Macron et l'ubérisation, ou le nouvel esprit du capitalisme [Vlog] 

J'ai le même tipi playmobil chez moi, il est trop cool tu peux mettre un petit feu à l'intérieur

J'ai quand même toujours du mal à m'expliquer le succès de l'idéologie véhiculée par Macron. "L'indépendance" des employés d'Uber me parait quand même assez factice et mérite qu'on y mette quantité de guillemets. Pour moi ce sont des salariés qui ne portent pas leurs noms, tout autant dans une relation de subordination que les salariés "classiques" mais sans la couverture sociale qui va avec (pour l'instant du moins, j'espère qu'elle arrivera, il est permis d'en douter). Seulement voilà il y a le mot indépendance et ça ben ça plait car l'indépendance emporte dans l'inconscient collectif la liberté. Bref, en tout cas excellente vidéo comme d'hab'.

la France Insoumise a aussi un aspect de critique artiste, car à travers tout ce qu'elle proposait de mettre en place, il y a cette idée d'expérimentation, de recherche de son domaine, de liberté et de sentiment gratifiant de participation au bien commun qui se dégage.

C'est Le Stagiirite dans ses débuts ? Sympa !

Je pense surtout que les gens sont dépassés... de façon générale concernant l'économie de marché capitaliste la compréhension reste sommaire et la pensée des gens souvent trop limitée que pour pouvoir dépasser cette dictature de "l’absence d’alternatives" qui fonctionne encore si bien à l'aube du 3e millénaire... puis y a encore tout un tas de raisons bien pathétiques qui font que le statu-quo demeure renforcé comme jamais par cette ignorance (volontaire) si bien partagée entre tous

De la part de la gauche, "inventer un nouvel imaginaire"? Je me demande si un nouvel imaginaire pourrait s'imposer de l'extérieur et de façon théorique; je penserais plutôt que le système capitaliste et son "esprit" réussissent parce qu'ils correspondent le mieux aux pulsions les plus fortes chez une majorité de gens, même s'ils s'en défendent en jurant leurs grands dieux penser à l'intérêt collectif en y adhérant, en refusant de reconnaître franchement que la mondialisation entraîne des régressions sociales pour la grande majorité des populations, en tout cas en l'acceptant et en s'y soumettant, même ceux qui en sont ou seront les victimes, ou en tout cas que cette mondialisation et ses effets ravageurs sont impossible à contrer de peur de tomber dans une situation pire, genre pénuries, anarchie, avec répressions meurtières, voire guerres à la clé, avec en outre l'arrière-pensée que ces conflits graves et des guerres ne pourront pas de toute façon être évités à terme, mais qu'il n'y a rien à faire pour entraver ces processus; combien de fois ai-je entendu des gens répondre à mes critiques de la mondialisation financière par des questions du genre: "pourquoi, vous trouvez que l'Union soviétique, c'était mieux?" Ce genre de mauvaise foi en répondant systématiquement à côté de la question ne montre-t-il pas qu'au fond, la plupart des gens sont pris dans l'engrenage de ce système nourri par des instincts reptiliens primitifs qui sont aussi les leurs, nécessaires à la survie individuelle mais devenus nocifs et toxiques par hypertrophie grâce aux progrès technologiques: la rapacité, l'avidité irrationnelle et une soif inextinguible de profit pour les uns, de consumérisme aveugle et futile pour les autres, et auxquels se soumettent même ceux qui seront laissés pour compte et victimes jusqu'à en mourir éventuellement? Ils sont pris dans l'engrenage d'un système qui les tient seulement parce qu'il peut exploiter, consciemment ou non, le penchant majoritaire chez les humains, mâles surtout, lesquels apportent un surplus de violence et ajoutent l'odieuse oppression millénaire des femmes, à ce penchant commun à la prédation, aux peurs et haines xénophobes ( agressivité dirigée systématiquement vers des boucs émissaires choisis parmi les groupes les plus vulnérables et les moins en état de résister efficacement, en situation de crise aiguë surtout, au besoin en attisant des tensions et en provoquant des violences, histoire de diviser pour mieux régner comme on dit), à leur égoïsme foncier, à leur désir de dominer autrui, à frimer et à consommer à tout-va et "après moi le déluge"; comme les rats qui se laissent hypnotiser et mener à leur perte par le joueur de flûte de Hamelin, qu'il s'incarne ou non en un démagogue ou un tyran?... Cela pour dire, sans aucune connaissance particulière en économie ou en sociologie, que, et cela de tous temps, les humains ont toujours obéi à leurs affects bien plus qu'à leur raison, un simple instrument qui leur est soumis, étant entendu que les affects relationnels positifs tels l'empathie, la compassion, la tendance à l'entre-aide, restent à l'arrière-plan le plus souvent, surtout quand les situations de compétition les plus vives, et cela tout mammifères dits "évolués" qu'ils soient... Sauf bien sûr dans des sociétés du Tiers monde réduites à une pauvreté telle que le manque total de solidarité serait manifestement fatal à tous et à court terme. Je serais d'autant plus tenté de le croire que toute tentative d'instaurer un système politique et social fondé sur un idéal altruiste et de justice, le communisme par exemple, a à chaque fois débouché sur un échec, après de vains efforts pour l'imposer par la force qui ont abouti le plus souvent, à quelques exceptions près, à des contraintes et dérives brutales et stériles de surcroît, dès lors remèdes pires que le mal qu'ils étaient censés guérir, et ayant conduit soit à l'effondrement final soit à des cauchemars comme en Chine durant la "Révolution culturelle" de sinistre mémoire, au Cambodge entre 1975 et 1979, - à ce dernier propos, du reste, Alain Badiou, penseur très profond et généreux pourtant, à mes yeux du moins, aurait je trouve pu faire amende honorable de manière plus explicite et appuyée sur ses erreurs de jugement à l'époque-, et en Corée du Nord. Et cela bien entendu même si Donald Trump n'a rien à envier en matière de psychopathie, au dictateur fou de Pyong-Yang... Cela dit, ne serait-ce que "pour l'honneur", il convient de ne pas baisser les bras et de poursuivre une lutte, y compris d'idées, pour un idéal qui mérite d'être appelé humaniste, que le combat soit ou non perdu d'avance, et c'est une des raisons pour lesquelles je suis reconnaissant à l'auteur de cette vidéo...

