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Un exercice de rhétorique pour faire trembler le public 

Les Orateurs Augmentés
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Les auteurs d'histoires fantastiques savent comment jouer avec nos émotions.
Ils ont des choses à nous apprendre car un bon discours comme un bon contenu suppose de capter l'attention du public, de l'immerger.
Dans ce nouvel exercice de rhétorique, je vous propose donc de développer votre compétence à faire trembler votre public, à le tenir en haleine en instaurant et en maintenant une tension.
Pour faire, je vais vous raconter le début d'une histoire qui fait peur.
Ce sera à vous de la terminer.
Voici le début de l'histoire:
« Je peux vérifier votre billet s’il vous plait ? »
J’ai tendu à l‘hôtesse de l’air le billet que je faisais tourner dans mes mains depuis environ une heure.
Elle a Fait un signe de tête approbateur avant de sortir une feuille de papier du dossier qu’elle tenait et de la placer à l’intérieur de mon billet plié.
Elle m’a dit « bon voyage » avec enthousiasme avant de me rendre mon billet.
J’ai pris mon billet et j’ai regardé la feuille avec curiosité avant de retrouver mon siège. Une fois installé, j’ai retiré la feuille de papier pliée et j’ai placé le billet dans mon sac.
En dépliant la feuille j’ai constaté qu’il s’agissait d’une note, écrite à la main. L’écriture semblait précitée. Voilà ce qu’on pouvait lire :
Règles pour survivre à ce vol
1. Ne parlez pas de cette feuille à un autre passager, vous êtes le seul être humain de ce vol.
2. Vérifiez l’heure sur votre téléphone juste après lu cette feuille. Les règles s’appliqueront en fonction de l’heure de votre téléphone.
3. Pendant la première heure de ce vol, ne parlez à personne, les gens peuvent essayer de vous parler mais ignorez-les complètement.
4. Pendant la deuxième heure de vol, vous pouvez recommencer à parler aux autres passagers mais si quelqu’un mentionne le hublot, ne regarder en aucun cas à l’extérieur de celui-ci.
5. Si vous entendez un enfant pleurer dans la cabine, courrez immédiatement aux toilettes.
6. Si l’écran de votre tablette devient soudainement noir, détournez immédiatement le regard et ne la fixez pas.
7. Au cours de la troisième heure de vol, le commandant fera une annonce, suivez ses instructions.
8. Pendant la quatrième heure de vol, ne vous asseyez pas sur votre siège. Si vous arrivez jusqu’à la quatrième heure, vous devrez passer le reste du vol à éviter le chasseur ; Vous saurez qui est le chasseur quand vous le verrez.
9. Dès que le capitaine annoncera l’atterrissage de l’avion, courrez vers la porte de sortie et ouvrez là. Vous constaterez que l’extérieur n’est qu’un vide noir. Sautez dedans sans hésitez.
J’ai relu les règles en gloussant. Ont-ils donné un exemplaire à chaque passager où suis-je le seul à avoir été choisi pour cette farce ?
J’ai vérifié l’heure sur mon téléphone, juste pour rigoler par rapport à cette liste. 7h13 du matin. Ce serait donc la première heure de vol. Soudain, un jeune homme s’est approché de mon siège et s’est assis à côté de moi. J’ai jeté un coup d’œil et j’ai vu qu’il portait une sacoche d’ordinateur portable. Super, me suis-je dit, il va travailler sur ce qu’il a à faire et me laisser tranquille pendant le vol. L’homme n’a même pris la peine d’échanger un seul mot avec moi lorsqu’il s’est installé. Il a regardé droit devant lui et m’a complètement évité. Je l’ai laissé faire et j’ai commencé à tripoté ma console de vol. Certaines personnes aiment qu’on les laissent tranquille, je suppose. Assez rapidement, le capitaine a annoncé le démarrage de l’avion et le bruit régulier des moteurs a commencé à faire vibrer toute la cabine. L’avion a commencé à accélérer jusqu’à ce que la force de gravité me pousse dans mon siège.
Quelques instant plus tard j’ai senti l’avion s’élever dans les airs. En général, je n’ai pas peur pendant les vols mais monter dans un avion me rend toujours un peu nerveux. Mais cette fois-ci j’avais l’estomac noué et des perles de sueur coulaient sur mon front. Mon instinct me disait que j’étais en danger. Un grave danger. j’ai tenté de faire abstraction de ce pressentiment…Soudainement, le jeune homme m’a tapé sur l’épaule me faisant sursauter. Même à travers ma veste sa main était froide.
PS: je donnerai le crédit de cette histoire dans le prochain épisode. Je voudrais éviter que votre écriture soit influencée par la fin de l'histoire originale. Travaillez bien !

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30 сен 2024

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Комментарии : 91   
@DanielGonzalez-zn6zc
@DanielGonzalez-zn6zc 2 года назад
"Vous allez bien?" me dit-il d'une voix amicale. Il se fallu de très peu pour que je lui réponde, mais heureusement, je me suis retenu de le faire. Je l'ignore selon les règles et il me laisse rapidement tranquille. Dans le doute, je repris le papier pour revérifier ces règles, afin d'éviter de tomber bêtement dans un piège comme celui-ci. Ne sait-on jamais... Quand je vis le papier contenant les règles, je devint aussi pâle que la feuille elle-même. Quelque chose avait changer. Les règles semblaient identiques, mais une petite crois rouge s'était ajouté à côté de la règle 5, ainsi qu'une inscription en bas de page: "Attention! plus que 2 chances". C'est une blague? Personne n'a pu écrire ça, et pourtant... Et pourquoi cette règle? Je n'ai entendu aucun bébé moi! Durant l'heure qui suivit, j'essayais de me rassurer tout seul, sans succès évidemment. Mais point positif, je pouvais enfin arrêter d'avoir ce comportement bizarre et interagir avec les gens à bord. Et étrangement, tout avait l'air de bien se passer. Comble de l'ironie, mon voisin était désormais muet comme une tombe, fixé sur son ordinateur. C'est bête, maintenant qu'on peut parler. Connaît-il les règles au moins... Et pourquoi je les respecte ces règles? Rien ne me prouve qu'il se passera quelque chose si j'en enfreins une. Peut-être mon voisin fait parti de ce vaste coup monté et a discrètement changer le papier à mon insu. Et là, je passe pour un imbécile. "Chers passagers, bonjour. J'espère que vous passez un bon vol..."bla bla bla. Le discours habituel, on connaît. Pas le temps, faut que je passe aux toilettes. Trop longtemps que je me retiens. Même si aucun bébé n'a retenti, ou plutôt pleuré, rien ne m'empêche d'y aller de ma propre initiative. Un coup d'œil furtif sur ma montre m'indique qu'il est 9h15. "Ah et annonce spécial!" s'écria le commandant, "La troisième heure est une heure spéciale! Très spéciale. Elle regroupe toutes les contraintes des autres heures, y compris la quatrième, et elle commence... MAINTENANT!!! AHAHAHA!!!". Ce rire était celui d'un fou. Le jeune homme se leva. Il avait changé...Il n'avait plus grand chose d'humain à dire vrai. Un esprit humain ne saurait appréhender la nature de la créature à quelques mètres de moi. Si les lois de la physique et de la biologie avaient une morale, elle vient d'être bafoué par l'existence même de cette horreur dont les formes mettrait en péril la santé mentale du pauvre mathématicien qui devrait les étudier, tellement leur incohérence dépasse l'imagination. Si l'incompréhensible avait un corps, il m'observait en ce moment même. Cette chose me répugnait, mais je ne pouvais pas en décrocher le regard, comme par curiosité morbide. Je fus cependant extrait de ma stupeur par les pleurs d'un bébé. Au même moment la "chose" se dirigea dans ma direction avec une vitesse que j'avais du mal à évaluer. Ni une ni deux, Je m'enferma dans les toilettes, alors à côté de moi. Enfin toilettes... Il y avait un siège, un bouton sur le côté, un hublot, un écran, bref...On aurait dit une place normale, mais individuelle et dans une cabine WC. Et l'extérieur du hublot était tout noir. Pas une once de lumière. "Belle vue n'est-ce pas?" ai-je distingué dans un mélange de sons peu orthodoxes. En me retournant, je vit ce que je suppose être le visage de l'anomalie à ma poursuite qui dépassait de la porte. Cette horreur, c'était donc lui le chasseur?. Perdu pour perdu, j'essaie d'ouvrir le hublot. "Tu essaies de t'échapper par le hublot jeune homme?" ai-je entendu. Mais qu'importe, ce hublot doit céder. L'obscurité de l'extérieur commençait à envahir ma vision jusqu'à me rendre aveugle. J'avais la boule au ventre. Mon instinct me disait que j'étais en danger. Un grave danger... J'ai tenté de faire abstraction de ce présentiment. Soudain, le jeune homme m'a tapé sur l'épaule, me faisant sursauter. Même à travers ma veste, sa main était froide..."Vous allez bien?" me dit-il d'une voix amicale. Il se fallu de très peu pour que je lui réponde, mais heureusement, je me suis retenu de le faire. Je l'ignore selon les règles et il me laisse rapidement tranquille. Dans le doute, je repris le papier pour reverifier ces règles, afin d'éviter de tomber bêtement dans un piège comme celui-ci. Ne sait-on jamais... Quand je vis le papier contenant les règles, je devint aussi pâle que la feuille elle-même. Quelque chose avait changer. Les règles semblaient identiques, mais une petite crois rouge s'était ajouté à côté de la règle 4 ainsi que de la règle 5, ainsi qu'une inscription en bas de page: "Dernière chance! ne te rate pas cette fois =)"...
@lamouchelhorloge855
@lamouchelhorloge855 2 года назад
Super, en fait à la fin la boucle recommence? J'aime beaucoup le passage de la chose, le voisin qui se transforme !
@mohamedtajani6181
@mohamedtajani6181 2 года назад
Magnifique !
