Du 6 avril au 4 juillet 1994, 800.000 Rwandais, pour la plupart Tutsis, ont été massacrés par des Rwandais, majoritairement composés de Hutus. Perpétré en 100 jours, le génocide rwandais détient le triste record du génocide le plus rapide et le plus violent de l'histoire.
Pour comprendre les raisons de ce massacre, il faut remonter à l'époque de la colonisation du pays. Sous domination allemande dès le début du XXe siècle, le Rwanda subit les affres d'une idéologie ethnologique déjà prégnante, qui désigne la tribu tutsie comme étant supérieure à celles des Hutus et des Twas. Les colonisateurs affirment alors que les Tutsis constituent une ethnie plus intelligente et plus proche des peuples européens. À la fin de la première guerre mondiale, la Belgique reprend le flambeau de la colonisation, et ne trouve rien à redire à cette situation qui lui paraît bien établie. D'un côté, les Tutsis ont accès à l'instruction et occupent des postes à responsabilités dans l'administration. De l'autre, les Hutus cultivent la terre et restent cantonnés aux classes socioéconomiques inférieures. FUTURA SCIENCE
12 янв 2024