Faudrait qu'on fasse un meet-up de nos chats ! :) Super résumé sinon !

Je réécoute tes vidéos en rangeant mon atelier. Merci beaucoup, avec toi on a le sentiment de devenir moins con tous les jours ! 😉

J'ai l'impression qu'il manque peut-être un axe de travail parmi les causes de ce changement de "paradigme" dans le capitalisme actuel. Celui-ci évolue certes en fonction des critiques qu'il intègre, mais aussi en fonction du contexte et des possibilités qui lui sont offertes. Il fut un temps où on pouvait envisager dans la plupart des secteurs que + de marché => + de production dans l'entreprise => + de besoin en force de travail, et ceci dans l'optique de "croissance infinie". Dans un tel contexte, où la quantité de main d'oeuvre se corrèle à la valeur produite, les structures entreprenariales qui valorisent la "fidélisation" de l'employé et et reposent sur le salariat vont avoir un plus haut niveau d'efficacité. Toutefois, entre les facilités de délocalisation vers les mains d'oeuvres moins coûteuses d'une part, et l'automatisation de l'autre, il devient possible pour celui qui dispose du capital d'aller vers un modèle où l'employé est dispensable, le moyen de production se suffisant de plus en plus à lui-même. Ainsi cette uberisation n'est pas désirée que pour pallier les critiques (même si ça fait bien les affaires du capitalisme d'avoir une justification qui colle au contexte), mais aussi parce qu'elle est la réponse idéale (du point de vue du propriétaire) à la réduction de la quantité de travail disponible. Malheureusement, je ne vois pas ça aller en s'améliorant :/

En tant que "Macroniste" j'ai trouvé cette vidéo très interessante :) C'était une vision très sociale de ce modèle économique, ce serait bien d'avoir la même chose en version économique

Le stagirite. J'adore ton esprit critique affûté à la meule de chantier... Je t'ai envoyé quelques euros bien mérités via ton tipee. Je ne sais pas si ceux qui te regardent réalisent le travail que représente chacune de tes vidéos... T'es un malade... :) J'espère que tu vas pouvoir continuer malgré ce surprenant manque de soutien des média mainstream et te recommande chaudement la lecture de "l'homme unidimensionnel" de H. Marcuse, une des meilleures critiques du capitalisme depuis Marx...

J'aime les VLOGSueurs débutant, je suis game designer, et autant j'aime bien le apprendre en s'amusant et les cours bien présenté, j'ai toujours préféré le fond à la forme, où du moins que l'auteur donne une certaine priorité au fond, où le travaille assez pour que ça passe.

C'est passionnant, d'autant que les références (Weber, Boltanski et Politikon dont je suis fan) sont présentes. Il manque juste Foucault sur le caractère évanescent du pouvoir (34:30). Un regret toutefois, la longueur de la vidéo (38:00) : pourquoi ne pas faire une version abrégée pour les plus pressés ? Merci et j'ai hâte de voir la prochaine vidéo !

Tiens c'est ce dont parle Lepage en passant dans sa conf' magnifique. Mais plus détaillé. L'a l'air bon Boltanski. Continue ce que tu fais, c'est cool.

Ton chat est absolument magnifique ! Et sinon les autres trucs que tu dis euh..., c'est cool...:D Merci de nous éclairer et de nous faire gamberger.

Merci pour ton analyse, j'apprends des tas de choses et je comprends aussi pas mal de chose. Sois béni vraiment ! Continu ton travaille pour éveiller et faire prendre conscience aux gens du jeux qui se déroule 😊.

Toujours aussi clair et compréhensible, malgré la technicité du sujet, merci pour ton travail ! Vidéo longue certes, mais ô combien enrichissante et utile pour contextualiser les divers éléments économiques, sociaux et politiques dont on peut prendre connaissance ici ou là. Bien cool aussi de mettre tout ces liens dans la description.

En plus d'une synthèse d'une critique artiste et social, je pense que la critique écologiste est également à prendre en compte.

C'est très brillant. Bravo et Merci

Super intéressant ;) En suivant cette logique dans le fond le capitalisme semble avoir besoin de la critique du modèle Uber qu'il pourra alors pleinement justifier dans la mesure ou la réforme du salariat s'imposera comme nécessaire, vue que c'est son soit disant "archaïsme"' qui pèse sur l'évolution du marché et le statut du travailleur. Macron est l'homme providentiel de la dérégulation, et donc de l'intériorisation de la critique d'un modèle. Vivement que le salariat parte en fumée histoire qu'enfin nous soyons tous égaux dans la précarité ^^

Si un vlog est aussi intéressant, ça promet pour la video suivante ^^

Merci pour ton analyse très intéressante Le Stagirite, ça paraît cohérent avec ce que veut la commission européenne.

"Tu t'écoutes parler". Le bon résumé d'un vlog.

17:30 « Se trouver un travail pour avoir un salaire : - voilà ce qui rend aujourd'hui presque tous les hommes égaux dans les pays civilisés ; pour eux tous le travail est un moyen et non la fin ; c'est pourquoi ils mettent peu de finesse au choix du travail, pourvu qu'il procure un gain abondant. Or, il y a des hommes rares qui préfèrent périr plutôt que de travailler sans plaisir : ils sont délicats et difficiles à satisfaire, ils ne se contentent pas d'un gros gain lorsque le travail n'est pas lui-même le gain de tous les gains. De cette espèce d'hommes rares font partie les artistes et les contemplatifs, mais aussi ces oisifs qui passent leur vie à la chasse ou bien aux intrigues d'amour et aux aventures. Tous cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s'il le faut. Sinon, ils sont décidés à paresser, quand bien même cette paresse signifierait misère, déshonneur, péril pour la santé et pour la vie. Ils ne craignent pas tant l'ennui que le travail sans plaisir : il leur faut même beaucoup d'ennui pour que leur travail réussisse. Pour le penseur et pour l'esprit inventif, l'ennui est ce “calme plat” de l'âme qui précède la course heureuse et les vents joyeux ; il leur faut le supporter, en attendre les effets à part eux : - voilà précisément ce que les natures inférieures n'arrivent absolument pas à obtenir d'elles-mêmes ! Chasser l'ennui à tout prix est aussi vulgaire que travailler sans plaisir... » Nietsche - "le gai savoir"

Vidéo très intéressante. Merci de participer à la déconstruction du Macronisme même si comme tu le dis, c'est pas encore gagné... Je me demande en plus si en ce moment il n'y a pas aussi dans l'adhésion au prooojet de Macron quelque chose de bien plus simple et plus profond de l'ordre du grégaire, un peu primitif. L'envie de ne pas être largué, l'envie de "jouer gagnant" pour être "comme tout le monde" et participer au vent d'optimisme (sans vraiment de fondement mais c'est pas grave) qui fait que la France entière est comme ce petit papy qui vient de dépenser tous ses sous dans un dernier bulletin de loterie histoire de rêver un peu....