@bibou1798
@bibou1798 2 года назад
Je levai lentement les yeux vers lui, tentant d'anticiper la trajectoire de son regard : je ne voulais surtout pas le fixer dans les yeux. Je remarquais que son teint était ...bizarrement mate et presque bleuté. Il tapa de nouveau mon épaule "Ca va , monsieur ? " s'exclama - t - il . Je plongeais alors mon regard dans le sien. Vide. Il était vide. IL semblait regarder à travers moi lorsqu’il m’adressai la parole, et sa main , toujours sur mon épaule, me sembla alors… glaciale. D’un geste je l’écartai, et mon regard revint sur ma tablette. Du coin de l’œil, je vis le jeune homme hausser les épaules, puis il se plongea sur l’écran de son ordinateur portable. C’est à ce moment que ma tablette s’éteignit. Une coulée d’eau glaciale inonda ma colonne vertébrale, et je détournai immédiatement le regard. Peur irrationnelle que je tentais de ne pas laisser transparaitre. Fermer les yeux ? Le temps de me dire que ce n’était pas une bonne idée. Après quelques minutes de tergiversations mentales qui semblèrent durer une éternité, je commençais à m’assoupir mais fus brutalement sorti de mon état certes rassurant, mais semi comateux, par le hurlement d’un bébé . Aux toilettes. Je dois courir aux toilettes. Je mimai un mal de ventre afin de m’extraire de mon siège, puis me rapprochai à grandes enjambées des WC. Bienheureusement libres. Après avoir verrouillé maladroitement la porte, j’y lâchais le reste de mon repas. « Que se passe - t - il ? » « tu deviens fou ? » Vite, un coup d’eau sur la tête … Ca réveille mais non, cette sensation de cauchemar était toujours présente. Mon téléphone ? il indiquait 8h35, j’étais entré dans la deuxième heure. Sortant des toilettes, j’eus l’impression que tous regardaient dans ma direction : sentiment d’autant plus bizarre que tous les sièges me tournaient le dos. Traversant les rangées, je constatai qu’ils avaient tous ce teint vitreux et mat, et ce regard de pièce de chasse mal empaillée. De retour à mon siège, je lancai à mon voisin un « Ouf, ca va mieux » . Il me répondit dans une langue impossible à déchiffrer. Sans demander mon reste, je m’asseyais à ma place. Ma tablette s’était rallumée, et diffusait un film familial auquel je ne prêtai pas attention. M’asseyant à ma place, j’entrepris de mimer un assoupissement pour laisser passer la deuxième heure en limitant au mieux les échanges avec les … autres. Prêtant une oreille au film familial quelques secondes, je m’aperçus que lorsque je mettais mes écouteurs, le personnage du film tournait le regard vers moi et semblait me parler . C’était le cas. « Oui , c’est ton tour » . « Tu n’aurais pas dû, voilà le résultat » . Je pensais alors à ma famille, pensée interrompue par un sec « tu ne reverras jamais Angélie » ponctué par le sourire d’une enfant à l’écran. Mon cœur s’arrêta de battre : La prononciation espagnole de ce prénom ne laissait aucune place au doute, ce garcon s’adressait à moi, il parlait de ma petite fille, et prononcait son surnom comme j’adorais l’entendre de la bouche de sa mère. Je réprimais une réaction de panique lorsque j’entendis crépir le micro du commandant de bord. Nous entrions dans la troisième heure. Tu me dis si je poursuis ? :) (désolé s'il y a des fautes, pas le temps de relire il faut que je couche mes affreux)
@thomasgravis4798
@thomasgravis4798 2 года назад
Je resta figé et n'osa même pas tourner la tête. C'est comme si je croyais naïvement que ce bout de papier disait vrai. Mais surtout, je sentais qu'il me fixait. Il lâcha un long souffle froid, qui me donna la chair de poule. Ce ne pouvait être normal, ce ne pouvait être humain, son souffle avait comme refroidi la température de tout l'avion. Tout tremblotant et frigorifié je mis mes écouteurs, un morceau de musique, plus pour ne rien entendre que pour faire le mélomane. Je regarda sur mon téléphone la température mais celui-ci en indiquait une parfaitement normale. Je resta alors pétrifié, les yeux rivés sur mon portable, et jamais de toute l'heure je n'osa regarder ailleurs. À 8h 13 je n'eu soudainement plus froid. Alors seulement j'enlevis mes écouteurs. Tout paraissait être redevenu normal. Mon voisin pianotais frénétiquement sur son clavier d'ordinateur. Il lança rapidement un coup d'oeil dans ma direction et remarqua que je le regardais : -Ah bah vous êtes vivant finalement ! Ça doit bien faire une heure que vous fixez votre téléphone sans rien dire ! Déclara t-il. -Excusez-moi, je voulais écouter un peu de musique. Lui répondis-je. -Vous inquiétez pas. Je sais ce que c'est : j'ai fais qu'être sur mon ordi moi. Il s'arrêta un court instant avant de reprendre. C'est tellement dommage d'être rivé sur les écrans quand on voit la magnifique vue qu'on a ! Mes yeux s'écarquillèrent. -C'est vrai, regardez comme c'est beau ! Vous qui êtes côté fenêtre en plus ! J'angoissa instantanément. Je remis brusquement mes écouteurs et fixa de nouveau mon portable. Mes mains tremblaient et mon coeur s'emballait. "Putain c'est réel !" Me répétais-je dans ma tête. J'avais du mal à respirer quand soudain j'entendis un enfant pleurer... je bondis de mon siège, sans même me soucier de mon voisin, j'atteignis l'allée mais tout était plongé dans l'obscurité : il n'y avait qu'une fine lumière à l'autre bout de l'avion qui éclairait la porte des toilettes... je courrus comme jamais de toute ma vie, ouvris la porte et m'enferma à l'intérieur. J'étais dans les ténèbres, aucune lampe ne fonctionnaient. Je me mis alors à prier Dieu comme un désespéré. Soudain une légère lumière bleutée s'activa de sous mes pieds. C'était ma tablette tactile. Mes nerfs craquèrent et je l'explosa en serrant les dents, les larmes aux yeux. Quelques instants plus tard, j'entendis une voix retentir et je vis les lumières se réactiver. C'était le commandant de bord : "medames et messieurs, ici le commandant de bord, nous vous informons que nous allons traverser une zone de turbulences. Veuillez vous asseoir et attacher vos ceintures. Tout ceci sera bientôt fini.". Je sortis de ma cachette. Tout était redevenu normal mais je savais que cela n'allait pas durer. Je retourna m'asseoir à ma place sans ne prêter d'attention à quoi que ce soit. Il eut bien des turbulences, mais rien de très impressionnant. En revanche, j'étais déterminer à survivre. Durant tout le reste de l'heure je resta stoïque. Je réfléchissais déjà à ce que j'allais faire quand ce prétendu "chasseur" arrivera. La quatrième heure ne tarda pas, j'étais déjà debout, les lumières s'éteignirent. Des ténèbres, je n'entendis d'abord que le silence... puis un pas lourd se fit entendre, suivi d'un deuxième, puis d'un autre et encore un autre, de plus en plus rapide, très vite j'entendis la chose s'élancer vers moi en courant à une vitesse bien trop grande. J'hurla de rage et sûrement un peu pour me donner du courage, sortis ma ceinture d'une main, dans l'autre que j'avais entouré d'un de mes t-shirt, j'avais récupéré tout les bouts de l'écran brisé de ma tablette. Cela faisait une poignée de verre pilé. Je vis surgir de l'obscurité, deux yeux incandescents qui fendaient sur moi. Je frappa de toute mes forces avec la boucle de ma ceinture avant d'étaler si fort tout le verre dans les yeux du monstre, que j'en meurtris ma main qui se mit à saigner abondamment. Un hurlement strident retentit. Je m'acharna sur la chose avant de me recevoir un choc si percutant que je crois avoir perdu connaissance. Je me réveilla menotté à ce qui semblait être un lit d'hôpital, ma main était entourée de bandages. Un homme en uniforme de police et un autre qui s'emblait être un médecin se tenaient devant moi. Pendant un moment qui m'a parut bien trop long, je ne fît que de poser des questions sans qu'ils ne daignent me répondre. Puis, voyant que je commençais à m'agiter et angoisser, le médecin finit par tout m'expliquer. Il me montra les photos d'une femme au visage tuméfié et mutilé. Je finis par reconnaître sous les lacérations, les traits de l'hôtesse qui avait glissait dans mon billet la fameuse feuille. On voulait me faire croire que j'étais un fou qui avait lacéré et tabassé gratuitement une hôtesse de l'air. Mais moi je savais que cela était autre chose.
@nayto1736
@nayto1736 2 года назад
Tandis que je me retournai, son visage apparaissait. L’homme avait une dent cassé des balafres plein le visage et me souriait. Cet homme faisait peur à voir sa tête ressemblait à un cahier de brouillon , il valait mieux suivre les indications du papier. J’ai alors tourné la tête. Et je pensais très fort « ça va aller ça va aller ça va aller… » il me demanda alors l’heure, mais il a un pc devant lui pourquoi ne la regarde t-II pas lui même ? J’ai louché un peu à ma droite et j’ai vu que l’écran de son pc était en très mauvais état et impossible à utiliser en vérité. Tout à coup l’avion est passé dans une tempête et un bébé commença à pleuré. Sans réfléchir davantage je me suis levé et j’ai bousculé l’homme ,l’avion tanguait dans tous les sens. J’étais si apeuré que je me suis trompé de direction et je suis entré dans le cockpit du pilote. Mais à peine arrivé dans le cockpit je glissa sur une flaque visqueuse qui me fit chuter. Relevant ma tête à grand peine j’aperçus à mon plus grand effroi le corps inanimé du pilote baignant dans une marre de son propre sang qu’une créature immonde s’attachait à marteler de coups d’une violence inouïe, terrifié je vis avec effroi la créature se tourner une barre de fer à la main. La peur m’étreignant et me paralysant les images de ma famille défilait « je n’avais pas respecté les règle » et me répétant sans cesse « pourquoi moi ? » je laissa éclater un dernier sanglot avant qu’un coup de barre de fer ne m’ouvre le crâne en deux.
@mohamed-kadiromar5174
@mohamed-kadiromar5174 2 года назад
Je me mis à fixé l'écran devant moi en m'efforceant de l'ignorer. Après tout lui aussi n'a daigné de me parler ou de me saluer. C'est alors que l'avion fit une légère secousse qui enclencha les pleurs d'un bébé. Je me figea car je sentais le jeune homme à côté de moi s'agiter sur son siège. C'est alors que je me leva d'un bond et que je me rua vers la cabine mais ce dernier m'aggripa le bras en tentant de me tirer vers lui. Je me mis à crier comme une fillette à qui on aurait enlevé son jouet ce qui attira l'attention de toute l'assistance qui me regarda comme un seul homme. Ils avaient tous un air livide comme si ils étaient d'étranges creatures humanoïde aux regard brillant comme la lumière d'un phare à travers le pénombre dont était plongé l'avion. C'est alors que je compris que c'en étais fini de moi. Car je venais d'atterrir dans un guet-apens des plus dangereux.
