tant mieux. Ce qui me désole aussi grandement, et j'en parle car je suis touchée directement, est la littérature en terminale littéraire. Deux maigres heures par semaine et deux oeuvres pour une année. Alors je trouve cela merveilleux de pouvoir analyser une oeuvre dans toutes les thèses et thèmes qu'elle nous donne, et qu'en plus cela soit des classiques (Victor HUGO - Hernani, et Mme DE LA FAYETTE - La princesse de Montpensier). Je vais sans doute rester dans une dimension très scolaire, mais je trouve cela inadmissible. Le but de notre filière est d'étudier la littérature et elle fait partie d'une des matières qui possèdent le moins d'heure... En effet, il me semblait bien avoir entendu en cours de philosophie que l'art avait pour but de rendre quelque chose éternel, ou encore, de laisser en mémoire une certaine partie de l'Histoire (s'il y a pour but). Et de même, lorsqu'on repère un ou une élève rien que parce qu'il ou elle lit ou s'intéresse aux livres.... c'est une activité normale, importante et surtout cultivante mais aussi passionnante. Ce qui exaspère aussi, c'est de voir des personnes, dans une liste d'oeuvres littéraires préétablie, choissent le livre qui possède le moins de pages... pourquoi ? On s'intéresse à la littérature pour ses thèmes, voir potentiellement la vision et l'opinion d'un.e auteur.e, de voir la vision de l'époque, plonger dans un autre monde le temps de lire les mots inscrits sur les pages, avec un but analytique ou simplement distratif. Je pense m'arrêter la pour aujourd'hui, merci pour cette vidéo très intéressante, ça fait très plaisir de revoir des vidéos de cette qualité sur youtube 😌

Je préfère le magazine Lire plutôt que Le Nouveau Magazine littéraire. Il y a aussi Books, qui est cher, mais très intéressant. D'après les centres d'intérêts que tu partages sur Internet, ce magazine devrait beaucoup te plaire. Cela dit, je te trouve un peu sévère vis-à-vis de la fantasy et de la BD. Il y a de vraies merveilles en jeunesse, en BD et en fantasy. Je lis rarement de la jeunesse et de la fantasy, mais être une amoureuse de poésie n'empêche pas d'aimer aussi la bande-dessinée. Bien à toi.

Il y a vraiment beaucoup de gens qui lisent et qui s'intéressent à la littérature, il faut juste les trouver. Si vous lisez et que vous avez l'impression de ne pouvoir en parler à personne, cherchez des gens qui s'y intéressent, je vous jure qu'il y en a !

Je suis tout à fait d'accord avec ton constat, malheureusement. Nous vivons à une époque très superficielle, et la littérature est à l'opposé de cela. Moi je suis tombée amoureuse de la littérature au lycée et j'ai fait de longues études de lettres par passion (bac + 10) mais ma courte expérience en tant qu'enseignante en collège et lycée m'a vraiment dégoûtée de ce milieu. Aujourd'hui je suis obligée de faire table rase, de repartir à zéro comme si je n'avais que le Bac en poche et je regrette énormément les études que j'ai faites, même si humainement elles ont été très enrichissantes et que je continue d'adorer la littérature.

J'ai vraiment le même problème que toi et je te remercie d'avoir fait cette vidéo pour en parler car je me sens un peu moins seule. J'adore la littérature, aussi bien française qu'anglaise (je fait un master en "Shakespeare Studies" à Londres), mais j'ai l'impression que, lorsque j'achèverai mes études, la littérature sera pour toujours un plaisir solitaire. Mes amis non plus ne lisent plus alors que pourtant on a tous été dans des formations littéraires également. Sans parler du manque d'opportunités qui sont accordées aux étudiants de littérature dans le monde du travail. Je pense que notre société n'a pas les bonnes priorités. Ce n'est pas grave de ne pas chercher à nous comprendre nous-mêmes à travers les arts et la littérature. Ce n'est pas grave si on est au bord du burn-out et qu'on délaisse notre curiosité intellectuelle et notre désir de connaissance. Tant qu'on gagne bien notre vie et qu'on produit du capital. C'est fatiguant et ça ne donne pas très envie de continuer.

On a tous cette prise de conscience à un moment où on réalise qu'on est tous seul dans la sphère littérature, mais pour moi ce n'est pas une fatalité, il faut accepter le changement et au contraire donner envie aux autres de s'intéresser aux livres et à la littérature.

Je suis TELLEMENT d'accord... Quand je dis à mes parents que je veux étudier la littérature pendant mon année à l'étranger, ils me disent des trucs comme: "Ok, mais pense d'abord à ce que ça t'apportera en termes de diplôme" et si j'ajoute que j'aimerais être prof c'est encore pire ils sont tellement sceptiques et me répètent de continuer mes études actuelles avant ! Depuis que je regarde tes vidéos (et que mon engagement s'affirme) je sens que mes possibilités d'etudier la littérature s'etiolent inexorablement... Et ça me frustre...La littérature est tellement déconsidérée... Commentaire peut-être un peu HS désolée 😅 PS important: Ton contenu littéraire est salvateur. Pour moi qui ressent comme toi un besoin de me cultiver et un amour des livres, mais qui est hélas doublé d'un complexe d'infériorité à cause de ma culture littéraire plus que lacunaire, tes vidéos sont une source non seulement d'inspiration, mais aussi de foi (en la vie et en moi même - oui c'est égoïste hélas).

