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Le problème de la mesure en Physique quantique : Copenhague ou "multi-mondes" ? | [ETd'O #26] 

E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…"
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La réalité quantique est fascinante à plus d'un titre. Si elle est souvent déroutante par les comportements des systèmes physiques qu'elle manifeste, contraires à l'intuition, elle l'est parfois bien plus encore par ses implications philosophiques, voire métaphysiques. Et il faut reconnaître que certains aspects de la Physique quantique demeurent très mystérieux, mal compris, et sans doute également mal formulés. L'une des questions les plus épineuses reste, en dépit de près d'un siècle d'efforts pour l'élucider, ce qu'on nomme habituellement le "problème de la mesure".
C'est un éclairage de cette question délicate que je vous propose dans cette vidéo. Il s'est dit et écrit beaucoup de choses à propos de ce problème. Mais si la facilité tend à répandre, aussi bien dans les ouvrages de vulgarisation que dans les livres de Physique, ce qu'il est convenu d'appeler "l'interprétation de Copenhague", ce point de vue sur la question de la mesure ne saurait convaincre ni satisfaire quiconque se penche un peu plus sérieusement sur la question. Tout simplement parce qu'elle implique, au cœur même de la théorie quantique, des comportements qui sont en opposition directe avec ses propres principes !
Or il se trouve qu'un point de vue différent existe, en conformité avec ce qui est connu de la réalité quantique : il s'agit de l'interprétation dite "multi-mondes" (ou des mondes multiples). Bien que proposée par Hugh Everett dès 1957, cette approche demeure peu connue, y compris de la plupart des physiciens, en dépit de ses immenses mérites. C'est pourquoi je suis heureux de l'esquisser pour vous dans cette vidéo ! À toutes fins utiles…
Reconnaissons-le, cette perspective est assez vertigineuse. Mais qui redoute le vertige ne devrait pas trop s'approcher de la Physique… ;-)

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3 янв 2018

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Комментарии : 209   
@thraximundar_2772
@thraximundar_2772 6 лет назад
Merci beaucoup pour cette explication d'une grande clarté. Cependant la dernière partie ne me semble pas particulièrement convaincante. La notion d'"état de conscience" ne résous de mon point de vu rien du tout :/ Cela ne fait que repousser le problème d'une étape de plus. Après tout cette dernière étape sous entendrait que deux individu regardant la l'état de l'outil de mesure sans se concerter pourraient voir deux résultats différents. C'est aussi sous entendre que le cerveau (ou plutôt une conscience à définir clairement) a lui le droit de violer les lois de la physique ou bien ne serait pas régit par les mêmes lois. Sauf que c'est pour éviter de transgresser ces mêmes lois que l'on a ajouter cette étape supplémentaire et que jusqu'à preuve du contraire le cerveau est lui régit par les lois de la physique. Je ne vois pas en quoi postuler que : l'"Etat de conscience" a le droit de violer les lois de la physique ; est plus incohérent que : La physique quantique est incomplète pour le moment et n'explique pas encore le problème de la mesure. ^^' Cela ressemble beaucoup à une hypothèse Ad Hoc permettant de repousser le problème à "plus tard" :( Mais je comprend aussi pourquoi cette piste n'est pas privilégié par tout les physiciens, ce n'est personnellement pas une réponse satisfaisante de mon point de vue en tout cas ^^ En tout cas se sont de très belle pistes de réflexion ^^ Une très bonne vidéo comme toujours =) A très bientôt !
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. En effet, l'approche d'Everett ne résout pas tout (et je prends bien soin de le dire dans la vidéo ;-) ). Mais pour vous répondre plus directement, non, il ne s'agit pas de sous-entendre que le cerveau (ou une conscience à définir) a le droit de violer les lois de la Physique, ou obéit à d'autres lois. Ce que je nomme ici "l'état de conscience" de l'observateur ne présage pas de ce qu'est la conscience (ce que j'ignore !), et ne suppose nullement que "la conscience" agisse de manière spéciale sur le monde physique. Je ne sais pas ce qu'est véritablement un état de conscience, ni comment il se manifeste au sein de la réalité physique, ni quel est son lien avec tels ou tels processus physiques, mais ce que je dis là est indépendant de tout ceci. Quoi que puisse être un "état de conscience", ce que j'ai appelé "PILE-vu" est simplement l'état dans lequel je me trouve après avoir pris connaissance du résultat de l'interaction entre l'instrument de mesure et un qubit qui serait initialement dans l'état PILE. De même, ce que je nomme "FACE-vu" est l'état dans lequel je me trouve après avoir pris connaissance du résultat de l'interaction entre l'instrument de mesure et un qubit initialement dans l'état FACE. Il n'y aucune transgression des lois physiques, et il n'est nullement fait appel à quoi que ce soit de particulier en liaison avec la conscience. Le fait est que si je mesure un qubit dans l'état PILE (c'est-à-dire si je le fais interagir avec l'instrument de mesure), et que j'observe le résultat, je suis dans un certain état. Cet état, je l'appelle "PILE-vu" (je ne cherche pas à le caractériser ni à décrire son contenu: je dis simplement que cet état est ce qu'il est, et je lui donne un nom, par commodité). Ensuite, je constate simplement, en suivant les lois de la Physique, sans modifier quoi que ce soit, et sans faire justement aucune hypothèse ad hoc, que si le qubit est initialement dans l'état PILE + FACE (par exemple), le résultat est celui que j'ai indiqué, avec dans chacun des termes de la combinaison, les deux mêmes états "PILE-vu" et "FACE-vu" que si le qubit avait été PILE dès le départ, ou FACE dès le départ. Du coup, cet "état de conscience" (ou si vous préférez, cet état de la personne qui prend connaissance du résultat) PILE-vu n'est en rien différent de l'état qui aurait été obtenu si on était parti de l'état PILE pur, puisque… c'est le même ! (Idem pour FACE). Par conséquent, de ce point de vue (du point de vue de "PILE-vu", il n'est pas étonnant que "tout se passe comme si le système avait été dans l'état PILE depuis le départ", puisque c'est effectivement le même état qui est obtenu, à la fois pour le qubit, pour l'instrument de mesure et pour l'observateur. Reste bien sûr la question "qui suis-je" ? Qu'est-ce qu'un état de conscience ? Etc. Mais que cette question soit particulièrement difficile n'est effectivement pas un scoop ;-) La Physique ne la résout pas, mais le point de vue exposé ici montre qu'il n'y a pas besoin de supposer quoi que ce soit de particulier au moment d'une mesure, et qu'il n'y a pas a priori d'incompatibilité entre les lois générales de la Physique (avec le principe de superposition) et toute hypothèse qu'on pourrait formuler par ailleurs sur la question de la conscience…
@thraximundar_2772
@thraximundar_2772 6 лет назад
Merci beaucoup pour cette réponse en bon et due forme ! =D Effectivement vu sous cet angle "de prise de connaissance du résultat" je trouve ça plus clair ! Mon incompréhension venait avant tout d'un problème de définition des termes. A la suite de votre commentaire j'ai revisionné la partie "incriminé" (tout de suite les grands mots) et elle m'est apparut bien plus claire =) Merci beaucoup, je suis d'autant plus impatient de voir la suite ! :D
@MichelZimmermann53
@MichelZimmermann53 6 лет назад
Et moi aussi.
@thomasleger8977
@thomasleger8977 6 лет назад
Merci pour la réponse. Toutefois, je crains de ne pas adhérer à l'approche d'Everett, peut-être pour cause d'incompréhension. Je reprends ce que vous aviez dit lors de la vidéo bit/qubit. À savoir que, puisque l'on interroge le système pour savoir s'il est PILE ou FACE, et bien on aura une réponse PILE ou FACE. Donc ici, l'instrument de mesure mesure l'état de la pièce et donne une combinaison de deux états. Notre "conscience" interroge alors à son tour le système "instrument de mesure" et lui demande PILE ou FACE. Cela résoudrait donc le problème de savoir pourquoi la pièce ne répond que par un choix binaire à un instrument de mesure, qui n'est rien d'autre qu'un objet physique qui en réalité ne demande rien mais réagit avec la pièce. Et en effet on voit bien grâce à l'approche d'Everett que c'est nous qui sommes dans la superposition des états "Je vois un instrument de mesure qui donne PILE car la pièce est sur PILE initialement" et "Je vois un instrument de mesure qui donne FACE car la pièce est sur FACE initialement". Alors qu'en fait on ne demande rien, et c'est justement la force de l'approche d'Everett qui montre bien cela, que nous sommes dans un état de superposition "je vois PILE" et "je vois FACE" pour une pièce PILE+FACE, sans faire intervenir une conscience qui demanderait expressément PILE ou FACE. Mais comme l'a dit Nicolas Rivet, cela voudrait dire que deux personnes regardant la même situation pourraient voir (pourraient être dans l'"état de conscience" d'avoir vu, plutôt) deux états différents (l'un la pièce sur PILE, l'autre sur FACE). Car il y a bien un choix qui est effectué par notre "conscience". Nous sommes en conscience de voir PILE ou de voir FACE, pas en conscience de voir une pièce en état PILE+FACE.Et puisqu'il y a un choix d'effectué, je pourrais en faire un différent de mon voisin. Or, force est de constater que nous voyons le même état. Donc il n'y aurait pas de choix. Heureusement car sinon comment la "conscience" demande-t-elle expressément à la pièce PILE ou FACE ? Donc l'approche d'Everett dit qu'il n'y a pas de choix, mais ne précise pas comment l'état "Je vois PILE"+"Je vois FACE" donne un résultat PILE ou FACE, ni n'explique pourquoi j'ai la conscience d'avoir le même résultat que mon voisin. Le dilemme semble impossible. Soit j'admets une conscience commune aux êtres vivants (du moins au Hommes déjà) qui fait un choix, mais je ne sais pas comment elle fait son choix. Soit je n'admets pas de conscience qui fait un choix, mais je sais pas comment, en voyant PILE+FACE, je me retrouve à voir PILE ou FACE, et ce avec un résultat toujours identique à tous les êtres vivants doués de conscience (du moins aux Hommes déjà). Est-ce bien cela ?
@numero6285
@numero6285 5 лет назад
@René Baiwir "De toute façon, la clé reste le conscience, et même si on continue à gloser à son sujet, il faut admettre une bonne fois qu'elle n'est pas cérébrale." Avant de l'admettre, il faudrait le démontrer...
@gerard72
@gerard72 4 года назад
Vos vidéo sont passionnantes. Probablement en raison de la passion qui vous anime et l'énergie que vous mettez pour nous faire comprendre le sujet .
@weshdenelasirene8652
@weshdenelasirene8652 6 лет назад
Salut téléphone maison d'Orion ! bonne année ! ça fait plaisir d'entamer un nouveau tour du soleil en voyant ton regard toujours aussi pétillant à chaque fois que tu nous expliques des phénomènes physiques, à la fin de la vidéo je n'ai qu'une envie c'est d'en apprendre plus ! Merci.
@MichelZimmermann53
@MichelZimmermann53 6 лет назад
Merci beaucoup, j'ai hâte que vous abordiez la suite, peut être en nous expliquant en vos mots cette Théorie d'Everett qui reprends du poil de la bête quantique que nous sommes.
@claviusambrosius2325
@claviusambrosius2325 6 лет назад
Merci pour cette vidéo. C'est toujours un grand plaisir de vous suivre !
@Nozael92
@Nozael92 6 лет назад
Passionnant et clair comme souvent. Merci de votre travail.
@bennyrooman8257
@bennyrooman8257 4 года назад
Bravo pour cette pédagogie qui permet d'approcher une "réalité" vue par l'observateur de la valeur donnée par l'instrument de mesure. En métrologie classique, un règle graduée permet à l'observateur de mesurer une cote sur un objet, la même cote sera vu autrement par le même observateur s'il utilise un pied à coulisse, un palmer (micromètre) ou un banc de mesure capable de faire l'évaluation de de la cote au 1/10000 mm. Un jour pourquoi ne pas pouvoir mesurer avec une amplification suffisante (de l'espace, du temps ou d'autres grandeurs physiques, ...). Merci pour vos vidéos qui nous arrives au moment où nous entendons parler des prémisses du "calcul quantique". Benny Rooman à Bruxelles.
@pierrelacombe4757
@pierrelacombe4757 5 лет назад
Merci pour cette vidéo où tout ce qui est clair a été exposé très clairement. Je me suis fait une idée personnelle de la manière suivante (j'expose, je ne cherche nullement à convaincre que je détiens une quelconque vérité) On considère le traditionnel tir a pile ou face avec une pièce. La pièce est l'objet quantique caractérisée par 1/2 pile + 1/2 face (mais on ne peut pas l'examiner !) le sol et la Terre sont l'instrument de mesure, il y a biensûr un observateur. Dans l'espace intergalactique où il n'y a aucune gravité, ni repère spatial, la pièce serait bien un objet complètement indéterminé, pile et face superposés. On lance la pièce, elle retombe et on observe On va biensûr observer un état, pile par exemple, mais la pièce N'EST PAS DÉTRUITE, l'état face est simplement caché, inaccessible. L'observateur pourra néanmoins déduire que l'état face existe, bien qu'il soit invisible. On objectera que ce n'est qu'une supposition, puisque on ne peut pas vérifier (il faudrait pour ça remonter dans le temps...) mais il y a un moyen de vérifier en lançant la pièce un grand nombre de fois, ou de lancer en une fois un grand nombre de pièces identiques. On observera une répartition à peu près égale des pile et face, ce qui confirmera l'hypothèse qu'une pièce a bien un côté pile et un côté face. Donc pour moi lors d'une mesure quantique, on obtient une information partielle, mais le reste n'est pas détruit, il est simplement caché, inaccessible à l'observateur par suite du fait du principe de fonctionnement de l'appareil de mesure (et non pas de son imperfection technique). L'autre monde c'est simplement la face cachée. Je n'ai pas besoin de l'hypothèse faisant intervenir la conscience de l'observateur, parceque cet observateur est réputé être dans le même état que l'appareil de mesure... Dans la vie quotidienne, on peut par exemple avoir besoin de connaitre les dimensions d'une planche, on mesure successivement la longueur, puis la largeur. Tout le monde comprend que si on avait un mètre à usage unique, et une planche unique, on ne pourrait pas avoir les deux mesures, mais cela ne changerait rien à la réalité de la planche telle qu'on est accoutumés à la considérer. Il y aurait juste impossibilité d'avoir une mesure complète.
@denisb3368
@denisb3368 6 лет назад
Merci beaucoup pour cette vidéo à la fois précise et accessible. C'est rare d'en trouver qui dépassent les éléments basiques courants. L'interprétation de Copenhague m'a toujours dérangé par son côté dogmatique (c'est comme ça, ne cherchez pas à comprendre, il y a une opération magique / décohérence /..., la physique et l'interprétation de la nature ne pourront aller plus loin). Dans l'interprétation d'Everett je n'avais jamais entendu l'interprétation subtile que vous donnez en fin de vidéo. Ça permet d'écarter la question de la génération en permanente de 'mondes' à foison (vu le nombre de particules dans l'univers, ...) et laisse un monde unique avec des états superposés cohérent avec la physique quantique. Si on développe l'hypothèse de la vidéo et qu'on essaie d'aller au bout de l'idée, que peut-on en tirer pour la physique, et en terme d'interprétation de la nature ? Est-ce que ceci a été étudié ? A traiter dans une prochaine vidéo ? Vous avez aussi parlé d'une la théorie de la décohérence qui permettrait d'éviter le sujet de la limite micro/macro. Je serai intéressé d'en savoir plus. Pour finir, je serai aussi preneur d'informations sur le principe des ordinateurs quantiques. Je n'arrive pas à capter la logique de fonctionnement. Je connais relativement bien la logique des ordinateurs classiques (états matériels binaires - circuits logiques And Or... - opérations élémentaires Addition... - instructions plus abstraites...) mais je ici je bute. Comment on passe d'un qbit dans un état superposé à un quelque chose qu'on peut utiliser pour calculer... Bonne année à tous.
@horusfromthemoon8024
@horusfromthemoon8024 5 лет назад
Hello, merci bien pour votre explication. Belle journée, tout de bon!
@raphaelraphael1664
@raphaelraphael1664 6 лет назад
Bonjour Étienne , toujours un plaisir de t’écouter Raphael de normandy
@ericlalaure6744
@ericlalaure6744 3 года назад
Bel exposé. Merci!
@PivotNimp
@PivotNimp 6 лет назад
Ah bhe, j'ai sûrement rien saisi de ce que tu as dit, mais chui resté au bout car niveau vulgarisation c'est assez passionnant. Et comme tu dis, la vrai question c'est de savoir qui ont est (nous et notre état de conscience). Et si les astres doivent êtres cléments, qu'ils le soient alors pour toi aussi. Je suis un astre car on vient tous du même bouillon, alors soyons cléments entres nous, huhu.
@lunifikateur6524
@lunifikateur6524 4 года назад
Merci pour ce partage et ces explications. Je tiendrais à ajouter ceci : Il n'y a pas vraiment d'anomalie en physique quantique. On peut dire que "c'est comme si notre notion du temps et de la localité ou les échelles ne collait pas avec la réalité quantique". En fait, ce n'est pas comme si. Notre perception est complètement différente de la réalité. Il faut considérer cette réalité et donc le temps n'existe pas, la localité n'existe pas ainsi que les échelles. Ici est EXACTEMENT ailleurs, et EXACTEMENT dans le même temps. Il n'y a jamais eu de délais ou fractionnement d'espace ou de temps contrairement à une position ou une localité. Et le temps n'a jamais été exprimé en terme de fractionnement, ni en mesure, ni en termes de "présent passé futur" ou 3 positions temporelles. Cela vient juste du référentiel que nous utilisons, et comme nous pensons en termes "d'identité ou terme comme E ou Mc2", ce référentiel s'avère faussé, une unité qui est identifiée sous forme de 2 termes ou identités différentes qui seraient égales. En fait notre perception ne doit pas être prise en compte du fait de son approche dualiste et fractale. C'est le principe de la mesure, mais aucune mesure n'existe réellement, aucun fractionnement et même dans les quantas d'énergie exprimés ou observés, il s'agit d"une portion visible d'une "courbe" complète.
