Les origines des NFT avec David Castello-Lopes 

C'est effectivement un certificat, même pas en papier mais numérique (un mail, quoi), qui prouve qu'on est le détenteur de "l'oeuvre". En gros, on paye pour recevoir un email avec un lien, sur lequel on clique pour aller voir une image sur un site web. Ensuite, les gens vont dire "c'est à moi, je le possède", sauf que tout le monde l'a aussi. En fait, le seul truc qu'ils possèdent, c'est un lien internet qui ne même à rien. Personnellement, j'ai hâte de voir les gens avoir leur lien à 1 million être copié à l'infini lui aussi et affiché en public.

@@WarlockNyaru Aaaaah merci pour la réponse ! Du coup mon 1er point évolue : le monde est déjà fou, et il le devient chaque jour encore un peu plus...

@@LeTwerkerFou C'est pas exactement ça en vrai. Pour étayer un peu l'explication pour d'éventuels curieux, un NFT est - aujourd'hui - basé sur une blockchain qui est (en général), un gros réseau d'ordinateurs qui sont reliés entre eux pour s'assurer que des données sont intègres. Les réseaux de blockchain sont en faite ni plus ni moins que des bases de données ouvertes et téléchargeables par n'importe qui, et qui fonctionnent sur la force du nombre. La sécurité de ces bases est assurée par des algorithmes mathématiques qui garantissent (entre autre avec de la cryptographie asymétrique complexe) que les valeurs qui sont dans la base de donnée sont modifié par les personnes qui on le droit de le faire et que y'a pas un méchant pirate qui change un nombre dans son coin; et chaque ordinateur du réseau (donc possédant la base) fait office de garant. En somme, pour pirater une blockchain, on peut dire en gros qu'il faut que 50% des ordinateurs du réseau soient piratés et que leur base soit modifié de l'exacte même façon et en même temps pour que il y ai un consensus assez important sur le fait que la base a bel et bien une valeur modifié, et donc que l'algorithme mathématique l'accepte. Une fois ceci dit, on se rend bien compte que sur un réseau de plusieurs millions d'ordinateurs (comme etherum ou bitcoin qui sont 2 blockchains connues), une opération de cette envergure est absolument impensable, et dans le pire des cas (ou ça se produirait), pas du tout discrète car à l’échelle planétaire. Une fois que l'on sait comment une blockchain marche, un NFT est juste une valeur dans une blockchain, sous forme de "certificat" ou de "jeton" (appelez ça comme vous voulez, en vrai c'est juste un tas de mathématique qui représente une valeur dans la base de donnée) qui est possédé par une personne et "signé" (cf. signature électronique sur wikipédia par ex.) avec des algorithmes pour s'assurer que la personne qui possède ce NFT est la même et qu'il soit unique. Tout les ordinateurs de la blockchain garantissent donc que la personne qui possède un NFT l'ai et qu'il soit unique (si la même exacte valeur est re-créé dans la blockchain, l'algorithme mathématique refusera sa création dans la base car un NFT similaire existe déjà, c'est ça le principe de non-fongibilité). In-fine, un NFT c'est quoi ? C'est une valeur dans une blockchain qu'on nomme souvent "certificat" parce-que l'analogie est plus simple pour le commun des mortels que tout comprendre, et qui est unique et possédée par une seule personne "connue" (la notion de connaissance ici étant toute relative, ce qui est de connu est en réalité la signature électronique - ou clé publique pour utiliser le terme exacte compliqué - de la personne qui possède une valeur sur la blockchain). Ce qu'on achète donc quand on achète un NFT, c'est une valeur dans une blockchain. Le prix de cette valeur est lui fixé arbitrairement par l'artiste, des enchères, ou le site qui le vend. Et le lien qu'on reçoit par mail est en faite juste la page du site qui vend le NFT, ce qui nous permet de voir l’œuvre attaché à ce NFT (parce que sinon la valeur en tant que tel est sous forme binaire, au mieux hexadécimal, dans la blockchain, et illisible car c'est un gros tas de mathématique, donc c'est pas pratique). Ce lien contient généralement aussi d'autres infos, tel que la clé publique de la personne qui possède ce NFT, la date, etc. Le site c'est en gros la vitrine d'une maison d'enchère qui dirait qu'elles œuvres sont à vendre et lesquels sont possédé par qui (mais c'est juste un miroir de la blockchain qui est plus simple et beau à lire parce que la technologie sous-jacente est imbitable à l'état brute par 99.9% du monde parce que c'est un gros tas de math et de lignes de code). TLDR: Non, acheter un NFT ne reviens pas à acheter un lien internet ou du vent, on possède bien un "certificat" numérique unique à la fin de la transaction. Cependant ce certificat n'est pas l’œuvre en tant que tel, et sa valeur est fixé de manière un peu arbitraire (pour ne pas dire "au pif") de nos jour parce qu'il n'y a pas de régulation de ce marché dans le monde. La résultante de tout ça est ce qu'on appel une "bulle spéculative". En somme, les gens achètent des trucs très cher, qui sont en réalité indéxé sur d'autres trucs qui valent rien (puisque pas rare comme la dit David dans sa chronique), et ils prient pour que ça vaille de l'argent dans le future parce que le certificat est lui unique et donc rare (mais ça, c'est valide tant que y'a de la demande, si tout le monde s'en fout des NFTs demain ou que la blockchain meure.. votre certificat vaux 0€). Par contre, oui les NFTs on des vrais utilisations dans l'industrie, parce que c'est très pratique pour garantir l'authenticité d'un truc et qui le possède dans un réseau informatique (mais pour les humains, on s'en fout en gros).