@BelosLeSpartiate
@BelosLeSpartiate 2 года назад
La paranoïa s'est alors emparée de moi. Et si ce bout de papier disait vrai ? Et si j'étais le seul être humain à bord de l'avion ? Mais qu'est-ce que seraient donc les autres passagers ? Alors que je me posais ces questions, le jeune homme me frappa l'épaule de plus belle. Pris de panique, je me suis brutalement tourné vers lui et me suis écrié avec une voix tremblante : "Mais ça va pas non ?!". J'ai alors pu apercevoir son visage, qui me glaça le sang. On aurait dit un cadavre à qui l'on aurait artificiellement redonner vie : il avait la tête penchée, les yeux au regard vide et la bouche entrouverte. Ce n'était pas un humain, du moins ce n'en était plus un. Alors que je me suis rendu compte que j'avais contrevenu à la 3ème règle, j'entendis sa voix rauque : "Aide-moi...". Je sentais que je n'allais pas sortir de cet avion vivant, et, comme pour expulser ma peur, je me suis mis à uriner dans mon pantalon. Mon objectif était alors simple. Survivre. Survivre à tout prix. Tentant de faire oublier mon manquement aux règles, je me mis alors à ignorer mon voisin. Mais ses implorations se faisaient de plus en plus insistantes et chacune d'entre elles augmentaient mon rythme cardiaque. J'ai alors décidé de me lever pour changer de place. C'est alors que je me suis rendu compte que tous les passagers me fixaient du regard. Et j'ai rapidement compris qu'aucun d'entre eux n'était humain. Ils se mirent tous à m'avertir : "Elle arrive... Cachez-vous...". J'ai regardé brièvement autour de moi, cherchant désespérément une cachette. Tout à coup, j'entendis un cri strident d'une femme enragée en direction de l'avant de l'avion. Ça y est, mon heure était venue. J'étais terrifié. Le cri se faisait de plus en plus fort et je me mis à entendre des bruits de couteau que l'on frotte l'un contre l'autre. Dans un élan de lucidité, j'ai grimpé sur mon siège et me suis jeté dans le compartiment à bagages. A la seconde oú j'ai refermé le compartiment, la femme entra dans la partie arrière de l'avion, celle où je me trouve actuellement. Mon rythme cardiaque battait son plein. Ses pas se rapprochèrent lentement jusqu'à être au niveau de ma rangée. C'est alors qu'elle poussa un cri encore plus fort que tout à l'heure. Je l'entendis alors poignarder de manière compulsive mon siège. Elle voulait ma mort. "Dites-moi où il est !" ordonna-t-elle avec une voix toute droit sortie des enfers. Un silence pesant s'abattit alors. Je tentais de retenir mon souffle. Allaient-ils révéler où j'étais caché ? Mais dans ce cas-là, pourquoi m'avoir incité à me cacher ? Soudain, j'entendis "floc...floc". Je regardai alors vers mes jambes et vis avec effroi que mon urine avait coulé de mon pantalon et que des gouttes venaient de tomber du compartiment à bagages. J'ai alors avalé ma salive, espérant que ces gouttes passeraient inaperçues. De longues secondes passèrent... Soudain, j'entendis un bruit sourd venant de l'avant de l'avion. J'ai alors expiré de soulagement et ai fermé les yeux pour me calmer. La folle allait très certainement être attirée par ce bruit. Je dus cependant les rouvrir assez rapidement car de la lumière vint me perturber. Quand je fus apte à voir ce qui se trouvait devant moi, il s'agissait d'un visage féminin effrayant au sourire machiavéleique, avec des couteaux en main... La dernière chose que j'entendis fut son cri strident qui me pétrifia sur place...
@Scarra34
@Scarra34 2 года назад
Il me regardait, la goutte au nez et me dit « vous n’auriez pas un mouchoir ? » Un mouchoir ? Je ne disais rien, mes neurones s’activaient dans ma tête, rien dans la note n’indiquait que je ne devais pas lui donner un mouchoir. « S’il vous plaît » dit-il finalement, intrigué par mon manque de réponse. Je me penchais alors sous le siège pour retirer un mouchoir de la sacoche. En me relevant, j’ai failli dire « tenez ! », mais la raison m’en empêcha au dernier moment. Je tendis le mouchoir à l’ho… La femme ? Elle prend le mouchoir et me remercie. Mes pensées fusent à nouveau, c’était un homme, je ne rêve pas ? Mes mains devinrent moites, je n’étais maintenant plus qu’à moitié sur de moi. Et si c’était une femme depuis le début ? Je me lève pour me laver les mains aux toilettes et m’isoler un moment. Je me calme enfin aux toilettes, séchant mes mains ainsi que la sueur qui a perlé sur mon cou et mon front. Une pensée va briser cette paix fraîchement atteinte. La note disait de ne pas parler aux gens ou de ne pas interagir avec eux ? Il ne savait plus bien. Il avait peut-être déjà transgressé une règle. Mais alors que dois-je faire ? Que fallait-il qu’il fasse ? Je dois relire la note, et attentivement ! Voilà ce que je ferais ! J'ouvris la porte avec appréhension et le son de l’avion redevient bruyant et confus. Une fois arrivé à mon siège, il n’y a personne, un mouchoir était posé sur le siège où se trouvait l’ho… la fem… la personne… Je me rassois et cherche la note… Il ne la trouvait pas. Je cherche encore… Elle n'est pas là ! Que disait-elle ! Où était l’autre passager ? Quelles sont les règles que je devrais suivre ? Quelle heure est-il ? Mon téléphone indique 9h58. Impossible ! Je n’ai passé que 5 minutes aux toilettes, 10 tout au plus. Je tente à nouveau de me rappeler les règles. Je ne sais plus. SI ! non… SI ! Je sais au moins que maintenant j’ai le droit de parler aux gens. L'hôtesse passe à côté de l’homme. - Excusez-moi ! Je demande. - Oui - Où est passé l’ho… La personne à côté de moi ? - Il n’y a personne à cette place, monsieur - ... - Monsieur ? - Merci Elle m’a menti. Il y a une sacoche à portable et une bouteille d’eau sous le siège d’à côté. Un enfant pleure. D’un geste brusque je passe la tête dans l’allée pour le trouver du regard. Que fallait-il faire dans ce cas ? “Arrête de pleurer Simon ! Regarde les nuages à travers le hublot ! Je tourne la tête et regarde droit vers l’allée dans un réflexe reptilien. Ne regarde pas sur les côtés. Au bout de l’allée, un homme se lève, il a des rides épaisses, des chaussures marrons salles, un cure dent à la bouche, un pantalon trop court, une chevelure gominée, une rolex, des boutons sur la joue droite, une poche de pantalon trop remplie, une cravate taupe mal serrée, un air confiant et mauvais, une veste marron vieille et trop grande pour lui, des lunettes rectangulaires, énormes, épaisses et… un œil de verre. Il se leva d’un bond ! L’enfant, le hublot, le chasseur. « Je dois retourner aux toilettes ! » L’homme avait dit ça à voix haute, les passagers me regardent comme si je suis fou. Le chasseur, l’enfant, ne pas regarder le hublot, regarde le sol. J'arrive aux toilettes et m’y enferme. Je suis perdu, perdu. Le hublot, les règles, Où ? Qui ? Les règles ? Le hublot. L’enfant. Le hublot. Quelles étaient les règles ? Le hublot. Il faut à tout prix que je me rappelle les règ… LE HUBLOT ! TOC TOC ! - Hey ! Ça fait une heure que vous êtes là-dedans, vous êtes tombé dans le trou ou quoi ? Le trou. Oui. Je suis dans un trou, dans le trou d’Alice, trou de mémoire, le terrier du lapin, troubadour, trouble, tremble, trublion. Le trou ! Eureka ! Une fois arrivé il faudra que je me jette dans le trou noir. C’était ça la solution ! Après un temps d'attente d’une durée inconnue, il sentit l’avion atterrir. Une fois immobile, il sortit prudemment et chercha le chasseur. Il n’est pas là. Je peux y aller ! Je me précipite sur la porte, l’ouvre. Tout est noir. Ah ha ! Je le savais ! Je saute. Argh ! Mes jambes me font un mal de chien. Ma cheville est probablement cassée, je me tords de douleur, je distingue finalement quelques lumières au milieu de la nuit. - Hey vous ! Deux hommes avec des gilets fluos courent vers moi. Je hurle de douleur. - Monsieur, vous allez bien ? Dit l’un. - Ne vous inquiétez pas monsieur, on va appeler les secours. Dit l’autre. - Mais qu’est-ce qui vous à pris enfin ? - Monsieur ? - Monsieur ! Comment vous appelez vous ? … En entendant cette question, la vérité me prend aux tripes et les jettent sur le tarmac. … Je ne sais pas.