Tu devrais commencer une correspondance épistolaire avec Amélie Nothomb, elle adore parler de littérature dans ses lettres ! Bonne continuation, j'aime beaucoup tes vidéos 😉

Oh j'adore quand tu parles de littérature. Ne t'arrête jamais je t'en prie ...je trouve si peu de gens qui en parlent aussi bien que toi sur RU-vid ou sur les réseaux, ou du moins qui ont des goûts littéraires similaires aux miens ❤ merci

Ta liste de souhaits pour le magazine idéal devrait être prise en compte... Si quelqu'un créait un tel magazine, ce serait énorme

Hello, Je suis entièrement en accord avec tes propos. Je suis en dernière année de licence de lettres modernes, et mon entourage ne lit pas. Aucun de mes amis ne lit, et il suffit de voir leurs réactions lorsque je parle d'un livre que j'ai aimé, ou que je souhaite acheter, j'ai l'impression, sans exagérer, d'être un ovni "mais tu lis vraiment pour le plaisir??? c'est horrible, ça doit faire 10 ans que j'ai pas ouvert un bouquin". La littérature est tellement vue comme une discipline contraignante, vieillotte, scolaire, ennuyeuse et oisive, ça me désole.

je me suis remise à lire grâce à toi et à ta passion de la littérature :) merci ! je t'embrasse !

Pourquoi n'écrivez-vous pas vos propres livres ? ce qui pourrait être pour vous un débouché au seul fait d’enseigner.

Ton analyse est vraiment très intéressante car il est tout à fait vrai que la littérature actuelle manque d'être développé dans sa généralité.

C’était très bizarre pour moi de me retrouver en L et réaliser que presque personne ne lisait, et surtout que les élèves abhorraient les classiques O_o je l’ai vraiment vécu comme un choc

Je dresse le même constat que toi vis-à-vis par exemple de l'entourage moi même je lis de la littérature et je me rends compte que 99% des personnes de mon entourage ne lisent pas, quand tu vas chez eux ils n'ont pas de bibliothèque et c'est vraiment dommage parce qu'effectivement on a personne avec qui converser sur un thème qui est pourtant passionnant. J'aime beaucoup ton contenu quand par exemple tu nous parles de littérature étrangère parce que ce sont des œuvres qu'on ne peut connaître que si vraiment on s'intéresse à ce domaine parce que personne n'en parle jamais

J'aime tes cheveux bleus !

Je rencontre exactement le même problème. J'ai le projet d'un podcast littéraire sur la littérature plutôt classique voire antique. Mais en plus de me dire que je risque de n'avoir aucun auditeur, je n'ai surtout pas le temps de faire un contenu vraiment approfondi et satisfaisant. Quoi qu'on dise des profs, on bosse comme des dingues et je ne trouve pas le temps de mener mon projet à bien. Et pourtant la littérature est ce qui me tient debout. J'ai lu récemment Paris au XXème siècle de Jules Verne et il dressait ce bilan en 1860... Un roman dystopique très inquiétant car réalisé...

Je partage ce point de vu. Je ne suis vraiment pas un gros lecteur mais je ressens également le même isolement pour les sciences humaines (socio-anthropologie). Pas de débouché pour les études, une pratique cantonnée au milieu universitaire, et le peu de temps qu'accorde la vie active entrave même d'éventuelles implications communautaires. On est loin d'être seul pour autant. Il y aussi la question du milieu social d'origine, si jamais personne ne lis dans ton entourage c'est lourd. Bon courage et bravo à toi pour le travail accompli.

Tes vidéos sont incroyables. Ne t'arrête jamais s'il te plaît. Tu apportes beaucoup.

Bonsoir, je n’ai pas l’habitude de commenter une vidéo sur RU-vid mais votre « désespoir » sur le présent et le devenir de la littérature m’a rappelé celui d’un critique littéraire que j’ai découvert très récemment, totalement à contre-courant de ses contemporains qui sont capables de trouver des ressemblances entre des auteurs contemporains sans talent et un William Faulkner par exemple. Ce critique s’appelle Juan Asensio. Si vous ne le connaissez pas, n’hésitez pas à aller sur son blog STALKER , à regarder ses conférences ou interviews en vidéo. Ces critiques sont rudes envers la littérature française contemporaine, peut être trop, mais il m’a fait découvrir des œuvres et des auteurs que je ne connaissais pas, que plus personne d’ailleurs ne connaît, des écrivains injustement oubliés mais qui méritent réellement d’être lus et relus. Et je vous rassure, j’ai beaucoup de personnes autour de moi qui aiment lire, des amis ou juste des connaissances. Des gens dans le métro aussi . Et pour finir sur une note d’humour, même mon pizzaiolo lit, toujours un livre avec lui, il lit même en voiture lorsqu il est à l’arrêt, je l’ai surpris un jour. Quand je vais chercher ma pizza, on parle bouquins et je lui en donne même. Donc vous voyez, la lecture est encore une activité ou une passion pour beaucoup, le seul problème est la qualité des œuvres mises en avant aujourd’hui que l’on nous propose. Il ne faut pas se contenter de recevoir l’information que l’on veut bien nous donner mais creuser plus profond pour trouver la vraie littérature. Merci à vous et continuez à solliciter nos neurones.