Bravo pour cette vidéo. Moi qui suit pas calé plus que ça en économie j'ai pu y voir plus clair. Continue les vidéos comme ça: c'est clair, tu tourne pas autour du pot et même si la vidéo est longue les exposés restent intéressantes

Le chat est magnifique et songeur. L'évolution des techniques de management relève aussi de celle du contexte. La période pyramidale correspond à celle où l'impératif était de produire en grande quantité : six mois pour avoir une voiture, un an ou davantage pour le téléphone, ... L'image du cadre était celle de l'ingénieur et l'organisation était copiée sur celle de l'armée. Cette organisation a été mise en défaut lorsque l'on est véritablement entré dans l'économie de marché, c'est à dire lorsque les consommateurs ont pu choisir. L'image du cadre devenait celle du commercial. Par ailleurs, le niveau d'éducation et le vécu des nouvelles générations devenaient incompatibles avec un système pyramidal. La notion de projet dans les organisations est tout de même différente de celle d'une course de taxi, elle s'inspire plutôt de la construction, de la gestion de chantier. L'ubérisation concerne essentiellement le monde de l'artisanat avec le secteur particulier des taxis. Maintenant le danger de transformer des CDD récurrents en contrats commerciaux avec des indépendants est d'une autre nature que celle liée à l'introduction des plateformes de type UBER. Là on est à la limite de la légalité : d'ailleurs des requalifications sont souvent prononcées par les tribunaux et l'URSSAF essaie d'y veiller. Pour en revenir à MACRON, je crois qu'une part de son succès vient de ce qu'il était le seul à proposer une vision optimiste de l'avenir à laquelle beaucoup d'électeurs ont eu envie de croire.

Un sujet passionnant, qui met en lumière les enjeux politiques actuels avec de l'économie, de la socio et des chats, rien de mieux Donc merci bien à toi, cette video m'a appris et fait comprendre plein de choses, le format Vlog avec quelques ajouts d'extrait vidéo est parfait, le fait de revenir sur les arguments du livre permet de structurer le discours c'est vraiment agréable, je m'abonne et je partage illico!

"Intellectuellement c'est pas satisfaisant et politiquement ça a pas marché". C'est tellement encourageant! #GrosseDéprime

Faut pas non plus oublier (vers 22:00) que la formulation des *nouveaux modèles* de travail cités dans les textes marketing des années 1990 etc. qu'eux ils ne sont pas non plus tombés du ciel comme ça. Les dites auteurs s'inspirent fortement des modèles d'organisation et des structures du monde des professions "dites" libérales, p.ex "boites de publicité", théâtres et autres organisations, où on trouvait déjà à cette époque certaines des structures présentés cà l'heure actuelle comme "réformes", valables pour le futur. etc. Le travail qui est centré autour du *projet* garde ici une hiérarchie (moins grande mais intacte) en soi, vu que "le client est roi" et la boite/ l'entreprise va chercher des exécutants/ le travailleurs pour accomplir la tâche pendant leur mission. *CDD* en quelque sorte. Dans laquelle tout dépend aussi de la qualité des fournisseurs par rapport au travail exécuté et avec ça s'ouvre une perspective sur d'autres concurrents sur le marché quant à la possibilité du renouvellement du travail dans un projet suivant, etc. Donc la crainte en permanence de trouver un autre engagement/ projet , ce qui devient un facteur vital. Ce qui se trouve aggravé à l'heure actuelle par tous les moyens digitaux, et après l'ouverture sur un marché mondial, qui fait ravage dans le milieux créatifs ou grand nombre des jobs/ projets fixes et autres aussi ont disparus et qui ont fait place à une liberté *artistique/ magique* mais en même temps hautement précaire, avec aucune sécurité, dite sociale, alors fort "acceptable" par les idéaux du projet de travail libéré à la sauce "macronienne",.!?

Niveau solutions politiques, je crois que Dardot et Laval proposent une réponse intéressante à l'integration de la critique: formuler et revendiquer de ce que le capitalisme fondamentalement détruit et, paradoxalement, craint. L'inabsorbable. Eux, proposent le concept du commun et de sa mise en oeuvre (praxis), comme antithèse à l'individualisation produite et nécessaire au mode de production capitaliste. Après je n'en sais que trop peu d'eux et de leur travaux pour l'instant. Merci beaucoup pour ta vidéo en tous cas !

34:48 "Qu'est-ce que je fous là moi, nya ?"

Un début d'amélioration face à l'ubérisation est de fonder des coopératives d'activité et d'emploi (fr.wikipedia.org/wiki/Coopérative_d%27activité_et_d%27emploi). C'est beaucoup plus protecteur qu'un statut d'auto-entrepreneur et ça a le mérite d'exister, c'est juste pas assez connu. À terme ce type d'organisation peut même théoriquement se passer des plateformes, en développant un faisceau de standards d'application communs à l'activité.

Merci Le Stagirite pour faire connaitre cet excellent "Nouvel esprit" de Boltanski et Chiapello. C'es drôle, mes les themes des videos suivent le meme parcours intellectuel et littéraire qui fut et reste le mien (bourdieu, rousseau, lordon/spinoza, friot, boltanski). A quand un vlog sur Henri Laborit, qui offre la réunification des disciplines et des paradigmes.

Ce fut un plaisir à écouter.

