🌈 Bonsoir, S-M. Super claire votre vidéo ! avec l’illustration du Président Schreber et son délire de toute-puissance, manifestement très contagieux de nos jours ; une calamité pour la planète, pas rassurant du tout. Bref, vous n’êtes pas là pour ça. En tout cas, MERCI infiniment pour vos explications Lacaniennes ... et particulièrement de votre réponse à ma demande. M-C
Bonjour mais ne fait plus de vidéos en italien? J'ai étudié le français à l’école mais Lacan c'est trop compliqué... impossible en français pour moi! =)) Merci*
La psychanalyse est une Médecine para-médicale, pas une Esthétique ni une philosophie. Le délire est une Catastrophe pour une personne, pas un spectacle pour aficionados. "Ce qu'il créé a pour fonction de suppléer la défaillance du père", donc la défaillance de la fonction du Tiers paternel dans le désir de la Mère tel que le perçoit l'enfant (il existerait donc une "perception" du désir de l'Autre chez l'enfant, ce qui expliquerait l'effet destructeur radical des pervers violeurs d'enfant !). La suppléance, il s'agit de l'acte même de création. On peut supposer: création de "la Lettre", concept produit par J.Lacan dans "Lituraterre" ou Terre de la Lettre (sorte de rivage). Ceci peut être étendu à tous les Arts, et spécialement à toute métaphore (qui est la propriété par excellence du langage humain, par opposition aux mathématiques qui sont métonymiques-la partie pour le tout et le tout pour la partie-). La métaphore créé une "lettre" qui peut devenir support d'effet de sens pour l'auditeur (évident dans l'effet poétique). Mais aussi ce support, qui a les propriétés d'un péri et pré langage, peut capter tous les sens qu'on veut bien y ressentir (la musique !). Cette suppléance n'est jamais définitivement assurée : exemple de Cantor ou de Modigliani, même si elle peut être très créative pour la société, la postérité. Certains créateurs tiennent bien jusqu'à leur mort (Picasso), d'autres se brisent avant. 2 questions en suspend: 1.tous les analysants finiraient leur analyse en devenant des créateurs ? Hem. La médiocrité est pourtant le lot commun ! 2.il y aurait plusieurs "métaphores du nom du père" c'est à dire plusieurs "nom du père" pour chacun. (le nom de famille en est un parmi d'autres). Si donc un des nom du père est forclos, inopérant à tout jamais, quelle est la place et l'opérabilité des autres ?? Peuvent-ils faire suppléance comme névrotisation en soutenant un nœud Borroméen fonctionnel ? N'y aurait-il pas alors Des nœuds Borroméens, comme un filet tissé, dont certains assureraient le tissage par point de capiton (graphe du désir), mais dont d'autres seraient incapables de tenir sous la tension car non Borroméens (sauf s'ils sont enchaînés comme les chaînes de prisonnier dans la paranoïa qui servirait alors de protection par désignation projective d'un Ennemi Persécuteur [lien avec la paranoïa sociale p.ex. Antisémite]). La découverte de l'exploration de J.Lacan est donc à la fois trop et trop peu. Certaines formes de psychanalyse deviennent alors un emballage à tout faire (pourquoi payer un professionnel s'il suffit de s'arranger avec son "Sintome"? ). Ça ne colle pas du tout avec le manque flagrant de psychanalystes pour les enfants, vu le déchaînement des pathologies psychiques dans la population.
Très bien vu : accoucheur de solitude. Remarque : La femme ça n'existe pas. L'homme non plus. Il y a bien un côté masculin, et un côté féminin. Et un phallus et une apparente castration, pour l'enfant donc à la base du développement du désir qui opérera inconsciemment toute la vie (rêves chaque sommeil journalier). Le problème "accoucheur de solitude" est un problème général de l'Époque, mais la psychanalyse ne le résoud pas du tout. En est-elle responsable ? Plutôt l'esprit Business ! Mais c'est vrai qu'elle ne le résoud pas du tout. La médecine, y compris de la parole du désir, n'est Pas la Politique. Ce sont deux espaces liés mais essentiellement différents. À noter que la parole de l'enfant se constitue dans une diade d'avec la mère et une triade avec mère et père. C'est une "solitude" fondatrice. Le collectif anti solitaire (l'école etc) ne viendra qu'après. La psychanalyse ne concerne Que cette diade-triade et la base psychique-signifiante qui s'y élabore. On y parle à quelqu'un en s'isolant du groupe. La pratique confirme sans cesse que c'est un Besoin de chaque personne. D'où le secret.