@anniezu1426
@anniezu1426 4 года назад
Bonjour, merci pour votre vidéo. il est suggéré en toute fin de vidéo que ce serait possible de distinguer les 2 interprétations expérimentalement. Pourriez-vous s'il vous plaît nous indiquer comment.
@sylvainw5319
@sylvainw5319 6 лет назад
Bonjour et merci je viens de revoir cette vidéo après qq mois et elle me parle de plus en plus. Est ce que vous pourriez en dire plus sur les expériences qui pourraient permettre de mettre en évidence la persistance de l’état combiné même après une mesure ? Existent elles au moins conceptuellement ? Merci bcp.
@philippereiter3607
@philippereiter3607 4 года назад
Vous êtes un prof remarquable de clarté même si la fin est opaque sinon glauque, même pour vous. Ce qui me pose question c'est la non reversibilité du système qui le rend a-causal. Alors j'ai trouvé cette utilisation osée dans ses conséquences : La physique quantique qui tente de décrire l’infiniment petit c’est à dire le fondement, la base de toute existence dans l’univers nous montre que l’on peut connaître par une mesure l’état d’un système à l’instant de sa mesure mais que rien ne nous permet de connaître son état avant cette mesure ; c’est le caractère indéterminé ; d’autant que nous savons qu’il ne peut y avoir de variable cachée prouvé par l’expérience d’Alain Aspect dans l’année 1981 et conforté dans ses accessoires par le théorème de Gleason et la règle de Born. Donc les résultats étant aléatoires et indéterminés, la causalité remontante à la source n’a pas d’existence, nous pouvons alors nous rapprocher de l’affirmation d’Einstein (EPR) disant que « dieu ne joue pas aux dés ». Comme il est démontré qu’il n’existe pas de variable cachées dans la théorie quantique et donc que Einstein avait tort, son affirmation peut se simplifier puisque nous savons tous que les dès existent, alors c’est que dieu n’existe pas.
@sylvainw5319
@sylvainw5319 6 лет назад
Merci pour cette vidéo. Cette interprétation est très claire et très séduisante et élégante mais est ce qu’on peut vraiment parler du vecteur d’état d’un système macroscopique conscient comme on parle du vecteur d’état d’une particule ? J’ai l’impression que cette interprétation reste dans l’esprit quantique et n’aide pas comprendre l’engendrement de l’espace-temps de la relativité générale.
@guyalainmaye505
@guyalainmaye505 3 года назад
@E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" une manière de comprendre la combinaison d'états à l'arrivée , c'est de se dire que la mise en évidence de cet état est dans la répétition plusieurs fois de la mesure , qui donnera des fois PILE , des fois FACE , avec des probabilités précises . Autrement dit , l'état n'est pas mis en évidence par une seule mesure , mais par plusieurs mesures . Vu ainsi , ce n'est donc pas un problème , lors d'une seule mesure , d'observer PILE ou FACE . Après une seule mesure , on a soit PILE soit FACE : ce qui laisse plusieurs possibilités pour l'état initial , qui est de ce fait n'est pas encore suffisamment caractérisé . Mais après suffisamment de mesures , on a PILE avec une certaine probabilité environ , et on a FACE avec une certaine probabilité environ ; et c'est cela qui caractérise mieux cet état combiné . Conclusion : une seule tentative de mesure d'un état ne le révèle pas suffisamment , par contre plusieurs tentatives de mesure le préciseront davantage . Par ailleurs , la notion de probabilité suppose un contexte asymptotique ; alors plus on effectuera de mesures , plus les probabilités d'apparition de PILE ou FACE seront approchées empiriquement . d'une certaine façon , les mesures permettent d'approcher l'état, pas d'y avoir accès totalement. (toujours une partie de mystère ) , mais c'est déjà ça ......., comme bien souvent......
@rouviere62
@rouviere62 4 года назад
Bonjour Mr Parizot Lorsque la mesure du qubit donne un resultat, disons pile, cela veut dire, pour le monde exterieur qu'un observateur , utilisant sa conscience, dit :'J'ai vu pile" mais comment expliquer, très précisement, pourquoi, dans les faits, tous les observateurs diront la même chose? Leurs systemes cognitifs, leurs sens, leurs consciences ne sont pas identiques, peut etre même pas dans le même état quantique.
@franckguiot4415
@franckguiot4415 6 лет назад
Merci pour vos vidéos, à quand l'écriture d'un livre sur le sujet ?
@anassmerzak8318
@anassmerzak8318 4 года назад
Bonjour E.T d'Orion Est-ce qu’on ne peut pas résoudre le problème plus simplement, en disant que c’est juste un problème d’appareil de mesure. On n’a juste pas encore inventé l’appareil de mesure qui sait afficher l’état (Pile+Face). Par exemple supposant qu’on souhaite mesurer la température d’un système et notre thermomètre a juste des graduations entières 1, 2, 3 etc. pour mesurer un système à 37,5 le thermomètre va afficher « aléatoirement » 37 ou 38. En tous cas, merci et félicitations pour vos vidéos
@padawan795
@padawan795 5 лет назад
merci pour cette explication.
@pierre2988
@pierre2988 5 лет назад
Bonjour E.T.d'Orion, et merci pour votre vidéo. Comment votre démonstration explique l'expérience des fentes de Young ? - lorsqu'on n'intervient pas, l' électron se comporte comme une onde. - lorsqu'on observe le passage dans une fente pour savoir si l'électron y est passé ou non, ou lorsqu'on observe entre le passage des fentes et l'écran, l'électron se comporte comme une particule.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. Je préciserai ces questions dans une prochaine vidéo, car il y des éléments qui nécessitent une attention particulière, mais je peux déjà vous dire qu'il faut se méfier du langage qui est souvent employé dans ce contexte. En particulier, je pense qu'il faut éviter de dire que l'électron "se comporte comme une onde" ou qu'il "se comporte comme un particule". C'est une façon de présenter les choses qui est héritée d'un passé où la Physique quantique était encore balbutiante, et qui induit en erreur plus qu'autre chose. L'autre chose que je peux vous dire est que l'expérience des fentes de Young est effectivement très importante. Plus délicate qu'il n'y paraît, mais plus instructive aussi (en particulier lorsqu'on se penche sur la question du point de vue d'Everett). Je vous donne donc rendez-vous bientôt pour une vidéo spéciale à ce sujet. (Pas la prochaine, cependant, car je dois d'abord parler du phénomène d'intrication… ;-) )
@pierre2988
@pierre2988 5 лет назад
Merci pour votre réponse ! C'est super et j'attends la suite avec impatience
@psylonmusic5264
@psylonmusic5264 8 месяцев назад
Bonjour et merci bien pour la video. Quelles seraient les expériences à mettre en place pour discriminer l'une ou l'autre des interprétations ? Et aussi, il y a quelque chose qui me chiffonne, qui est la chose suivante : lorsque l'on fait une mesure, on a donc un etat superposé de l'etat pile vu (et le reste) + face vu (et le reste). Sauf que moi, je n'ai vu que pile (ou que face) : qu'est-ce qui détermine que moi, en tant que conscience, j'ai pris telle ou telle branche ? N'y a-t-il pas encore de la probabilité fondamentale là dedans ?
@michelcouderc9823
@michelcouderc9823 6 лет назад
Merci beaucoup Pour rappeler de façon claire que l'aspect probabiliste de la physique quantique et une façon de masquer ce que nous ne comprenons pas encore. De même que le fait qu'il ne puisse y avoir de vitesse supérieure a une vitesse limite devrait nous renseigner sur la structure de l'univers ( d’après Aurélien Barrau). Le problème de la mesure ne devrait pas être sans rapport avec cette structure intime de l’univers et du temps.
@dizzyblue7003
@dizzyblue7003 4 года назад
Bonjour, super vos vidéos.
@22denismartin
@22denismartin 6 лет назад
Merci pour cette vidéo, clairement expliquée et très intéressante. Cependant, je n'ai pas compris si l'"état de conscience" était propre à un observateur; et s'il était donc possible que 2 observateurs différents réalisant la même expérience au même moment pouvaient obtenir chacun un résultat différent (l'un pile et l'autre face) en fonction de leur "état de conscience" propre.
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
Moi non plus.
@taisohasegawa
@taisohasegawa 5 лет назад
E.T.Orion merci pour cette vidéo. Peut-on résumé en disant que l'interprétation de Copenhague détruit de l'information violant ainsi la conservation de l'énergie,et que l'interprétation du monde multiples cherche à concerver cette information ?
@alexandredaubricourt5741
@alexandredaubricourt5741 6 лет назад
Génial, Merci! Mais j'ai quelques réserves pour le troisième postula du "Moi" ("nous"), j'ai toujours crus que l'observateur et l'appareil de mesure étaient confondus, ou aurait il fallu définir l'appareil de mesure au préalable, l'interface entre l'appareil de mesure et l'observateur (écran d'ordinateur par exemple) est elle appareil de mesure ou observateur ? car l'écran n'affichera qu'un état, celui que l'observateur voit, dans ce cas observateur et appareil de mesure ne se distinguent pas; Ou peut être l'appareil de mesure se défini j'usqu'au traitement de la mesure (exclusif), qui doit être interprétée de manière classique ? c'est l'option qui me parait la plus vraisemblable, dans ce cas: Système (QUANTIQUE - Etats confondus) -> Mesure (QUANTIQUE - Etats confondus) -> Traîtement de la mesure (CLASSIQUE - Etat fondamental) -> Interface -> Moi (.. CLASSIQUE - Etat fondamental)
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Non, ce que vous appelez d'abord "interface", et que vous associez ensuite au "traitement de la mesure" fait bel et bien partie du système de mesure. Celui inclut par exemple l'écran sur lequel s'affiche le résultat. Il n'y a aucune raison que les lois de la Physique quantique ne s'appliquent pas à tout cela, puisqu'il s'agit effectivement de systèmes physiques, et que d'après la Physique quantique, les systèmes physiques sont… quantiques ! Par conséquent, lorsque vous dites : "l'écran n'affichera qu'un état", c'est un langage trop imprécis pour la Physique quantique. Dès lors que le système mesuré a interagi avec l'instrument de mesure (qui inclut l'écran en question), nous avons un systèmes physique global intriqué : vous ne pouvez pas séparer le système mesuré et l'instrument de mesure. Si nous partons d'un système dans l'état combiné ["état PILE" + "état FACE"], ce que nous avons après l'interaction, c'est un système global dans l'état suivant : ["système dans l'état PILE ET instrument affichant PILE" + "système dans l'état FACE ET instrument affichant FACE"]. Tout simplement, si j'ose dire… La question suivante est : que se passe-t-il si je veux prendre connaissance du résultat de la mesure. Il faut pour cela que j'interagisse moi-même avec l'instrument de mesure. En l'occurrence, pour un instrument de mesure tel que vous le considérez, qui affiche le résultat sur un écran, il faut que je regarde l'écran. Et dans la perspective "multi-mondes" (attention à nouveau: cette appellation est trompeuse), ce qui se passe alors n'est rien d'autre que ce qui se passe toujours lorsque des systèmes interagissent : le système global (système mesuré ET instrument de mesure ET observateur) évolue "par combinaison", et adopte l'état suivant : ["système dans l'état PILE ET instrument affichant PILE ET observateur voyant PILE sur l'écran" + "système dans l'état FACE ET instrument affichant FACE + observateur voyant PILE sur l'écran"]. Et à ce stade, mais à ce stade seulement, se pose la question de l'interprétation de cet état, qui se trouve avoir deux composantes, dont l'une correspond à une situation identique à celle où le système à mesuré aurait été initialement dans l'état PILE, et l'autre correspond à une situation identique à celle où le système à mesuré aurait été initialement dans l'état FACE. Chacune de ses composantes, individuellement, ne pose aucun problème. Mais le fait est que nous ne savons pas ce que représente l'expérience correspond à cette combinaison, parce que (apparemment) les seules expériences conscientes dont nous avons… conscience (sic!) sont les expériences correspondant soit à la première composante, soit à la seconde. Pourtant, l'état du système global doit bel et bien se trouver dans cet état combiné. Alors, que se passe-t-il "vraiment" dans ce cas ? Eh bien, à ce jour, tout ce que nous pouvons dire, c'est que lorsque nous faisons l'expérience, nous constatons que nous nous retrouvons aléatoirement soit dans l'état associé à la première composante, soit dans l'état associé à la seconde. Dès lors, on peut faire "comme si" il y avait une composante qui avait tout simplement disparu, mais pourquoi ? Il n'y a pas la moindre raison pour cela, et cela contredit explicitement tout ce que nous savons des lois de la Physique par ailleurs. Ou bien on peut être tenté de voir dans l'état final la manifestation d'une sorte de dédoublement de l'observateur, l'un avec la perception "PILE" et l'autre avec la perception "FACE". Sauf que ce dédoublement pose évidemment la question du "je" : qui suis-je, alors ? L'un ? L'autre ? Les deux ? Mais comment pourrais-je "être les deux" si justement "je" n'ai conscience que d'une situation ? Et si "je" suis désormais deux "je" distincts, est-ce à dire qu'un individu complet, avec sa conscience propre et exactement la même mémoire de tout ce qui a précédé vient d'être "créé", du simple fait de cette interaction parfaitement banale entre l'observateur et l'instrument de mesure, qui consiste simplement en la réception des photons émis par ce dernier sur la rétine, suivi d'un "traitement" du signal engendré ? Et d'ailleurs, nous aurions ici un "dédoublement" du "je", mais qu'en est-il si les probabilités ne sont pas 50% pour PILE et 50% pour FACE, mais 90% pour PILE et 10% pour FACE (ce qui est le cas si nous partons d'un autre état combiné)? Bref, tout ceci demeure question ouverte. Mais sans doute faut-il en réalité se réjouir que la Physique parvienne elle aussi à poser de telles questions ! ;-)
@alexandredaubricourt5741
@alexandredaubricourt5741 6 лет назад
Effectivement, la théorie a priori la plus simple: celle des "multi-mondes", me paraît peux fondée, comme vous l'avez évoqué, la question du moment de "dédoublement" de notre "réalité" se pose: ce phénomène intervient-il lors de l'interaction avec le système quantique étudié ? lors de la prise de conscience du moi ? mais au dessus de ça, c'est une vision archaïque et à mon sens absolument répugnante de l'univers (le mot est mal choisis, je pense qu'aucun mot ne désigne exactement tout et surtout l'essence) à chaque réaction (j'entend par la le passage d'un état superposé à un état "classique") la réalité se scinde ? Ce phénomème intervient même en dehors de l'homme, combien de fois, depuis le début de l'univers tel que nous le concevons, un système est passé de quantique à classique ? combien de "réalités" différente cela fait il ? je pense qu'ici la question est mal posée, que cette visions des "multi-mondes" est juste trop humaine.. Je ne sais pas si j'ai bien compris toutes vos explications mais j'avance à dire que le système quantique étudié évolue dans des dimensions autre que les notre, et par l'étude (mesure) classique, nous le forçons à se comporter classiquement il subit donc une projection sur nos dimension. (dites moi si je fais fausse route) Mais la question du hasard pose problème, comment les résultats d'une projection peuvent ils varier ! Peut être qu'une sorte d'énergie qui fluctuerait non localement en tout point de l'univers comme un champs serait à la base ce hasard ? Par exemple: ce champs varie linéairement de 0 à 1 en x seconde, en 't' il est à 0.20, vous avez un système quantique avec comme amplitude alpha=0.25 et beta=0.75 (après mise au carré biensûr), 0.20 étant dans le domaine d'alpha, le système quantique adoptera l'état alpha.
@kawaiiland4760
@kawaiiland4760 5 лет назад
Bonjour. Tout d'abord, jolie coiffure. Ensuite merci pour ses explications. Et pour terminer au revoir.
@larendath6946
@larendath6946 5 лет назад
Et jolis trous au niveau de son bras droit 😁
@alaincoupel3760
@alaincoupel3760 3 года назад
Il y a quelque chose que je ne comprends pas très bien. Vous dites très justement au début qu'il n'est pas possible de poser la question :" Dans quel état te trouves-tu ?" Vous dites que le piloufacitudomètre ne peut mesurer que l'état pile ou l'état face. Par conséquent, si on lui présente un système qui n'est pas dans un état pur Pile, ou un état pur Face, on lui pose une question à laquelle il est incapable de répondre. Il va alors fournir la valeur aléatoire Pile ou Face valeur qui est forcément fausse, puisque le système n'est ni dans l'état pile, ni dans l'état face. J'ai le même problème avec mon voltmètre. Comme il a une résolution de 1 mV il est incapable de mesurer une tension inférieure à 1mV. Si je lui demande de mesurer une tension de 0.5mV par exemple il oscille entre les valeurs 0 et 1mV. Ces deux valeurs qu'il me donne sont fausses bien sûr parce qu'il n'a pas été conçu pour mesurer de telles valeurs. La tension que je veux mesurer qui est simplement de 0.5mV n'est pas une superposition de deux valeurs 0 et 1mV mesurées de manière aléatoire. C'est l'instrument de mesure lui-même qui a inventé ces deux valeurs qui n'existent pas. Pourquoi avec les qubits ne considère t-on pas que c'est l'instrument de mesure qui invente ces valeurs ?
