LA GARDE RAPPROCHEE PRESIDENTIELLE : LA PREVENTION
Les apparitions du chef de l’Etat à Lubumbashi et dans les rues de Kinshasa avec
un cordon des gardes de corps blancs ne sont pas restées sans interrogations. La
presse relaie le constat avec les mêmes constances : Les anti-Fatshi, même en
temps de guerre, ne désarment pas sur leur plateau. C’est un déni de l’armée
congolaise et plus particulièrement de la garde républicaine, clament-ils. Les pro-
Fatshi donnent raison au chef de l’Etat au regard des derniers incidents au palais
de la Nation. Une escouade d’amateurs putschistes s’est retrouvée sur les lieux et
a paradé, désacralisant un symbole. Revenons sur cette polémique malgré sa
stérilité pour y mettre un holà.
Ce n’est pas la première fois, qu’un chef de l’Etat s’entoure d’une garde
prétorienne étrangère. Les exemples sont légion. Qu’est-ce qui explique cela ?
Comment en sommes-nous arrivés là ?
LES MERCENAIRES, UNE VIEILLE PRATIQUE
N’ayons pas peur de mots. Les hommes, recrutés surtout parmi des anciens
militaires qui servent un pays étranger contre une rémunération sont appelés des
mercenaires. Ils se vendent au plus offrant. Ils sont impitoyables et ne respectent
pas les règles de l’armée officielle. On recourt à eux pour contrer des rebellions,
lutter dans un conflit armé, prévenir des coups d’Etat. Le mercenaire n’est pas
ressortissant du pays qui fait appel à lui, encore moins des pays en conflit. Ne
vous méprenez pas sur ce genre de personnes. Le Français Bob Denard, le
mercenaire mêlé à l’histoire de sang et de turbulence au Katanga a été à un
moment de sa vie, président des Iles Comores. Le mercenariat ne constitue pas
une infraction. Quand il est arrêté, le mercenaire doit être traité avec humanité,
selon le droit international humanitaire.
On comprend pourquoi, actuellement beaucoup d’agences employant des agents
de sécurité utilisent cet euphémisme pour ne pas dire agence de mercenaires.
Encore une fois, ne cachons pas le jeu. Ces gens-là, ce sont des mercenaires et ils
ne viennent pas remplacer la garde rapprochée du chef de l’Etat congolais. Ils
sont souvent en mode de provisoire, pour renforcer des équipes jugées peu
performantes, pour former des soldats non encore affermis, bref, les gardes de
corps occidentaux additionnels qui circulent avec le président de la RDC, ne sont
pas au pays pour l’éternité. Leur mission a une durée et ils s’en iront une fois les
termes de leur contrat arrivés à échéance.
MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR
Comment en sommes-nous arrivés à cette présence insolite des Blancs parmi les
Noirs ? Trois mots nous viennent à l’esprit : le passé, l’occasion et la prévention.
La république démocratique du Congo a la malheureuse réputation d’avoir perdu
un président en fonction et de façon assez légère . Un garde de corps qui entre
nonchalamment dans le bureau du chef de l’Etat, muni d’une arme et qui élimine
aussi facilement l’homme le mieux protégé de la république. C’est pire qu’un
thriller policier. Le président Laurent Kabila, affectueusement appelé « Mzee » a
fini ses jours par l’incompétence de sa garde personnelle, la complicité des
militaires aux alentours et l’ingérence du Rwanda. Aucun Congolais n’est prêt à
l’ignorer.
Récemment, Mr. Malanga, se formattant une image de futur président du Congo
a voulu passer à la vitesse supérieure. Il a trouvé un palais de la Nation sans
protection, des bureaux présidentiels sans gardiens. Son numéro de prise de
pouvoir en direct sur WhatsApp a malheureusement été le dernier d’une série
non entamée, car mal conçue, mal interprétée.
Et si… ? Car, nous nous devons quelques fois d’imaginer le pire. Et si cette nuit-là,
le Président avait pensé se rendre dans son bureau pour ajuster géopolitiquement
la mouture de l’équipe gouvernementale ? Et s’il n’avait gardé avec lui que
quelques hommes pour le protéger ? Et si ses hommes avaient été facilement
liquidés et la prise des lieux effective ? Et si le chef de l’Etat avait été tué ce jour-
là, qu’aurait été l’état d’un pays déjà en guerre à l’est, un pays sur les nerfs à
cause d’une économie flétrie, un pays convoité par les voisins et les puissances
étrangères, un pays où une opposition constructive a laissé place à un groupe de
cadors haineux et véreux ? Trop de si, n’est-ce pas ?
La réponse est brutale, mais réelle. Les antennes de RFI, TV5 Afrique, Radio Okapi,
BBC, Al Jazzera, le magazine Jeune Afrique et tous les autres agents médiatiques
de l’Occident seraient sur les dents pour se repaitre de la chair congolaise. Les
Occidentaux auraient envoyé chacun sa faction militaire en des endroits précis
pour planter son drapeau. Les politiciens renégats auraient tombé le masque pour
assouvir leur soif de glorioles. N’ayons pas peur de ce tableau cataclysmique. Ce
n’est pas du catastrophisme de mauvais gout. Les Congolais intelligents et ils sont
nombreux, ......................
Join this channel to get access to perks:
/ @afrikatvnetwork8731
24 июн 2024