@ambroisedn5075
@ambroisedn5075 2 года назад
Un vol particulier J’ai tourné la tête vers lui et suis resté pétrifié. Le jeune homme me tendait le fil de son ordinateur pour que je le branche dans la prise à côté de mon siège. Son regard était inexplicablement dérangeant. Mon âme se noyait dans la profondeur de ses pupilles. J’ai bredouillé une courte prière et me suis signé. Il a réitéré sa demande. Aucun son n’est sorti de ma bouche. Hypnotisé, je le fixais. Mon instinct me criait de l’ignorer. Agacé, le jeune homme a fini par se pencher au-dessus de mon siège pour brancher lui-même la prise. J’ai tenté alors de me raisonner et de me rappeler à la politesse. Je ne pouvais cependant pas me défaire de l’impression que mon voisin me surveillait. D’un coup, j’ai regardé vers lui et j’ai bien cru voir l’ensemble des passagers, m’observant tous avec le même regard dérangeant, qui soudainement détournaient les yeux et faisait comme si de rien n’était. « Vous êtes le seul être humain de ce vol. » Et si c’était vrai… Je n’avais pas envie d’y croire, mais au fond de moi, nul doute ne demeurait. J’ai tenté de me plonger dans mon téléphone pour faire abstraction mais ils se sont remis à m’épier. Je ne les voyais pas, je les sentais. Des écouteurs à réduction de bruit vissés dans les oreilles, j’ai lancé une vidéo au hasard sur youtube. Deux hommes au verbe adolescent et aux rires ostentatoires, redoublaient d’effort pour me divertir. En vain. Soudain, un plateau repas s’est interposé. J’ai levé les yeux, l’hôtesse de l’air me souriait. Quel soulagement ! Ses yeux étaient normaux, pas une once d’anomalie dans ses prunelles. Je m’y suis plongé. Elle a fait un signe de tête vers le plateau, je l’ai pris et l’ai posé devant moi. Un peu tôt pour déjeuner, ai-je pensé. Sous la barquette en plastique, dépassait un morceau de papier. Je l’ai déplié et ai reconnu l’écriture précipitée. Ces quelques mots m’ont immédiatement replongés dans l’horreur. « Soyez plus naturel, ils vous ont repérés. Et surtout SVP respectez les règles à la lettre. » J’ai replié le billet, les mains tremblantes. Une goutte de sueur roulait le long de ma colonne vertébrale. Ils me visaient à nouveau. Du coin de l’œil, je les apercevais cette fois. J’ai repris le cours de mes activités. J’ai mangé sans plaisir en regardant Guignol et Gnafron. Il est 9h11. J’ai relu les règles plus attentivement. Le terme « règles pour survivre » résonnait dans ma tête. Nous sommes dans la troisième heure de ce vol, il m’est donc possible de parler aux autres. Je n’ai, pour le moment pas entendu parler du hublot. J’ai hésité un long moment puis, pour l’éviter, j’ai devancé le problème en lançant à qui veut bien l’entendre. - Regardez par le hublot, c’est incroyable ! Aussitôt, je me suis replongé dans l’écran de mon téléphone. Un silence insondable a suivi. Pendant combien de temps devais-je éviter de regarder le hublot ? Autour de moi, du mouvement, un tumulte sourd, angoissant, étouffé par la technologie de mes écouteurs, rendait la prestation des deux clowns influenceurs, totalement discordante. Une main glacé a caressé ma nuque brulante. J’ai tressailli mais suis resté rivé sur mon portable en récitant toutes les supplications de mon répertoire. Tout à coup, un son strident m’a obligé à ôter mes oreillettes pour m’assurer de sa nature. C’était bien un enfant qui pleurait. D’effroi, j’ai relevé la tête avant de me lever pour foncer aux toilettes. Les sièges étaient vides, tous avaient disparus. J’ai couru dans l’allée centrale pour atteindre les WC. Avant de m’y cacher, je n’ai pu m’empêcher de jeter un œil vers l’avant de l’appareil. Au premier rang, le visage de l’enfant, que sa mère tenait dans ses bras, dépassait du siège. Il pleurait des larmes de sang. La mère a commencé à tourner la tête dans ma direction. J’ai fermé la porte derrière moi et les cris se sont interrompus. Quelques secondes de silence. Des bruits de pas, des chaussures à talons. Ils venaient vers moi. La peur s’est épanchée dans mes sous-vêtements. J’ai pris mon téléphone pour regarder l’heure. J’ai eu un mal fou à le déverrouiller. Je tremblais, je suais, mon cœur cognait mon plexus comme pour s’extraire de ma poitrine. Les pas s’approchaient lentement. L’écran de mon smartphone est devenu noir. Une image est apparue. Je l’ai jeté dans la cuvette et ai tiré la chasse d’eau. Je l’ai vue, je l’ai vue, répétais-je les yeux exhobités. Les pas se sont arrêtés devant la porte. Quelques secondes de silence. Sans forcer, on a abaissé la poignée pour tenter d’ouvrir la parte. Puis, la voix de l’hotesse de l’air : - Tout va bien monsieur ? Je n’ai pas répondu. Les pas se sont éloignés. Je l’ai vue, je l’ai vue, pensais-je à nouveau. J’ai vu son visage, ce n’était pas l’hôtesse. Je l’ai vu dans le couloir devant la porte, je l’ai vue à travers mon écran. Je crois qu’elle m’a vu aussi. Je n’aurais pas dû la voir. Les pas sont revenus. Presque en courant. J’ai pleuré. J’ai eu peur qu’ils enfoncent la porte, alors je me suis mis tout contre pour faire barrage. Mais ils se sont arrêtés devant. Soudain, dans la cuvette, mon portable s’est mis à sonner. Je vacillais entre espoir et affolement. Des secours peut-être. Hésitant, j’ai relevé l’abattant puis ai décroché. La voix de l’hôtesse affreusement douce : - Il est trop tard monsieur. Veuillez sortir des toilettes je vous prie. Tout à coup, les pas ont violemment tambouriné la porte sans discontinuer. Je sanglotais à présent. Dans les hauts-parleur, le commandant de bord annonçait quelque chose que les coups rendaient inintelligible. J’allais mourir. A la fin de l’annonce, les coups se sont interrompus tout net. Je sanglotais toujours. Dans un éclair de lucidité, j’ai compris rétrospectivement ce que le commandant avait pu dire. Les mots : « rejoignez » et « cockpit » ont été prononcés. Peut-être devais-je retrouver le pilote. Il m’a fallut du courage pour déverrouiller la porte et davantage encore pour l’ouvrir. Une fois dehors, j’ai couru comme jamais vers la tête de l’avion. Aussitôt, quelqu’un s’est mis à me courir après, le chasseur, à coup sûr. Son pas lourd, était plus rapide que le mien. J’avais de l’avance mais il me rattrapait. La porte de la cabine se rapprochait moins vite que mon prédateur. Plus que quelques pas. Je sentais sa présence dans mon dos. De peur qu’il m’attrappe, j’ai plongé vers la cabine de pilotage dont la porte venait de s’ouvrir. J’en ai passé le seuil en roulé-boulé. Elle claqua derrière moi. Groggy, je me suis relevé avec grand peine. Derrière la porte, tout semblait calme. J’ai tiré le loquet. Dépité, j’ai constaté que le poste de pilotage était désert. J’ai regardé à l’extérieur, le soleil imbibait le coton céleste. J’ai pris une grande inspiration puis j’ai saisi la radio pour appeler à l’aide. Assez vite, la tour de contrôle m’a répondu. Je leur ai expliqué la situation en omettant tous les détails surnaturels pour des raisons de crédibilité. Un technicien, très pédagogue, m’a assisté dans le pilotage de l’Airbus A319. Côté passagers il y avait du mouvement, comme si tout le monde reprenait sa place. Avant de faire atterrir l’appareil, une horrible question s’est imposé à moi : que fallait-il faire ? Sauver ma vie ou se crasher plutôt que de ramener ces démons sur terre. Mais ils en viennent de la terre puisqu’ils ont pris le même avion que moi, m’exclamais-je intèrieurement. N’ayant, de toutes façons, aucun moyen de savoir s’ils étaient mortels, j’ai donc décidé d’atterrir. Une fois fait, non sans heurts, les pompiers sont venus me secourir. Moi et les autres passagers. Le jeune homme à l’ordinateur, la maman et son enfant, tous avaient l’air normaux. Les secouristes m’ont allongé sur une civière et m’ont emmenés dans leur camion, sirène hurlante. Ainsi installé à l’arrière, l’un d’entre eux ferma la portière derrière lui et s’est penché sur moi. - Ca va aller maintenant, on vous emmène en lieu sûr. Transi, je n’écoutais pas ce qu’il me disait. Mon dieu, ses yeux !
@slobodo2480
@slobodo2480 2 года назад
- L'heure, me demanda-t-il. Je sortis mon téléphone de ma poche. 8h14? Je m'étais sûrement assoupi après le décollage. Je remarquai une expression de dégout sur le visage de ce voisin qui me mettait décidément mal à l'aise. Pour passer le temps et me rassurer, je fis connaissance avec mes deux voisins de gauche, une trentenaire et son fils de 3 ans. La femme arborait un sourire tendre et certains détails de son visage dans la pénombre du jour naissant me rappelaient ma défunte mère. Je m'étonnais alors qu'il fasse de plus en plus sombre à travers le hublot tandis que l'heure avançait. Je regardai l'heure affichée sur la tablette en face de moi. 9h12. Soudain, l'écran devint noir. La phrase du bout de papier me revint à l'esprit. Je baissais mécaniquement le regard quand la femme commença à respirer de plus en plus fort. - Le... le hublot... Je sentis mon coeur battre. Je n'osais plus relever les yeux. - Qu'y a-t-il ? - Derrière le hublot... Il est là... - Qui est là? - Il nous voit... - Qui? Mais qui nous voit?! - Il nous a choisis. J'entendis la voix de l'hotesse. - Madame, veuillez-nous suivre. Le commandant souhaite une offrande. Les hotesses tirèrent la femme par le bras. - Laissez-moi tranquille ! Je relevai les yeux. Ceux des hotesses étaient emplis d'un rouge sombre, comme des billes d'hémoglobine. L'enfant se mis à pleurer. Sans réfléchir, je pris l'enfant avec moi et remontai l'avion à grandes enjambées vers les toilettes. Je m'insérais à travers la porte entrouverte et ,au moment de la refermer, je jetai un dernier coup d'oeil dans l'allée. Les passagers s'étaient tous levés et me fixaient avec le même regard terne. Quelques secondes après avoir verrouillé la cabine, j'entendis la mère hurler, puis plus rien. Du sang se répandit sous la porte. Le petit s'était réfugié dans un coin et sanglotait. Il était 10h15 quand le micro du commandant de bord grésilla à travers les hauts-parleur. C'était la voix d'un vieil homme essouflé. - Les occupants des toilettes... sont priés... de rejoindre le cockpit pour l'offrande. Il y eut un silence. - SORTEZ ! SORTEZ ET GARDEZ VOS YEUX CLOS ! Je pris l'enfant par la main et mis la main sur le verrou. Le gamin était terrorisé. - Je reste avec toi ne t'inquiète pas. Surtout n'ouvre pas les yeux, d'accord ? Les joues remplies de larmes, le garçon acquiesça et ferma les yeux. J'ouvris la porte. A mesure que nous nous avançions, je sentais leur présence tout autour de nous. - J'ai peur, sanglota le petit. - Je suis là. - J'ai peur, répéta-t-il la voix chevrotante. J'entendis des rires. Ils venaient de dessous les sièges. C'était des rires de vieillardes. - Surtout n'ouvre pas les yeux ! - Non, non, j'ai trop peur ! Je veux retourner là-bas! Sa main glissa de la mienne. - Petit, n'y retourne pas ! Je voulais le rattraper mais j'étais tétanisé. - Maman? J'entendis un cri. Son cri. J'entendis des bêtes féroces et un liquide tiède éclaboussa mon visage. Je sentis alors le souffle froid de leur respiration autour de moi. Ils n'attendaient que ça. Que j'ouvre les yeux à mon tour. Je suis resté là pendant une éternité, jusqu'à ce que la voix du commandant de bord grésilla de nouveau afin d'annoncer l'atterrissage. Je courrus vers l'issue de secours et me laissa choir dans le vide. Le vide. Je me réveille en sueur. Je soupire. Tout cela n'était qu'un rêve. Je remarque que je me suis endormi tout habillé et je ne suis pas chez moi. Il s'agit plutôt d'une chambre d'hôtel. On toque. C'est un membre du personnel, qui me demande si je suis satisfait de la chambre. Je lui réponds oui par politesse, il me sourit et me glisse un papier dans la poche avant de repartir. Je déplie le papier et lis la première ligne. "1. Ne parlez pas de cette feuille à un autre client. Vous êtes le seul être humain dans cet hôtel."