Qu'est ce qui est normal ? On à tendance à projeter comme "fou" quelque chose de différent d'une norme, arbitraire, et que l'on ne comprend pas. Je peux recopier un film à l'infini en l'envoyant à tous mes amis. Mais si je gagne de l'argent dans le processus, j'aurais des problèmes avec les ayants-droits. Quand on paie pour une œuvre, on recompense aussi l'effort, le travail fourni et on reconnaît la valeur du résultat . Donc j'ai un abonnement à Netflix que je paie pour voir ces films. Ou je loue ces films via des services en ligne. Dans le futur tu peux imaginer que si tu veux te balader dans un musée virtuel pour aller dans le musée de l'internet avec tes amis. Dans lequel il y aura des éléments marquants de l'histoire d'internet, des memes et des œuvres numériques. Tu paieras un ticket d'entrée au musée. Ce n'est pas la même expérience, le même service, que d'avoir 1000 jpeg de ces œuvres sur ton ordinateur et de les envoyer par mail à tes amis. Le crypto-billionaire singapourien qui a acheté le collage de 5000 œuvres numériques de Beeple en NFT pour 69 millions $. Il va l'exploiter au même titre que le Louvre exploite les revenus liés à la Joconde et son exposition.

@@LeoUnlion Alors du coup.. non.. Y'a rien qui vas dans ta réponse xD "Je peux recopier un film à l'infini en l'envoyant à tous mes amis." Déjà, non, c'est interdit par la loi en France et dans de nombreux pays du monde (pour pas dire quasiment tous). Le droit français t'autorise au partage d'une oeuvre dans un cadre "familial" si tu l'a acheté, et c'est tout. Le reste c'est purement et simplement illégal (hormis si le possesseur des droits qui permettent la commercialisation t'y autorise explicitement ou dans de rares cas particuliers), et jusqu'à preuve du contraire, tes amis son pas de ta famille. BTW, c'est identique avec netflix, les services de VOD autorisent le partage de compte au sein de la même famille pour cette raison, c'est pour ça que tu peux avoir plusieurs utilisateurs, mais ça reste interdit légalement pour les utilisateurs extérieurs au foyer famillial. "Si un NFT vous appartient, vous êtes le seul à pouvoir jouir des revenus d'exploitation de cette œuvre." / "Il va l'exploiter au même titre que le Louvre exploite les revenus liés à la Joconde et son exposition." A l'heure actuelle non, les NFTs ne sont pas encadrés par la loi pour ce qui est de la propriété intellectuelle, ils n'ont pas de cadre juridique ou de valeur quelconque dans ce domaine. Le fait d'acheter un NFT ne te donne pas le droit de vendre l'oeuvre a la place de l'artiste aujourd'hui dans le monde (et dans aucun pays a ma connaissance). Le seul cadre légal des NFT à a voir avec les marché financier aujourd'hui en france pour ce qui est des agréments de l'AMF. Ainsi, si quelqu'un expose une oeuvre d'un artiste dans le métaverse et fait payer la vision de cette oeuvre, c'est la même chose que si un site internet faisait ça et c'est illégal. Tu ne peux pas commercialiser une oeuvre qui n'est pas à toi. Seul exception, on peut attacher au NFTs un smart-contract pouvant contenir une license exclusive (ou non) de cession de droits qui est un type de