Nous ne savons pas faire grand chose I Travailler, La Modernité #8 / Passé sauvage 

Merci

Très intéressant comme épisode. Ça donne envie de s'y intéresser.

Au top ! Sa fait plaisir d'apparaître sur la vidéo

Ta vidéo, ce commentaire, ça me rappelle que beaucoup de la valeur du résultat d'un "travail", que ce soit le temps de le définir, de l'organiser, de le penser, de l'adapter, de l'affiner, ne transparait que rarement dans leur état et leur utilisation finale.

Ca dépend des vieux. ^^

Il faut savoir aller à l'essentiel.

Il y a déjà quelques années, au collège peut-être mais je ne sais plus précisément quand, ma professeur d'histoire-géo fit une digression sur ce sujet. Le fait que les personnes âgées étaient en effet souvent "éliminées" car devenues inutiles dans nombres de cultures à travers l'histoire. Tout le monde, moi comme les autres, fut assez choqué d'apprendre que jusqu'au début du XXem siècle (ce qui n'est pas si loin en fin de compte) les paysans de la région à savoir un peu tout le massif-central avaient coutume de "serrer" les vieux qui ne pouvaient plus travailler, ceux qui devenaient séniles ou ne pouvaient plus se déplacer ou effectuer au moins quelques travaux domestiques et surveiller les enfants par exemple. Cela s'appliquait bien sûr aux plus pauvres, ceux qui ne pouvaient pas se permettre de nourrir une personne inutile. Mais qu'est-ce que "serrer" un vieux ? Eh bien tout simplement on coinçait la personne en question derrière la porte de la maison et on s'y appuyait jusqu'à ce qu'elle étouffe. La chose était jugée plus douce que l'empoisonnement "volontaire" ou l'abandon (généralement en pleine forêt). Du coup après ça j'ai plus jamais regardé les portes des vieilles maisons de campagnes que je croisais de la même façon.

@@Khannarc Bien résumé ^^ cette anecdote est très intéressante.

@ si le délaissement des indivudus trop vulnérables pour les conditions de vie de chasseurs/ceuilleur (et le controle de la démographie en général) est un fait régulièrement avéré comme le laisse entendre cette vidéo (et c'est ta méthode en général il me semble). Je trouve que c'est un détail qui manquait cruellement dans la vidéos sur l'agriculture qui m'avait laissé sur ma faim.

Oui exactement, ça pose la question de que considère-t-il comme travail et quelle valeur nous lui donnons. Merci de ce commentaire qui vient ajouter une idée qui n'est pas traitée dans la vidéo

On peut ajouter certaines détails à ces pensées, histoire de rappeler que c'est toujours un petit peu plus compliqué: 1- Le système pyramidal de la société économique concentrera toujours la richesse, indépendamment du travail fourni. 2- La quantité de travail n'est qu'un des paramètres de l'équation associant le travail à la nécessité de celui-ci, et à la richesse que ce travail procure. 3- De la même manière que quantité et valeur du travail, la valeur de la marchandise n'est pas seulement dépendante de son utilité, mais aussi et surtout de son coût de production (valeur industrielle), de la quantité disponible (loi d'offre et de la demande), de la valeur supposée par le client (valeur psychologique).

@@RazHalGuhl "le système pyramidal de la société économique" De la société *capitaliste*. D'autres sociétés sont possible que le capitalisme. D'autres modèles économiques. Étymologiquement, "économie" signifie simplement "la bonne gestion". En ce sens, on pourrait même dire que le capitalisme n'est pas "économique" dans la mesure où il n'est, par construction, pas pérenne, créant systématiquement des cycles de crises de surproduction, accumulation, bulles spéculatives. Le coût de production est du temps de travail. Ce que tu appelles "valeur industrielle" ou "rareté des ressources" n'est, au bout, que du temps de travail : Toutes les ressources et énergies présentes dans la nature sont gratuites. Le coût du pétrole ou des métaux n'est que le coût du temps de travail nécessaire à leur extraction. "L'offre et la demande", la "loi du marché", peut être vue comme n'étant que l'absence de démocratie, la loi du plus fort par le capital, c'est à dire par l'exploitation d'autrui, le refus du partage, le choix de l'accaparement par les uns au détriment des autres. "...concentrera toujours la richesse.." Dans un système capitaliste oui. Pas dans un système socialiste, partant des besoins définis démocratiquement et des richesses partagées équitablement.