Vlog instructif, comme d'hab avec toi, cher Stagirite :) Et une tonne de commentaires que j'ai dû me taper pour vérifier que le sujet qui suit n'a pas déjà été lancé, lol. Voilà, une question qui me taraude depuis un certain temps... Les plateformes ubérisatrices se retrouvent un peu coincées entre un contrat de type commercial et le risque de requalification en contrat de travail salarié, d'autant qu'il deviendrait facile de démontrer un éventuel rapport de subordination. Or, toute forme d'exclusivité contractuelle, genre celle qui interdirait aux ubérisés de vendre leurs services sur une plateforme concurrente, augmenterait considérablement (voire automatiquement) ce risque de requalification ! Du coup, s'il ne peut exister de telles clauses contractuelles, et que rien n'empêche donc un uberisé d'aller voir ailleurs à tout moment, alors comment garantir la pérennité de ces plateformes ? En question subsidiaire, va-t-on vers un modèle capitalistique ultra court-termiste, avec des retours sur investissement à horizon de moins de 5 ans ou rachat par un plus gros poisson dans le même délai ?

L'un des vlogs les plus travaillé que j'ai vu, gg !

Petit élément, il y a deux types d'ubérisation, l'ubérisation abusive et "l'ubérisation" réelement peer2peer (uber vs blablacar, et encore, blablacar est une entreprise mais on pourrait faire ça sur une "blockchain" avec une gouvernance décentralisée de la plateforme)

Hey ! Analyse intéressante :) Juste pour ma curiosité : comment classes-tu l'opposition écologique au capitalisme ? social ? artiste ? autre ? Perso ça me paraît un peu "nouveau" et très frontalement opposé au capitalisme qui mise sur une croissance sans fin. Bien sûr le capitalisme s'y adapte aussi (business des énergies vertes, accaparement du marché bio par de gros agro-industriels qui font semblant), mais ça me semble quand même un garde-fou difficile à contrer véritablement sur le long terme :) À méditer ?

Macron dit une chose et son contraire dans le discours suivant donc à quoi bon chercher une explication. Ce qu'il propose c'est l'application des règles européennes, donc un libéralisme sans état.

38 minutes je vais regarder ça après le bac je crois

RU-vid et tipee est la forme ultime du capitalisme actuel... il peut se montrer positif avec l'échange des idées et des savoirs-faire et être... et ce qui rends le capitalisme compliqué c'est la protection sociale... pourquoi ne pas lutter contre cette dérive ! Le système capital est assez organique et se nourrit des aspirations nouvelles on devrais militer pour le revenu universel par exemple... non ?

Bravo pour ton travail! Tes vidéos donnent toujours à penser d'une façon la plupart du temps claire et pédagogique sans d'excessives lourdeurs militantes c'est cool

Avec internet, tout le monde se prend pour un professeur. Je préférais quand il y avait des concours.

Merci pour cette vidéo au combien intéressante !!! En lisant "Pour qui, pour quoi travaillons-nous ?" de Jacques Ellul il apparaît que l'essence même des moyens de production détermine en partie la politique de la société. Ellul parlait de "technologie douce" on peut illustrer cela par un exemple simple, le transport, en effet la SNCF, Uber, Blablacar ou covoiturage-libre (le blablacar participatif) illustrent les différents degrés de "douceur" de technologie au service des moyens de production. Il y a peut-être quelque chose à creuser (plutôt que de simplement le remarquer), j'ai l'impression que cette réflexion profonde est totalement (ou presque) mis sur le banc de touche par la gauche alors que ça paraît tout à fait cruciale !!!!!!!!!!! Pourrais-tu si (ça t’intéresse) mettre ces thèses en valeur (comme tu le fais si bien) ? Pour ma part je bosse actuellement sur des projet alternatifs qui vont dans ce sens là (surtout numérique mais pas que), si ça t'intéresse contacte moi.

Super vidéo ! Le passage de Message à caractère informatif :D

En fait on est passé d'une soumission au marché du travail à une soumission au marché biens et des services capitalistes et au marché financier. Les indépendants ne sont pas libres et autonomes car pour s'en sortir ils doivent être rentables et donc se trouver une place entre l'offre et la demande existante et se conformer à un business modèle viable. Dans un monde concurrentiel gouverné par les intérêts égoïstes des multinationales en quête de profit, qui n'hésitent pas à tricher sur les facteurs sociaux, environnementaux et fiscaux en contournant les règles en place, il est difficile de s'en sortir si on n'applique pas les mêmes méthodes immorales. D'autant que la plupart des indépendants sont en fait des salariés déguisés et n'ont même pas la liberté de choisir le business modèle qui leur est imposé. Bonne analyse sinon...

Un projet autonome comme la ZAD me semble une synthèse interessante. La fameuse conciliation entre liberté et égalité qui est pensée depuis bien longtemps par les anarchistes.

C'est amusant (ou pas), il me semble que face à ce nouveau modèle, ce nouvel "esprit" baigné par les critiques artistes du capitalismes, a pour conséquence que les forces de contestation traditionnelles du capitalisme (la gauche radicale, en gros, et les syndicalistes, à défaut des syndicats) cherchent plutôt à défendre l'ancien modèle (le second esprit dans le tableau au début), parce qu'il reste difficile de trouver une organisation et une alternative que attire les foules. C'est plus un sentiment qu'autre chose, peut-être que je me trompe. (Sinon, super vidéo, la longueur ne me dérange pas personnellement :) )

Mon problème c'est la marginalisation qui découle de tout ça; et l'absence de réaction qu’elle soit élective ou autre qui en est la conséquence.

L'autonomisation des courants de pensé économique : l'économie depuis Aristote était soumis à la morale et à la politique, depuis le courant mercantiliste l’économie à abandonné le point de vue moral, et depuis le courant physiocrate elle s'est coupé de la politique : le but est que l'état abandonne l'objet économique pour que les loi naturelles ( de dieu) s'exprime pour créer un science économique autonome. Le troisième enchâssement dont les courants de pensé ne se sont pas coupé, est la pensé religieuse, la croyance dans le sacrifice à opérer pour satisfaire les marchés et faire revenir les investisseur et l'emploi : voir Bernard Friot

Quand je pense à la sécurité sociale, à l'assurance chômage et au RSA, j'ai plus l'impression que le capitalisme compromet une à une toutes les critiques (social ou artiste). Une réponse serait de ne pas accepter de réforme seule sans le panel de réformes nécessaires à leur non compromission. Naïvement, je dirais que c'est la définition d'un courant révolutionnaire (ce qui n'est pas forcément synonyme d'insurrectionnel).

