Un petit peu étonnée d'être la 1e à poster un commentaire après 48h de diffusion, mais peu importe- En tout cas, toujours un plaisir d'entendre cette voix si vivante et merci de " remettre la chapelle au milieu du village "(cf podcast sur le Romantisme) en distinguant envie et jalousie. J'attends une évocation de Proust dans ce podcast !
" Personne n'a le droit de remettre en cause vos sentiments "= merci de le dire 👍👍👍💚💚💚 Mais après, quand tu évoques le 0 légitimité à être jaloux/jalouse quand on n'est pas clairement avec l'autre : oui, tu as raison- ce n'est pas pour ça que c'est facile à entendre, cependant. A chaque fois tu dis " mauvaise réputation ", j'entends Brassens.
Le plus bel objet d'amour de mon enfance, c'est les Lego. Une jouissance sans mélange, dont la répétition n'épuise pas la substance. Seul l'âge le peut. Tu sais, ce moment atroce où a lieu la chute, où tu prends conscience que le sabre que tu brandis n'est que du plastique. Ce moment désagrège l'objet d'amour, ou plutôt ce lien privilégié. Pour rien au monde je n'aurais cédé mes Lego, tout au plus partagé un bref instant.
Merci pour ce podcast, complètement d'accord la jalousie fait partie des choses pour lesquelles on a jetté le bébé avec l'eau du bain. Elle est entourée de beaucoup d'hypocrisie, mais malheureusement certain ce rendent compte avec pertes et fracas qu'on ne peut pas se mentir sur ce que l'on ressent..
J'aime beaucoup ce que tu dis sur le désir et le plaisir différés, l'attente où tout est possible, où tu imagines ce que tu pourrais dire, faire, vivre avec la personne que tu aimes, qui rend tout très fade et sans intérêt à côté...et la douleur quand tu te rends compte que ces attentes, ces sentiments dont tu t'es rempli, rempli, rempli, pendant un temps +/-long, demeureront inaccessibles pour x raisons- alors, ton exemple de la robe ne me parle pas du tout mais tout le reste de ton discours, si. Quand tu évoques l'amour qui n'a rien à voir avec les histoires de couple- largement surcôté, on est d'accord-, d'héritage, de tout ce qui est matériel, qui est bien plus pur, bien plus beau que ça, ça me faisait penser à St Paul et son célèbre passage sur l'amour- une de ses lettres aux Corinthiens si je me rappelle bien. Mourir d'amour parce que l'être qu'on aime ne peut être avec nous : c'est Roméo et Juliette, c'est Angélique dans le Rêve de Zola- un roman archi-méconnu mais qui, quand j'avais 15 ans, m'avait fait pleurer tout ce que je pouvais : Angélique qui s'étiole parce que le père de Félicien ne veut pas d'elle pour son fils, la scène où elle fait part de son amour et de ses rêves, et tout ce que l'évêque - le père de Félicien- trouve à dire, c'est un NON cinglant !!!!! Mais quelle horreur !!!
@@boniface23 Bof ! J'ai vite délaissé les jouets pour les livres et les images, là ça m'échauffait beaucoup plus ! Il y a un grand leitmotiv, Olivier : j'adore tes phrases et ta gradation interrogative me comble. Comme la prose d'Alexandre : j'aime les hommes qui s'expriment bien et qui ont réfléchi entre leurs oreilles avant. Au fait, on est d'accord : les Lego, c'est pour les garçons ET les filles-
@@nadegemorceau8399 Merci. Ah, mais les images et les lettre aussi sont sacrées ! J'ai appris à lire dans les bandes dessinées. Ce que peut le désir...
@@boniface23 Un lecteur de BD, cool ! Je ne sais pas si tu as changé ou si tu es toujours fidèle à ce genre. Moi, c'est l'Histoire de France que j'ai commencé à découvrir dans des BD de mon père.
@@nadegemorceau8399 Semper fidelis ! Les Schtroumpfs ( j'ai appris à lire en recopiant des bribes des phrases, m' a-t-on dit), Tintin, Gaston Lagaffe, et surtout, SURTOUT, Johan et Pirlouit, Chevalier Ardent, Valérian, Yoko Tsuno et Chlorophylle, les piliers du temple. Oh, et les Vasco de Gilles Chaillet. Dieu, s'il existe, ait son âme. Plus tard, tout le reste. Quête de l'oiseau du temps, Aquablue, Thorgal, Quête de l'épée de cristal, Universal War one, Aldébaran,Murena...tant d'autres. Enfant, je suis passé à côté des Alix , qui alors m' ennuyaient. Aujourd'hui, c'est différent. Par contre Buck Danny , Blake et Mortimer, je n'ai jamais accroché.
Très intéressante, la trajectoire de diabolisation progressive de la jalousie au fil du temps. C'est le point qui m'intéresse le plus et qui m'aide à voir clair. J'aime l'histoire des idées. Je lirai peut-être le bouquin de cette Giulia. Et, même si son discours final te fait horreur, et il est effectivement peu glorieux, je le comprends.
Une fois que j'aurai tout écouté ( je suis en train) , je te ferai un petit retour. Mais dores et déjà, me voilà d'accord sur de très nombreux points. Tu te montres insistant ? Redondant, dis-tu. Oui et tu as raison. Nietzsche ne dit-il pas qu'il faut philosopher " au marteau" ? Repetitas juvent ! Repetitas juvent !! REPETITAS JUVENT !!!
Concernant le côté cas social de la jalousie, j'ai longtemps eu cette image en tête pour l'avoir eu e sous les yeux. Maintenant, j'ai réajusté tout ça, comme pour le reste. Même si le développement personnel, je me fais l'avocat du diable, peut apporter quelques chose en guise d'apéritif ou quand on n'a pas l'estomac pour l'art et la littérature, effectivement, ça ne va pas bien loin. Que crèvent les accords toltèques, la flamme violette, les délires sur le troisième oeil, et que vive la littérature ! Proust vs psychologiesmagazine. Round one ! FIGHT !
Les points sur les i, on va dire. En fait, si tu avais résumé ce podcast à son extrait sec, sans les détails ni les redites de l'impro, et avec un titre accrocheur ( putaclic si tu préfères), ça aurait attiré le chaland. Mais bon, ce n'est pour ça qu'on te suit. Et ça reviendrait à la tactique, payante il est vrai, de ceux qui lisaient et lisent encore les Profils et Balises plutôt que les oeuvres en lettreu moderneu de mes fesses.