@amauryc.7904
@amauryc.7904 2 года назад
Soudain, le jeune homme me tapa sur l’épaule, me faisant sursauter. Même à travers ma veste, sa main était froide. En me tournant vers lui, je me figeais d’horreur car sa main froide était desséchée et d’une pâleur de mort. Juste au-dessus de cette main, un visage tout aussi desséché, comme si plus une goutte de sang ne circulait sous cette peau de parchemin, comme si le temps avait rongé les lèvres et le nez, soulignant la forme du crâne, montrant les dents et un trou béant. De ses yeux, le jeune homme me regardait fixement. Un regard sans âme. La vue de ce cadavre me fit glisser de mon siège sur le sol. J’ai bafouillé en tentant d’interpeler les autres passagers jusqu’à ce qu’un réflexe me sauve : « ne parlez à personne ! ». Alors je me suis relevé puis j’ai jeté un œil aux alentours, mon cœur cognant contre mes côtes. Sur chaque siège, une momie. Des momies visiblement mortes et pourtant assez vivantes pour bouger leurs membres cadavériques. Certaines mêmes remuaient leurs mâchoires telles les marionnettes d’un démon condamnées à émettre un râle sinistre en guise de parole. Je reculais lentement vers le fond de l’avion, cherchant refuge derrière une petite porte. Les momies me fixaient toutes de leurs yeux sans vie, tournant la tête pour suivre mon mouvement. Par un étrange hasard, la porte était fermée de l’intérieur. Dos contre cette dernière, tremblant de tout mon corps, je saisis dans la poche de ma veste le papier que m’avait donné l’hôtesse de l’air. Soudain, une idée me vint : les momies seraient-elles des passagers qui n’ont pas respecté les règles et en ont subi le châtiment ? Quelle heure était-il déjà lorsque j’ai lu ces consignes ? 7 heures… quelque chose. Et maintenant ? 08:02. Je pourrai bientôt parler aux autres passagers sans risquer d’être transformé en momie, mais y avait-il encore quelqu’un vivant, quelque part dans cet avion ?! La 1ère classe se trouvait à l’étage, et l’escalier y menant était à l’autre bout de l’allée, cette allée bordée par des dizaines de momies terrifiantes qui me dévisageaient. Je rassemblai tout mon courage avec difficulté et me lançai dans une course pour atteindre l’avant de l’avion le plus vite possible malgré mes jambes en coton. Arrivé au pied de l’escalier, un bruit me glaça le sang : un bébé ! Les pleurs d’un bébé provenant des toilettes. A peine conscient de ma folie, je me ruai dans la petite pièce. Sur la table à langer, un bébé s’époumonait, seul, abandonné par sa mère qui était sans doute devenue elle aussi une momie. Je posai mon téléphone et les consignes de l’hôtesse qui m’encombraient les mains, je pris l’enfant dans mes bras, le serrant contre ma poitrine, lui murmurant vainement des mots de réconfort. A cet instant, une sensation de froid m'envahit l’épaule et un râle d’outre-tombe me souffla dans l’oreille : « Bébé ! Bébé ! Bébé ! » D’un seul mouvement, je me projetai contre le mur, me retournai pour faire face à la créature et lui décochai un coup de pied qui la fit tomber sur le dos. Dans sa chute, elle ne m’avait pas lâché du regard, continuant de me fixer comme le faisaient tous les autres cadavres. Je sortis en trombe de la petite pièce pour grimper les escaliers à toute vitesse. En haut, je fus stoppé net par l’hôtesse qui me dit d'un ton autoritaire : « Que faites-vous avec ce bébé ? Donnez-le-moi ! » Elle l’attrapa d’une main tandis que j’essayai de lui parler des momies à l’étage inférieur, et de l’autre elle m’assit sur un fauteuil en m’invitant à regarder le ciel par le hublot pour retrouver mon calme. Résigné, j’enfouis ma tête dans mes mains pour réprimer un sanglot. Puis je lançai un coup d’œil aux passagers de la 1ere classe afin de m’assurer qu’ils étaient bel et bien vivants. Et ils l’étaient on ne peut plus, avec leurs chairs saines, leurs peaux bien bronzées et leurs jaseries sur mon comportement de fou qu’on devrait interdire de vol. Je tâtonnai ma veste pour trouver mon téléphone… que j’avais laissé dans les toilettes avec les consignes de l’hôtesse. Hors de question d’y retourner ! J’allumais la tablette devant moi, il était 02:25. Une sonnerie fut suivie de l’annonce du commandant de bord. Il parlait anglais avec un fort accent américain. Je compris seulement les mots « storm » et « belt », puis après un rapide coup d’œil à la nuit d’encre dans laquelle évoluait l’avion, je bouclai ma ceinture, imitant les passagers de la 1ere classe. Je me reconnectai à la tablette dans l’espoir de trouver un moyen de communiquer avec ma famille, un moyen de leur expliquer la folie de ce vol et d’obtenir du réconfort. Je trouvai alors une application de visioconférence mais qui était bloquée par un mot de passe. J’en essayai un certain nombre au hasard. Soudain, la tablette s’éteint et je vis le reflet d’un visage empli de haine qui se tenait juste au-dessus de moi. Je tentai de me tourner, de me contorsionner malgré la ceinture de sécurité pour arrêter la main qui enfonça par deux fois une large lame dans mon flanc et m’entailla profondément le bras. J’hurlai de douleur et de peur, prêt à recevoir le coup de grâce. Mais le chasseur préféra s’en prendre aux passagers de la 1ere classe, me laissant pour mort. Je défis ma ceinture et tentai de fuir, tombai dans l’escalier et me réfugiai dans les toilettes où se trouvait auparavant le bébé. Seul dans mon abri, j’ai entendu les passagers hurler pendant un long moment pendant qu’ils subissaient les assauts du chasseur, jusqu’à ce que revienne enfin le silence couvert seulement par la note monotone des réacteurs. La douleur m’était insupportable et néanmoins, je luttai pour ne pas m’endormir : j’avais perdu beaucoup de sang. Dans ma demi-conscience, j’eus tout juste assez de lucidité pour entendre le commandant de bord annoncer l’atterrissage imminent. Les consignes de l’hôtesse disaient de courir vers la sortie et de sauter. A l’instant où j’ai senti l’avion toucher la piste, je suis sorti de ma cachette pour foncer aussi vite que le permettait mon état vers la porte d’évacuation, sous le regard imperturbable et les râles répugnants des momies. J’actionnai l’ouverture d’urgence et sautai dans le vide, yeux clos. Je prenais de plus en plus de vitesse dans cette chute bien trop longue. Malgré la douleur et la panique qui me faisaient perdre toute lucidité, je me demandais si l’avion avait vraiment touché le sol avant que je ne saute. Et ma chute continuait encore, ma conscience quittant mon corps. Tout à coup je me retrouvai assis sur un siège d’avion. L’hôtesse de l’air se tenait debout devant moi et me souriait tout en posant un sparadrap sur mon bras qui continuait de saigner abondamment. J’essayais de parler mais… impossible. Un râle s’échappait de ma gorge ne formant aucun mot compréhensible. L'hôtesse me dit : « Tu n’as pas respecté les règles et je dois désormais m’occuper de toi le temps d'un voyage qui jamais ne finira. » Je sens ses mains chaudes à travers ma veste et mon cœur ne bat plus. Quelques sièges plus loin, un homme portant une sacoche d’ordinateur s’assoit à côté de moi et l’hôtesse les rejoint, un dossier à la main.
@p-h9749
@p-h9749 2 года назад
Désolé pour les fautes j'ai écrit entre 2cours: Son regard à mon étonnement était parfaitement normal, il me demanda de m'écarter pour pouvoir allez au toilettes. Je lui répondit "bien sur ! "et me leva.. Avec le recul je me suis senti presque bête d'avoir cru cette feuilles,je pensais "sûrement une farce ". Quelle que temps plus tard je m'assoupis... Ah mon réveil l'avion était noir, je passa mon regard par lhublot des éclairs pourfendaient le ciel ,l'atmosphère était tendu ,les hommes et femme autour de moi criaient, mon rythme cardiaque augmenté continuellement, je ne discernerais plus le vrai du faux .Et surtout ,surtout cette homme a côté de moi pourquoi n'était t'il toujours pas la?mais putains quesqu il se passe ? Je me lève et m'affole. Seulement l'avion était vide ,vide ... Il ne persistait que des hauts parleurs et un vulgaires décors de cinéma pour cockpit. Puis je tournis la tête et vu une masse noire, elle ne dit mot mais me parlait. Pas à lui, pas à elle a moi, a personne d'autre que moi je suis dans la finalité de mon existence.... "Les hommes,peut importe les avertissement vous restez si demeurés. J'ai eu beau te prévenir tu a encore échoué. Oui tu lui a parler " . Je ne pensais plus à rien je n'avais pas peur , car la mort n'appartient que au valeureux... Puis il me dit (et se fut les dernieres phrases que j'entendis avant de mourir) dans un pseudo poème plutôt moyen : "Tu es mort, Les hommes ce seront battus mais telle est ton sort, Tu a beau entendre les violons qui se déchirent, Je n'entend que des chiffres qui soupirent, Tu n'es plus dans la matrice, Tu te dois perdre dans tes propres vices, Quand l'horreur arrivera je serais la pour t'écouter, Chaque fois que vous les hommes vous vous sentirez protéger, Je serais la pour vous voir, Certain me nome dieu et me couvre d'or et d'Ivoire, D'autre me nomme le démon et m'attendent dans le soir, Je ne suis que la mort ,et chaque jour je vous guettes, Regarder derieres vous la nuit quand vous crierais d'une voix fluette, Je n'ai aucune peine, mais qu'une seule pensée qui me guette, Ne regarde pas sous ton lit ou dans le noir je ne vis que dans ta tête...."