Je suis le seul à commenter le fait qu'à 35:52 on a un chat qui vient montrer son cul à tout internet ? Et faut-il y voir un symbole de comment marche l'audience sur internet aujourd'hui ? Chat : "Stagirite, ta vidéo est trop longue. Stagirite, les gens veulent voir des chats. Tiens, voilà mon cul. Tu vois, c'est comme ça qu'il faut faire". Perso j'ai pas de problème avec une vidéo de 38 minutes sans chat, mais je trouvais que c'était marrant.

Salut à toi et merci pour cette excellente vidéo. En la visionnant, je me suis dis qu'a bien y regarder, les nouvelles types d'attaque terroriste (Daesh et consort) pratique eux aussi une forme "d'uberisation" du conflit, je m'explique: En effet le schéma hiérarchique des précédents conflits, où l'on arrivait facilement à identifier l'ennemi de par sa territorialité et où l'on identifiait aussi facilement sa structure, semble avoir été complètement déstructuré et basé là aussi sur une logique de "projet" où finalement, on regroupe des acteurs dans un but précis et ponctuel (attentat) mais sans pouvoir identifier un donneur d'ordre précis et en retrouvant une logique de réseau et non plus de hiérarchie comme ce que tu décris pour le capitalisme actuel. Son mode de recrutement à également l'air de jouer sur la fausse autonomie de ses acteurs et sur une idéologie puissante. D'autant que là aussi, à l'instar des entreprises, il y a une sorte d'externalisation des coûts du conflits.Qu'en penses tu?

L'avenir, ce sont les plateformes décentralisées. Fini les intermédiaires qui captent 25% ou plus des profits. Suffit de voir la technologie Blockchain, les Smart Contracts et le web décentralisé.

C'est super bien détaillé ! Je comprends de manière globale mais je ne pourrais pas allé relever les détails ni comment ils s'imbriquent dans le temps ! Comment expliquer aux gens que ce qu'ils trouvent beau est en faite laid ? Ce que les pouvoirs de dominations ont réussit à faire c'est de transformer "le déterminisme" et "la normalisation" en esthétisme. Car il est beaucoup plus facile grâce à "l'effet de mode" de convertir les insoumis à la dictature par le charme de l'art plutôt que par la violence et la force. La "macron-économie" est la "micro-économie" ... Les grands réformateurs du capital suppriment les fonctionnaires avec comme arguments premiers "la fonctionnalité" alors même que ces gens ont des vies faites de "fonctions". La fonction n'est pas en train de disparaître ! elle est devenu la norme, simplement elle ne s’arrête plus au seuil de l'établissement administratif. Elle se prolonge jusque dans le lit conjugale et la tombe. Ps : Huxley et Orwell ont fait autant pour l'idéologie du capitalisme en le combattant que tout autres technocrate capitaliste contre le communisme. L' idée première de l'exploitation hiérarchique de l'humain c'est avant tout la vision dualiste et sophiste des choses. La vérité et l'équilibre ne naissent pas du fruit de la dualité ! Et encore même l'équilibre est une destruction "entropie" pour le capitale. D'ailleurs la bête noir du capitalisme c'est l'entropie.

Bien apprécié le format et le fond. Bon le chat par contre... Mais je t'en veux pas :) Vivement la prochaine.

J'ai trouvé ça très intéressante et très abordable. J'attend avec impatience une autre vidéo de ce type ^^.

1 an est passé depuis mon dernier comm', et pas mal de choses ont changées pour moi. Maintenant, je refuse d'appeller capitalisme le mode de répartition des richesses actuelles. Après tout, le communisme aussi à un moteur productiviste. Et que l'on produise du capital matériel ou immatériel, ça reste du capital. Donc je qualifie le mode de production actuel "monopolisme", et partant de là, pas mal de choses changent. Le monopolisme considère que les pouvoirs doivent être concentrés : centralisation des process de décision, des moyens d’acquisition des capitaux, etc... et parvient au final à concentrer le capital acquis : les riches sont toujours plus riches, culturellement ou matériellement, et les pauvres de plus en plus pauvres. En y réfléchissant bien , je ne considère pas que l'acquisiton de capital soit une mauvaise chose : j'ai une famille maintenant, et je compte l'agrandir, et agrandir ainsi les possessions de mon ménage. Donc, je compte capitaliser. Idem pour les décroissant autonomistes : ils veulent acquérir un terrain, des arbres, des moyens de production ,etc... et ce n'est pas nécéssairement une mauvaise chose.

la description de l'entreprise uberisée correspond exactement au fonctionnement de la "FI" et de ce qu'on essayé de faire les nuits debout etc... la question est la suivante: peut on combattre le nouvel esprit du capitalisme en en reprenant les modes de fonctionnement?

Du coup la critique artiste qui tend plus vers l'individualisme de l'homme moderne alimente le progrès de l'esprit capitaliste, qui a son tours logiquement devrais alimenter l'individualisme jusqu’à ce qu'il prenne des formes extrêmes (non harmonieuse comme dans la solidarité organique décrite par Durkheim) et éradique toutes forme de contestations vu que parallèlement l'attitude de passager clandestin qui s'accompagne avec l'individualisme aussi ne cessera de croître... je sais pas si ce que j'avance est fondé ou pas mais tout ça ne présage rien de vraiment rassurant concernant notre avenir

merci beaucoup pour ces informations c'est très intéressant

39 min de long plaisir, merci pour tes video, c'est vraiment du bon boulot :D

En fait, l'idéologie (c'est un bien grand mot) de Macron séduit pour la simple et bonne raison que depuis 40 ans, on nous a convaincus qu'une aventure collective était impossible (les autres, enfer, chiants, toussa, bande de hippies, communautés Larzac) et que du coup, la réussite individuelle à la Bernard Tapie semble être une perspective plus "réaliste". Le résultat, c'est le système pyramidal à la Amway ou Xavier NIel ("embauche" de travailleurs à la tâche qui ne peuvent "réussir" qu'en piquant des clients aux autres tout en enrichissant le gars qui domine la pyramide). Pourquoi ça marche par ailleurs ? Parce qu'on explique à ces travailleurs qu'ils seront maîtres de leur temps et donc, patrons. Ce qui en principe devrait pousser le chauffeur Uber à s'identifier aux types du Medef.