@@Nalojuntu et du coup c'est quoi les autres modèles économiques ?

@@greenwar2468 Économique et politique : Le socialisme. C'est à dire la propriété publiques des moyens de production des secteurs clés de l'économie. Sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs (la classe ouvrière) et de la population. C'est-à-dire, non pas sous le contrôle d'un État bourgeois capitaliste, ni sous le contrôle d'un État bureaucratique stalinien. Par "secteurs clés de l'économie", on entend tout ce qui relève des besoins essentiels de la population : santé, éducation, logement, énergie, transports en commun, communications (courrier, téléphone, Internet), banque, grande distribution. Un système où le travail nécessaire à la production de ce dont nous avons besoin, serait partagé entre tous, c'est-à-dire : En diminuant le temps de travail, jusqu'à ce que plus personne ne soit privé d'emploi - évidemment, sauf si la personne n'est pas ou plus en âge de travailler, ou si sa santé, ses spécificités, ne le lui permettent pas (handicap, santé mentale, etc.). Une baisse du temps de travail donc, sans baisse de salaire - au contraire, il faut augmenter le salaire minimum. Une telle économie rééquilibre radicalement la valeur du travail de chacun. Qui est d'abord la quantité de temps de travail, puis, marginalement - et encore, ça se discute - la qualification. Une telle économie interdit qu'une activité existe si celle-ci signifie la mise en esclavage de travailleurs. Ou si celle-ci signifie leur rémunération insuffisante par rapport à leurs besoins. "Besoins" pris dans un sens large, pas réduit : besoins au sens de besoins essentiels + besoins pour une vie complète, émancipée. Pas juste la survie. Pas juste les besoins "alimentaires". La vie épanouie. Hors, avec le niveau technologique des moyens de production que nous avons aujourd'hui, ce temps de travail équitablement partagé entre toutes et tous, serait largement inférieur à celui que nous impose le capitalisme pour tirer le maximum de profit sur notre dos. Le capitalisme sur-produit. Dans l'espoir de faire plus de profit que le concurrent. Depuis longtemps, nous produisons plus que nos besoins, et produisons des gadgets inutiles et absurdes - ou des produits de mauvaises qualité - qui permettent aux capitalistes de continuer à vendre en prélevant une part de valeur sur le travail des travailleurs. Ce que visent les capitalistes, c'est d'accumuler des "droits à faire travailler les autres" : l'argent, la valeur qu'ils accumulent, est du "travail cristallisé". Un "droit", un pouvoir d'exiger de millions d'autres de travailler à ce que, eux, quelques centaines de milliardaires, décident de nous faire travailler. Ce qui comptent pour eux n'est pas la valeur de l'argent : ce qui compte est l'écart de "travail cristallisé" entre eux et nous. Qu'importe les fluctuation de la monnaie, etc. Bill Gates, si ça lui chante, peut décider de *gaspiller* du travail humain à imposer à des millions d'entre nous de construire une pyramide à sa gloire. Eleon Musk, au lieu de construire des écoles et permettre à tous d'accéder à l'éducation, décide seul - avec ses actionnaires milliardaires - d'aller sur Mars. Sauf que tout ça, ce n'est pas la démocratie. Surtout, cette valeur, tout ce travail, n'a pas à appartenir à une minorité d'individus au prétexte de leur titre de propriété sur les moyens de production. La seule chose qui fait tourner ces moyens de production, c'est le travail des travailleurs qui sont dessus.

@@Nalojuntu Il me semble qu'historiquement (on est quand même sur une chaîne historique, pas politique) la majorité si pas toutes les sociétés humaines sitôt qu'elles sortent de la chasse-cueillette forment des systèmes pyramidaux où une petite partie (chefs politico-militaires et/ou religieux) possèdent plus tout en produisant moins. Faut-il pour autant considérer l'égypte antique (pour ne prendre qu'un seul exemple) comme capitaliste? :) A l'inverse, je serais curieux de découvrir des sociétés socialistes durables dans l'histoire humaine. Durables, donc hors périodes révolutionnaires, courtes par définition, et vraiment socialistes, donc sans système pyramidal.

