Traduction : David Camus
© Éditions Mnémos, 2013
À bien des égards, Dans l’Abîme du Temps (The Shadow out of Time) se dresse comme une sœur des Montagnes de la Folie (At the Moutains of Madness, cf. #57, • Tindalos #57 - Lovecra... ) : découverte d’une cité en ruine, d’une civilisation extra-terrestre passée avec description des mœurs et mentalités, voire du système politique et sociétal. Là encore, l’apparition de l’homme sur cette planète n’est qu’un accident, et son règne une anecdote - comme, finalement, les créatures découvertes certes plus évoluées mais tout aussi passagères. Tout est partout semblable, au degré de grandeur près…
Mais nous retrouvons également des thèmes chers à Lovecraft : confusion entre le monde du rêve et celui de la réalité, transfert d’esprit (on pense à #5, Par-delà le mur du Sommeil - • Tindalos #5 - Lovecraf... , mais aussi plus récemment #62, Le Monstre sur le Seuil - • Tindalos #62 - Lovecra... ), comme si la peur de ne plus être soi-même se doublait de la peur d’appartenir à l’esprit de quelqu’un d’autre.
Comme à son habitude, Lovecraft tisse un impressionnant réseau de références, faisant des clins d’œil à ses amis (August Derleth à travers le Culte des Goules du « comte d’Erlette », Clark Ashton Smith grâce au Livre d’Eibon, Robert Howard à travers L’Unaussprechlichen Kulten, ou Robert Bloch avec le De Vermis Myteriis), mais ne se refusant aucune auto-citation : sans surprise, nous croisons le grand Cthulhu, le professeur Dyer de l’expédition en Antarctique ainsi que la « race à la tête étoilée », et l’incontournable Necronomicon d’Abdul Alhazred.
Une fois encore (nous en avions déjà eu un aperçu dans À travers les portes de la clé d’Argent, #60 - • Tindalos #60 - Lovecra... ), le narrateur croise un grand nombre de personnalités passées ou futures. Car la grande thématique de cette histoire, au-delà des transferts d’esprit ou de la frontière (illusoire) entre le rêve et la réalité, c’est le Temps vécu comme une dimension physique : extensible, renversable, sécable, malléable, potentiellement soumise aux orientations de la volonté. Ici, l’entrée nous est fournie : Albert Einstein, dont les travaux portent « à réduire le temps à une simple dimension. »
Curieux texte, parfois dense et complexe, déroutant, au détour duquel on croit percevoir quelques influences littéraires, comme « 20 000 lieues sous les mers » de Jules Verne, ou « Le Monde Perdu » de Sir Arthur Conan Doyle.
Le point commun avec ces deux grands texte de l’imaginaire tient justement dans l’enracinement du fictif dans le réel : ce que nous pourrions prendre pour une absurde fantaisie n’est que le fruit d’observations concrètes, le probable appendice d’une réalité palpable et avérée.
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1:53:26 chapitre 5
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Prochaine vidéo : Celui qui hante la nuit
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#Lovecraft #Livre #1935 #Abîme #Temps
6 окт 2024