La pollution de la mer Méditerranée et de l’Océan Atlantique provient à 70% des déchets qui sont jetés à terre hors des poubelles prévues pour les recycler, les enterrer ou les incinérer. Quant aux bateaux et yachts, ils polluent 30% de la mer. Raymond Viala, garde du littoral, chargé de mission pour le CEN PACA (Conservatoire d’Espaces Naturels pour la Provence Alpes Côte d’Azur), association régionale de protection de la nature créée en 1975 dans le but de sensibiliser le public, de faire connaître la biodiversité et de protéger les espaces naturels, a rejoint Marcelline l’aubergine et l’écrivain Sylvie Bourgeois Harel sur la plage de Pampelonne à Ramatuelle, au petit snack du Club 55, où il leur a expliqué qu’il est recommandé de ne pas se baigner après les grosses pluies et tempêtes, car la mer est polluée par tous les détritus que l’on trouve sur les routes, pneus usés, liquide de frein, fuite d’essence, mais aussi par les produits chimiques et phytosanitaires qui proviennent des propriétés agricoles voisines qui ne cultivent pas en agriculture biologique. Des analyses, d’ailleurs, sont faites pour pouvoir informer rapidement les touristes, nageurs, vacanciers, baigneurs de la qualité de l’eau. Pour cette raison, dès le lendemain d’une forte pluie, la baignade est interdite.
Il est inquiétant de savoir qu’un mégot (capable de polluer 500 litres d’eau), jeté n’importe où en France, suivant le bassin versant où il se trouve terminera obligatoirement dans la mer Méditerranée ou l’Océan Atlantique, d’où l’importance d’éduquer la population à plus de civisme et à s’équiper, pour les fumeurs, de cendrier de poche.
Mais le problème de pollution le plus important provient de l’industrie et des usines qui ont, pour la grande majorité, été construites près de fleuves, lacs, ruisseaux ou rivières qui emportent tout sur leur passage dès que l’eau déborde. Une catastrophe pour l’écologie et l’environnement.
Sylvie apprécie d’interviewer chaque été Raymond Viala sur la problématique d’arriver à maintenir l’équilibre entre l’homme et la nature au sein de ce patrimoine si fantastique du Massif des Maures qu’elle aime tant. En effet, ce territoire est exceptionnel autant par sa diversité géologique que par le nombre d’espèces, oiseaux, insectes, amphibiens, reptiles, mammifères, qu’il abrite, que sa grande variété de plantes, fleurs, arbres, qui s’épanouit sous ce climat continental.
C’est en décembre 1996, accompagnée du restaurateur ramatuellois Patrice de Colmont pour lequel elle travaillait à mi-temps au château de La Mole, que Sylvie a fait la connaissance de ce passionné de la nature. Raymond avait organisé une galette des rois dans la maison des douaniers de l’Escalet, près du Cap Taillat et du Cap Lardier pour remercier les donateurs qui avaient aidé financièrement suite au feu qui avait sévi durant le mois d’août.
20 окт 2024