@@JeanSarfati Merci pour votre réponse. A propos de :"la parole de l'enfant se constitue dans une diade ,puis une triade ". Par le RSI ? Comment cela se déroule t'il ? Merci Cordialement
@@pearlyspencer6726 l'être humain né prématuré. Il n'y a pas de génétique du langage. Le langage est une création sociale locale pluri-générationnelle. C'est sa mummy qui forme le bébé à la langue maternelle de la région géographique. C'est une diade mère-enfant. Cette diade a commencé très tôt dans le désir féminin d'enfant. Puis ayant désigné le père qu'elle désire, la future mère porte l'enfant 9 mois en grossesse, époque extraordinairement déterminante pour le futur de l'enfant à naître. L'enfant mis au monde a une relation Fondatrice d'avec sa mummy, l'érotisme infantile (orale puis beaucoup plus tard simplifiée en anale) étant combiné dans la diade avec l'émergence de la parole en propre de l'enfant (construction corticale de l'aire de Broca). [il faut noter que le cerveau, et plus encore le cortex, est un organe Relationnel. Le niveau de Relation le plus élaboré, impérialiste sur les niveaux sous-jacents, est la parole qui est l'usage de l'outil qu'est le langage]. Cette diade commence très tôt à être 'perturbée' par un Tiers: le père que la mère désire à nouveau, car c'est une femme qui voulait et veux à nouveau faire l'amour avec cet homme qu'est le père. Du développement de la place de la triade l'enfant conçoit la Jalousie, base du drame de l'Oedipe. Le drame oedipien se joue plusieurs fois à différents âges et occasionne des 'souvenirs écrans' qui font écran au désir originel devenu inconscient car interdit. Si on connecte avec J.Lacan, l'être de la parole se construit une 'linguisterie'. La métaphore y est le trope par excellence du langage ('littéraire' par opposition au versant mathématique qui est métonymique). Chaque crise oedipienne se produit lors de la confrontation dans le symbolique du langage de l'enfant, dans sa 'linguisterie', à un Nom du père invoqué par la mère comme objet de son désir de femme. C'est la 'métaphore du nom du père' en tant que représentant du désir de la mère (où l'enfant se trouve mis de côté) qui peut se construire comme première capacité de faire métaphore par la future personne. Si il y a échec de cette tentative de métaphorisation, il y a après la durée de la tentative (durée qui est une crise psychique) le marquage d'un trou dans le symbolique qu'on appelle 'forclusion du nom du père'. Ceci survient donc dans le cadre de la triade qui elle-même est le préalable à la socialisation (qui commence aussi en parallèle avec l'Ecole). Si la personne en évolution rencontre à un moment critique de sa vie la nécessité de s'appuyer sur ce nom du père pour nouer une situation métaphorique importante pour elle psychiquement, elle s'effondre dans le trou latent de la forclusion. Alors, "ce qui n'a pas été symbolisé Revient dans le réel" (J.Lacan), c'est à dire revient sous forme d'hallucination [les Voix p.ex.]. Ensuite pour s'adapter la personne construit souvent un délire de compromis avec la réalité, le plus adaptatif étant le délire paranoïaque de persécution. Mais le plus souvent la métaphore du nom du père fonctionne, est instituée, et c'est le développement névrotique oedipien qui prépare l'âge de latence (6-12) puis adolescence et âge adulte. Le développement pervers reste actuellement une énigme psychanalytique et aussi Historique ! La notion de RSI, que je ne peux aborder que dans l'ordre SIR car je parle, est génial, clarifiant les concepts pragmatiques de Pierce. Mais je ne suis pas capable de dépasser : "ça marche !". C'est un repérage très utile surtout si on constate la notion de Coincement. Le symbolique coince le réel d'avec l'imaginaire, les empêche de se séparer. On en trouve l'écho dans le désir infantile que les parents restent ensemble alors que ce sont 2 personnes différentes, et le sentiment des parents d'être 'coincés' par l'existence de l'enfant. Cordialement.
@@JeanSarfati Merci pour la réponse, à lire plusieurs fois ! A propos de "l'énigme de la perversion" : le fétichisme n'en est pas le paradigme ,du coup ? "L'effondrement dans le trou du symbolique" un danger majeur pour les malchanceux de l'échec de la métaphore ? Cordialement