C’est vrai aujourd’hui c’était vrai aussi il a y’a 20 ans quand j’ai choisi une filière littéraire au lycée et que tout le monde (profs et conseillers aussi) te dit que c’est une filière qui ne sert à rien, qui n’a aucune avenir. Triste. Triste.

Ton constat et ta souffrance resonnent en moi. Mon choc fut de constater que dans le milieu professionel, mon amour pour la litterature classique etait vu comme de seconde zone face au genre de predilection the "non-fiction" . On trouvait pueril que vivant en angleterre je me suis mise en quete de m attaquer a la litterature anglaise et arrivais le matin au bureau avec du Thomas Hardy or Elisabeth Gaskell. A part cela, si tu vois une personne lisant un livre qui t interesse n hesites pas a le faire, car je suis sur que s en suivra un tres bel echange. J'ai ete aborde par une professeur de francais a la retraite a l aeroport parce que je lisais la Terre de Zola et nous avons passe un tres beau moment a discuter. Enfin mon dernier point c'est que tu m as convaincu de te soutenir donc merci pour cette prise de conscience

Hello Emy, Ma mère disait "la littérature c'est la vie". Je respecte et admire son amour de la littérature qu'elle m'a transmis. Mais je crois que la vie va au delà de la littérature.

C'est vrai qu'on est bien loin du temps où Bernard Pivot faisait le prime time le vendredi soir à la télé avec "Bouillon de culture" et surtout avant avec "Apostrophes" (mais je m'en souviens à peine, j'étais tout p'tit !) une véritable institution culturelle ET populaire dans les 80's, qui était un peu l'équivalent littéraire d'un ONPC de Laurent Ruquier. Je ne sais pas si ce succès était dû à la personnalité de Pivot où plutôt à l'abscence d'internet, smartphones et tablettes, mais ça s'est bien délité après lui. Ses successeurs n'ont jamais réussi à obtenir l'audience et la popularité qu'il avait. Bon, ça fait un peu com d'ancien combattant aigri qui dit que "c'était mieux avant", mais là pour ce qui est de la lecture et de l'influence de la littérature, c'est vrai.

Coucou Emy, je n'avais pas remarqué le phénomène que tu décris mais, maintenant que l'as pointé du doigt, cela me semble évident et vraiment regrettable ! Rien qu'en épluchant un peu la production culturelle RU-vid c'est étonnant de constater la totale absence de chaînes consacrées à la littérature. Alors même qu'il y a une production culturelle sur la plate-forme extrêmement riche (physique, biologie, histoire, philo, psycho etc bref des tonnes de contenu !). Même si en réalité il y a pas mal de chaînes qui traitent de littérature mais ce sont d'abord des chaînes de vulgarisation (super par ailleurs !), censées inciter à lire, justement parce qu'on ne lit plus. Pour mon mémoire (en histoire ^^) je travaille en ce moment sur le livre de Bénichou "le temps des prophètes". Et c'est comme si ce livre nous tendait un miroir pour le présent. Quand on y réfléchit, les prophètes du XX-XXIe siècle ce ne sont plus les écrivains, comme au XVIII-XIXe, mais les scientifiques. Je pense que ça pourrait expliquer une part de ce désintérêt pour la littérature, parce que toutes ces disciplines représentées sur Ytb sont toutes plus ou moins subordonnées à un intérêt d'ordre scientifique, d'explication du monde. Et ça me fait penser à une autre discipline dont les savoir sont peu diffusés en-dehors du monde universitaire : l'histoire de l'art ! Et la littérature comme l'histoire de l'art sont par essence inutiles (dans le sens pas soumises à une fin d'utilité, autrement bien sûr qu'elles sont utiles ! :)), peut-être que cela explique qu'elles soient laissées de côté ? Ça me semble symptomatique d'une société où la valeur d'une chose est subordonnée à son utilité. Le monde du divertissement est peut-être le seul épargné par cette logique mais justement aujourd'hui avec les smartphones etc on a accès à des divertissements qui demandent beaucoup moins d'efforts et de temps que de lire. Je pense aussi que le problème est là : lire demande de prendre le temps, or notre époque vit justement en permanence comme s'il n'y avait plus de temps, seulement une sorte de présent continu (j'aimerais bien lire à ce propos un bouquin conseillé par un de mes profs qui analyse notre rapport au temps : accélération, une critique sociale du temps, de Rosa). Je pense que ça joue grandement sur la désertion de la littérature par le grand public. C'est assez malheureux tout ça : la littérature a beaucoup à nous apporter et nous apprendre ! En tout cas je te remercie pour tout le contenu, autant littéraire que politique, artistique etc que tu produis sur ta chaîne ! Je ne saurais pas te remercier pour tout ce que tu m'apportes. Tes vidéos littéraires sont d'une grande qualité et j'espère que tu vas continuer à en faire. Je ne peux pas finir sans évoquer des chaînes RU-vid qui traitent de littérature : L'homme littéraire (juste géniale), c'est plutôt une chaîne d'histoire littéraire. Sinon il y a aussi la chaîne de JP-Depotte qui fait des analyses de romans passionnantes et dans un format sympa. Du côté de la vulgarisation littéraire en très bonnes chaînes il y a Miss Book et le Marque Page.