document au format numérique permettant de céder ses droits à un tiers sur une oeuvre. Dans ce cas la, effectivement, l'achat du NFT peut permettre d'obtenir les droits d'auteurs mais ce n'est pas automatique et induit par l'achat de tout NFT (et ça ne marche pas avec tout, par exemple les biens matériels, la cession de droits et acté par la délivrance de l'objet, un NFT ne peut pas remplacer ça). Pour le reste, je t'invite a regarder mon commentaire juste au dessus qui explique plus en détail dans les faits ce qu'est un NFT et comment ça marche ! TLDR: C'est - aujourd'hui - juste un certificat numérique qui n'a aucune valeur juridique et qui est une bulle spéculative.

"La construction sociale qui en découle" Tout est dit, bravo!!!

@@josephr7529 un NFT n'est même pas un copyright!!! Un NFT indique seulement une transaction, et non sur une œuvre, mais sur une URL (une adresse Web pour les mal-comprenant). En fait, un NFT ne garanti absolument rien, absolument rien, nada!!!

@@iAPX432 Non c'est faux

Ils sont où tes NFT maintenant ? 😂 Le principe était ridicule depuis le début

Ben si mdr.

Grâce à un certain Laurent Fabius, d'une riche famille de marchands d'arts en France et internationalement, il y a eu une loi en France pour défiscaliser là aussi les transactions sur l'art. Laurent Fabius, responsable mais pas coupable de quelques centaines de morts du SIDA, maintenant au Conseil Constitutionnel et avec des conflits d'intérêts avec McKinsey via son fils condamné pour escroquerie, et ayant défiscalisé le business familial: on est jamais déçu avec ce genre de personnes!!!

Tout est question de déclaration de revenu et fortune. La revente de NFT est tracée, donc il est impossible de blanchir car le FISC va vérifier l'origine du paiement. Si l'acheteur ne déclare pas l'augmentation de sa fortune suite à l'acquisition du NFT, il se fera choper. Si l'acheteur n'est fiscalement pas solvable au moment de l'achat selon ses déclarations de revenus et fortune, c'est qu'il n'a pas déclaré son vrai revenu au FISC et il se fera choper. Ok pour blanchir des petits revenus, mais on n'a jamais eu besoin des NFT pour ça. Et le FISC US est particulièrement efficace...s

Tant mieux pour le créateur original, et pour nous aussi j'ai envie de dire. (par "nous" j'entends "ceux qui n'ont jamais acquis de NFT") 😉

Il le possède et peut jouir des droits d'exploitation. Le jour où ce NFT sera lié à un service, des personnes dépenseront de l'argent pour l'utiliser.

Je peux imprimer la joconde, l’encadrer et la mettre dans mon salon. Mais je ne suis pas propriétaire de la Joconde. La différence se situe là je pense !

Il n'existe qu'un NFT, le certificat le prouve. Ceux qui en font des screenshots n'en sont pas propriétaires. Au même titre que des personnes qui télécharge la photo du Rhin (la photo la plus chère du monde) ne possèdent pas l'œuvre et ne peuvent pas la vendre, au même titre que des personnes qui ont la Joconde en photo ou bien en ont un faux ne détendent pas l'œuvre

Exactement. Je m'arrachais les cheveux en écoutant la superficialité de cette chronique hors-sujet ...

Sur le rap

@@JeromeEmeriau Fun radio.