@ArtisteTetard8
@ArtisteTetard8 2 года назад
Merci Victor pour ces exercices ! Voici ma participation, en espérant qu'il n'est pas trop tard :) (Même à travers ma veste, sa main était froide) Je me suis instinctivement tourné vers lui, mon regard se portant tout d’abord sur cette main frêle qui me touchait, puis remontant lentement jusqu’à son visage. Il avait le teint blême, l’air famélique, j’ai d’abord cru qu’il était malade. « Tout va bien ? » lui ai-je demandé, inquiet de le voir dans cet état. Pas de réponse. Il est resté me fixer de ses yeux gris pendant de longues secondes, sans rien dire. Puis, un sourire inquiétant s’est dessiné sur son visage. C’est alors qu’il a prononcé, sur un ton à la frontière entre excitation et folie, ces quelques mots qui résonnent encore aujourd’hui dans ma tête : « Ça a commencé Thomas ! Ça a commencé ! Bonne chance mon ami … ». Je suis resté sidéré, ma poitrine s’est soudainement contractée tandis qu’un frisson parcourait mon corps - comment pouvait-il connaître mon nom ? Je me suis senti agressé. J’ai voulu riposté mais la peur s’était déjà emparé de moi, à tel point que je n’ai pu que balbutier quelques vulgaires bribes : « Co … Comment !? Qui … Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui a commencé ? ». Sa réaction me désarma davantage. En guise de réponse, il plaça avec malice son index sur ses lèvres, comme pour me faire signe de me taire, et me désigna la feuille que je tenais encore dans mes mains, dépliée. « Pendant la première heure de ce vol, ne parlez à personne [..] » disait la lettre. C’est à ce moment précis que j’ai compris que quelque chose d’étrange se tramait, quelque chose d’inhabituel, quelque chose de sérieux. Visiblement, mon corps lui aussi l’avait compris. De la sueur dégoulinait de mon front, mon pouls s’était accéléré, je commençais lentement à suffoquer. J’ai voulu me lever mais n’y suis pas parvenu, mes jambes refusaient tout bonnement de me porter. J’ai alors parcouru les instructions qui m’avaient été données une seconde fois, les prenant un peu plus au sérieux. Tout cela me paraissait insensé, mais à la lecture de la huitième règle, mon regard se fixa avec effroi sur un seul mot : « chasseur ». Pourquoi me faudrait-il éviter le chasseur ? Serais-je une proie ? Non, c’était tout bonnement impossible, mon esprit rationnel m’a ordonné de me calmer, de réfléchir. Mais j’ai en étais bien incapable, la panique me paralysait complètement. Bien que je ne voulais pas y croire, c’était plus fort que moi, la crainte d’être la victime d’une traque orchestrée à mon insu martelait mon esprit. J’ai voulu essayer de m’endormir, pour calmer ma respiration suffocante. J’ai fermé les yeux, mais ne suis pas parvenu à penser à autre chose qu’à ces instructions absurdes. Les règles se dessinaient une à une dans ma tête. Qu’est-ce que tout cela pouvait bien signifier ? Je n’ai pas vraiment eu le temps de trouver l’explication raisonnable qui se cachait derrière tout ça. Comme une sirène d’alerte résonnant dans le lointain, les pleures d’un enfant m’ont sorti de ma réflexion. Presque automatiquement, la cinquième règle encouragea mon corps à se lever. Je me suis alors brusquement extirpé de ce siège qui était jusqu’ici mon seul havre de paix. Sur le chemin en direction des toilettes, une femme m’encouragea à nouveau d’un « Bonne chance Thomas ! » que je n’entendis qu’à moitié. Je devenais fou. Je me suis précipité de fermer la porte derrière moi à double tour. Faisant face à mon reflet, je me suis mis à parler à voix haute : « Réfléchis Thomas, réfléchis ! C’est très sûrement une farce, tu le sais. À moins que ce ne soit vrai ? Peu importe, peu importe … Dans le doute, joue le jeu, fais toi discret et respecte les règles. Au pire, tu seras la victime d’une blague qui a le mérite d’être bien réfléchie. Au mieux, tu sauves ta peau d’une mort certaine ! ». Je me suis passé de l’eau sur le visage pour rafraichir mes idées. « Si tu te découvres proie de cette traque, quelqu’un comme toi s’est découvert chasseur. C’est à qui trouvera l’autre en premier … ». J’ai respiré un grand coup, puis j’ai ouvert la porte, entre paranoïa et courage, et me suis-je surpris à penser : « Que le jeu commence ».
@jean-gg9dk
@jean-gg9dk 2 года назад
-Après un temps de silence Il leva son menton, et je sentis ses yeux… ses yeux me fixèrent, sans même les voir je les santés pénétrer ma chère. Pendant de longues minutes un silence fébrile avait élu domicile ici, à mes côtés. Puis d’un ton faussement enjoués il me dit: Bonjour mon ami! -Sans dire un mot par crainte de ce qui pourrait m’arriver face à la terrible lettre qui hantait toutes mes pensées. Je m’exercer depuis quelques secondes à poser le plus délicatement possible la tête sur le hublot, pour n’éveiller aucune réaction. -Puis il reprit: j’ai dit bonjour…Bonjouurr…Bonjouuurrr… aller répond mon ami… Bonjouuuurrrr! -sans même le regarder, par peur et par lâcheté, je ne pouvais m’empêcher de trembler, incapable de calmer cette peur qui me réclamait la mort.. -Il me dit, avec un vilain plaisir: enfin, ne joue pas au sourd malheureux, je sais que tu m’entends… je te vois trembler…ho ho…dis-moi simplement bonjour! Allez quoi, je suis ton ami, non?! NON?! -je suais litre par litre toute l’eau de mon corps, qui eut la chance de pouvoir fuir cette scène abominable. Seules mes mains restèrent immobile, tétanisé, comme si la souffrance de mes ongles se déchirant sur la toile de mon fauteuil me réconforter. Je sentais son regard pesant et sa main… sa main! Non sa main glaciale c’est glisser sur la mienne, ces doigts de glace ont pris place entre les miens. -Puis une vague de turbulences se fit ressentir. Rien, pas un bruit, pas une réaction, rien… seul le cri d’un bébé au loin, un bébé en sanglots… oh non… je ne peux pas me lever… je ne peux pas… s’il vous plaît non… pas maintenant… -Puis J’entendis d’une voix enjouée, mon voisin me murmurant : ohhh… tu dors… tu dors n’est-ce pas ?!… hein? C’est bête ça de dormir quand il faut se lever… c’est bête ça… très très bête mon ami. -je me tue, aucune larme n’eut le courage de s’échapper de mon œil, aucun cri n’eut celui de sortir de mes cordes vocales crispé, rien… je ne pouvais rien faire. -puis derrière moi, une main gelée et rider m’attrapa la tête, une autre main sur mon pied, une autre sur ma jambe, une autre sur mon épaule… Tous leurs détenteurs avaient pris place à quelques centimètres de ma tête, et chanter à tue-tête, trop tard…trop tard… trop tard… troooo
@Fractix82
@Fractix82 2 года назад
spoiler: plus de 4H de vol en moins de 5min d'ambiance me semble complexe et hélas il est possible que le sort de ce passager soit un peu plus vite précipité. Cette main froide me sorti de mon angoisse latente pour me plonger dans un abime de détresse, dans l'inconnu de ce qui pourrai ce passer si l'hôtesse m'avait réellement donné une chance de m'échapper, à ce que je ne sais pas quoi mais qui me donne maintenant la chair de poule. Un regard vers mon voisin de bord, il était là, d'un air étonné et un peu impatienté. Il me tendit une carte sur laquelle un numéro de téléphone et un contact e-mail ce trouvé. étais-ce encore une aide pour m'échapper, moi aussi je commençai à m'impatienter de tout ces comportements étranges ; quoi! il veut peut être me vendre quelques chose ou bien peut être est-ce un coup monté et ce type est un psychanalyste cherchant une proie affaibli pour sont compte. Restons poli et discret, je met sa carte dans ma poche. Soudainement, alors que j'avais le bras plié pour inséré la carte dans ma poche de veston, l'individu me bloqua le bras et repris la carte brusquement ! Mon cœur palpita plus vite et ma posture était maintenant mal engagé, quand soudain je compris ; après quelques geste de sa part, ce dont il avait besoin, il était en train de faire des vas et viens, rapprochant sa carte de son visage et me la remontrant.. Cette personne avait en faite des difficultés à lire cette carte qu'il manipulé. Un soulagement me pris et je me rendit compte que mon humeur habituelle avait pris un mauvais tour avec ce que cette hôtesse m'avait confié. Je devais m'excusé de tant de mauvaise manière et lire à cette personne ce qu'il voulu me montrer. C'est brusque manière me firent répondre d'une façon un peu plus abrupte: Le silence qui régnié dans l'habitacle de cette avion pris soudain une forme différente. j'avais pris la parole alors que tout était calme autour de moi, ce qui fit immédiatement réagir quelques personnes ; je vis un passager regarder sa montre. (La 3ème règle !!) dans ma tête tout ce chamboula. Alors qu'une personne ce leva et avança dans le couloir, elle sembla venir droit vers moi, me regarda avec un petit sourire en coin et continua vers les toilettes. Un regard sur ma montre, il était 8H22, Un court moment je me pris à calculer si j'avais bien passer la première heure... Pourquoi tant d'inquiétude, cela vas me faire du mauvais sang, est ce que nous somme le premier avril ? non. Qui à bien pu me faire cette blague ? à coup sure que c'est un collègue de travail avec moi dans ce vol, qui à donner à cette charmante hôtesse cette blague de mauvais goût, il vas falloir que je découvre qui sais et que je lui rende la monnaies de sa pièce. Je sais, voyons ce document ; oui, voilà, dans cette prochaine heure il ne faudrait pas que je regarde par le hublot si quelqu'un en parle. Ce petit blagueur devrai donc être tout attentif à ma réaction. Je vais donc pouvoir, avec un peu de dextérité, voir sa figure d'espiègle. Un moment passa sans que personne ne parle du hublot, nous étions à haute altitude et au vue de l'heure, surement au milieu de l'océan. Enfin! quelqu'un parla: C'est le moment, je me redresse un peu, et en deux temps, je regarde par le hublot, et me retourne directement dévisager le comique qui m'a pourri mon début de voyage. Hop! un coup par là, et Hoo..p Qu'avais je vue ? soudain je me rendis compte d'un effroi dans le regard de tout les passagers, tous ces regard était braqué vers moi, soudain un cri retenti dans la zone des hôtesses !