Since I am retired - I was teaching litterature in highschool - I too know nobody anymore to talk about literature. It is not that everybody I know does not read, some do read novels and biographies and other stuff, but novels that, let's say sell, but are not of any interest for me. That is why RU-vid channels like yours, and others like Better Than Food, the Bookchemist, What Kamil reads and some others that discuss interesting literature are so important. There are very few of that kind and some that were very good disappeared, like Neil Griffiths' and Climb The Stacks (at least we are lucky that the videos they made are still online here while Marie Berg's disappeared ). The only good literary magazine in Germany, "Literaturen", has been discontinued a long time ago, but we have three television broadcasts, were critics debate about novels and sometimes poems , one from Switzerland, that are not too bad, most critics in them however are too arrogant for my taste. So, I agree with you. Paradoxically, I think, a lot of good novels are being written nowadays; contemporary literature since the beginning of the century is much better than contemporary philosophy or art.

Réflexion intéressante! J'ai aussi été un peu déçu de voir ce changement de format pour feu La Compagnie des Auteurs qui était pour moi une source incroyable de découverte et d'apprentissage (ayant eu une scolarité assez chaotique et clairement pas littéraire). Surtout qu'il restait encore tellement d'auteurs et d'autrices incroyables à aborder... Je regrette aussi le manque de contenu orienté littérature classique, avec analyse poussées, comparaison avec des oeuvres plus récentes ou transmedias, des faits d'actualités, des questions contemporaines, etc. Peut-être que la solution au manque de contenu tel que l'on souhaite en voir (peu importe le support) serait d'en créer (je sais que tu dépenses déjà beaucoup d'énergie et de temps là-dedans),et face au point que tu soulèves du manque de temps, etc, peut-être qu'il faut partir sur l'idée de créer une équipe de passionnés, ce qui te donnerai aussi l'opportunité de rencontrer des gens, de partager les taches, et de pouvoir ainsi proposer du contenu plus approfondi (en passant moins de temps sur la partie technique de la réalisation par exemple) et en permettant des échéances plus larges pour proposer ledit contenu.

Ça vaut ce que ça vaut, mais pendant longtemps je ne lisais plus, et depuis un peu plus d'un an je me suis remise à la lecture, j'ai repris goût à me plonger dans des histoires, des univers littéraires, et j'ai déjà lu environ une trentaine de livres depuis le début de l'année (ce qui est un recors étant donné que j'avais perdu cette habitude) en partie grâce à tes vidéos et à la passion que tu nous transmets.

Je me posais justement la question cet été lors de mon voyage en Corée et ton podcast a été le seul support parlant de littérature de manière globale et assez travaillée pour pousser un peu plus nos connaissances sur la littérature. J’ai beaucoup cherché et à part ton émission et celle sur France Culture, l’offre est assez pauvre. Je ne m’y connais pas du tout en littérature (malgré le fait que je lise beaucoup, j’ai l’impression d’avoir une déficience en culture littéraire) et j’aimerais en savoir davantage sans avoir à faire des études de lettres. Le soucis aujourd’hui est qu’il est très difficile d’avoir quelque chose de qualité.

Salut Emy, je suis très d'accord avec toi c'est assez difficile de parler de littérature si on ne connait pas des personnes intéressées. Cette sensation s'amplifie d'autant plus quand on est dans un environnement pas très... littéraire (informatique pour ma part).

Oui je te rejoins sur tout cela et je crois que ce qui me vient immédiatement à l’esprit quand on parle de littérature actuelle c’est le phénomène de starification des auteurs, de certaines œuvres qui fait qu’au final ce sont toujours les mêmes qui sont mis en avant. Je tiens à dire que je ne crache pas sur ces auteurs ou ces œuvres dont certain(e)s me plaisent, néanmoins j’aimerais constater autre chose, j’aimerais voir plus de diversité dans les œuvres représentées, j’aimerais être surprise de ce qui est mis en avant et ne pas toujours faire face aux derniers phénomènes littéraires.

Je suis ravie que tu sois de retour.