@yvonvar
@yvonvar 3 года назад
Est ce que je dois comprendre que c'est la conscience de l'opérateur qui détermine le hasard (pile ou face) (interprétation multimonde) ? Ou si on prend le cas de la pièce de monnaie, tant qu'elle est en l'air, ça n'a pas de sens de parler de pile ou de face mais quand elle tombe par terre, son état final est révélé: c'est pile ou c'est face. Et dans ce cas, est ce que la mesure pourrait être assimilée au fait qu'elle tombe par terre. Dans ce cas, ce serait l'explication ''Copenhague'' qui serai juste ? Merci pour toutes ces vidéos qui permettent a un néophyte comme moi d'essayer de comprendre un peu mieux les mystères de la nature.
@arnaudmangin4470
@arnaudmangin4470 4 года назад
Bonjour Merci pour celle belle vidéo. J'aimerais une précision car si j'ai bien compris, dans l'interprétation "multi-mondes", lors de l'observation d'un qubit via un outil de mesure, l'observateur peut se retrouver dans une combinaison d'états si l'état initial du qubit observé était la combinaison de l'état pile et de l'état face (=> 2 états de "consciences" pour l'observateur). Pourtant le résultat de cette observation peut induire sur l'observateur une réaction par exemple: - si pile un pas à droite - si face un pas à gauche Dans le cas d'une combinaison d'états est-ce que la réalité deviendrait multiple ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
@e.t.doriondanslechampdeset1059 4 года назад
Bonjour. C'est en effet ce qui est troublant, mais également passionnant. ;-) Pour être précis, on ne peut pas tout à faire dire que l'observateur se retrouve dans une combinaison d'états de conscience. En réalité, après la mesure, l'observateur se trouve intriqué au système, et il n'est plus possible d'identifier un état pour le système, et un état pour l'observateur. Tout ce qu'on peut faire, c'est identifier l'état du système global que constituent, ensemble, le système initial et l'observateur. Je ne sais pas si vous connaissez cette notion d'intrication, mais j'ai fait une vidéo sur cette chaîne pour l'expliquer, et je vous invite à y jeter un coup d'œil. Quoi qu'il en soit, vous avez raison, il est tout à fait possible de procéder à des manipulations macroscopiquement différentes suivant le résultat constaté de la mesure, et c'est là que cette "interprétation multi-mondes" devient troublante, au point que certains la rejettent en bloc (ce qui n'est pas mon cas, car c'est bel et bien ce que dit la Physique quantique, et il me semble qu'il faut prendre cela très au sérieux). Car en effet, si jee décide dee faire un pas à droite si j'observe "pile", et un pas à gauche si j'observe "face", alors l'état global auquel le système global arrivera est le suivant : "j'ai vu pile et j'ai fait un pas à droite" PLUS "j'ai vu face et j'ai fait un pas à gauche". Et ainsi de suite. Certes, c'est vertigineux, car les choses vont continuer ainsi en se démultipliant de plus en plus. Et c'est l'origine de l'appellation "multi-mondes". Cela paraît absurde, notamment lorsqu'on se pose une question toute simple : "comment se fait-il que je ne perçoive qu'un seul résultat, et non les deux ?" Cette question n'est pas tranchée de manière claire à ce jour. Mais si vous ne craignez pas le vertige, je vous répondrai ceci : êtes-vous sûr de ne pas percevoir les deux ? Car à vrai dire, lorsque vous dites "je ne perçois qu'un seul résultat", qu'entendez-vous par "je" ? C'est là que l'on s'aperçoit, qu'on le veuille ou non, qu'il n'est pas possible d'évacuer purement et simplement la question de la conscience. Que signifie "je" dans le contexte de l'expérience de pensée ci-dessus ? Et comment se fait-il qu'on soit en mesure de dire "je" ? Car ce que dit la Physique quantique est très clair : après la mesure, il n'est plus possible d'identifier un état du système qu'on appelait "je" avant la mesure ! Ce système-là est désormais intriqué à un autre système : le système mesuré (et tout ce qui peut porter trace de l'interaction effectuée). Il n'y a PAS d'état spécifique du système initial. Et pourtant j'en perçois un : je me perçois ! Or ce qui fait que je m'identifie en tant que système spécifique, dans tel état particulier, n'est-ce pas justement ce que nous appelons conscience ? C'est donc bien là que se trouve l'origine du mystère associé à la mesure d'un système quantique. Voilà pourquoi je pense qu'il ne faut pas rejeter ce que la Physique quantique a à nous dire, et en particulier cette combinaison d'états qui est par ailleurs observée exactement comme le dit la Physique quantique dans toutes les expériences qui ont pu être faites à jusqu'à ce jour, sans aucune exception ! Ce que je viens de décrire est mystérieux, certes, mais en effet, la conscience est mystérieuse ! Avouez que ce n'est pas une surprise ! ;-) Mais ce n'est pas une raison pour rejeter ce que dit la Physique quantique. En l'occurrence, dans l'interprétation "multi-mondes", tout n'est pas subitement devenu limpide, mais il apparaît clairement que ce qui demeure mystérieux n'est pas du côté de la Physique quantique en tant que telle. À ce jour, la Physique quantique n'a pas élucidé la question de la conscience. Mais au moins a-t-elle permis d'identifier un point de contact direct entre cette problématique et ce que nous appelons la réalité physique. Ce n'est pas rien ! Pour finir, s'il est vrai que la perspective d'un monde qui se subdivise et de se démultiplie de plus en plus en permanence, à chaque "mesure", paraît pour ainsi dire délirante et finalement assez peu crédible, je tiens à souligner une chose à mon avis capitale, que j'indique vers la fin de la vidéo : on parle d'interprétation "multi-mondes", mais il ne faut pas se laisser abuser par les mots ! Il n'y a pas un monde qui devient deux, puis quatre, puis cent mille milliards… Il n'y a qu'un monde, dans un seul état, et si l'on garde cela à l'esprit, la situation devient tout de suite moins vertigineuse. Lorsqu'on considère un qubit dans un état associé à une certaine direction, ni verticale, ni horizontale, on peut se dire "oh là là, que c'est compliqué, que c'est mystérieux, le système est à la fois vertical et horizontal, alors que ces deux états sont mutuellement exclusifs, quelle folie, quel vertige !". Ou alors on accepte de se détacher de la grille de lecture "vertical ou horizontal", et on constate simplement que le système est dans un état correspondant à une direction parmi d'autres, une direction tout ce qu'il y a de banal, ni plus extravagante ni plus invraisemblable que l'état "vertical" ou que l'état "horizontal". C'est une autre direction, voilà tout. Et il suffit d'ailleurs d'incliner la tête pour que cette direction particulière, qui paraissait si étrange, puisse être qualifiée à son tour de "verticale". Voilà ce que je peux en dire ici. Il y aurait bien d'autres choses à ajouter, et je les écrirai in extenso dans un livre un de ces jours. (Car les conséquences pour la compréhension du monde et de nous-mêmes sont fascinantes, et, reconnaissons-le tout de même, effectivement vertigineuses.) Mais pour l'instant, j'espère que ce qui précède vous aura tout de même donné quelques éléments utiles… ;-)
@arnaudmangin4470
@arnaudmangin4470 4 года назад
Merci beaucoup pour votre réponse :-). Je sors du cadre, mais j'aime bien l'idée que la question posée par l'observateur fige un état du système (pile ou face). On pourra y voir une forme de liberté par le choix de la question (comment la conscience interroge le monde) et sortir d'une vision uniquement mécaniste. En tout cas vous avez déjà un lecteur pour votre prochain livre! et encore merci pour vos vidéos passionnantes!
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
Complexe par nature mais bien expliqué. Merci.
@romainm3821
@romainm3821 2 года назад
D'une certaine manière ce problème de mesure physique lié à un état sans valeur me fait penser à une combinaison du chat de shrodinger et du principe d'incertitude d'heisenberg ... Lorsqu'il nous est impossible de définir une donnée physique d'un système dans un état combiné pour une de ces spécificités , par exemple la température d'un verre d'eau, une autre donnée physique de ce même système peut être parfaitement connue (par exemple le volume de se même verre d'eau) On sait grâce au principe de superposition, qu'un système quantique peut posséder une infinité d'état, et la façon dont évolue le système est linéaire en en fonction des proportion de départ de l'état du système, Donc si au départ j'ai admettons un état 2 pile +1 face, à l'arrivée j'aurais 2 pile + 1 face, Si j'ai bien compris si dans le résultat dit aléatoire de l'instrument de mesure, qui donnera soit un résultat pile, (résultat identique à un départ pile pur) ou un résultat face (identique à un depart face pur), nous retrouvons alors une cohérence des proportion ? Pour dire plus simplement, si je place mon système dans un état 2P+1F, et que je réalise 300 mesure du système en question, j'obtiendrais 200 mesure strictement P, et 100 mesure strictement F, ou alors le caractère aléatoire ne prend même pas en compte les proportion et j'obtiendrais 150 mesure strictement F et 150 mesure strictement P, J'ài bien compris l'explication que vous donnez sur le système d'everett et celui de nilsborg, aucun me semble pleinement satisfaisant, Cela dit, il me semble plutôt logique qu'un instrument conçu par un être macroscopique qui ne peut concevoir un état de superposition dans la physique générale,de part ça biologie et son interaction intuitive avec le monde physique qu'il peut concevoir, toucher, sentir voir ect.... ne puisse lui non plus effectuer une mesure réelle d'un état de superposition,
@fredrenault8178
@fredrenault8178 6 лет назад
Merci pour cette vidéo, c'est fascinant ! Mais je suis embêté par la même question que Denis Martin(plus bas) au final.... Deux observateurs pourraient-ils donc lire deux résultats différents de la même mesure ? Pourtant cela ne semble pas trop arriver....
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. C'est une bonne question, mais en fait, non, de tels conflits ne sont possibles, toujours en vertu de la même propriété des combinaisons des états et des évolutions. Si le qubit se trouve dans l'état PILE, alors la mesure donnera toujours à coup sûr la réponse PILE. Qu'il y ait un observateur ou deux, ou deux cents n'y change rien. De même, si le qubit se trouve dans l'état FACE, alors la mesure donnera toujours à coup sûr la réponse FACE, et tous les observateurs seront nécessairement d'accord : il n'y a rien d'aléatoire dans ces deux cas particuliers. Dans le cas d'un état combiné, disons moitié PILE, moitié FACE, alors le résultat sera la combinaison des résultats qu'on obtiendrait en partant de l'état PILE, et de ceux qu'on obtiendrait en partant de l'état FACE. Par conséquent, on obtiendra une fois sur deux PILE, avec tous les observateurs qui voient PILE (car c'est ce qu'on obtiendrait si l'état initial avait été PILE), et une fois deux FACE, avec tous les observateurs qui voient FACE (car c'est ce qu'on obtiendrait si l'état initial avait été FACE). Mais à aucun moment on ne peut obtenir certains observateurs qui voient PILE, et d'autres qui voient FACE : ce n'est tout simplement pas un résultat possible d'une combinaison d'évolution (ou plutôt d'une évolution à partir d'un état combiné). Et c'est justement parce que ce genre de conflit ne se produit jamais qu'on n'avait jamais imaginé auparavant qu'il pouvait y avoir de l'aléatoire : lorsque le résultat de la mesure est PILE (par exemple), tout se passe comme si le système avait été effectivement dans l'état PILE dès le départ. Mais ce que révèle la Physique quantique, c'est que la réalité est plus riche que cela, en quelque sorte : on peut avoir un comportement quantique (avec des états n'ayant pas de "pile-ou-facitude" bien définie, et de l'intrication, etc.) sans pour autant conduire à la moindre contradiction entre les résultats de mesure de différents observateurs. Est-ce que cela répond à votre question ?
@pierre2988
@pierre2988 5 лет назад
Peux-t-on dire qu'il n'y a qu'une seule conscience universelle, ce qui est accepté par les physiciens et bien sûr par toutes les sagesses du monde. Donc le résultat vu par X observateurs est celui de la conscience universelle, et donc ce résultat est unique
@a.a.d.t7505
@a.a.d.t7505 5 лет назад
Et bien ! et si on utilise plusieurs instruments pour mesurer un système quantique en superposition avec plusieurs observateurs ( plusieurs consciences) , est ce qu'ils (observateurs) notent tous même résultat dans tous les instruments ?et ma 2 ieme question : comment l'état de conscience pourrait interagir avec la probabilité éventuel du système quantique ? cela dit , est ce que c'est la conscience qui pré-détermine l'état du système d'arrivé ou observé ? vous parlez de combinaison complexe d'un système quantique par exemple : 3 piles + 2 faces.. mais dans le cas d'un seul electron (aucune combinaison complexe) qui se comporte comme particule et onde selon la présence de mesure ou non!! on ne peut pas prévoir son comportement même aléatoirement!! car il décide (comme s'il s'agit d'une conscience) vraiment de se comporter comme particule quand on le observe avec instrument de mesure bien-entendu !! il change pas son comportement aléatoirement comme vous avez expliqué mais il change selon la présence d'instrument de mesure...avec l'équation de schrodinger on parle seulement d'un monde de probabilité des endroits possible d'un electron mais jamais de son endroit précis un moment donné cela veut dire qu'il est possible qu'il soit dans plusieurs endroit en même temps ou dans infiniment d'endroits en même temps si cette théorie est vraie et bien ça change tout car on vit dans une grande illusion et c'est vraiment la conscience qui détérmine tout l'univers et les mondes parallèle est une réalité ...
@medmejdoubi4232
@medmejdoubi4232 4 года назад
Bonjour , ma question : dans le cours on dit qu'on mesurant le système , on obtient un seul état parmi les état de superposition, en expliquant que cela est du a une magie que les autres état disparaissent et un seul état est mesuré par le système (réduction du paquet d onde) , est ce que on ne peut dire que du fait quel tellement à instant t le système étant dans un état superposé , c'est l'instrument de mesure qui n'pas peut être les propriétés technique de mesurer un état supérposé et du fait il ne révèle qu'un seul état
@e.t.doriondanslechampdeset1059
@e.t.doriondanslechampdeset1059 4 года назад
Bonjour. Dire que l'instrument de mesure n'a pas les propriétés techniques de mesurer un état superposé ne clarifie pas réellement la situation, car il n'en reste pas moins que l'instrument interagit avec le système, quel que soit l'état de celui-ci. Et il reste mystérieux que la réponse fournie soit tantôt ceci, tantôt cela, de manière aléatoire. Le fond du problème se situe dans le fait que le système mesuré, l'instrument de mesure et l'observateur se retrouvent dans un état intriqué, et dans la manière dont la conscience "résout" cette intrication pour donner accès à l'une seule de ses composantes. Puisque vous mentionnez dans votre question des cours de physique quantique, vous avez probablement le niveau en Physique vous permettant de suivre mes cours de L3, où j'aborde cette question dans les premières séances. Je me permets donc de vous indiquer ma chaîne de cours (vous pouvez chercher "Etienne Parizot" sur RU-vid), où vous trouverez les vidéos de ces cours. (Je prépare également un livre sur ces questions… mais il faudra attendre un peu 😉)
@medmejdoubi4232
@medmejdoubi4232 4 года назад
E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" bonjour Merci pour la réponse Une autre question m intrigue qui me fait perdre tous ce que j’ai compris de la mécanique quantique On dit que par exemple un Electron ne peut prendre que deux niveau d’énergie différents E1 E2, En et jamais des niveaux d’énergie intermédiaires Après on dit que l’électron peut se trouver dans plusieurs états superposés soit une combinaison linaires des états Je me dis si l’électron peut se trouver dans une combinaison linaires entre deux états quantiques d’énergie E1 et E2 donc il peut être dans un niveau d’énergie intermédiaire, autrement variation continue entre E1 et E2 ce qui est contradictoire avec les état quantique s E1 et E2 De même pour le spin ½ ou -1/2 , si la combinaison linaires est permises donc le spin peut passer de façon continue entre les deux états ½ et -1/2 Comment m’expliquer ma confusion Merci d’avance
@nohamharzonis3346
@nohamharzonis3346 4 года назад
Le principe fondamental de la MQ est en effet, la superposition des états d'un système. La decohence est l'hypothèse selon laquelle la superposition disparaît à partir d'une échelle grande par rapport à la constante de Planck. Cela signifie que la construction d'une interaction tres grande des particules est comme un système complexe de particules et d'instruments de mesure qui fait disparaitre comme par magie la superposition... Pourquoi pas. Le système Etat A1+ Etat A2+ mesure1+mesure2 + conscience1+ conscence2 ..,.. plus le reste de l'univers rend vrai la superposition à toutes les échelles de la matière. Et le moindre coefficient multiplié à l'infini (Q particules) force l'ensemble du système (l'univers) à être déterminé en un seul état local ? Finalement ce n'est pas l'état de Système qui est superposé c'est notre conscience...? D'autre part notre conscience ne conçoit que les états A ou B alors qu'en réalité il n'exuste qu'un état déterminé issue de leur combinaison... L'exposé est très intéressant. En resumé l'état d'un système est toujours determiné; le système (S), la mesure (M) et l'expérimentateur (E) forment un système complexe qu'on isole arbitrairement de l'univers dans son ensemble. Comprendre la Mécanique quantique c'est à dire le réel, c'est comprendre l'intrication SME en y incluant l'univers. Pour le moment, comment comprendre le problème des fentes de Young. La dedans l'état des electrons dépend de la présence physique d'un détecteur. Avec, le nuage d'électrons vient de corpuscules, sans l'effet du nuage est ondulatoire. L'état de conscience de l'expérimentateur est-il en cause?
@mathiasautexier
@mathiasautexier 6 лет назад
Merci , vertigineux... Il y a une idée qui m'est venue en vous écoutant, une idée de Thibault D Amour , si on relit ça a l' univers-block de la relativité ça donne un Meli mélo enchevêtré dans l espace-temps de superpositions d état ... Mais donc en enlevant le temps des équations de la physique quantique , ça donnerait quoi ? Enfin je me perd dans tous ça!!! mais je sent que nous, les observateurs et les appareils de mesure, sommes prisonniers du temps ... Alors pour penser le monde peut être il faut s en libéré ? merci encore pour vos vidéos, c est passionnant et ça ce perçoit ....