@godoz2250
@godoz2250 2 года назад
Il essayant de ma parler dans une langue étrange. Je n'écoutais rien de ce qu'il disait mais je voyais clairement qu'il attendait une réaction de ma part. Bouleversé, j'ai regardé autour de moi pour essayer de comprendre ce qui se passe. Aussi bizarre que ça puisse l'être, quand mon voisin parlait j'avais l'impression qu'il était synchroniser avec tout les autres passagers. Ils parlaient au même moment et procédaient la même voix. À cet instant je n'avais pas encore réalisé ce qui était entrain de se passer. Je commençais déjà à paniquer, ce qui me poussa à relire la note qui m'avait était donnée. Curieusement je venais de découvrir que c'était moi qui l'avait écrit dans un rêve que j'avais fait il y a des années. Cependant, dans le rêve en question je mourrai dans une crash d'avion…
@BlasCalvelo
@BlasCalvelo 2 года назад
Régalez-vous (par manque de temps, j'ai rédigé ça vite mais je me suis bien amusé. Merci pour l'exercice Victor !) : "Tout doucement, j’ai levé mes yeux vers les siens. Mon cerveau fit un tour sur lui-même lorsque je réalisai qu’il n’en avait pas. En lieu et place de ce qui devait être ses globes oculaires, c’était le vide complet. Les deux orbites noires me fixaient obstinément, comme si l’esprit de cette « chose » avait déjà connaissance de la détresse qui se dessinait sur mon visage. Je voulus crier mais je n’y parvins pas : seuls les muscles de mon dos s’étaient raidis, m’enfonçant un peu plus dans mon vieux siège serré. Sous le choc, je bondis de ma place et sautai par-dessus le jeune homme avec une force que je ne me connaissais pas. Je m’écrasai dans l’allée, la tête la première, et me relevai presque aussitôt. J’entendis un gros craquement dans mon cou mais n’y prêtai pas importance. Alors, je tournai la tête, à droite, à gauche, tout en grimaçant de douleur. Je jetai un regard désespéré à tous les passagers et le personnel de l’aviation mais rien : personne n’avait bougé. L’énorme bruit des réacteurs au dehors venait masquer le silence bruyant qui avait pris place dans la cabine. Je me sentais tel un vilain petit canard, l’élève rejeté à la cour de récréation. Malheureusement, nous étions déjà à plus de 5km du sol : il n’y avait aucune sortie possible. Peu à peu, une vive douleur se déclenchait dans mon cou, m’empêchant presque de tourner la tête à plus de cinq ou dix degrés. C’est alors que je l’entendis : il était discret au début, je ne l’avais probablement pas entendu à cause de ma chute qui m’avait quelque peu sonné. Mais je l’entendais bien maintenant, il n’y avait aucun doute possible : un enfant pleurait. Il pleurait fort même, et plus les secondes passaient, plus cela s’accentuait. Je me souvins alors de la 5ème règle ; en une fraction de seconde, je tordis la tête vers l’avant de l’avion, oubliant la douleur qui montait depuis quelques minutes. En même temps qu’un muscle se déchirait avec force dans mon cou, je reconnus le petit panneau des toilettes vers la cabine de pilotage. L’enfant commençait à hurler. Ni une ni deux, je courus sans attendre. Combien de temps mis-je pour faire les quelques mètres qui me séparaient de ces toilettes ? Une seconde, deux tout au plus. Je ne me rappelle plus. Le temps n’avait plus d’importance. Ma main sur la poignée de la porte, j’appuyais de toutes mes forces, l’enfant criant de plus en plus fort en arrière plan. C’est un garçon ! cria la sage-femme. Les lumières de la salle m’aveuglaient, je ne comprenais rien. J’étais assis sur une chaise adossée au mur de la salle, tout était blanc. Sur la table d’opération, ma femme pleurait de joie. Notre enfant était né."
@Remi_Mangin
@Remi_Mangin 2 года назад
Chouette conclusion dis moi !
@BlasCalvelo
@BlasCalvelo 2 года назад
@@Remi_Mangin :)
@geoffrey8528
@geoffrey8528 2 года назад
(Même à travers ma veste, sa main était froide) Froide à un point tel que la vie sembla ne pas exister en elle. Les pensées se bousculèrent en moi, "vous êtes le seul humain de ce vol" disait la feuille. Je la pris de nouveau, la relu tandis que mon "voisin" me tapa une seconde fois sur l'épaule, plus fortement. Mon corps se raidi d'un trait et, les doigts tremblant, je tentai de lire le 3ème point : "ne parlez à personne". Cherchant à comprendre, je regardai frénétiquement sur les côtés, tout en prenant soin de ne pas croiser le regard à ma droite. Tout le monde était fixe, statique, droit ; dans le balayage que firent me yeux j'aperçu l'ordinateur de mon voisin, ouvert et pourtant éteint, mais distingua toutefois un signe informe rouge aux bordures noires. Des lettres semblèrent être écrites dessus, au moment où je m'approchai de l'écran afin de les déchiffrer l'avion subit une très forte turbulence. Aucun cri, aucune agitation, pas même un enfant apeuré pour rendre plus humaine et moins pesante l'atmosphère ; j'étais visiblement le seul humain de ce vol. A mesure que le temps passa, je tentai de me rassurer et de passer le temps en allumant mon écran. 8h24 : mon voisin commença à me parler, le son de mon écran couvrit sa voix, je lui demandai ainsi de répéter d'une voix métallique se présenta, Negiam, et me demanda mon nom, la conversation continua quelques minutes et soudain mon écran s'éteignit et par réflexe je tournai la tête vers mon voisin. Une vision d'horreur m'envahit alors. Des joues creuses, une peau abimée, semblant craqueler et surtout, des yeux entièrement noirs. Il était un cauchemar fait homme. Saisi d'effroi, je tentai tant bien que mal de garder mon sang froid et me levai afin de marcher dans l'avion. La tête baissée pour éviter tout autre regard, j'aperçu du coin de l'œil, aux pieds d'un "homme", une arme, arme sur laquelle un signe informe rouge aux bordures noires était dessiné, le chasseur et mon voisin étaient de mèche. Pensif, emprunt de doutes, peurs et interrogations, je regagnai ma place afin d'écouter l'imminente annonce du pilote. Celle-ci vint à 9h36 et en autres banalités, une information cruciale retenti : "Cet avion est divisé en 3 compartiments, pour l'instant isolés les uns des autres, avec chacun un chasseur, un humain et un Negiam, au signal suivant la fin de ce message, ils ne le seront plus, votre objectif est simple : survivre faire survivre votre Negiam et tuer l'humain et le Negiam des autres compartiments avant que la 4ème heures commence. Une fois celle-ci commencée, les règles inscrites sur la feuille s'appliqueront". 9h40 : L'annonce se termina, le signal retentit et je commençai à paniquer. Je pris la main de mon Negiam et commençai à chercher une cachette. 9h47 : cachette trouvée dans un placard réfrigéré servant initialement à la nourriture, l'avion est calme. 9h51 : Des cris sont entendus, la peur est de plus en plus forte. 9h54 : Des coups de feu ont été tirés, il ne reste plus que deux survivants. 9h57 : C'est calme, des bruits de pas vont et viennent devant le placard, la tension est forte, deux minutes restantes à être la cible du dernier survivant avant d'être sont alliés contre les chasseurs. Les pas se rapprochent, s'arrêtent près du placard, de gros bruits sont entendus, les meubles et étagères sont retournées,. Après un dernier silence pesant, la porte du placard commence à s'ouvrir, la 4ème heure de vol n'a pas commencé, la porte ne se refermera pas. Ps : désolé pour les éventuelles fautes, il est 3h30 chez moi, j'suis un peu fatigué.
@karlounetdu31
@karlounetdu31 2 года назад
Les premiers mots qui sortaient de sa bouche ne fut qu’un bref bruit strident et glaçant. C’était incompréhensible, je n’avais jamais entendu un son pareil. Malgré ça, je revins vite à moi, le jeune homme se tenait déjà debout à mes coté, il avait l’intention de se déplacer. mes longues jambes étendues l’empêchais d’accéder au couloir, d’un geste rapide et un peu méfiant, je repliais alors ceux-ci. Le voici parti, loin de moi. [8h30] L’homme n’était toujours pas de retour. peut-être il avait tout simplement changé de place ? Quoi que, sa sacoche était toujours là. Peut-être l’avait-il oublié ? Celle-ci attirait beaucoup mon attention. Aucun bruit ne circulait dans l’avions, j’avais l’impression d’être seul et par grande curiosité je pris la sacoche pour en sortir l’ordinateur portable. A ma grande surprise aucun mot de passe. Il y avait juste un dossier au milieu du bureau qui se nommait : « liste des passagers » et la corbeille dans un coin. En ouvrant le dossier, je m’aperçus que pour chaque passager, un sous dossier était présent. Quasiment tous les sous-dossiers étaient vides, ils ne contenaient aucun document. Naturellement je n’avais pas échappé à la règle, mais une différence me figea. Un fichier était présent et il contenait : Ma vie, et la liste de méfait que j’avais fait jusqu’à maintenant. Les cris d’un enfant surgirent alors, et la tablette en face de moi devins noir. Je détournais rapidement le regard, de peur et de panique je fis un gros bon de mon siège, comprenant que les règles n’étaient pas un canular. Par chance les WC se tenaient à deux pas deux moi, prenant mon courage à deux mains, je me précipitai dans les WC alors que de nouveau cris surgirent dans l’avions. Fermant avec le loquet la porte des toilettes, je me rendais compte que les nouveaux cris venaient de plusieurs adultes… Des cris d’horreur et de désespoir résonnait, tandis que je m’accroupissais tétanisé par la peur. [9h48] Le même silence qu’il y a une heure circulait de nouveau. Mais cela ne dura pas, une voix fis alors écho : «Mesdames et monsieur ici votre commandant, nous allons passer au-dessus du magnifique fleuve d’achéron, je vous conseille vivement de regarder par le hublot plus proche de-vous à 10h00 précisément » J’attendis alors l’heure précise pour regarder dehors et lorsque le rideau s’éleva, la démence et l’horreur recouvrait ma vue. Une rivière rouge-sang remplis d’organes humain se rapprochait de plus en plus de l’avion. L’appareil fis un plongeon en plein dedans. Le choc me fis perdre l’équilibre et ma tête cogna contre un mur , ma vision se troublât… [ ??:??] «Mesdames et monsieur ici votre commandant, nous allons atterrir d’ici 20 minutes je vous prie de bien rester sur votre siège et d’attacher votre ceinture . C’est le message qui me réveilla en plus du toc grandissant contre ma porte. Lorsque je l’ouvris, une femme se jeta sur moi avant de refermer la porte. « chut, taisez-vous, il arrive, surtout ne faites aucun bruit ! » me dit-elle en chuchotant de manière horrifié. Les pas se rapprochaient de plus en plus vers la porte, jusqu’à s’arrêter devant. Mes mains tremblaient et mon cœur ne bat plus.. La porte s’ouvre alors doucement.. Tandis que nous sommes apeurés comme des petits chiot. Soudain la femme poussa un crie de terreur ! La porte s’explosa contre le mur, une main l’attrapa par gorge, et un visage familier apparu devant moi. C’était mon Co-passager ! Le chasseur était mon co-passager ! Je ne savais pas quoi faire, l’aider ou prendre la fuite j’avais tant de question a lui poser mais une règle me revins a l’esprits : Ne parlez pas de cette feuille à un autre passager, vous êtes le seul être humain de ce vol. « Vous êtes le seul être humain de ce vol. » Je pris mes jambes a mon coups, l’abandonnant avec regret et hésitation. L’avions venait tout juste d’atterrir et j’étais déjà devant la porte de sortie quand soudain : « Mesdames et monsieur ici votre commandant, nous venons d’atterrir pour faire le plein, je vous pris de rester sur vos sièges » J’ouvris la porte sans hésitation, fonçant de peur les yeux fermé et la tête baissé. Je sentis mon corps tomber et mon esprit s’en aller. Lorsque que je repris connaissance et que j’ouvris les yeux, une voix glacial me dit alors : -Il fait sombre ici, vous ne trouvez pas ?