Ce mode d'organisation du travail est (heureusement) actuellement remis en cause par la justice de plusieurs pays occidentaux, dont les USA, l'Angleterre, la France. Dès lors qu'il existe un lien de subordination avéré entre les chauffeurs d'Uber et la société Uber, la requalification du contrat en contrat de travail est possible. Des procès sont actuellement en cours en France. À suivre !

toujours aussi bonne tes vidéos (perso le long format long me semble plutot agréable )

J'ai pensé pendant un long moment que le capitalisme allait s'éteindre par la robotisation grandissante qui va sans doute faire naître un chômage de masse (et structurel !) dans les années à venir. Je me demande à présent, au vu de ta vidéo fort instructive (Merci !!), si les derniers discours de Marc Zuckerberg qui allaient en faveur d'un revenu universel (pour favoriser cet esprit artiste) ne seront pas précurseurs du futur esprit du capitalisme ... Cela te tenterait de faire un autre Vlog sur ces thèmes que sont la robotisation face au monde du travail et/ou ce revenu universel arrivant comme une solution pragmatique à cette robotisation émergente ? Un grand merci pour ce vlog en tout cas !

Le nouveau système étant basé sur le mode projet, il tiendra le temps qu'il y aura des projets pour tout le monde. Sinon, il s'écroulera très vite. Une des limites du macronisme

L'indépendance pour un employeur comme Uber c'est surtout l'indépendance de pas payer les cotisations sociales puisque ce sont les travailleurs qui vont eux-mêmes s'en charger (via les statuts de micro entrepreneur ou autre). Une des nombreuses arnaques de ce système est là: au delà du coté administratif chiant et complexe à dessein, il y a toute un réseau d'intéret qui se met en place pour contourner les conquêtes sociales de l'après guerre. La mutualisation de la valeur, voire la révolution d'une autre manière de créer de la valeur à travers la fonction publique par exemple: allez jeter un oeil aux travaux de Mr Friot pour comprendre un peu plus: ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-cjL1MuE5wpI.html C'est un débat passionnant que tu propose là et je pense qu'une des clefs du succès de ce capitalisme que tu décris c'est la facilité de lecture qu'il propose (en masquant la réalité de ce qu'il est bien sur). D'un coté l'analyse individuelle: je crée la valeur et je participe à la société puisque je fais de l'argent avec mon activité (du coup les impôts c'est du vol sur ce que JE fait). De l'autre l'analyse structurelle: l'activitée humaine crée de la valeur qui n'est qu'ensuite répartie aux agents en fonction de leur place dans le système productif capitaliste (dans ce cas-ci les impôts sont un moyen de compenser les inégalités conditionnées par le système en redistribuant l'argent de manière indirecte). Le mythe du "je travaille, je crée de la richesse et on m'en prends pour ceux qui ont pas été foutu d'en fabriquer eux-mêmes" est une fable hyper puissante puisqu'elle valorise en plus ceux qui y croient et invisibilise les rapports structurels de domination. Pour voir qu'à un bout ou un autre de la chaine la valeur à été volée (chez les salariés de l'usine qui sous-traite ou conditionne le produit souvent payés comme des merdes du fait qu'ils vivent dans des pays exploités) il faut beaucoup de temps et de décryptage.

Parfaitement d'accord avec la question de l'adaptation du capitalisme aux circonstances et à ses détractions. Je crois que c'est un élément cardinal dans sa compréhension et le biais devant être pris en compte pour parvenir à le contrer. Finalement, combattre le capitalisme pourrait consister à le nier, c'est-à-dire ne pas entrer en confrontation avec lui, tant on sait qu'il aura la faculté d'amalgamer cette confrontation, mais de créer de manière totalement clivée, aussi petite soit la création (NDDL et ses initiatives est pour moi un très bon exemple), chacune de ces initiatives étant dès lors insupportable pour le capitalisme qui ne pourra user que de violence brutale pour les contrer et donc montrer ses aspects les plus sauvages (son vrai visage en fait) et donc risquer d'être lâché. Voici la petite réflexion que ta vidéo m'appelle :)

Concernant le point précis que vous abordez du "nouvel esprit du capitalisme": autant l'apport prédictif de Marx s'est avéré trop optimiste quant à ce qui résulterait de la lutte des classes et des contradictions du capitalisme, autant son apport de compréhension par une analyse profonde et rigoureuse de l'évolution globale de l'économie et des rapports humains qui y étaient associés, semble toujours pertinent. De plus, il a estimé que les idéologies font partie des superstructures, qui dépendent de l'infrastructure économique et lui sont subordonnées: elles rationalisent et justifient après coup, en essayant de la renforcer et de la consolider en prime si possible, notamment par un conditionnement psychologique adapté aux changements, comme cela semble bien exposé dans le livre "le nouvel esprit du capitalisme" dont vous parlez, une situation de fait imposée et qui prédomine, en structurant l'organisation du travail; cela en partie pour désamorcer le plus possible les velléités de contestation, mais en partie et peut-être surtout aussi pour la raison indiquée précédemment: une idéologie, un "esprit", justement, est un composé de normes et de valeurs morales créées pour les besoins de la cause ("ad hoc") en tenant compte des tendances profondes des gens, vu que les prendre à rebrousse-poil serait contre-productif... Dans ces conditions, on peut toujours critiquer un système et les valeurs qui le légitiment, en montrant qu'il est aliénant et que tel autre serait plus épanouissant en fin de compte, et au-delà d'apparences éventuelles, pour la majorité de la population: ce sera toujours le rapport de forces qui, selon la situation et son évolution, imposera sa loi et fera taire les critiques, ou les ignorera tant qu'elles paraissent inoffensives, ou produira un contre-discours... L'uberisation en est un nouvel exemple, frappant et tellement instructif: elle se poursuivra de toute façon, puisque les conditions technologique de cette exploitation accrue des gens qui travaillent la rendent de plus en plus possible en même temps que plus rentable; reste à la légitimer idéologiquement et à en faire valoir les prétendus aspects séduisants, "positifs", pour faciliter l'adhésion sociale à ce nouveau modèle social; l'anonymat, la dématérialisation sous toutes ses formes, y compris dans l'espace, des bénéficiaires-exploiteurs, rendent la résistance plus difficile que jamais; une fois de plus, le piège se referme encore plus vite et facilement sur les rats qui ont écouté la flûte des propagandistes politiques, que ce soit Macron en France, ou, ailleurs, d'autres valets chargés de promouvoir psychologiquement en plus de matériellement le processus...