Par rapport à ton ancienne vidéo, sur le sujet du genre et du sexe féminin dans le féminisme, je lis un beau livre de Sylviane Agazinski, qui s'appelle "Femmes, entre sexe et genre", livre très théorique et passionnant qui pourrait te plaire. C'est une féministe dite "essentialiste", dans lequel elle explique que la théorie du genre, pensée par Judith Butler aboutie à terme à une contradiction pour les femmes. Ce qu'elle dit c'est que distinguer sexe biologique et genre est absurde car la nature est d'emblée un pouvoir culturel. Donc ajouter le genre par dessus c'est faire doublon. Si l'on tient pas compte de la différence biologique entre les hommes et les femmes, donc du pouvoir propre des femmes (enfantement), on ne peut saisir les modes d'appropriation dont elles ont été ou sont victimes. En niant les fondements biologiques de la différence sexuelle, on compromet toute possibilité de comprendre la construction des formes historiques de la servitude des femmes, qu'elles soient anciennes (avec la famille patriarcale) ou moderne (prostitution ou le marché biologique du corps féminin (GPA)). Si les femmes n’ont rien en commun, comme le soutient Butler, le féminisme n’a plus de sens.

Merci Emy, ça fait du bien que quelqu'un mette des mots sur ce que je pense. J'ai hâte d'écouter ton podcast de septembre :)

Totalement d'accord ! Merci, ça me fait presque pleurer... je ressens aussi ce grand manque de littérature au quotidien, autour de moi... Peu de personnes à qui en parler. Tout cela est aussi bien évidemment lié à notre société capitaliste où tout ce qui n'est pas "rentable" est laissé de côté. Les gens ont des journées de travail épuisantes et le soir/le weekend n'ont pas l'énergie de se plonger dans un livre (encore moins de tenter de l'analyser en profondeur...). L'Etat a tout intérêt à ce que les gens se détournent de la littérature d'ailleurs, ils ne faut pas trop qu'on réfléchisse... Et puis bien sûr la littérature a aujourd'hui cet aspect "féminin", réservé aux femmes donc peu mis en valeur. Les hommes (pour la plupart) n'ont pas le même genre de lectures, lisent moins souvent d’œuvres écrites par des femmes (alors que ce serait à eux de le faire justement), et quand ils s'y intéressent c'est parfois pire car ils pensent tout savoir et prennent ce petit air supérieur (et font plus de vues sur youtube par exemple...) J'aime bien La Grande librairie, c'est là que j'ai découvert plusieurs auteurs contemporains que j'aime beaucoup, qui ont des choses à dire, mais c'est vrai que ça commence à tourner en rond, on y voit toujours les mêmes auteurs, on n'y parle plus de classiques... Avant il y a avait la "valise de l'été" pour le dernier numéro où chaque invité choisissait un classique "préféré" et un classique "détesté", j'adorais cette émission ! Mais je crois qu'ils l'ont arrêtée... :-( Bref tout ça pour dire que qu'on n'est pas seules à penser pareil !!!

Super intéressant (mais déprimant malgré tout ahah) Du coup je tenais à te dire que tes vidéos et ton podcast sont à peu près le seul contenu « véritablement » littéraire que je consomme, et ça me fait tellement du bien, donc merci mille fois de produire tout ce contenu littéraire, j’ai bien conscience que c’est énormément de travail pour très peu de reconnaissance mais vraiment, je trouve que la présence de ce type de contenu sur Internet est essentiel Donc merci 🖤

Literature is alive. Increasingly, "we" are dead to literature. Except for the happy few.

Comme une étudiante anglaise, j'en ai marre aussi avec la manière que les gens et la société en général parlent de la littérature comme si c'était pas utile de nos jours. Personnellement (comme quelqu'un qui étudie l'anglais, le français et la politique pour mon bac) je pense que la littérature est absolument essentielle pour qu'on puisse comprendre l'humanité et les rapports etc. J'offre mon soutien pour vos tentatives de reconnaître l'importance de la littérature dans tous les langues et tous les sociétés, et le besoin de plus de contenu en ce qui concerne la littérature et l'appréciation de la littérature (désolé pour ma grammaire française, comme j'ai dit j'étudie le français pour mon bac donc c'est loin d'être parfait!)

Merci pour ce témoignage touchant dans lequel je ne peux que me reconnaître. Impossible également de partager mon amour de la lecture ou de discuter au sujet de la littérature avec mon entourage personnel ou professionnel pour les mêmes raisons que celles énoncées dans cette vidéo. C’est une chose qui m’attriste au plus haut point et avec laquelle j’ai appris à composer avec le temps. Merci, à ce sujet, pour les excellentes recommandations littéraires de cette chaîne qui m’ont permis d’améliorer ma culture générale et d’entendre le point de vue de quelqu’un d’autre sur divers bouquin lus ou découverts içi. Je n’avais pas fait attention au changement de nom de la compagnie des auteurs. La fabrique de l’Histoire semble également avoir choisi une autre appellation :/

C'est vrai que je ressens ça et cela me rends triste aussi. J'ai 16 ans, je n'ai pas encore pu lire les livres que j'aimerais, étant donné que je vis chez mes parents et que je ne peux pas me les payer pour l'instant. Donc je ne sais pas du tout à quoi m'attendre mais au collège j'avais deux profs de français avec qui on étudiait sur un peu près tout : des textes d'auteur(rice), des théâtres, du cinéma. Et petit à petit ça m'a donné envie de m'interresser, donc voilà. [ je ne sais pas pourquoi je raconte ça mais sache que les profs passionnés arrive à interresser ses élèves :) ]

Je partage absolument tes points de vue, merci!