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Ce qui est certain, c'est que "l'interprétation de Copenhague" établit une rupture et une irréversibilité temporelle qui pose fondamentalement problème…
@bennyrooman8257
@bennyrooman8257 Год назад
La conscience peur être associer a l'interprétation d'une mesure sur un instrument (entre deux graduations par exemple). C'est un cas permanent quand on mesure des longueurs avec une très grande précision. B. Rooman à Bruxelles.
@zorg724
@zorg724 3 года назад
Pourriez vous faire une vidéo sur la décohérence svp?
@lazm6047
@lazm6047 5 лет назад
Bonjour, à 26:10 vous dîtes : "c'est ça qu'on observe dans toutes les situations de la physique quantique sauf quand on fait une mesure" mais comment peut on observer cela sans faire de mesure ?? Merci pour votre travail.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
On l'observe en ce sens que, quel que soit le type d'évolution qu'on réalise, en toutes circonstances, l'état obtenu en faisant évoluer un état décrit par la combinaison d'autres états est toujours effectivement celui que j'ai décrit - c'est-à-dire la même combinaison des états qui résulteraient de l'évolution, par le même processus, de chacune des composantes séparément. Peut-être vous demandez-vous comment on peut connaître un état sans le mesurer, et donc comment on peut savoir que l'état produit est bien la combinaison attendue. La réponse est que l'on ne peut effectivement pas connaître un état en faisant une mesure, mais en revanche si l'on applique un très grand nombre de fois la même procédure pour construire le même état, et qu'on effectue des mesures sur chacun de ces états, tous identiques, ainsi obtenus, alors oui, on peut déterminer quel est cet état, et vérifier qu'il est bien toujours exactement ce que prédit l'hypothèse d'une évolution linéaire (c'est-à-dire respectant les combinaisons). Cela répond-il à votre question ?
@lazm6047
@lazm6047 5 лет назад
E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" ah oui avec un grand nombre de mesures on peut vérifier que la "distribution" obtenue est bien conforme aux poids des états de départ. A t-on déjà fait l'expérience suivante, si elle a un intérêt, répéter la mesure (avec les mêmes états de départ) à une fréquence la plus précise possible pour voir s'il se dégage un "schéma" dans l'aléatoire des résultats ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Je ne pense pas que ç'ait été fait de cette façon là, mais ce que vous avez en tête est probablement que le résultat pourrait dépendre de l'instant particulier auquel la mesure est effectuée, et cela, en revanche, a été écarté de bien d'autres façons. La propriété dite d'uniformité du temps est extrêmement bien vérifiée, de mille façons. Cette propriété est qu'il n'y a pas de temps absolu au sens où on ne peut définir un instant particulier qu'à partir d'un intervalle de temps entre cet instant et un autre pris comme référence (de même qu'il n'y a pas de position absolue : un "lieu" particulier" ne peut être identifié que par rapport à d'autres lieux, pris comme référence). Ainsi, faire une mesure à un instant donné ou à un autre, si rien n'a changé dans l'expérience qu'une simple translation globale dans le temps de tout ce qui peut avoir la moindre incidence sur le résultat, produira le même résultat. Bien sûr, il pourrait y avoir "quelque chose" qui varie sans qu'on s'en rende compte, et qui commande que le résultat de telle mesure soit tel résultat particulier, à cet instant précis (j'imagine que c'est ce que vous aviez en tête). Mais une telle hypothèse serait équivalente à l'hypothèse de "variables cachées" (d'éventuelles propriétés non encore découvertes du système considéré, qui seraient la cause cachée du résultat particulier obtenu), et il a été démontré sans ambiguïté qu'une telle hypothèse était incompatible avec les observations, dans le cas de mesures coordonnées sur des systèmes composés, du moins si ces variables sont locales (c'est-à-dire associée à un lieu particulier, ou à l'objet considéré, là où il se trouve). Certes, si une telle variable cachée n'est pas locale, mais distribuée partout dans l'univers et variant simultanément en tout point, alors on pourrait envisager une sorte de tic tac universel qui modifie les circonstances. Notez que cela impliquerait une violation du principe d'uniformité du temps, dont les conséquences ont pourtant été vérifiées de façon très précise, mais après tout, pourquoi pas. Sauf que… "varier simultanément" partout dans l'univers ne veut strictement rien dire, car il n'y a pas de notion absolue de simultanéité. La simultanéité ne peut être que relative ! C'est ce qu'à démontré la théorie de la Relativité, de façon extraordinaire limpide. Bien sûr, cette théorie pourrait ne pas avoir le dernier mot sur la question de l'espace et du temps, et il ne fait d'ailleurs aucune doute qu'il faille aller plus loin dans notre compréhension de l'espace et du temps, mais cet aspect précis (l'absence de notion absolue de simultanéité) n'est pas concerné par ces éventuels développements ultérieur. On peut probablement considérer cela comme un acquis définitif dès lors que les notions d'espace et de temps sont pertinentes. (De même que la théorie de la gravitation de Newton n'était pas définitive, et que celle qui l'a finalement supplantée ne l'est sans doute pas non plus, mais le fait que deux masses exercent une attraction l'une sur l'autre, en revanche, n'a pas été remis en cause, même si la notion même de "force" et d'attraction a dû être reformulée dans un cadre plus large et plus profond.) Bon, je ne sais pas si cela répond à votre question. Mais pour résumer, disons que l'idée que le résultat particulier obtenu lors d'une mesure puisse être lié à l'instant particulier où on fait la mesure, et que si on l'avait fait à un instant légèrement différent, on aurait obtenu un autre résultat (si c'est bien ce que vous aviez en tête), n'est pas une idée viable, pour mille raisons profondes. À vrai dire, depuis un siècle, physiciens et philosophes aux esprits brillants ont tenté d'imaginer toutes sortes de possibilités pour se débarrasser de l'irruption de l'aléatoire. Toutes ont été écartées (du fait de leur incohérence interne ou de leur incompatibilité avec de nombreux faits), sauf celles qui, d'une manière ou d'une autre, font jouer un rôle particulier à l'observateur conscient, mais d'une manière qui, à ce jour, ne permet pas non plus de "comprendre" pourquoi les choses semblent être telles qu'elles sont. Bref : il y a encore du pain sur la planche ;-)
@lazm6047
@lazm6047 5 лет назад
E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" merci beaucoup, vous avez saisi et répondu à ma question. Il me semblait aussi que ma proposition revenait à faire intervenir une sorte de variable cachée. Peut être que la réalité elle même est toute relative et que notre existence n'est aucune sorte de réalité pour des êtres de la constellation d'Orion 😉. Merci de nous enrichir l'esprit.
@dansardjeana8919
@dansardjeana8919 5 лет назад
Je vous remercie d'avoir pris le temps de décrire des états physiques ambigus. De mon côté, je ne voudrais pas jouer non plus les apprentis sorciers, d'autant que la question épineuse mérite d'être traitée avec grande précautions. Voilà pourquoi je réserve mes hypothèses avant gardistes ( et peut être inexactes ) pour d'autres moments, je relèverai simplement la chose suivante, lorsque l'appareil de mesure détecte un état quantique, il s'avère que cet appareil est un appareil classique et non un appareil quantique, il est donc naturel qu'il ne détecte pas les états superposés dits aussi combinés mais une apparition aléatoire et probabiliste d'états simples. Est-il néanmoins exclue selon vous qu'un jour, les appareils de mesure étant devenus quantiques, finissent par détecter les états superposés de manière synchrone. Il semble néan moins évident que la transition parfaite entre monde quantique et monde classique se fasse avec de grandes difficultés et que seule l'approche probabiliste convienne, elle n'exclut pas hélas l'aspect aléatoire qui est le point noir de la théorie. Faut-il selon vous conclure que monde quantique et monde classique n'utilise pas la même base décimale. Je vous remercierai de répondre du coté face, n'attendez pas trop du côté pile. J'espère néanmoins que la superposition aura lieu.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. Votre message est un peu confus, mais je peux au moins vous dire ceci : selon la Physique quantique, les appareils de mesure sont eux aussi des systèmes quantiques. Il n'y a pas de systèmes classiques. Ce n'est pas parce qu'un système semble se comporter de manière classique (compte tenu des circonstances particulières dans lesquelles il se manifeste à nous) qu'il échappe aux lois de la Physique. De même, ce n'est pas parce que la loi de la gravitation de Newton semble s'appliquer à une pomme tombant le sol, ou à la Lune en orbite autour de la Terre, que ses principes, son formalisme, ses équations et ses concepts sont corrects. La théorie actuelle de la gravitation (en l'occurrence la théorie de la Relativité Générale) l'a supplantée non pas parce qu'elle décrit mieux la chute de la pomme (elle la décrit tout aussi bien, à la précision des mesures dont nous sommes aujourd'hui capables), mais parce qu'elle décrit extraordinairement bien *toutes* les manifestations connues de la gravitation (aussi bien celles dont la théorie newtonienne rend bien compte que celles dont elle est irrémédiablement incapable de le faire), et qu'elle trouve sa place de manière extrêmement naturelle au sein de la théorie physique en générale, en s'accordant parfaitement au principe fondamental de relativité. Si je fais ce détour dans ma réponse, c'est parce que de même qu'il est dans la nature de la théorie de la Relativité générale de s'appliquer à toutes les situations physiques, il est dans la nature de la Physique quantique de s'appliquer à tous les systèmes physiques, même dans des situations où d'anciennes théories (la Physique classique) semblent donner de bons résultats en pratique. En ce qui concerne l'autre partie de votre message, lorsque vous évoquez la possibilité que des appareils de mesure (j'enlève "devenus quantiques", parce qu'il le sont déjà ! cf. ci-dessus) finissent par détecter des états superposés (j'enlève "de manière synchrone", qui ne veut rien dire dans ce contexte), je me permets de vous reporter à deux autres vidéos de cette chaîne, la #23 et la #24), où j'essaie d'expliquer qu'il n'y a pas certains états qui seraient superposés, et d'autres qui ne le seraient pas. Tous les états ont le même statut. Par conséquent, lorsque vous dites que des appareils de mesure pourraient détecter des états superposés, je ne peux que vous répondre : ils le font déjà ! ;-)
@pierregerard2226
@pierregerard2226 6 лет назад
Bonjour. Je suis vraiment largué! qu'en serait-il si on zappait "mesure" et "conscience"? Si on n'envisage qu'une interaction quelquonque, il doit, quand même, me semble-t-il, advenir qu'un résultat l'emporte sur l'autre.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Non, en Physique quantique, tous les états ont droit de cité. Et si l'on part d'un état à plusieurs composantes, il n'y en a pas une qui "l'emporte" sur l'autre. C'est justement cela fait qui fait que le monde quantique est ce qu'il est, qu'on observe des interférences, etc., et tous les effets quantiques contraires à l'intuition. En outre, tous les états se valent : il n'y a pas d'un côté les états "purs", et de l'autre les états "combinés". À ce sujet, je peux vous suggérer de jeter un coup d'œil à mes deux vidéos sur la notion de qubit, si cela vous intéresse…
@jocelynbeaudry
@jocelynbeaudry 6 лет назад
Oui, justement, ces deux vidéos et surtout celle des qubits ne me paraîtraient pas plus simplistes, mais un peu moins complexes tout en reprenant plus simplement tout ce que tu aurais déjà mentionné dans la présente vidéo. Tous les états auraient droit de cité disais-tu et comme la biologie, la psychologie et la sociologie d'ailleurs pourrait-on ajouter, bien sûr. Mais pour évoluer (passer d'un système à un autre) et si la Physique ne serait pas trop une chasse gardée, nous persisterions comme semblerait dire Pierre à savoir qu'elle serait réellement l'état d'un système quelconque : pile ou face (abscisse ou ordonnée, x ou y, etc., peu importe). D'ailleurs, pour nous tous, n'était-ce pas notre question (préoccupation) de départ, et ce, au risque de passer comme brûler quelque étape (sauter du coq à l'âne [têtu])? Notre question fondamentale n'était-elle pas autrement dit de bel et bien savoir comment interconnecter (expliquer) le monde dans lequel nous habiterions? Te trouvant ouvert sur le monde Étienne (ouvrons la cité?), je suis certain que tu comprendrais ce genre de chose. Dire que notre très défunt Henri Laborit était parti, lui, de la notion de structure (tout en connaissant le fameux principe d'incertitude de Heisenberg)... Pour tes notions d'interférences et tout ce qui ressemblerait comme une fermeture (silo) sur le monde - même pour ce que l'on nommerait intuition et au risque de manquer de rigueur -, ne serait-ce pas justement ce qui ferait problème? Mais pas d'états purs jusqu'à plus d'états > maintenant qui était pourtant le terme plus juste que superposition disais-tu à... dans? Devant tous les développements actuels en Physique contemporaine et comme disait... Albert Einstein demeurerait sûrement amusé et impassible pour enfin répéter que la théorie quantique serait incomplète. Si cela pourrait vous intéresser Pierre et Étienne, je vous suggèrerais la lecture de Discours sans méthode (de Francis Jeanson), à la fois je croirais dans la collection Laborit et Jeanson, je ne me rappellerais plus trop (très intéressant et instructif). Pour les notions de liberté et de hasard auxquelles ne semblait pas croire un Laborit (pour moi-même avant de le connaître), peut-être me relire ici-bas. Merci à l'avance d'avoir lu.
@pierregerard2226
@pierregerard2226 6 лет назад
Jocelyn Beaudry: merci, c'est effectivement la question que je voulais poser. En sus des difficultés intrinsèques de la physique quantique il y a celui de la formulation en langage quotidien!
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Je suis désolé, j'ai du mal à comprendre ce que vous écrivez. Je ne suis donc sûr de ce que vous cherchez à exprimer. Mais ce que je peux dire, c'est que l'existence d'états combinés n'est pas une simple hypothèse : c'est une observation. Pour un qubit, il y a bel et bien une infinité d'états possibles, tous exprimables comme une combinaison de deux d'entre eux (qu'on peut eux-même choisir librement).
@jocelynbeaudry
@jocelynbeaudry 6 лет назад
Bonjour Étienne. Je tiens à m'excuser car je vous avais tutoyé. À moins que je me sois fourvoyé, il serait normal aussi que vous ne comprendriez pas étant donné peut-être l'aspect nouveauté ou... contre intuitif? De votre côté cependant, n'auriez-vous pas remarqué et mentionné que la Physique quantique pourrait être traitée dans les manuels différemment? Avant de commencer, si vous seriez de ceux qui croiriez à des notions comme hasard et liberté - sujets déjà mentionnés dans mes références -, là, nous risquerions de ne pas être sur la même longueur d'onde comme on dirait. Si vous n'auriez lu mes références déjà citées, vous pourriez tout de même m'en parler. Pour l'instant, il serait donc certain qu'il y aurait minimalement des systèmes possédant des éléments pouvant les constituer, nous serions d'accord. Un vecteur seul - à moins que vous ne soyez d'accord pour x raison -, ne constituerait pas en soi un système s'il ne serait pas associé à un autre. Un vecteur supposerait donc une direction mais ce serait par rapport à une autre pour constituer un système (atome, molécule... chat, etc.)... S'il y aurait bien soit dit en passant une notion que l'on entendrait parler ces derniers temps il me ou nous semblerait, ce serait bien celle de définition (définir les choses pour connaître leur structure [interne]). Donc l'existence d'état superposé ou combiné et au risque de souffrir de déni de réalité, serait bel et bien une réalité, je serais tout à fait d'accord avec vous (yéh). Mais cette réalité restant à être définie pour pouvoir atteindre celle avec un grand > (le saint Graal), vous, vous la connaîtriez? Bien sûr que non car l'aléatoire dont vous parliez faisant problème tout en espérant d'autres développements, ne pourrait-il pas être compris tôt ou tard car pouvant correspondre à quelque loi encore (in)connue? Comme j'avais déjà mentionné, n'était-ce pas le but d'Einstein de découvrir toutes les lois de la nature? Qu'elle serait par conséquent le lien entre ces disciplines que seraient la physique, la biologie, etc.? Si mes propos ne seraient pas déjà du domaine du délire tout en passant des étapes (laxisme), ce dont je douterais si nous serions rigoureux, je vous laisserais répondre. Aimant apprendre des choses, n'ayez pas peur et dites-moi si ce que je viendrais déjà de mentionner serait le moindrement exact. Auparavant, vous voudrez bien remarquer que ce serait aussi en lien avec éventuellement l'émergence de nouveaux concepts, de nouvelles idées ou structures, voire de nouvelles technologies.
@jean-louiswalas10
@jean-louiswalas10 Год назад
Voilà, j'ai une théorie sur le problème de la mesure & de l'observateur dans l'expérience des 2 fentes de Thomas Young, Je pense que le problème de la mesure aurait une interaction entre les ondes des particules et les ondes de notre conscience et qu'il y a une adéquation entre la particule qui prendra ça place dans notre univers dimensionnel !
@julpergon
@julpergon Год назад
Merci infiniment d'avoir essayé, mais ma conscience est à nouveau tombée dans l'état "pas compris". Dans P+Pm+Pv, il y a 2/3 de Mclassique, qui ne peut matériellement pas coexister Fm+Fv. Ma conscience ne sera dans l'état "compris" que lorsqu'elle aura réussi à convertir la MQ en MC, ce qui n'arrivera jamais. Maj: Ah non, vous expliquez plus bas que les 2/3 sont quantiques aussi. Dans ce cas, ma conscience se sent bien seule dans son petit monde classique.