En bref, mai 68, on a écouté la critique artiste et pas la critique social. Chercher pas plus loin si y'a plus une usine dans le pays.

Je me pose une question. Cette critique sur les derniers avatars du capitalisme semblent nous amener à valoriser le bon vieux salariat non uberisé. Mais, comment pourrait-on critiquer l'uberisation, tout en critiquant l'exploitation née du salariat en tant que tel?

Toujours aussi excellent ! merci beaucoup

Autant aller directement à la source, c'est-à-dire Marx : « Dans la production de leur existence, les hommes se soumettent à des conditions déterminées, nécessaires, indépendantes de leur volonté. Ces conditions de production correspondent à un stade déterminé du développement de leurs forces productives matérielles. L’ensemble de ces conditions de production constitue la structure économique de la société, la base réelle, sur quoi s’élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne la vie sociale, politique et intellectuelle en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, mais, au contraire, c’est leur existence sociale qui détermine leur conscience. Ayant atteint un certain niveau de développement, les forces productives de la société entrent en contradiction avec les conditions de production existantes, ou, ce qui en est l’expression juridique, avec le régime de propriété au sein duquel elles ont évolué jusqu’alors. De facteurs de développement des forces productives, ces conditions deviennent des entraves de ces forces. Alors s’ouvre une ère de révolution sociale. Parallèlement à la transformation de la base économique s’effectue le bouleversement plus ou moins lent ou rapide de toute l’énorme superstructure. Lorsqu’on considère de tels bouleversements, il importe de distinguer toujours entre la transformation matérielle des conditions de production économiques - transformation qu’on doit constater à l’aide des méthodes exactes qu’emploient les sciences naturelles - et les formes juridiques, politiques, religieuses, artistiques ou philosophiques, bref, les formes idéologiques dans lesquelles les hommes prennent conscience de ce conflit et le mènent jusqu’au bout. De même qu’on ne juge pas un individu sur l’idée qu’il se fait de lui-même, de même on ne saurait juger une telle époque de bouleversement sur la conscience qu’elle a d’elle-même. Il faut, au contraire, expliquer cette conscience par les contradictions de production. Un type de société ne disparaît jamais avant que soient développées toutes les forces productives que cette société est capable de contenir, et jamais un système de production nouveau et supérieur ne s’y substitue avant que les conditions d’existence matérielles de ce système aient été couvées dans le sein même de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se pose jamais que les problèmes qu’elle peut résoudre, car en y regardant de plus près, il se trouvera toujours que le problème lui-même ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de naître. » Préface de la critique de l’économie politique, Marx www.karlmarx.fr/documents/marx-1859-critique-economie-politique.pdf ---------- Et pour l'évolution de l'Histoire de l'Homme : "Il n'est pas nécessaire d'ajouter que les hommes ne sont pas les libres arbitres de leurs forces productives - qui sont la base de toute leur histoire - car toute force productive est une force acquise, le produit d'une activité antérieure. Ainsi les forces productives sont le résultat de l'énergie pratique des hommes, mais cette énergie elle-même est circonscrite par les conditions dans lesquelles les hommes se trouvent placés, par les forces productives déjà acquises, par la forme sociale qui existe avant eux, qu'ils ne créent pas, qui est le produit de la génération antérieure. Par ce simple fait que toute génération postérieure trouve des forces productives acquises par la génération antérieure, qui lui servent comme matière première pour de nouvelles productions, il se forme une connexité dans l'histoire des hommes, il se forme une histoire de l'humanité, qui est d'autant plus l'histoire de l'humanité que les forces productives des hommes et, en conséquence, leurs rapports sociaux, ont grandi. Conséquence nécessaire : l'histoire sociale des hommes n'est jamais que l'histoire de leur développement individuel, qu'ils en aient la conscience ou qu'ils ne l'aient pas. Leurs rapports matériels forment la base de tous leurs rapports. Ces rapports matériels ne sont que les formes nécessaires dans lesquelles leur activité matérielle et individuelle se réalise." Karl Marx, Lettre à Annenkov, 28 décembre 1846. www.marxists.org/francais/marx/works/1846/12/kmfe18461228.htm ----------- Et pour conclure, un lien qui permet de comprendre pourquoi les superstructures Juridique, Politique et Idéologique (dominante) ne sont que le produit de l'infrastructure Economique : « Les idées de la classe dominante sont, à toute époque, les idées dominantes; en d'autres termes, la classe détentrice de la puissance matérielle dominante de la société représente en même temps la puissance spirituelle qui prédomine dans cette société. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, et par là même, des moyens de la production spirituelle (...). Les idées dominantes ne sont rien d'autres que l'expression idéologique des conditions matérielles dominantes, celles-ci ayant pris la forme d'idées. » wikirouge.net/Infrastructure_et_superstructure ------------ Mon analyse, à travers la dialectique du matérialisme historique : facebook.com/notes/radis-karl/la-marche-en-avant-du-capital-et-son-devenir/460050181053776/

Il y a un truc auquel je viens de penser : - Le point fort du capitalisme est sa plasticité tout comme dans le vivant c'est un atout. - L'anticapitalisme ne devrait-il pas en tirer les leçons qu'il convient pour gagner en plasticité sur les front les plus importants par exemple en ne s'accrochant pas à un vocabulaire incompréhensible ? - Sinon cherchons (sérieusement hein) des phénomènes où les propriété d'un agent qui évolue rapidement est un handicap pour s'en inspirer pour le détruire.

T'as de la chance... Tu n'es pas allergique aux chats ;) !! Bon sinon CT intéressant merci continue. Le ton calme avec lequel tu parles est très agréable... D'autant plus que tu es un peu de gauche alors j'ai tendance à boire tes paroles.

Au final avec le model pyramidale y'a toujours celui le plus en bas qui est le plus mal loger, ou nourris, ou payer. Et pourtant ce sont les plus nombreux et ceux qui travaillent le plus...