Ne m'y connaissant pas du tout en littérature, j'ai toujours trouvé passionnant les analyses pointues et décortiquées, qui font réfléchir comme tu le fais souvent. J'ai suivi et adoré tes podcasts littéraires et ça me donne envie de m'y intéresser en trouvant des sources qui me correspondent mais c'est assez dur et fermé ... En tout cas, je suis un grand fan de ton format podcast.

C'est tellement vrai ! Alors je t'en prie continue !!

J'ai longtemps hésité entre études de lettres et d'histoire, j'ai finalement choisi l'histoire (que j'aime énormément aussi) en partie parce que ça m'offait plus de débouchées que la littérature (même si ça reste toujours limité). Je garde toujours l'espoir de suivre des cours de littérature à la fac plus tard... Sinon, ayant fait une prépa, j'ai toujours des amis qui lisent des classiques et s'y intéressent. Mais c'est vrai qu'en dehors de ce milieu, je ne connais pas grand monde qui lit...

Thank you, emy, for being here and making us feel less alone in a world where literature is valued less and less.

Bonjour. Merci de vos touchants propos. Nous passons ainsi de la matérialité du livre à la virtualité électrique pour rependre la pensée humaine et la partager avec le plus grand nombre. Le livre est aujourd'hui vaincu. Jusqu'au siècle précédent, le livre trônait avec le théâtre pour ces scènes d'établissement d'une doxa, aujourd'hui disparaissant. Les "littérateurs" et les écrivain(e)s de notre temps sont réduit à donner des produits commerciaux, c'est-à-dire faisant le buzz sur ce nouveau champ public, où le public se trouve, du virtuel électronique où s'établit la norme. L'écriture et sa solitude ne dispose plus du temps long dont elles purent disposer jadis : il faut alimenter cet ogre à la vitesse de la lumière... Moi j'écris, je lis donc beaucoup - toujours quantité de livres "en route", et d'écrits donc. Eh bien je suis seul aussi. Les poètes et la poésie connaissent ce coquin de sort depuis longtemps. Pour comparer, on peut penser au vinyle face au C.D., à la clé USB, au portable : en tombant dans la rareté, un art - ici littéraire - devient un luxe par son support. Le livre est un luxe, pour le temps et la matière. Le consumérisme en outre pousse au plaisir le plus immédiat possible pour une raison de commerce : vendre, c'est toujours plus vite... pour éviter que le "client" ne pense. Or lire et penser est toujours long. Espérons que ce temps de l'esprit se reprenne, et j'y crois par la nécessité de l'humain d'avoir à élaborer son esprit lorsqu'il est négligé : le manque engendre trop de souffrance psychique pour qu'on supporte longtemps la privation de cet exercice pensatoire qu'on doit à l'écriture, puis à la lecture. La promesse du bref comme en "thérapie" mène au vain ou aux médocs ! Cette formation de l'esprit formant aussi la PAROLE ne trouve absolument pas son égal dans cette modernité électrique si précaire, superficielle, saccadée et hallucinante comme un clip vidéo : la hachure blesse le besoin de continuité de la pensée, si l'on veut que celle-ci acquière assez de consistance pour soutenir notre difficulté de vivre déjà assez lourde d'être au monde par nos contingences "naturelles". L'espoir réside donc dans ceci, que notre esprit soit l'objet d'une attention qu’aujourd’hui on investit presque entièrement dans le corps et sa jouissance, dans l'affect et sa jouissance, mais plus dans la joie du gai savoir et de la sublimation selon Freud. Il y a certainement un juste milieu entre ces deux voies, qui se cherche toujours dans la communauté, faute d'avoir un bon équilibre dans l'individu. Cet équilibre d'une hypothétique voie du milieu, pour être un instant taoïste !

Je partage ton avis (et certains point abordés dans ta vidéo sont des choses auxquelles je n’avais même pas pensé...!) et j’aimerais rebondir pour te dire que je ressens aussi cette invisibilité autour de la littérature. Je suis belge, et dans notre école on n’a pas de filière L.. j’ai 6h de français par semaine (car j’ai pris une option français 2h supplémentaire) et on ne parle pas QUE de littérature, on parle de culture, de plein d’autres choses meme qui n’ont rien à voir. Et je suis désolée de voir ça. Par lcd que j’aimerais tellement avoir quelque chose de construit et élaboré à ce niveau. C’est pour cela que j’aime regarder tes vidéos qui en parlent, en profondeur alors merci, vraiment merci.

Tu as tout à fait raison c est pourquoi je te suis régulièrement avec nabolita continuer c est super avec toi j apprend beaucoup de choses grâce à toi

Et pourquoi ne pas faire une collaboration avec une librairie dans laquelle tu interviendrais lors d'une rencontre ou d'un débat autour d'un thème littéraire ou d'un.e auteur.e? Sinon, j'ai eu le même constat que toi, il n'y a personne de mon entourage qui ne s'intéresse à la littérature classique. Au delà du fait que son caractère élitiste effraie la majorité des gens, je pense aussi que la plupart d'entre eux n'ont juste plus le temps de lire, de s'intéresser ni de développer une certaine sensibilité à cette forme d'art. On vit en pleine dystopie.