@antoinedacko8830
@antoinedacko8830 3 года назад
Un instrument à l’arrêt, enfermé dans une armoire du laboratoire de physique est sans interaction avec le système, il n'existe pas pour le système! Pour effectuer une "mesure" sur le système il faut le mettre en interaction avec la paire instrument-opérateur. L'opérateur est indispensable, ne serait-ce que pour la mise en route de l'instrument! J'ai le sentiment que ce que l'on appelle appareil de mesure n'est rien d'autre que la paire instrument-opérateur. En d'autres termes l'observateur n'est-il pas déjà inclus implicitement dans dans l'appareil lui même? Pourquoi l'invoquer explicitement?
@rouviere62
@rouviere62 4 года назад
Bonjour Mr Parizot En fait, tout ceci repose sur nos capacités conceptuelles et sur nos sens; ce qui nous permet de faire des mesures, d'élaborer des théories, etc... Nous ne pouvons parler que de ce que nous concevons et percevons et de rien d'autre. Peut etre qu'un extra-terrestre de la galaxie PKZ 2083 avec une constitution différente de la notre et un milliard de milliards de neurones en plus a conçu une physique completement inconcevable pour nous et rendant pourtant compte de la "réalité" dans cette galaxie. Ca me fait penser à ce dessin animé de Tex Avery ou un écureuil dépressif veut fuir le monde terrestre agité et cruel et aller sur la lune pour etre tranquille. Il s'attrappe par le col et se soulève lui même pour se donner lui même l'impulsion de départ. Mais on ne peut pas se soulever nous même...du moins pas chez nous, Terriens, à ce qu'on sait aujourd'hui. N'empêche que vos vidéos sur le sujet sont passionnantes et que j'espère que vous en ferez encore d'autres pour partager votre savoir. Bien cordialement.
@aog1561
@aog1561 3 года назад
Merci pour cette vidéo très claire. Une question cependant: je ne vois pas l'intérêt de dédoubler la question de la mesure en deux unités: mesure+conscience perceptive. En quoi la mesure serait-elle mieux capable d'interpréter la réponse quantique que la conscience qui perçoit cette mesure? La mesure est en soi binaire (c'est-à-dire non-contradictoire), tout comme la conscience qui, non moins binaire, ne suppose de sensation que non-contradictoire. Pour dire les choses plus clairement: la mesure n'est pas moins inadaptée à son objet que la conscience ou, si l'on préfère, la mesure n'est qu'un outil de la conscience, qui fonctionne exactement comme elle. Pourquoi donc avoir recours à la conscience comme si la mesure était autre chose qu'une forme de cette conscience?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
@e.t.doriondanslechampdeset1059 3 года назад
Si je distingue une étape de mesure - qui serait réduite à l'interaction du système mesuré avec ce qu'on appelle "instrument de mesure" - et une étape de prise de connaissance du résultat de la mesure, c'est essentiellement ici pour souligner qu'on ne peut PAS parler de la mesure sans parler de la conscience, contrairement à ce que soutiennent (implicitement ou explicitement) la plupart des physiciens qui ne se sont pas penchés avec suffisamment d'attention sur la question (ou qui, dérangés dans leurs présupposés, ont préféré reculer devant l'obstacle). À mon sens, la seule interaction d'un système mesuré avec un système mesurant qui n'inclurait pas la conscience de celui qui mesure n'est tout simplement PAS une mesure.
@aog1561
@aog1561 3 года назад
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Merci!
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
Voici ce que j'ai compris. En physique classique on peut concevoir un système qui n'a que deux états. En physique quantique on ne peut pas concevoir un système qui n'a que deux états, il en a forcément une infinité. Par contre en physique classique un système peut également avoir plus de deux états non ? (Glace/eau/vapeur ou recule/immobile/avance...). J'ai un peu de mal à comprendre la subtilité, à moins qu'il ne faille rajouter le terme simultanément ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. Non, il ne faut surtout pas rajouter le terme "simultanément". Un système ne peut pas se trouver dans deux états simultanément : cela n'a aucun sens (contrairement à ce qu'on entend souvent dire). Voir à ce sujet la vidéo #24. La particularité de la Physique quantique est qu'on peut combiner les états possibles d'un système pour obtenir d'autres états possibles. Bien sûr, un système classique donné peut très bien avoir un très grand nombre d'états qui lui soient potentiellement accessibles, et même un infinité. Par exemple, comme vous le dites fort bien un corps peut avancer, reculer ou rester immobile, et dans le cas où il avance, il peut avancer à telle vitesse, telle autre, ou telle autre encore. Ce sont là différents états de mouvement possibles. Mais en revanche, la Physique classique ne propose aucun sens pour un état qui serait la combinaison de tels états. "Combiner des états"' ne veut tout simplement rien dire en Physique classique. On a par exemple l'état "avancer à 10 km/h" et l'état "avancer à 20 km/h". Mais ces deux états ne peuvent être combinés pour former un autre état d'une manière qui ait le moindre sens, c'est-à-dire d'une manière telle que si le système se trouvait dans un tel état combiné, son comportement (la manière dont il interagit avec son environnement) ou son évolution (la manière dont son état varie au cours du temps) serait la combinaison des comportements correspondants à chaque état pris séparément. Ainsi, on ne doit pas considérer que l'état "avancer à 15 km/h" soit de quelque façon une combinaison des deux états cités précédemment. Il n'y a pas de lien de ce type entre les différents états. C'est justement là que la Physique quantique apporte une nouveauté fondamentale. En Physique quantique, il y a bien sûr, parmi les états possibles, l'état "avancer à 10 km/h", l'état "avancer à 15 km/h", et l'état "avancer à 20 km/h" (et parmi ces états, aucun n'est une combinaison des autres), mais il y a aussi d'autres états, comme [combinaison de "avancer à 10 km/h" et de "avancer à 20 km/h" à part égale], ou encore [combinaison de 3,5 fois "avancer à 10 km/h" et de -2,7 fois "avancer à 20 km/h" à part égale], etc. Le fait qu'il ne puisse pas y avoir de systèmes à deux états est donc une simple conséquence de ce "principe de combinaison". Dès lors qu'il y a deux états, il y a aussi une infinité de combinaisons possibles de ces deux états. (Mais ce n'est pas cette infinité d'états qui est importante en soi : c'est le fait que l'ensemble des états possibles forme un "espace" qui permette les combinaisons d'états, et qu'il y ait effectivement un sens à parler de combinaisons d'états.)
@bloic4566
@bloic4566 5 лет назад
En quoi le fait que le resultat de "l'experience" soit dans un état combiné soit différent du fait que les resultats existent bien dans 2 "réalités (ou 2 mondes differents) ? Si avant lexperience je decide de partir en espagne si le resultat est pile ou en suede si le resultat est face alors je serai bien a la fois physiquement en suede et en espagne... jai juste ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. Si vous mettez des guillemets à "réalités" 'quand vous écrivez "deux réalités différentes"), alors d'accord, parce que cela ne présage pas trop de ce qu'il faut entendre par réalité. Mais pour donner un sens précis à l'affirmation "les résultats existent dans deux réalités différentes", il faudrait à tout le moins donner un sens précis à la notion de réalité. Que proposez-vous pour cela ? Si la "réalité" désigne "ce qui est" (avec une signification du verbe "être" qu'il faudrait elle-même préciser !), alors l'idée même de "deux réalités différentes" peut n'avoir tout simplement aucun sens en elle-même. Ce-qui-est est ce qui est. Un point c'est tout. Ce qui est ne peut pas être différent de ce qui est ! La réalité est ce qu'elle est. Il se trouve simplement que cette réalité correspond à un état pouvant être décrit comme une combinaison de plusieurs composantes. Mais ceci est vrai dans tous les cas (quels que soient les états des systèmes), et ça n'en fait pas "deux réalités différentes". Il y a -un- monde, dans -un- état (qui est ce qu'il est). En ce qui concerne votre deuxième phrase, elle est également très délicate, car à nouveau vous employez des notions sans les définir précisément. La situation hypothétique que vous envisagez est tout à fait légitime, mais là où il faut être très prudent, c'est lorsque vous dites "je serai à la fois physiquement en Suède et en Espagne". Que signifie "physiquement" dans ce contexte ? Et, plus délicat encore, que signifie "je" ? Il est absolument capital de réaliser que lorsque vous dites "je", ce que ce "je" désigne n'est pas du tout aussi bien défini que le langage (et cette phrase en particulier) le présuppose. Or une grande part du problème se trouve précisément là. Quoi qu'il en soit, ce que dit la Physique quantique est simplement que le système désigné par "je" avant l'expérience se trouve maintenant intriqué avec de très nombreux autres systèmes physiques (incluant par exemple le sol suédois et le sol espagnol), et que le système global se trouve un état (intriqué, donc), qui comme n'importe quel état de n'importe système quantique (y compris le système le plus élémentaire qui soit, un qubit), peut être exprimé comme une combinaisons d'autres états choisis comme référence. En l'occurence, l'état du système global se trouve être une combinaison d'une composante qui correspond à un état qui nous est familier où "je" est en Suède, et d'une composante qui correspond à un état qui nous est familier où "je" est en Espagne. Mais c'est juste un état comme un autre. Il n'y a pas deux réalités. Il n'y en a qu'une. Il n'y a pas deux états : il n'y en a qu'un. C'est un peu vertigineux, quand on l'habitude de penser que "je" est une notion claire et bien maîtrisée, et que la notion de "position" est bien définie et non ambigüe en toutes circonstances. Mais il se trouve simplement que ce n'est pas le cas. C'est ainsi ;-)
@bloic4566
@bloic4566 5 лет назад
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Merci pour cette réponse bien détaillée ! En effet dans un soucis de message court j'ai malmené le sens des mots. Dans la réalité que vous décrivez et dans le contexte de ma question, au lieu d'utiliser "si .. je décide" peut t'on utiliser (à peu près correctement) le terme "si une des mes composantes de conscience décide" ? Car lorsqu'on évoque "je" d'une manière générale dans la vie de tout les jours on désigne forcement la seule composante de notre état de conscience qui nous est perceptible. En tout cas cette manière d'insérer l'observateur dans la description du système de mesure d'un état quantique est très inspirante et me donne matière à réfléchir :), merci pour cette vidéo.
@guillaumerousseau9549
@guillaumerousseau9549 2 года назад
Merci, tu éclaires la vision de la physique quantique. Le monde resterai t'il dans un état complètement supposée si aucune conscience ne pouvais le mesurer ? Pourquoi deux consciences intelligentes conclut au même état ?
@isaduval7620
@isaduval7620 5 лет назад
La MQ nous indique clairement qu’il existe une réalité beaucoup plus profonde que ce qu’il nous est possible de percevoir. Nos sens nous révèlent ce pourquoi ils ont été construits, sachant qu’ils se sont développés en fonction de la vision que nous portons sur le monde. On peut très certainement imaginer que si nous prenons conscience que la réalité qui nous est accessible n’est pas complète, nous serons en mesure de développer ou créer de nouveaux sens en mesure de pouvoir l’appréhender. N’est ce pas le principe même de l’évolution ? Soyons optimistes, si l’humanité ne détruit pas le monde dans lequel elle vit, elle sera peut être en mesure de « voir » un jour le monde de manière beaucoup large et beaucoup plus conforme à ce que nous indique la MQ.
@denisbaudouin5979
@denisbaudouin5979 6 лет назад
Petite question : Si on a 1/2 Pile (P) + 1/2 Face (F), après la mesure et après l’observation, on se retrouve avec : 1/2 P + 1/2 Pmesure + 1/2 Pvue + 1/2 Face + … L’état 1/2 Pvue étant le même état que l’état dans le quel on finit, si la situation de départ avait été 1/2 Pile tout court. Mais à quoi correspond cette état, est ce que l’état de conscience associé à 1/2 Pile, est subjectivement identique à l’état de conscience associé à Pile ? Ou est ce qu’on se retrouve avec 1/2 de cette état de conscience (interprétation la plus "littérale", mais pas sûr de ce que ça peut vouloir dire, ni même si ça a un sens) ? Ou alors, est ce qu’on se retrouve avec cette état de conscience, mais "d’intensité" deux fois moins forte (mais qu’on ne peut pas relever, car l’information qu’on a serait la même : impossible de dire qu’on sent le truc moins fort, car tout serait deux fois moins fort, et il n’y aurait donc pas de point de comparaison. De la même manière que si tout était deux fois plus petit) ?
@denisbaudouin5979
@denisbaudouin5979 6 лет назад
Imaginons qu’on puisse interpréter : "1 Pile" comme "1/2 Pile +1/2 Pile", alors on peut interpréter "1 Pvue" comme "1/2 Pvue + 1/2 Pvue". Si on part de ma première interprétation, cela voudrait dire qu’on peut interpréter la situation comme un seul état de conscience qui "voit" Pile, ou deux états de consciences qui voient pile. Ce qui semble incohérent, et cette première interprétation semble donc fausse. Avec la deuxième interprétation, cela voudrait dire que deux demi états de consciences qui voient pile, correspondent à un seul état de conscience qui voit Pile. Donc tout se passe comme si les deux demi états de conscience "fusionnaient" pour donner un seul état de conscience qui voit pile. Cependant cette interprétation n’est vraiment pas clair sur le sens qu’a un demi état de conscience qui voit pile. Je préfère donc ma troisième interprétation, et c’est aussi la plus rassurante (car tu me diras si je me trompe, mais il me semble qu’il y a une contrainte sur les coefficients, car la somme des produits scalaires de ces coefficients doit être égal à 1). Cependant je sens que je me plante sûrement quelque part, et je ne vois pas trop ce que tout ça pourrait vouloir dire quand on prend en compte que ces coefficients sont des complexes, et non simplement des réels.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
En fait, pour un état quantique, la valeur du coefficient global de l'état ne modifie pas l'état. En général, par simplicité, on "normalise" les états, c'est-à-dire qu'on les prend de norme égale à 1, mais les états PILE, 1/2 PILE, 2 PILE, 273 PILE, -53 PILE, (12 - 3*i) PILE, etc. sont tous un seul et même état. En d'autres termes, ce n'est pas la "taille" du vecteur d'état qui définit l'état quantique, mais sa "direction" (dans l'espace des états). Donc, oui, l'état de conscience (l'état de l'observateur) associé à 1/2 PILE est subjectivement (et objectivement !) le même que l'état associé à PILE.
@denisbaudouin5979
@denisbaudouin5979 6 лет назад
Merci beaucoup ! Ma question se résolvait finalement très facilement ^^.
@denisbaudouin5979
@denisbaudouin5979 6 лет назад
Je viens de voir que tu expliquais en fait tout ça dans une vidéo précédente, j’aurais du prendre les choses dans l’ordre ^^
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Pas de souci ;-)
@lmz-dev
@lmz-dev 6 лет назад
Bonne année E.T. d'Orion. Il me semble qu'on a mis en évidence le passage très court d'une superposition quantique à un état _non quantique_ , ce qu'on pourrait appeler la _décohérence_. Ce qui voudrait dire que les différents états _cherchent un peu dans quel monde ils vont se trouver_ durant un temps, en fonction de leur _environnement_. Ce que je viens de dire est mal ficelé, je m'en excuse...
@e.t.doriondanslechampdeset1059
La décohérence est un phénomène très important, en effet, mais il n'intervient pas directement dans la question abordée ici, et ne change pas la situation. La décohérence s'intéresse notamment à la manière dont des corrélations quantiques entre sous-systèmes disparaissent rapidement du fait des interactions diverses avec l'environnement, mais ne dit rien sur la sélection aléatoire d'une possibilité particulière parmi plusieurs.
@jocelynbeaudry
@jocelynbeaudry 6 лет назад
Bonne année Imz dev, les autres et surtout Étienne. Maintenant, tu ne serais plus un génie!!! Blague à part Étienne, oui, c'est moi qui à au moins sept reprises serait intervenu pour ta vidéo sur les >, et je comprendrais effectivement très bien tout ce que tu aurais mentionné, tout en étant probablement plus sur la même longueur d'onde que toi tu pourrais l'imaginer. La notion d'état de conscience serait donc très importante pour rester terre à terre mais non plus d'état superposé. Ce serait cette conscience qui effectivement pourrait faire que nous pourrions prendre des décisions > disais-tu et je ne verrais pas trop par quoi nous pourrions remplacer ce terme. Peut-être par convention sociale, abracadabra? Ce qui pourrait nous paraître pour certaines raisons plutôt douteux. Étant donné aussi toutes les subtilités, ton comportement serait tout à fait compréhensible puisque, justement, nous aurions à faire (affaires) avec une réalité complexe à un niveau quantique en interaction avec un monde macro et, plutôt, classique dans sa compréhension. Maintenant, quoi dire d'autre? Sinon ce que j'aurais déjà précisé comme commentaires dans la vidéo et d'autres mentionnées avec lesquels tu serais probablement déjà d'accord? Tu aurais entre autres mentionné le fameux qualitatif tout ou rien et non celui quantitatif plus ou moins, ce qui serait justement très bien. Je me demanderais enfin ce que tu pourrais redire à tous les autres et peut-être avec d'autres mots. Ne pourrions-nous pas préciser que le monde quantique nous paraîtrait en apparence incohérent mais que ce serait plutôt nous et de façon indirecte plus souvent qu'autrement qui pourrions apprendre sur cet Univers qui semblerait nous échapper par quelque côté? À partir de là, pour être plus pertinent, est-ce à dire qu'il s'agirait de pratiquer de simples inversions de langage? De faire son lit qu'à moitié par un rebord qui resterait relevé? Qui ferait ça? De sauter du coq à l'âne? Etc.? Jusqu'à preuve du contraire, nous commencerions à lire de gauche à droite et ce serait par une certaine linéarité (des équations) que nous n'aurions pas le choix d'aborder comme de connaître ce bas comme haut-monde. Ça pourrait être totalement faux comme en partie rendant une certaine vérité, mais nous n'aurions quand même pas le choix minimalement parce que la liberté serait quelque chose qui n'existerait pas réellement tout comme le hasard, reconnaissons-le. Le but du plus grand théoricien de tous les temps et probablement jusqu'à encore aujourd'hui, Albert Einstein : découvrir toutes les lois de la nature (l'Univers). Si le lectorat serait intéressé, j'aurais mis d'autres commentaires sous les nouvelles vidéos suivantes (en aucun ordre apparent) : 3 idées reçues sur la philosophie - Grain de philo no 10, Étienne Klein Qu'est-ce que la Mort? La science rend-elle la religion impossible? Bac 2017 - Révisions live de Philo : Qu'est-ce que l'Homme?, etc. Merci à l'avance d'avoir lu.