EN MARCHE ARRIERE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Salut ! Sur les "vices individuelles qui font les vertus collectives" regardez A. Smith et la fable des Abeilles de Mandville

Effectivement, l'ingurgitation par le capitalisme de la critique artiste, en revendiquant plus d'autonomie et de liberté dans le travail, constitue le terreau fertile de l'uberisation... du moins sur le plan idéologique. Il me semble quand même qu'une condition tout aussi nécessaire est un taux de chômage élevé et chronique. C'est d'ailleurs un des arguments majeurs qui vont en faveur de l'uberisation: elle est une réponse au chômage puisqu'elle, au-moins, donne du travail à des gens qui n'en avait plus. Il faut comprendre que le salariat n'est pas à voir uniquement comme un piège permettant de subordonner les travailleurs mais aussi comme un moyen de faire en sorte qu'ils n'aillent pas travailler chez le concurrent du jour au lendemain. C'est pour cette raison que le contrat de travail instaurait tout de même un certain équilibre entre employé et employeur. Sauf que ce rapport de force n'existe plus du tout dans un contexte de chômage de masse. Je crois qu'on peux facilement imaginer que, dans un contexte de plein emploi, les gens préfèreraient largement le code du travail à la souplesse de l’auto-entreprenariat. Pas chômage = pas d'Uber. Et c'est pour cette raison que, plutôt que de se résigner à cette uberisation, l'idée du revenu universel me semblait beaucoup plus séduisante, permettait de reconstruire un imaginaire de gauche, et donc une alternative au capitalisme. Il est plus que dommage que cette idée, pourtant portée par Hamon, n'est pas été au coeur de la campagne présidentielle. C'est tout ce que j'avais à dire

Très bonne vidéo ! L'idéal aurait été de passer un peu plus vite sur le résumé du livre et de s'attarder sur l'ubérisation mais c'est déjà super bien ! Du coup dans cette vision RU-vid est aussi une forme d'ubérisation de la création artistique n'est-ce pas ? Une plateforme sans hiérarchie apparente qui fixe ses propres règles. Des indépendants amenant leur propre capital qui sont rémunérés en fonction de la demande. Ça y ressemble fortement ...

Quand tu veux tu me refais une vidéo de 30 minutes. C'est parfait pour mes trajets quotidiens interminables.

MERCI POUR CE TAFF DE RÉFLEXION!

Que pensez-vous du portage salarial? Arnaque ou alternative à l'ubérisation? Une petite vidéo la-dessus Mr Stagirite?

Quelque peu en lien avec ce dont parle la vidéo: sur l'organisation hiérarchique du travail, France Culture a fait en début de mois une émission en mentionnant pas mal l'autonomie et l'implication des employés justement. www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/ces-patrons-qui-dirigent-autrement

S'il était possible d'éviter dans le cliché de l'électorat Macron qui serait CSP+, ce serait bien, j'ai d'ailleurs un article ici qui en donne la preuve : www.lejdd.fr/Politique/Qui-sont-les-electeurs-de-Macron-847430 La plupart des électeurs macroniens que je connais sont de classe moyenne d'ailleurs. Par contre je suis tout à fait d'accord avec l'analyse qui est faite ici de sa capacité à fédérer et à créer un idéal. Et c'est d'ailleurs assez prodigieux parce qu'il a quand même réussi à faire rêver des personnes de tous âges avec un programme politique qui n'est pas si éloigné que ça de ce qui se faisait déjà. Tout de même il a apporté une nouveauté, son europhilie assumée qui le distinguait largement des autres candidats et qui était en plus rassurante face à l'éclatement des relations internationales (USA, Royaume-Uni…).

l'esprit du capitalisme : "j'en ai pas assez, t'en as trop !"

Cette vidéo est géniale, merci le Stagirite ! Elle pouvait même durer le double de temps que ça en aurait été tout aussi intéressant ! Pour le coup, est-ce que tu penses que le salaire à vie (de Bernard Friot) ne serait pas justement une synthèse entre la critique sociale et la critique artiste ? J'aimerai beaucoup avoir ton avis là dessus.

internet m'a fait me découvrir une vocation..j'veux œuvrer dans la psychologie du youtubeur...il le faut...

Bonjour je trouve intéressante cette dichotomie entre critique "sociale" et critique "artiste" mais il me semble (si je me trompe n'hésite pas à éclaircir ce "point") qu'elle évacue la dynamique du libéralisme. En effet, en mettant au cœur de son discours la liberté individuelle, et prenant appui sur le fait que la liberté (la liberté individuelle, notion qu'on peut considérer philosophiquement comme perverse... voir D-R. Dufour notamment) est une valeur centrale dans le jugement moral de la plupart des gens, il (le libéralisme) séduit d'autant plus qu'il ne se présente pas comme subordonné ou lié au capitalisme. Or dans l'opinion des très concernés, les "cadres", c'est plutôt d'après moi sa mise en avant qui prime, par rapport à une critique faible, et plus souvent inexistante, du capitalisme en tant que tel. Qu'en dis-tu en tant que sociologue ?

vive la révolution des gilets jaunes! vive la démocratie! vive le ric en toute matière! vive la france!

Super vidéo, très instructive. Merci.

4:31 _"Pourquoi le capitalisme est-il accepté, malgré son absence totale de morale ?"_ Parce que le capitalisme amène un confort et un niveau de vie, même aux pauvres, qu'aucun autre régime n'a pu égaler. Quant à la morale, c'est subjectif : tout le monde en a une différente. Une société centrée sur une morale, c'est une théocratie.

super vidéo, qui prouve encore que nous ne sommes que des pauvres serviteurs de chats

A parler d'un nouvel esprit du capitalisme, il s'agit en fait de revenir à sa forme primitive, pré-industrielle, celle du conquistador qui vend ses possessions en Europe, se finance auprès d'un banquier sa caravelle et s'achète les services de marins, de navigateur et de corsaires pour partir à l'assaut des richesses de l'Amérique du Sud

Je découvre votre vidéo ce jour, intéressante. Au questionnement en fin de votre monologue, j'ai pensé à Bernard Friot et son salaire à vie... L'Esprit du Capitalisme récupèrera continuellement les ajustements qu'on souhaite lui appliquer... Aussi il faut rompre avec cette normalisation imposée des esprits comme la bourgeoisie l'a fait avec la noblesse en son temps ?

Passionnant ! Merci beaucoup =)

Balèze el dévlopement wao..... Je regarde la vidéo pour en arriver à la conclusion... En même temps on se fait tellement mal comprendre si on ne développe pas.

Que penses tu de la production en cycle pour principe et la possibilité que les industries ou nouvelles industries y voient un intérêt et la considère profitable. Merci.