Salut ! je regarde cette vidéo avec un peu de retard... j'ai récemment découvert ta chaîne youtube et grâce à toi j'ai remis pas mal de choses en question et je me sens plus consciente (si on peut dire ça comme ça). J'ai seize ans, je suis encore jeune, et depuis le confinement j'ai réalisé que la littérature était une partie de moi. Et c'est vrai qu'il est bien difficile de trouver des médias parlant de littérature classique (ou autre que contemporain) ! Et ça fait assez mal. On se demande pourquoi on vit dans un monde comme ça. Car j'adorerais trvailler dans le littéraire, mais si c'est pour enseigner (à des élèves qui majoritairement s'en fiche) toute ma vie... Contrairement à d'autres commentaires que j'ai pu lire, j'ai de la chance d'avoir une amie (qui est la meilleure de tous d'ailleurs) avec qui je peux parler livres. Livres classiques comme livres contemporains. Ca ne fait que quelques mois qu'on est amies, mais j'ai pu découvrir ce que ça faisait de passer des heures dans une librairie d'occas avec quelqu'un d'aussi passionné que soi... Et puis quand j'ai découvert ta chaîne, une autre porte s'est ouverte et ma soif de livres s'est accentuée. Je ne sais pas ce que je ferai sans livres. Heureusement que quelqu'un comme toi soit là pour dire ces choses, sinon nous serions tous seuls dans notre coin avec nos bouquins. Mon commentaire est assez brouillon mais je vais mettre ça sur les effets de la deuxième dose du vaccin. En tout cas merci à toi ! (d'ailleurs, quelque chose de pas souvent mentionné : les classe de bacs L ou d' études littéraires sont composées majoritairement de filles non?)

Bonjour Emy, Avez-vous pensez créer une page facebook ou un chat exemple Discord autour de la literature ? Bonne soirée à vous

Merci de parler de ça par ce que je suis en terminale S mais j’ai envie entre autres d’étudier la littérature et la philosophie plus tard et mon ressenti est le même que toi et m’attriste tout autant.

Je suis entièrement d'accord avec toi, je partage la même réflexion même si quand j'y pense je trouves dans mon entourage 3 personnes avec qui je peux parler de littérature générale , dont deux avec qui je peux parler de littérature vraiment classique et qui lisent les mêmes oeuvres que toi, moi , des youtubeuses comme Nabolita etc. C'est déjà pas mal sachant que j'ai quand même un entourage assez restreint. Pour ma part parfois quand je sais qu'une personne, en Occident j'entends pas dans un village perdu au fin fond d'Amérique du Sud ou d'Afrique cad pas dans des endroits où l'accès à des livres sera bien plus difficile, n'a lu qu'un livre, n'aime pas du tout lire, dit que ça sert à rien ou que c'est élitiste alors même que l'abonnement bibliothèque c'est genre 20 euros maxi par an avec un accès incroyable à tellement de livres dont bien sur des classiques, une pointe de mépris fait son apparition en moi et en soi je n'en suis pas fière mais j'en ai marre d'entendre ce genre de discours également et au delà de la tristesse c'est de l'agacement qui surgit et qui me donne même pas envie de leur faire changer d'avis. Ce qui en soi me gêne de penser comme ca parce que chacun fait ce qu'il veut...mais ce manque de culture presque voulu et affiché m'énerve de manière profonde. Pourtant ceux avec qui je parles de littérature classique et moi même on est loin de venir d'une famille riche, au contraire alors entendre dire que c'est que pour les bourgeois et bah non arrêtez. Ou aussi autre variante " mais les livres c'est pour les filles ", je l'ai entendu en vrai, mais mon dieu si on arrive à dire ça, sachant que derrière ce genre de réflexion se cache l'envie de dire que ça sert à rien, et bah je me dis que c'est grave. Néanmoins si dans ton métier tu arrives à insuffler l' envie de littérature, de lire et de découvrir des oeuvres à rien que un ou deux élèves, c'est une réussite et je sais que ça arrivera.

Tu as tout à fait raison et je ressens la même chose vis-à-vis de la discipline historique, en tout cas en ce qui concerne les débouchés hélas relativement restreints.

Il y a une chaîne RU-vid que t’aimerais (je pense…) qui s’appelle « tokyochemist » elle parle de la littérature vraiment intéressante

Merci pour cette vidéo qui fait du bien. Ton contenu Yt m'avait manqué.