@lmz-dev
@lmz-dev 6 лет назад
Oui mais, _ne dit rien sur la sélection aléatoire d'une possibilité particulière parmi plusieurs_ Si je fais attention au sacrosaint principe de conservation d'énergie, tous les états sont _réels_ pour un même niveau d'énergie ... ce ne sont que des états, et un seul n'aurait réellement de _valeur_ dans sa concrétisation dans un monde classique en fonction de son environnent classique qui lui viendrait définir l'aspect classique d'un état superposé. C'est bien l'observateur _détermine_ un état classique. Ce qui expliquerait (de mon point de vue d'ignare), que l'on ne puisse au final qu'observer un seul et unique monde classique...
@nicolas.chauvet
@nicolas.chauvet 6 лет назад
Bonjour, Merci pour cette nouvelle vidéo. Je ne suis pas convaincu de l'intérêt d'ajouter la lecture de la mesure dans les équations. Mon sentiment est plutôt que nous ne savons pas faire de mesure quantique avec nos instruments macroscopiques et qu'il n'y a besoin d'aller chercher plus loin. De ce fait, l'instrument va nous informer comme il peut, en choisissant tantôt P tantôt F, soit parce qu'il a vu que le système est plus P que F ou qu'il est plus F que P, soit parce qu'au moment où il a fait sa mesure, il n'a pu voir que P ou que F. Dans ces deux situations, avec un grand nombre de mesures, on aura effectivement 1/2 P et 1/2 F sans jamais avoir pu mesurer réellement les états de chaque système. Je précise que je ne suis pas scientifique, c'est juste ce que je ressens avec mon niveau de connaissance et de (in)compréhension des phénomènes quantiques.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour, lorsque vous dites que "nous ne savons pas faire de mesure quantique avec nos instruments macroscopiques", vous semblez suggérer qu'une mesure quantique serait autre chose qu'une mesure classique. Mais dans l'exemple que j'ai pris, la mesure de la "pile-ou-face-itude" du qubit *est* une mesure quantique. Comme toute mesure, d'ailleurs. Partant d'un état combiné, on arrive à un état combiné. C'est tout l'enjeu du point de vue initialement introduit par Everett. Ce que vous dites ensuite : "l'instrument va nous informer comme il peut, en choisissant tantôt P tantôt F", est précisément ce qui pose problème dans l'interprétation de Copenhague : que signifie "choisir" pour l'instrument ? Le pire, c'est que si l'interaction du système a lieu avec n'importe quoi d'autre qu'un instrument de mesure, il n'y a pas de "choix" : c'est seulement lorsqu'il s'agit d'un instrument de mesure qu'il y aurait un "choix". Dans le point de vue "multi-mondes" (mais attention à ne pas prendre cette dénomination au pied de la lettre), au contraire, il n'y a pas de "choix" (et on ne voit pas bien ce que "choix" pourrait bien vouloir dire pour un instrument de mesure !) : l'évolution du système (qubit et instrument de mesure) se fait de façon tout à fait habituelle, à partir de l'état initial, quel que soit cet état, PILE, FACE ou n'importe quelle combinaison. Enfin, lorsque vous dites "soit parce qu'il a vu que le système est plus P que F ou qu'il est plus F que P, soit parce qu'au moment où il a fait sa mesure, il n'a pu voir que P ou que F", cela ne peut fonctionner ainsi. Pour la première hypothèse, même si le système est beaucoup plus P que F, on peut tout à fait obtenir la lecture "F". Si le système est 99% P et 1%F, on obtiendra F dans… 1% des cas ! Et pour la seconde hypothèse, non, quand le système est dans l'état P+F, il n'est pas de temps en temps P, et de temps en temps F. Il est tout le monde dans un seul et unique état : l'état PILE + FACE. Ce n'est pas qu'on ignore s'il est PILE ou FACE. Au contraire, nous savons parfaitement dans quel état il se trouve : il se trouve dans l'état PILE + FACE ! Est-ce que cette réponse éclaire un peu mieux la situation ?
@nicolas.chauvet
@nicolas.chauvet 6 лет назад
Bonsoir, merci d'avoir pris le temps de répondre à mon commentaire, c'est un sujet qui me passionne mais je ne suis pas scientifique et je n'ai pas la rigueur nécessaire pour exposer clairement ma pensée sur ce sujet aussi complexe. Je pense avoir bien intégré le principe de superposition en particulier grâce à la métaphore du chat. Je voulais formuler l'idée que je me faisais de la mesure quantique : je pensais qu'un système avec deux états superposés cessait d'être quantique dès qu'il entrait en interaction avec l'appareil de mesure. L'appareil ne prend alors pas une mesure quantique mais une mesure d'un des deux états avec la probabilité initiale x pour PILE et 1-x pour FACE, mais que, je avant la mesure, il était dans les deux états superposés (x)P + (1-x)F.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Je me permets de vous recommander de visionner mon autre vidéo qui sur une erreur d'interprétation courante au sujet des états superposés : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-0Fu091Lnh1g.html Le problème de l'interprétation de Copenhague tient notamment à ce que vous avez énoncé ainsi : " je pensais qu'un système avec deux états superposés cessait d'être quantique dès qu'il entrait en interaction avec l'appareil de mesure". La question est : que veut dire "cesser d'être quantique". Comment les lois de la Physique pourraient-elles subitement changer ? Et comment le système ou quoi que ce soit pourrait-il savoir que nous avons décidé de considérer un certain système physique comme un "instrument de mesure" ? Pourquoi cela ferait-il une différence que nous ayons décidé cela ou autre chose ? Donc, non, le système ne peut pas "cesser d'être quantique". Et d'ailleurs, on pourrait se poser une première question : "à partir de quand cesserait-il subitement d'être quantique ?", et une deuxième : "subitement dans quel référentiel ?" (car la notion d'instant dépend du référentiel, comme nous l'enseigne la théorie de la Relativité restreinte).
@hmersoul
@hmersoul 3 года назад
SVP. Excusez mon ignorance. Pourquoi ne pas dire : "Tout état possible rééllement est nécessairement une combinaison linéaire d'états détérminés" au lieu de dire : "Toute combinaison linéaire des états déterminés est possible" ? Dans le premier cas l'expérience ou les calculs valideront seulement une partie de l'espace infini des états. Est ce que toute construction mathématique a nécessairement un équivalent réél ? Merci pour vos expications que je sens très claires. Je reprend vos vidéos plus d'une fois parce que je n'ai pas le niveau.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
@e.t.doriondanslechampdeset1059 3 года назад
Bonjour. Toute construction mathématique n'a pas forcément un équivalent dans la réalité physique. Mais en l'occurrence, la construction mathématique est simplement la traduction, en langage mathématique, d'une propriété du monde physique qui est (pour autant qu'on sache) que l'ensemble des états possibles pour un système possède une structure, la plus simple possible, permettant des combinaisons. Pas seulement certaines combinaisons, mais toutes les combinaisons. Sinon, d'ailleurs, il faudrait une loi, un principe ou une certaine forme de justification expliquant pourquoi certaines combinaisons seraient possibles, et d'autres ne le seraient pas. Pourquoi ? Sur quelle base ? Selon quels critères ? Et ceci pour chacun des systèmes possibles et imaginables ? N'est-il pas très naturel, au fond qu'une propriété aussi fondamentale de notre réalité physique, soit effectivement universelle : pour n'importe quel système, quel qu'il soit, quelle que soit sa taille, sa nature physique, ses constituants, etc., dès lors que deux états, quels qu'ils soient, sont possibles, alors toutes les combinaisons, quelles qu'elles soient, sont également possible ! C'est clair, c'est limpide, et cette affirmation (qui ne résulte pas d'un préjugé ou d'une opinion, mais qui s'est imposée à nous par l'observation du monde) n'a jamais été prise en défaut, dans aucune circonstance. Voilà pourquoi nous pensons qu'elle est effectivement robuste, au moins dans un cadre très vaste, et qu'elle recouvre bel et bien un élément pertinent de la réalité physique Je me permets au passage d'attirer votre attention sur le fait que vous commettez (ou risquez de commettre) une erreur courante mais très dangereuse, en parlant de "combinaison linéaire d'états déterminés", comme s'il y avait des états déterminés, et d'autres états qui ne seraient que des combinaisons de ces états particuliers. Il faut vraiment déconstruire cette idée. TOUS les états sont bien déterminés. Et tous les états peuvent être vus comme une combinaison linéaires d'autres états, et ceci d'une infinité de façons différentes. Cela ne change rien au fait qu'ils sont ce qu'ils sont, bien déterminés, au même titre que tous les autres états. Certains états d'un système se trouvent avoir un rôle particulier vis-à-vis de notre perception, mais c'est une propriété de notre perception, pas de ces états particuliers, ni du système physique considéré. (Souvenez-vous, pour vous aider à éviter ce piège, que si la lumière visible nous semble fondamentalement différente de la lumière infrarouge ou ultraviolette, que nous ne voyons pas, c'est uniquement parce que nos yeux se trouvent être sensibles aux fréquences (ou longueurs d'onde) correspondantes, et insensibles aux autres. Mais de la lumière (onde électromagnétique) à telle fréquence est un état possible du champ électromagnétique, exactement au même titre qu'une onde électromagnétique à telle autre fréquence…)
@hmersoul
@hmersoul 3 года назад
​@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Très grand merci Professeur et pardon pour ma naïveté. C’est très touchant. C’est vrai qu’on est plus que contaminé par ceux qui cultivent le mystère. J’ai le sentiment que vos vidéos vont me rapprocher du bon chemin. Je m’attarde volontiers sur le Chapitre 2. J’ai revu trois fois les vidéos numéros 7, 8 et 9. Grand merci.
@AkumaFPS
@AkumaFPS 5 лет назад
dé le debut tu m'as perdu... rien compris, j'aurais voulu une explication du probleme de la mesure avec des exemples plus simple...
@philippereiter3607
@philippereiter3607 4 года назад
CE peut être comparé à la perception d'un plat salé/sucré = on ne peut les percevoir ensemble mais successifs. Je trouve que c'est une bonne image
@babtoutreize9551
@babtoutreize9551 6 лет назад
N'y a-t-il pas des expériences qui mettent en évidence la réduction du paquet d'onde avant même qu'on observateur conscient n'intervienne? Que se passe-t-il si l'instrument de mesure est relié à un ordinateur muni d'un écran, l'ordinateur étant programmé pour afficher le résultat de la mesure? quelle est le rôle de l'état de conscience ici? Le rôle de l'observateur humain devant son écran ne me paraît pas déterminant. Et si l'ordinateur est connecté à internet et envoi le résultat à d'autres en parallèle, et si plusieurs personnes regardent l'écran en même temps , et si l'observateur ne regarde son écran que dans 6 mois... Qu'est-ce qu'un observateur conscient sachant qu'il observe de manière indirecte? Imaginons un système en mode auto pilote, il fait une mesure (sur des qubit) et réalise une action en fonction du résultat de la mesure, disons qu'il avance ou recul, et ainsi il se déplace, ce système serait dans l'état position A + position B et c'est l'observateur qui ne va le voir que en A ou en B?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Vos questions sont très pertinentes. En ce qui concerne la première, non, il n'y a pas d'expériences qui mettent en évidence la réduction du paquet d'onde. Il y a des expériences qui mettent en évidence ce qu'on appelle la « décohérence », et qui correspond en quelque sorte à l'évolution du système vers une combinaison d'états de type classique, mais cela reste une combinaison de ces différents états. La réduction du paquet d'onde correspondrait à la sélection d'un unique état de ce type. C'est ce point qui pose problème dans l'interprétation de Copenhague, et sur lequel le point de vue d'Everett offre une perspective radicalement différente, en conformité avec les lois générales de la Physique à la fois classique et quantique. En ce qui concerne votre deuxième série de question, cela ne change rien que l'instrument soit relié à un écran ou non. L'écran fait alors partie de l'instrument. Si le résultat est envoyé sur d'autres écrans à travers Internet, et s'ils ne s'affiche que six mois plus tard, cela ne change rien non plus. Le point clé est que l'évolution de l'état combiné porte le système global dans un état qui combine les résultats qu'on obtiendrait à partir différentes composantes de la combinaison séparément, et ceci avec exactement les mêmes coefficients de combinaison. L'évolution est linéaire, tout simplement, et c'est à la fois le plus simple et le plus naturel que l'on puisse concevoir. Et pour votre dernière question, oui : le système est dans l'état position A + position B, et si l'observateur veut le percevoir, alors l'état du système global (incluant l'observateur) deviendra une combinaison "[position A ET observation en A] + [position B ET observation en B]". Cet état est certes intriguant, car il combine deux états de perception distincts, alors même que le système n'inclut qu'un seul observateur. C'est là que le mystère de l'établissement d'une conscience individuelle apparaît, et ce problème n'est pas résolu. Mais nous pouvons dire d'une part que cet état est conforme à tout ce que l'on sait de la Physique, et d'autre part que, en pratique, chaque fois qu'une telle situation se produit, "nous" percevons - ou disons "ce que nous appelons notre individualité consciente" perçoit - l'une ou l'autre des composantes de la combinaison, de manière aléatoire (avec des probabilités dépendant de façon précise et connue des coefficients de la combinaison). Comment s'établit cette perception consciente, ou plus généralement comment s'établit notre individualité conscience ? Cela reste à ce jour largement mystérieux. Mais rien n'interdit que la situation évolue… ;-)
@sylvainloranger5542
@sylvainloranger5542 4 года назад
Coexistence conscience et probabilités. Wow
@gilleseynard9877
@gilleseynard9877 4 года назад
Bonjour Etienne, Merci pour cette video car cette transition entre quantique et macroscopique mérite bien des approfondissements. Il semblerait donc que le monde macroscopique ne soit que notre vision consciente myope? ... je développe... 1) La video suivante établit également une relation entre conscience et état quantique: www.alternatival.com/antoine-suarez-colloque-2013/ . Antoine Suarez postule, concernant son expérience, que l'état de conscience d'un observateur intervient de façon intermittente dans l'ordre aléatoire de sortie des états mesurés, sans changer la statistique globale au bout d'un grand nombre de mesures (dans chaque détecteur), en conservant l'énergie. Personnellement, je ne comprends son intermittence de conscience que si l'observateur ne consulte pas l'appareil de mesure (par exemple s'il dort pendant la mesure, ou s'il est parti aux toilettes...). Y a t-il corrélation entre son point de vue et le vôtre? 2) Ce que vous dites signifierait donc que tout, autour de nous et y compris nous-mêmes, fonctionne de façon quantique, sauf que nous, observateurs, nous ne pouvons prendre conscience que d'un seul état superposé à la fois, mais qu'au bout d'un certain nombre de mesures, nous retrouvons bien les lois de la physique. Je perçois donc notre incapacité (de conscience) à percevoir plusieurs états quantiques superposés, nos perceptions ne nous le permettraient pas, alors que le système quantique et l'appareil de mesure sont bien dans ces états superposés, qu'il n'y a pas eu de décohérence ni dans l'appareil de mesure, ni dans l'observateur, car c'est notre conscience qui ne peut voir qu'un seul des états superposés en même temps. Est-ce ce qu'il fallait comprendre? 3) Je viens de lire la très juste remarque de Nicolas Rivet sur le postulat de deux observateurs non concertés qui verraient 2 états différents. Pour répondre à cela, il faudrait donc que nous, observateurs, soyons (à notre insu, de par notre constitution physique) informés de façon synchrone du même résultat de mesure. On pourrait aussi répondre que, dans le cas de 2 états superposés, il y a toujours un observateur qui consulte avant l'autre et une fois consulté par un observateur, le système quantique s'est réduit (et on fait ré-intervenir la décohérence?) à un seul des deux états superposés. 4) Nommer "l'appareil de mesure" pose vraiment problème, il suffirait de dire qu'il y a eu une interaction car le système quantique ignore ce qu'est un appareil de mesure (qui n'est un appareil de mesure que pour l'observateur), et ignore ce qu'est un observateur (ou même sa conscience). 5) Il y a vraiment une confusion à éclaircir entre: - le phénomène de décohérence qui fait que plusieurs systèmes quantiques synchronisés (par exemple de même phase ondulatoire) se désynchronisent, sans toutefois perdre leurs états superposés? - ou bien notre capacité d'observateur à ne voir qu'un seul état superposé en même temps, - ou bien notre capacité d'observateur à ne percevoir qu'un seul monde d'état quantique alors qu'il y aurait autant de mondes d'états quantiques que d'états quantiques superposés, et que ces états quantiques sauteraient (sans arrêt) aléatoirement d'un monde d'état quantique à un autre, et donc se présenteraient aléatoirement dans le monde d'état quantique que nous pouvons percevoir... 6) On sait que deux systèmes quantiques (par exemple le spin de 2 photons) se synchronisent instantanément lors de l'interaction d'une mesure (dans l'expérience d'Aspect ou de Suarez), je me demande confusément si deux états superposés d'un seul système quantique pourraient se synchroniser instantanément lors d'une interaction (mesure) du système? 7) Je me demande confusément aussi si on pourrait dire qu'une interaction (mesure) pourrait régénérer les états de Départ du système quantique pour ne produire qu'un seul état d'arrivée en faisant disparaitre la superposition d'états (il ne resterait alors que P ou que F)? Voilà pour mes élucubrations d'aujourd'hui... ;-) Cordialement, Gilles
@jacquelinechoiseau2661
@jacquelinechoiseau2661 3 года назад
Si l'appareil de mesure enregistre son résultat sans intervention d'un observateur et imprime ce résultat, celui-ci ne changera pas quand une personne en prendra connaissance. Comment interviendraient la 3e étape et la conscience?