Merci d'avoir regardé, commenté ET apprécié cette vidéo ;)

❤

L'argent, c'est du temps.

@@sebastienbouchard6747 le temps c'est du temps, l'argent c'est de la perte de temps

"Je travaille pour payer ma voiture, je paye ma voiture pour aller travailler" Chanson que l'on entend au début du film "Volem rien foutre al païs"

Il était temps !

C'est très gentil, merci beaucoup. Du contenu neuf arrive mercredi prochain.

Merci, vos références bibliographiques font partie des lectures pour cet épisode ;) Bonne découverte et à bientôt en commentaires ou sur les réseaux j'espère.

En réalité je pense que c'est même la majorité. En sortant, demandes au gens que tu croise si ils sont épanouis au boulot, au mieux ils te répondront oui avec un air las. Ta caissière, l'agent de sécurité, l'agent d'entretien, le patron du bar à coté, un prof d’école, la vendeuse du magasin de pompes.. etc. Je pense que les conditions de travail ainsi que le salaire y sont pour beaucoup. Il y'a le travail tel qu'on le fantasme et le travail comme il est en réalité.

@@themis6958 Je pense qu'il faut voir le travail de manière plus générale, comme un effort fourni pour accomplir quelque-chose, comme par exemple avoir des enfants, apprendre une langue, cuisiner ... (en dehors du stricte nécessaire pour vivre).

@@palmitoVBR Oui en effet le travail dans ce sens la est généralement plus intéressant ^^ . Disons que je parlais d'emploi.

Ça me rappelle un épisode de ouvrez les guillemets sur les "shitty jobs" ^^

Change de travail. Perso j'ai changé 20 fois d'emploi avant de trouver quelque chose qui me convient

Ça me fait très plaisir, merci beaucoup !

@ vous le méritez amplement,grâce à vous certains en apprennent un peu plus,vous nous faites réfléchir, grâce à vous je me trouve un peu moins bête qu'avant,merci

C'est ce que permettrait la prise de contrôle de la production par les travailleurs, pour l'organiser démocratiquement. De même au niveau de l'administration des communes. "Comités ouvriers", "comités paysans", "soviets". Pour une société socialiste.

haha au départ dans le script il y a avait précisément cette phrase "vous me voyez venir, si si.... les chasseurs-cueilleurs" ^^ Bon promis j'arrête avec eux bientôt.

Merci beaucoup.

Est--ce qu'une machine intelligente (dotée d'une IA forte, pour être clair) est vraiment encore un moyen de production, donc possédable?

(A supposer qu'on admette la propriété privée des moyens de production, ce que Marx discuterait fortement ^^)

IA ne veux pas forcément dire robot du futur. Une ligne de production entièrement automatisé dans une usine de fabrication de pâte c'est une IA : un bras mécanique qui attrape une poignée de pâte et la met dans un emballage plastique, c'est de l'IA. On a déjà nos esclaves infatigables. Tu peux parler au présent.

Elles piquent déjà notre travail. Par exemple les machines dans les usines font maintenant le travail qu'effectuaient avant des centaines de personnes. En théorie ca devrait être une bonne chose : laisser le travail harassant aux machines qui comblent nos besoins et nous laissent ainsi du temps libre . MAIS, comme nous vivons dans un système capitaliste incapable de concevoir un monde ou la notion d'argent n'existe pas ---> il faut de l'argent pour acheter ses biens ---> pour l'argent il te faut un travail---> Oups, une machine occupe déjà ton poste et celui de 99 autres personnes---> tu es maintenant sans emploi et sans argent donc tu meurs de faim et de froid alors qu'une machine produit tout ce dont tu a besoin, ironique non ? Bienvenue dans le futur, car c'est triste à dire mais c'est ce qui va forcément arriver si on persiste dans le système capitaliste x/