Une vidéo de toi le jour de mon anniversaire !! Tu ne pouvais pas me faire plus beau cadeau 🥰 (Hahahaha je sais pourtant que le monde ne tourne pas autour de ma personne)

Du "pop féminisme", je reprendrais ton terme parce qu'il met un mot sur un sentiment que j'ai depuis quelques temps déjà à propos de la littérature et de la culture en général. De plus je trouve ta réflexion sur la différence entre le secteur scientifique et le secteur littéraire extrêmement pertinente... Je pense que le problème, et qui touche énormément de secteurs dans notre société, c'est avant tout la surproduction. Trop de nouveautés qui passent aux oubliettes dans les mois qui suivent, trop de production, trop de livres qui sortent et qui ne nous permettent pas au final d'apprécier car on ne sait plus qui choisir, on n'est plus capable de retourner aux sources et aux classiques. Bien sur il y a le milieu scolaire qui fait toujours étudier certains classiques (en tout cas c'était le cas quand j'étais au collège/lycée, avec la nouvelle réforme je ne me prononcerais pas, je sais juste que ma petite sœur étudie Baudelaire) et c'est top, mais je pense que ça ne suffit clairement pas pour donner à certains l'amour de cette littérature. De plus, ces œuvres sont en général centrées sur nous, notre histoire, donc occidentalisées. En tout cas j'ai beaucoup aimé certaines de tes réflexions et je m'en vais partager ta vidéo de ce pas! :)

Merci beaucoup pour la video. J'adore la littérature aussi. Je lis mon livre qui parle des performances tous les jours, et j'appris beaucoup à travers la littérature. Mais, j'aime les autres formes des médias aussi. Vos vidéos, par example, sont très importantes pour apprendre le français. Sans cette média (vidéo), je crois qu'il serait très difficile d'apprendre le français. Mais je suis d'accord que la littérature a besoin de plus exposition. Oui, mon Français n'est pas très bon maintenant. Je suis pratiquer!

Je prépare un master de littérature de jeunesse.. je souhaite travailler dans l'édition mais je sais que ça va etre dur de m'y faire une place. Tu as tellement raison ! Ce fameux carnet d'adresse dont tu parles, c'est une vérité malheureuse ! Si seulement la littérature était valorisée à sa juste valeur, une utopie !

Bonsoir ! Je suis moi même passionné par la littérature et dans une moindre mesure la philosophie et les langues (tout en faisant des études n’ayant rien à voir). Ton message m’attriste beaucoup et j’ai peur d’un jour me retrouver dans ta situation. Même si je le vis mieux, je ressens la dure vérité que tu décris. Quand mes camarades de promo me demandent le lundi matin ce que j’ai fait de mon dimanche après midi, ils sont toujours presque étourdis que je réponde l’avoir passé à lire, avec parfois même une forme de moquerie pour ce qui est selon eux étrange.

Je n'ai pas étudié la littérature à la fac (justement à cause de ce manque de débouchés), mais j'ai toujours aimé lire, et les cours qu'on avait au lycée. J'aimerai aussi voir plus de contenu littéraire pour en apprendre plus et découvrir de nouvaux auteurs et autrices, mais à part ta chaîne c'est compliqué... J'ai deux ou trois ami.e.s avec qui je peux en parler, c'est déjà une chance. Merci pour ton travail !

Merci pour cette vidéo. Pourrais-tu parler prochainement de ce que tu penses des magazines en général ? PS : Tes cheveux bleus m'ont manqué !

Bon ba j'ai envie de dire lances toi dans l'édition (dit on cela pour un magazine ?). La description de ton magazine de rêve donne vraiment envie :´(

Quelle est le soucis avec la littérature contemporaine ? Pourquoi pensez-vous que c'est forcément mauvais ?

Maintenant que tu le dis, c'est vrai que la littérature prend de moins en moins de place dans l'éducation et dans la vie des gens. On nivelle de plus en plus vers le bas les jeunes classes question orthographe, grammaire... C'est un constat triste. Je suis la première à ne pas me laisser assez de temps pour lire, et je ne lis clairement pas du Molière quand j'ai des temps morts. Hm... je pense que tu as raison, on vis dans une société qui s'encre sur le demain plus que sur le hier, sur le vite plutôt que sur le bien, et c'est long de lire un livre, c'est fastidieux, surtout ceux qui n'ont pas de vaisseaux spatiaux dedans. un peu triste tout ça :/

Je suis entièrement d'accord. Je habite au Brésil et j'ai quelques amis qui écrivent, et moi personnellement je pense beaucoup à la fac des lettres (vu que j'aime beaucoup la littérature, les langues en général, et les plus plusieurs écrivains et écrivaines), mais c'est vraiment très difficile de trouver un travail sans subir, ici, les conditions navrantes. Aujourd'hui je fais la Psychologie. Pour ne rien arranger, on a maintenant un bouffon comme président qui déteste toutes les manifestations culturelles qui ne sont pas pour Dieu ou pour la Famille (sa famille, bien sûr). Merci pour la vidéo!

Un contenu littéraire poussé : les podcast du collège de France !

Sur France Culture il y aura toujours des auteurs ! Il vont alterner avec des artistes, cinéastes... Moi aussi cela m'a attristé mais il y aura toujours de la littérature cette année :) Ces dernières semaines : Chateaubriand, et Le Clezio :)))

Moi je constate la même chose depuis très très longtemps. Ca me peine et me fait remettre en question mon activité d'écriture de mon roman cette année... heureusement, j'ai la passion ! des bises d'Istanbul.. !