@EtienneParizot
@EtienneParizot 3 года назад
Bonsoir. Tout le problème est là. D'après la Physique quantique, après l'interaction entre le système et l'instrument de mesure, ceux-ci se retrouvent intriqués et l'état du système global possède autant de composantes qu'il y a de résultats possibles pour la mesure. Il y a donc une composante correspondant à l'impression d'un résultat, mais aussi une composante correspondant à l'impression d'un autre résultat, etc. Et ce n'est que lorsque l'observateur prend connaissance du résultat que, en ce qui le concerne désormais, seule se manifeste la composante correspondant au résultat qu'il constate à ce moment-là.
@jjallstar8287
@jjallstar8287 5 лет назад
Je me demande si c'est pas trop simpliste ici. Je n'ai pas réellement réussi à saisir la problématique de la mesure, et en quoi la conscience humaine pourrait influer sur le résultat. Je n'ai pas non plus compris l'expérience du chat, vu sur Wiki... L'instrument de mesure quant à lui est-il fiable ? Il est conçu avec l'idée de voir ce que l'on a déjà décidé de pouvoir voir. Il est donc préconçu. Pourquoi n'en parle-t-on pas ? Ou j'ai mal vu... Compliqué tout ça, et intéressant...
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. Non, il n'est pas dit que la conscience humaine influençait le résultat. Je ne dis pas que c'est définitivement impossible, mais la Physique quantique ne dit pas cela. Et de tout façon, il faudrait déjà savoir ce qu'est la conscience - ce que personnellement j'ignore (je peux juste constater intimement certaines manifestations que l'on nomme conscience, et m'en forger une certaine "idée", mais c'est insuffisant pour comprendre ce dont il s'agit et quel lien existe véritablement entre cette expérience réflexive et la réalité du monde). En ce qui concerne l'expérience du chat de Schrödinger, j'en parlerai sans doute dans une prochaine vidéo. Enfin, à propos de votre dernière question, oui, l'instrument de mesure est supposé fiable. L'apparition de l'aléatoire dans un résultat de mesure n'a donc rien à voir avec le manque de fiabilité de l'instrument de mesure. En disant que l'instrument est fiable, je veux dire tout simplement que si le système mesure est associé à une valeur bien définie de la grandeur mesurée, alors l'instrument permet de révéler cette valeur. Mais il se trouve que certains états du système (en fait l'immense majorité de ses états possibles) n'ont *pas* de valeur bien définie pour la grandeur mesurée. Aussi parfait soit-il, l'instrument ne peut donc pas donner accès à une valeur bien définie, puisqu'il n'y en a tout simplement pas ! Je vous suggère à ce sujet de jeter un coup d'œil à la vidéo #27 de cette chaîne…
@francoiswilfried9868
@francoiswilfried9868 5 лет назад
Salut merci
@eccothegambler
@eccothegambler 5 лет назад
Je ne vois pas comment délimiter l'instrument de mesure, ainsi que l'observateur .... Il faudrait considérer en toute rigueur, le système mesuré d'un côté, et le reste de l'univers de l'autre.... Personnellement je suis très tenté par la théorie de Böhm, mais j'ai l'impression qu'elle n'a pas la cote....
@EtienneParizot
@EtienneParizot 5 лет назад
Si l'instrument de mesure et l'observateur ne sont pas intriqués, alors on peut les délimiter exactement de la même manière qu'on délimite le système mesuré et le reste de l'univers (s'ils ne sont pas intriqués non plus, donc). L'instrument de mesure est dans un état qui lui est propre, indépendant de celui de l'observateur, et de même l'observateur est dans un état qui lui est propre, indépendant de celui de l'instrument de mesure. Plus exactement, l'état du système global "instrument de mesure + observateur" est un état non intriqué pour lequel on peut identifier un instrument de mesure dans un état bien défini et un observateur dans un état bien défini. De manière générale, la situation initiale est donc la suivante : au sein de l'univers, on considère un état initial dans lequel on peut identifier des sous-systèmes (non intriqués, donc), à savoir: 1) le système à mesurer, 2) l'instrument de mesure, 3) l'observateur qui prendra connaissance du résultat de la mesure, c'est-à-dire de l'état de l'instrument de mesure après interaction avec le système à mesurer, La mesure suppose ensuite une interaction entre le système mesuré et l'instrument de mesure. Après cette interaction, le système et l'instrument de mesure se trouvent donc intriqués (sauf si le système était initialement dans un état très spécial où il avait une valeur bien définie de la grandeur mesurée par l'instrument de mesure), c'est-à-dire qu'on ne peut subdiviser l'univers en sous-systèmes séparés, avec le système mesuré et l'instrument de mesure qui auraient chacun un état bien défini. Tout ce qu'on peut faire, c'est donner l'état du sous-système global "système mesure + instrument de mesure". Cet état n'a rien de mystérieux : c'est la simple combinaison des états dans lesquels auraient été le système et l'instrument de mesure si le système avait eu une valeur bien définie de la grandeur mesurée. Ensuite, si vous être l'observateur et souhaitez prendre connaissance du résultat de la mesure, vous allez tout naturellement interagir avec le système "système mesuré + instrument de mesure", et le résultat de cette interaction sera que vous serez intriqué à ce système, c'est-à-dire qu'il ne sera plus possible de subdiviser le système global "système mesure + instrument de mesure + vous" en sous-systèmes séparés, "vous" d'un côté, et "système mesure + instrument de mesure" de l'autre (et encore moins les trois sous-systèmes initiaux !). Il y aura simplement un système global : "système mesure + instrument de mesure + vous", dans un état particulier qui sera tout naturellement la combinaison des états dans lesquels auraient été le système et l'instrument de mesure et vous-même si le système avait eu au départ une valeur bien définie de la grandeur mesurée. Voilà ce qui dit la Physique quantique de manière totalement générale. Le problème avec l'interprétation de Copenhague, c'est qu'elle dit ceci : oui, bien sûr, c'est exactement cela qui se passe en toutes circonstances pour tous les systèmes quantiques quels qu'ils soient… sauf si l'un des sous-systèmes considéré est un observateur ! Autrement, pour éviter d'avoir à considérer un état intriqué impliquant un observateur, l'école de Copenhague fait intervenir quelque chose de "magique" en postulant (sans justification d'aucune sorte) que les choses se passent différemment lorsqu'on réalise une mesure - et qui plus est d'une manière qui viole toutes les lois de la Physique quantique valables par ailleurs. La perspective d'Everett, quant à elle, consiste simplement à prendre acte de ce que dit la Physique quantique, et à considérer que, jusqu'à preuve du contraire, elle doit s'appliquer à tous les systèmes physiques, sans exclusion arbitraire. C'est pourquoi, à mon sens, cette perspective n'est pas à proprement parler une "interprétation", mais tout simplement ce que dit la Physique quantique. Bien sûr, il se peut que la Physique quantique ne soit pas le dernier mot. Mais si l'on se place dans le cadre de la Physique quantique, alors voilà ce qu'elle dit. Reste, bien sûr, à comprendre ce que peut bien représenter un état intriqué impliquant un observateur, et cette question, en réalité, pose la question - ô combien vertigineuse ! - de la définition même d'un observateur. C'est bien ce qui rend ces questions dites "d'interprétation de la Physique quantique" si importantes et si fascinantes. Mais une chose est certaine, le postulat de Copenhague n'a aucune chance de nous apprendre quoi que ce soit à ce sujet, puisqu'il consiste tout simplement à refuser de se poser la moindre question : "nous ne savons pas ce qu'est un état intriqué impliquant un observateur, alors postulons qu'il ne peut pas en exister, et que chaque fois que les lois de la Physique impliquent qu'il devrait en exister, décrétons que cela est empêché rigoureusement par l'intervention d'un processus aléatoire qui viole les lois de la Physique valables dans toutes les autres circonstances". Voilà ce que dit, ni plus, ni moins, "l'interprétation de Copenhague". Je vous en laisse juge ;-)
@numero6285
@numero6285 5 лет назад
@@EtienneParizot Concernant la théorie (ou plutôt l'interprétation) de Bohm, quel est votre avis à ce sujet?
@jean-francoisroussy
@jean-francoisroussy 9 месяцев назад
Gravitation quantique à boucle 0:35
@Wolf-if1bt
@Wolf-if1bt 5 лет назад
En somme, l'état de notre conscience évolue dans un multimonde infini fait de toutes les superpositions d'état possibles. Les phénomènes ne sont qu'une infimi partie, mesurable, de la réalité. Ce que décrit l'hindouisme n'est pas très différent..
@jlmat47
@jlmat47 2 года назад
C'est quoi un état de conscience ?
@erenaichinose6827
@erenaichinose6827 5 лет назад
qui a cliqué juste pour la tête du gars ?
@mimmoum3236
@mimmoum3236 5 лет назад
Moi, un état quantique j'en suis sur
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
Si la majorité des gens avaient une tête aussi bien faite que celle de cet excellent conférencier, l'état du monde ne serait pas quand on le mesure : toujours dans l'état désastreux !
@mimmoum3236
@mimmoum3236 5 лет назад
star spatial : Tu as raison. Ce chercheur est admirable. Mais c'est vrai quand on le connait pas, le contact visuel surprend ...
@magalipoussel5696
@magalipoussel5696 5 лет назад
🤣🤣
@denisbaudouin5979
@denisbaudouin5979 6 лет назад
Super explication. À première vue l’interprétation du "multi-monde", semble vraiment convaincante, mais j’espère sincèrement qu’elle est fausse, parce qu’elle est horrible.
@Unknown-ry9cs
@Unknown-ry9cs 5 лет назад
mais alors c'est l'état de la conscience qui change ou c'est la mesure?
@arnaudbou7284
@arnaudbou7284 6 лет назад
Pour résumer, notre conscience serait également dans un état de superposition quantique.
@cyvi8505
@cyvi8505 4 года назад
Je sais pas pourquoi mais je suis quand même plus convaincue par l'explication par le principe de ma décohérence, même si j'ai plus envie de vous croire 🤣 En fait je crois que j'ai pas compris pourquoi la théorie de la décohérence n'est pas bonne
@kiloharabaka9589
@kiloharabaka9589 5 лет назад
Pour l'interprétation "multi-mondes", si au lieu de pile et face c'était vert et rouge, et que l'observateur était daltonien, celà remettrait il en cause la notion d'état de conscience ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Euh… non, pourquoi ? Ce serait simplement que l'œil de l'observateur n'est pas un bon instrument de mesure pour ce système particulier.
@kiloharabaka9589
@kiloharabaka9589 5 лет назад
Ce n'est pas parce qu'il voit du vert à la place du rouge que son instrument de mesure n'est pas bon... Ça peut très bien être celui des gens normaux qui n'est pas bon. Le choix de la norme en terme de couleur rouge ou verte est arbitraire, du coup la notion d'état de conscience, dans ce système particulier est, il me semble, complétement biaisé !
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Le choix des mots pour distinguer les couleurs, et le choix des délimitations entre les couleurs qu'on choisi de considérer comme identiques, sont effectivement arbitraires. Mais là n'est pas la question. Nous parlons d'un système ayant deux états (ou ensembles d'états) distincts, n'est-ce pas ? Si vous préférez distinguer ces états par "vert" et "rouge", plutôt que par "pile" et "face", ça me va très bien. Mais dans un cas comme dans l'autre, un "bon instrument de mesure", par définition, est un système qui permet de distinguer ces deux états distincts. La question essentielle est la suivante : les états que vous appelez "vert" et "rouge" sont-ils deux états distincts ou non ? Si la réponse est oui, et que votre instrument ne permet pas de les distinguer, alors ce n'est pas un instrument de mesure.
@kiloharabaka9589
@kiloharabaka9589 5 лет назад
En effet, et étant donné que cet instrument de mesure est, me semble t-il, primordial dans l'interprétation "multi-mondes", on peut donc légitimement penser que celle-ci est beaucoup moins "fiable" que celle de Copenhague... Si on refait l'expérience avec plusieurs observateurs, dont quelques-uns seraient daltoniens, celle de pile ou face donnera le résultat escompté, alors que celle de rouge ou vert sera complètement biaisé !
@EtienneParizot
@EtienneParizot 5 лет назад
Non, l'instrument de mesure n'est pas primordial dans l'interprétation "multi-mondes". Qu'est-ce qui vous fait penser cela ? Et pourquoi le résultat serait-il biaisé si les observateurs sont daltoniens ? Cela ne change rien à la situation. L'interprétation multi-monde dit simplement que l'évolution d'une combinaison linéaire est la combinaison linéaire des combinaisons, quelles que soient les circonstances, que l'évolution en question implique un instrument de mesure ou non, et qu'elle implique un observateur ou non. On ne peut pas faire plus simple, général et naturel. C'est au contraire l'interprétation de Copenhague qui risque d'être en difficulté, dès lors qu'elle postule que les choses se passent de manière totalement différente si un instrument de mesure est impliqué ou s'il n'y en a pas, et rencontre ainsi la difficulté de devoir expliquer pourquoi les choses seraient différentes (ce qu'elle n'a jamais su faire), et définir ce qu'est un instrument de mesure !
@makielae6753
@makielae6753 4 года назад
et si on mettait deux instruments de mesure en simultanés.
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
Quand on lance une pièce on a deux états possibles : pile ou face. Mais quand on lance un dé on a 6 états possibles et un dé n'est pas pour autant un objet quantique. Bon, je sais je dois commettre une erreur grotesque fondamentale...
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Pourquoi un dé ne serait-il pas un système quantique ? La théorie quantique est fondamentalement conçue comme devant s'appliquer à tous les systèmes, quels qu'ils soient. Un dé peut donc se trouver en principe dans un état quelconque, correspondant à n'importe quelle combinaison des états qui nous sont familiers. Mais attention, l'état combiné "face 2 + face 5" n'est pas du tout le même état que celui d'un dé dont on ne saurait pas dans lequel des deux états "face 2" et "face 5" il se trouve (avec une chance sur deux qu'il soit dans l'un ou l'autre de ces deux états), mais qui serait néanmoins bel et bien soit dans l'un, soit dans l'autre.
@spatialfrance
@spatialfrance 5 лет назад
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Merci, mais pour m'imprégner et surtout essayer de mieux réagir face à ces concepts déroutants, je visionnerai à nouveau vos videos fort intéressantes et à ce titre qui méritent de bien être digérées. Il y a aussi cette approche : il est possible que des états quantiques multiples mesurés par des instruments non quantiques ne donnent que des mesures ayant un état binaire, ce qui n'empêche pas l'état quantique de "vivre sa vie" plurielle (?). Cette approche gomme un peu l'effet "magique" réduisant un état superposé multiple à un état simplement binaire lorsqu'on le mesure. Mais bon vous l'avez compris je ne suis pas physicien, j'essaye de comprendre avec les moyens que j'ai et c'est tout le sens du transfert de compétence dans le cadre d'une vulgarisation. A bientôt aussi sur Facebook. ;)
@sophiefaure6068
@sophiefaure6068 Год назад
Et là, on s'amuse à y introduire les multivers....
@lemondemerveilleuxdechrist6515
Il existe bien plus que 2 interprétations de la mécanique quantique...
@legouvial3063
@legouvial3063 6 лет назад
Question de novice: L'instrument de mesure pourrait-il influencer la mesure ? Gardons la comparaison avec un thermomètre. Supposons qu’on a un thermomètre à 90°C et qu’on le plonge dans un petit liquide à 20°C on n’obtiendra certainement pas 20°C. Aura-t-on le même phénomène en physique quantique ?
@kloraw
@kloraw 6 лет назад
Très bonne question je note
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Oui, bien sûr que l'instrument de mesure influence l'évolution du système. C'est pourquoi l'état "après mesure" n'est pas le même que l'état "avant mesure". Ceci est vrai dans tous les cas, que l'on se place dans la perspective de "l'interprétation de Copenhague" ou dans celle des "multi-mondes". Mais je ne suis pas sûr de voir où vous voulez en venir…
@legouvial3063
@legouvial3063 6 лет назад
Ben je ne sais pas trop moi non plus en fait 😊 Je crois que je suis un peu perdu sur tous ces concepts mais qu’il faut comprendre que l’instrument de mesure fait partie du système, ainsi que l’objet mesuré et celui qui lit la mesure. Vous l’expliquez dans la vidéo 23 que je viens de relire : La mesure de l’état d’un système ne révèle pas l’état d’un système mais produit l’état d’un système.Ouf, ça donne chaud à la tête ! Surtout quand on réfléchit à la mesure de l’interaction entre deux systèmes … J’attends la vidéo sur l’intrication avec une grande impatience. En tout cas, merci beaucoup !
@user-iq1ph5vx8f
@user-iq1ph5vx8f 4 дня назад
Je pense en quantique il n y a que d états superposés
@refusneant
@refusneant 5 лет назад
je doute toujours d'une application pratique et evideonte de cette physique
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Vraiment ? Les applications pratiques de la Physique quantique sont partout ! Toute la technologie moderne est quantique, de l'électronique aux lasers, en passant par les panneaux solaires, les LED qui nous éclairent, etc… Si vous doutez des applications pratiques de cette Physique, jetez votre téléphone portable et votre ordinateurs ! ;-)
@refusneant
@refusneant 5 лет назад
je suis spécialisé en électronique et je connais assez bien les objets qui m'entourent sans pour cela faire intervenir le quantique même si on m'affirme que tout est quantique.Il arrive qu'une théorie mathémathique vienne donner une explication d'une curiosité physique ,mais cela ne reste qu'une interpétation valider dans un champs très restreint.Les "interpétations "sont parfois même contradictoires donc incomplètes voir completement fausses mais fonctionnent que dans des fenêtres étroites qui toutefois amènent a des réalisations pratiques. Ce qui me gène c'est que je n'ai pas la moindre idée du fonctionnement d'un ordinateur quantique .Sans doute faut t'il entrer dans un monde trop théorique qui ne corresponds pas a ma formation. Ceci dit je suis abonné a votre chaine passionnante et je vais vous suivre car vous déclencher la curiosité d'une manière étonnante sans doute par cette étincelle dans vos yeux qui semble dire "c'est évident" Ne me demandez pas de jeter les choses que je ne comprends pas et laisser moi douter ,je fonctionne comme cela.Et comment vous écouter sans ordinateur?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
;-) Pas de problème. Et je ne peux qu'acquiescer à l'importance du doute ! 😉 Je pense que vous conviendrez tout de même, par exemple, que les semi-conducteurs et leurs jonctions, essentielles en électronique, sont éminemment quantiques. De même, l'effet photo-électrique (central dans la technologie des panneaux solaires) est profondément quantique : c'est même lui qui a conduit Einstein à introduire la notion de photon ! Les supraconducteurs n'ont aucune explication, même approchée, qui ne soit pas quantique. De même l'effet laser (plus précisément le phénomène d'émission stimulée qui en est responsable) est tout à fait impossible à comprendre en dehors de la Physique quantique. Or les lasers sont partout, ne serait-ce que dans chaque caisse du supermarché du coin…
@refusneant
@refusneant 5 лет назад
E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" oui bien sûr si on considere que découvrir que l'energie (ou la matiere) est quantifiable est de la physique quantique .Mais intrication ,superposition ,non localisation ,decoherence ...c'est quand même autre chose.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Pour l'intrication et la non localisation, certes. Dans ce cas, ce sont les applications et technologies actuellement en cours de développement qui sont principalement concernées, avec notamment l'ordinateur quantique et la cryptographie quantique. Mais néanmoins, le laser ce n'est pas rien. La supraconductivité non plus. Et il y a aussi toutes les techniques de mesure précise du temps, via les horloges atomiques, ou plus généralement les fameux "atomes froids", qui ont de plus en plus d'applications. Bien mesurer le temps est également essentiel pour la technologie GPS, dont il est difficile de dire qu'elle n'a pas beaucoup d'applications pratiques ! Il y a aussi les techniques de cryogénie extrême, avec l'hélium superfluide - phénomène éminemment quantique, là encore. Et je laisse bien sûr de côté toutes les techniques de détection utilisées en Physique ou en science des matériaux. Elles sont capitales. Sans doute faut-il tout de même citer les IRM et la RMN (résonance magnétique nucléaire), dont le principe fait appel au cœur même de la Physique quantique, y compris via le fameux "spin", qui n'a aucun équivalent classique ! La médecine en bénéficie de manière vraiment majeure ! Bref, il n'y a pas que la quantification de l'énergie. La Physique quantique est au cœur des technologies modernes, et si les phénomènes d'intrication n'ont pas encore d'application majeure évidente, ça ne saurait probablement tarder, car leur étude et leur manipulation sont de plus en plus courants, très bien maîtrisés en laboratoire, et utilisés de manière désormais routinière… À suivre, donc ;-)
@abdelazizelmaghraoui9044
@abdelazizelmaghraoui9044 5 лет назад
À la place du signe + je pense qu'il vaut mieux utiliser OU
@abdelazizelmaghraoui9044
@abdelazizelmaghraoui9044 5 лет назад
Pile ET Face→Pile mesurée OU Face mesurée
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Non. C'est justement cela qu'il faut comprendre. Ce n'est pas ni "ET", ni un "OU". Le système n'est pas "dans les deux états à la fois" (voir mon autre vidéo spécifiquement sur ce sujet). Et lorsque le système évolue, il n'évolue d'une certaine façon OU d'une autre, mais suivant la combinaison initiale. Dans la perspective d'Everett, la situation ne change pas lorsque l'évolution du système consiste en une mesure. Ainsi, le résultat de la mesure n'est pas ceci OU cela, mais un résultat qui consiste en la combinaison des deux. Mais la combinaison n'est pas un simple ET. Voir ici : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-0Fu091Lnh1g.html
@numero6285
@numero6285 5 лет назад
Vidéo très intéressante, comme toujours ;) Il y a un truc qui me chiffonne : lorsque vous dites qu'il y a deux états de conscience possibles et que c'est simplement l'un des deux que notre conscience expérimente, ne dit-on pas au fond EXACTEMENT la même chose que lorsqu'on dit qu'une particule a deux états possibles et que c'est l'un des deux qui va se produire aléatoirement? J'ai l'impression que cette idée de multi-monde n'est au final qu'un artifice philosophique pour se convaincre que l'aléatoire n'est pas si perturbant que cela. Par ailleurs je ne comprends pas pourquoi les physiciens postulent avec autant de certitude sur l'existence d'un "hasard quantique intrinsèque". Si les particules étaient des dés tournant sur eux-mêmes à une vitesse infinie et si pour les "observer" on devait par la mesure les forcer à se stabiliser dans leur position au moment de celle-ci, alors on en conclurait que ces particules possèdent 6 états superposés et que lorsqu'on les mesure elles prennent de façon totalement aléatoire l'un de ces 6 états. Cet "aléatoire apparent" ne serait pourtant rien d'autre qu'une modélisation statistique de ce qu'il se passe réellement, que nous sommes incapables de percevoir.
@e.t.doriondanslechampdeset1059
Bonjour. En ce qui concerne votre première question, il y a une différence fondamentale entre : 1) dire qu'en cas de mesure, toutes les composantes de l'état du système disparaissent magiquement, sauf celle qui correspond à la valeur qui a été mesurée (c'est "l'interprétation" de Copenhague, en contradiction directe avec les principes généraux de la Physique quantique, valables en toute circonstance… sauf lorsqu'on réalise une mesure) , et 2) dire que le fait de prendre connaissance du résultat d'une interaction porte le système global (qui, dès lors, inclut l'observateur), dans un état tout à fait conforme aux principes généraux de la Physique quantique et aux lois générales d'évolution des systèmes. Dans cet état, le système global se trouve dans un état intriqué, ce qui n'a rien de mystérieux dans le formalisme de la Physique quantique, et ce qui est de toute façon observé de manière tout à fait ordinaire dans d'innombrables situations et expériences menées dans des contextes extrêmement variés, depuis des décennies, avec des résultats toujours conformes aux prédictions élémentaires de la Physique quantique, sans aucune exception (à ce jour). Ce qui est particulier, lorsque le système considéré implique un observateur, c'est que dans l'état intriqué résultant de la prise de connaissance du résultat d'une mesure, il n'y a pas d'état bien défini pour l'observateur. Cela n'a rien de particulier en Physique quantique, mais le problème fondamental est que la conscience - dont j'ignore ce qu'elle est précisément - a la particularité d'instituer un sujet faisant retour sur lui-même et s'établissant ainsi en tant que système délimité (au moins en partie), porté dans un certain état de perception. Comment se met en œuvre une telle perception consciente lorsque le système global impliquant le système mesuré, l'instrument de mesure et l'observateur conscient se trouve dans un état intriqué, pour lequel il n'y a pas un certain état de l'observateur, mais une combinaison de plusieurs états dans lesquels l'observateur se trouve dans un état bien défini, cela, la Physique quantique ne le dit pas (et d'ailleurs aucune autre théorie ou système de pensée, à ma connaissance). Mais c'est bien là que se situe le cœur de la question. Le postulat arbitraire de Copenhague peut donner l'illusion à certains qu'il n'y a pas de question à se poser, mais prétendre qu'il n'y a pas de question n'est pas l'attitude qui offre la meilleure chance d'y répondre ! ;-) En ce qui concerne la deuxième partie de votre commentaire, non, les physiciens ne « postulent » pas l'existence d'un hasard quantique intrinsèque. L'élément aléatoire fait partie de la théorie, dans son expression effective, mais n'en est pas à l'origine. Quoi qu'il en soit, non l'image d'un dé tournant à grande vitesse et s'arrêtant sur une certaine face au moment où la mesure est faite, d'une façon qui ne semblerait aléatoire que parce qu'on n'est pas capable de voir le dé tourner et de choisir l'instant exact où on le fige, n'est absolument pas tenable. L'état de la particule ne varie pas. Lorsqu'on a une particule dans un certain état (ce qui est toujours le cas), elle y est sans ambiguïté, qu'on connaisse cet état ou non. Suivant la mesure qu'on souhaite faire, cet état peut correspondre à une valeur bien définie de la grandeur mesurée, et dans ce cas la mesure révélera cette valeur, sans ambiguïté, à tous les coups, sans aucune difficulté. Ou bien cet état peut ne pas correspondre à une valeur bien définie de la grandeur mesurée, et dans ce cas il est toujours possible d'écrire l'état en question comme une combinaison d'états ayant une valeur bien définie. La mesure conduira alors en pratique à l'un des résultats associés à ces valeurs bien définies, avec une probabilité liée au poids de la composante correspondante dans la combinaison évoquée ci-dessus. Mais il ne faut SURTOUT PAS imaginer que l'état de la particule oscillerait très rapidement d'un état à un autre. S'il le faisait, alors la mesure d'une autre grandeur physique sur le système devrait également varier, et manifester le même caractère aléatoire. Pourtant, ce même état du système qui n'a pas de valeur bien définie de la grandeur physique considérée, a en revanche une valeur bien définie d'autres grandeurs physiques. La mesure de ces autres grandeurs physiques donnera un résultat parfaitement bien défini, sans aucune ambiguïté, à tout coup. Ce ne serait pas le cas si l'état de la particule ne cessait de varier, passant de l'un à l'autre.
@numero6285
@numero6285 5 лет назад
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Merci beaucoup pour vos réponses, c'est très intéressant d'échanger avec un spécialiste! Concernant le second point : Vous dites que l'aléatoire fait partie de la théorie. Que devons-nous en conclure? Je suis parfois gêné par l'interprétation de certains physiciens qui est en gros "ce modèle marche donc il y a un hasard intrinsèque, c'est comme ça" La théorie en question est un modèle qui fonctionne remarquablement. Mais ce modèle décrit-il la "nature réelle" des choses ou bien peut-il seulement être (à l'instar de la gravitation de Newton) un outil de prévision efficace sans grand lien avec le réel ?
@e.t.doriondanslechampdeset1059
​@@numero6285 Bonjour. En fait, si vous relisez ma réponse, vous verrez que je ne dis pas "l'aléatoire fait partie de la théorie", mais "l'élément aléatoire fait partie de la théorie, dans son expression effective". La nuance est potentiellement importante. Car justement, dans la description d'Everett, qui est celle qui est conforme aux propriétés générales de la Physique quantique, il n'y a pas rien d'aléatoire dans l'évolution des systèmes, mais un élément aléatoire apparaît dans la perception d'un observateur lorsque le système global qui implique cet observateur se trouve dans un état intriqué (non aléatoire, quant à lui), dans lequel il est impossible d'identifier un observateur qui serait dans un certain état, mais où il y plusieurs composantes (bien déterminées, et non aléatoires) qui correspondent chacune à une perception donnée (mais différente d'une composante à l'autre). C'est la nature de cette situation qui est problématique, non pas parce que la description proposée par la théorie quantique est problématique en elle-même, mais parce que nous ignorons ce qu'est un observateur conscient, et comment peut émerger une perception au sein d'un système comportant plusieurs composantes qui seraient en principe associées à des perceptions différentes. Mais, convenons-en, le fait que la perception consciente soit mystérieuse n'est pas un scoop ! Disons simplement que la Physique, à ce stade, n'apporte pas de réponse particulière à ce profond mystère. Mais je tiens tout de même pour remarquable le fait qu'elle montre qu'une description détaillée de la réalité physique et de ses manifestations nécessite bel et bien de se poser la question de la nature du "je" qui la perçoit. On ne peut tout simplement pas mettre cette question de côté, comme a pu longtemps le croire, ou en tout cas l'espérer. Enfin, en ce qui concerne la "nature réelle" des choses, comme vous dites, il est clair que c'est une notion au mieux très imprécise, et plus probablement dépourvue de sens. Bien sûr que les modèles sont des modèles, et uniquement des modèles. Les philosophes ont compris il y a bien longtemps que "la chose en soi" est évidemment inaccessible. La seule chose accessible à la conscience est par définition le contenu de la conscience, et non la chose dont on a conscience, comme si elle pouvait être pensée indépendamment de la pensée - ce qui est évidemment absurde, n'est-ce pas ?
@numero6285
@numero6285 5 лет назад
@@e.t.doriondanslechampdeset1059 Merci infiniment pour prendre le temps de me répondre et pour la précision de vos réponses. Je crois que vous m'avez fait entrevoir en quoi la théorie des multi-mondes est une théorie rationnelle. Ce que vous dites au sujet de la conscience est même pour moi, après réflexion, très convaincant. Si la nature de la conscience reste énigmatique, la mécanique quantique nous donne peut être un début de réponse sur la façon dont celle-ci s'intègre (ou s'intrique) dans le ou les mondes. Parce qu’il faut bien le dire, le déterminisme classique (type Laplacien) peine à mon avis devant une incohérence un peu bizarre : comment dans un système déterminé une conscience peut à la fois être partie intégrante du système et être "extérieure" à lui? La physique classique fonctionne très bien tant que l'on considère notre conscience humaine comme extérieure au monde. Mais lorsqu'on insère la conscience au milieu, on voit bien qu'il y a des choses qui semblent poser problème. Les théories genre multi-monde me semblent du coup convaincantes en ce qu'elles "condamnent" la conscience à être nécessairement "intriquée dans une version de la réalité".
@cubefan2965
@cubefan2965 4 года назад
Ce n'est pas très convainquant votre truc !!! en effet si un fou qui regarde le résultat de la mesure et ne reconnait pas 'Pile' ou 'Face' 'car (il est fou!) il voit par ex 'chien' ou 'chat' donc après la mesure l'état de superposition est: Pile x Pile(mesuré) x fou(chat) + Face x Face(mesuré) x fou(chien) !!!! Alors avant la mesure le systeme est dans quel état ? surement pas dans l'état Pile + Face !!!! non non non ...... pas d'accord !!!!
@thomasbaj
@thomasbaj 6 лет назад
C'est dommage que tes vidéos ne soient pas plus préparées, tous tes bégaiements et tes hésitations nuisent à la bonne compréhension de tes explications. Heureusement, je suis suffisamment passionné par le sujet pour suivre sans trop de problème.
@weshdenelasirene8652
@weshdenelasirene8652 6 лет назад
Il nous tend la main faut pas vouloir lui prendre le bras, c'est déjà bien qu'il prenne de son temps libre pour faire ça mais il ne peut pas y passer sa vie non plus...
@MindGameArcade
@MindGameArcade 6 лет назад
Heureusement... heureusement... Putain, ce qu'il faut pas lire, merci, ô seigneur dans ta grande miséricorde de nous accorder ton pardon. Rien n'est parfait, le temps est limité, y'a une décision à prendre, sortir la vidéo ou passer sa vie à l'éditer. Done is better than perfect, on attend tes vidéos. Dommage que ton commentaire soit pas plus préparé?
@thomasbaj
@thomasbaj 6 лет назад
MindGame Arcade C'est quoi cette réponse? Préparer sa vidéo lui aurait pris à tout casser une demie-heure, et elle aurait été plus courte, donc pas beaucoup de temps en plus pour lui. Il aborde des sujets compliqués, donc pour être le plus accessible possible, je pense que ce serait mieux de préparer, enfin d'écrire à l'avance ses vidéos. Et puis... préparer mon commentaire? Pourquoi, tu y vois une erreur? Dans le genre peu constructif, tu te places bien... Et si parler anglais te donne tellement l'impression d'être malin, so let me think what I want and give my opinion if I want. Thank you
@thomasbaj
@thomasbaj 6 лет назад
and leave the Lord outside of that please
@danieletoile5730
@danieletoile5730 5 лет назад
J'arrive pas à me concentrer av c couettes !
@WwV4LwW
@WwV4LwW 6 лет назад
On m'appelle l'ovni
@AtheosAtheos
@AtheosAtheos 6 лет назад
➕ 👍 (Q-Pouce dans l'état haut) Et pour les mites je te conseille de mettre de la naphtaline.
@lmz-dev
@lmz-dev 6 лет назад
Et tes vidéos contre les mythes, elle sentent la naphtaline ? :p
@AtheosAtheos
@AtheosAtheos 6 лет назад
Je suis dubitatif sur ce qui est dit ici sur la conscience de l'observateur lisant la mesure de l'état d'un qubit dans le cadre de l'interprétation "multi-mondes", mais je sais encore reconnaître une attaque de mites.
@lmz-dev
@lmz-dev 6 лет назад
Bah, c'est pas ce que dit Étienne, ce n'est pas la _conscience_ qui mesure ou force un _choix_ (c'est un mythe ésotérique), mais _Nous_ sommes observateurs, dans notre monde classique, d'un seul de ces états recevable pour celui-ci. Bref l'état classique observé correspond à un _des mondes_ classique possible dont nous sommes une _expression_ . Pourquoi pas, et ça ne veut pas dire pour autant qu'il y a une infinité de mondes _classiques_ . (enfin, de ce que je comprends bien sûr).
@thraximundar_2772
@thraximundar_2772 6 лет назад
@Atheos Je te conseille la réponse de E.T. d'Orion / "Dans le champ des étoiles…" à mon commentaire plus tôt
@AtheosAtheos
@AtheosAtheos 6 лет назад
Je ne vois pas ce que ça apporte de rajouter que l'observateur pense "pile" si l'instrument de mesure affiche "pile".
Далее
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