@thomasdelbourg524
@thomasdelbourg524 2 года назад
Il a vite enlevé sa capuche de l'autre main et s'est retourné vers moi, le mouvement de sa tête précédant légèrement celui de son regard. Il avait les traits de visage les plus angéliques que j'ai jamais vu. C'etait ni un homme ni moins bien, ni une femme ni mieux. Un visage plutôt rassurant. "Turnase" me dit-il calmement, avec un sourire de victime. Puis pris d'un tremblement des mains, sa voix mue en celle d'une fille à la voix roque : "Turnaaaaase ?" poursuit-il, son oeil gauche se délogeant de son orbite comme s'il se faisait aspirer vers l'interieur de son visage par un aimant logé dans le cerveau. La lumière s'éteint. Le siège devant moi se retourne comme celui d'un fauteuil de bureau : "quoi ? vous ne savez pas ?" me dit une dame qui y est. Cheveux mauves, rouge à lèvres cerise, boucles d'oreilles marguerites, 2 piercings en fausse aigue marine entre les yeux de chaque côté du nez, sans bras. Pourtant, sur ses genoux, un joli petit garçon en parfaite santé. "Dites bonjour à mon fils : Peter" me dit-elle jetant un regard très malsain en direction du petit. "Je suis Guilia et ceci est un message", ajoute-elle. Mon voisin de siège entre temps, respirant très fort, s'est mis a enchaîner les "turnases", alternativement exclamatifs et interrogatifs avec des voix de plus en plus graves et aigues. Son œil gauche avait disparu et son siège commencait à se dissoudre comme si plongé dans de l'acide. Guilia me dit alors d'une prosodie corrosivement insensée "je ne vous parlais pas monsieur. Monsieur, je ne vous parle pas en ce moment". Puis elle sourit, laissant apparaitre des dents de chat. Ma tablette s'est mise à clignoter de façon arythmique puis son écran a affiché une sorte d'hublot, à l'intérieur duquel se retrouvait un écran contenant un hublot qui lui même contenait un autre écran et ainsi de suite. Cette mise en abime est ensuite rompue par l'affichage d'un écran totalement noir. J'ai essayé de détourner le regard mais mon voisin s'est précipité sur moi d'une violence prédatrice, m'a tenu la tête, me forçant à regarder l'écran qui affichait alors 2 mots sur fond noir : Coranis Fydacoge. Un vent d'œuf pourri traverse alors mes narines. On entend la voix du capitaine : "Mesdames et Messieurs, Saturne est là". Peter pousse alors un cri assourdissant. Je n'ai jamais entendu un cri aussi bestial provenant d'un enfant. Je me precipite sans réfléchir vers les toilettes, quand au niveau des rideaux du fond.... Apparaît un corps d'ours mutilé, démarche boiteuse mais rapide, poils seulement autour du nez, regard d'humain fou exorbité, halluciné, traversé par l'effroi. Cette chimère se mit à scruter les passagers de son regard furtif comme si cherchant une propriété perdue, animé d'une forme de désir malsain. Un désir tellement prégnant que sa volonté d'action qui se prépare s'impose d'emblée tel un droit inaliénable. Il se precipite ensuite sur les passagers tel un orage qui s'abat sur un arbre. Je sais déjà à ce stade que ce que je vais voir me mutilera à vie. J'essaye donc de ne pas regarder. Mais mes yeux atterrissent sur l'hublot de Guilia, dans la reflexion duquel, je vois Saturne arracher la tête de Peter avec ses dents. "Monsieur, le musée du Prado ferme ses portes dans 10 minutes. Nous vous prions de vous diriger vers la sortie". Je m'y dirige. Il faisait noir à l'extérieur. Je m'y lance.
@auroredecharmille
@auroredecharmille 2 года назад
j'ai tourné la tête vers lui, là où auraient dû se trouver ses yeux, deux orbites noires comme le fond d'un puit me fixaient, une terreur sans nom m'a alors privé de toute mon énergie, j'étais comme paralysé sur mon siège, épinglé comme un papillon par un entomologiste, je voulait crier mais aucun son ne sortît de ma bouche, j'étais incapable de penser, je ne sais combien de temps je suis resté ainsi, mais lorsque mon cerveau a daigné se remettre à fonctionner, il avait disparu, était-ce une hallucination ? Non, j'avais bien senti sa main glacée toucher mon épaule, alors quoi ? Si c'étais une blague, elle était de très mauvais goût. Je réalisai alors que sans le vouloir, j'avais respecté la consigne de la première heure, je n'avais parlé à personne, d'ailleurs quelle heure était-il ? mon portable indiquait 8H45 pas possible qu'il puisse s'être écoulé autant de temps, je décidai de me lever pour me rendre aux toilettes afin de m'asperger le visage. En chemin, je remarquai qu'il n'y avait personne, l'avion était vide, c'est alors que tout s'est accéléré, l'écran de toutes les tablettes s'est éteint, j'ai entendu un enfant pleuré au moment ou le commandait de bord annonçait des instructions incompréhensibles tant sa voix était suraigüe, j'allais atteindre les toilettes lorsque tout est devenu noir, une lueur a traversé les hublots jetant sur la scène sa clarté sanguine c'est là que je l'ai vu...Le chasseur, je n'ai pas eu le temps d'ouvrir la porte, il m'a plaqué contre elle et m'a chuchoté
@fabi1319
@fabi1319 2 года назад
"En danger", tel était alors mon ressenti quand retentit, après un certain temps de vol, l'annonce d'une turbulence. J'avais , feignant d'être aussi froid que les impassibles passagers de cette appareil, l'aspect d'un homme inanimé ou dupant la vie par peur d'en être dépossédé. Mon esprit doutant de la mascarade était un vagabond gêné du vacarme incessant d'une climatisation frigorifique mais certainement pas que de cela. Cet effroyable écoulement du temps provenait principalement de l'inquiétude d'être entouré par une foule de dégénérés dont l'inhumanité donnait un aspect glacial. Une longue attente, un long silence, ce fût une heure ainsi. L'homme assis, comme occis, à côté de mon siège engagant la parole se mit en tête de me parler, sans la moindre passion, de sa profession. Musicien, il voyageait avec son instrument. Son instrument était un violoncelle qu'il s'empressait alors de me montrer malgré que je ne faisais que l'ignorer jusqu'à ce moment... Ce moment sordide où je vit non sans stupéfaction l'instrument fait d'os et de tendons. Puis ce fût les plateaux déjeuners dans lesquels les vers et leurs larves proféraient et les sièges de tous ce monde qui, coordonnés, semblaient donner ensemble une morne représentation. Cette danse macabre était accompagnée du rire strident, de ce diabolique instrument dont le malin se faisait un malin plaisir de le faire retentir en dépit de tout mon être effarouché...
@Remi_Mangin
@Remi_Mangin 2 года назад
Je me souvînt alors de la 3ème règle. Ne parler à personne. Les ignorer complètement n'était qu'un petit élément ajouté en fin de phrase. Je me contentais alors de secouer la tête pour montrer mon désaccord avec l'idée d'interagir en gardant le regard rivé sur mon écran. A la recherche d'un épisode de série qui pourrais m'aider à passer l'heure. Je me lançait alors dans le visionnage d'un épisode de Sherlock Holmes, une version récente. Mais qui n'aura finalement qu'accentué mon questionnement. Si mon instinct me tordait le ventre et que mes mains, de plus en plus moite témoignais d'un inconfort, j'essayais de réfléchir à la situation. Il était tout de même très improbable que je sois le seul humain. Et si c'était le cas, suivre toute ces étranges règles pour espérer survivre me semblait assez incohérent. Et mon ressenti comme ma transpiration pouvaient être dû à tout un tas d'autres causes. Entre l'écran devant moi et ces quelques pensées, je commençais à me sentir mieux. A me calmer. Jusqu'à discerner, par ma vision périphérique, les mains d'un homme, assis relativement proche de moi. Ces mains n'avaient rien d'humaines, elles étaient maigres, les doigts très long, trop long, s'enfonçaient dans l'accoudoir comme si le propriétaire tentais désespérément de se retenir. Pris d'un haut le cœur, j'essayais de me lever, l'accoudoir sur lequel je pris appui céda et je tombais alors en me cognant la tête contre la paroi de l'avion. Mon regard ce posa malgré moi sur mon voisin, les joues creuse, le teint livide, des mains similaires à celles vu juste à l'instant. Il tourna la tête vers moi. Mais d'une façon sèche, et brutale. Deux grand yeux rouges, sans la moindre pupille m'observait. J'avais failli à la 3ème règle. Je sentis ma conscience s'éteindre, avec la peur de ne plus jamais me réveiller... Et pourtant, ma conscience fît de nouveau surface. Tous le monde était autour de moi, bien normal. On m'expliqua alors que j'avais l'air vraiment mal au départ de l'avion et qu'il semblerais qu'une intoxication m'ai fait halluciné. L'épisode de Sherlock que je regardais aurait été à l'origine de la forme de certaine de ces images. Voilà une expérience bien particulière que mon inconscient m'aura fait vivre.
@BlasCalvelo
@BlasCalvelo 2 года назад
😲
@jonathanmoratal
@jonathanmoratal 2 года назад
Si on est créateur de postcast horrifique on est dispensé d’exercice? 🤣
@moiici7773
@moiici7773 2 года назад
Mine de rien ça m’a foutu la chair de poule. Terrifié,j’ai changé de siège,là où il n’y avait aucun voyageur. Je n’ai pas arrêté de regarder ma montre. J’ai remarqué que les autres personnes agissaient normalement et je n’ai rien compris. Je devais vivre ma dernière heure,oui c’est ça. D’un coup,j’entends la voix du commandant de bord,elle disait que les appareils du cockpit n’étaient plus fiables. Il se dirigeait difficilement vers l’aéroport le plus proche et je sentais l’aéronef bouger un peu fort,comme s’il y avait des turbulences.Le quart d’heure suivant a été terrible. Je ne voyais rien,je n’entendais rien,j’étais mon cœur qui battait à toute vitesse. L’avion ne voulait pas tomber,toucher la terre,la mer,que sais je. Eh bien si,il a touché quelque chose. Ce qui signifie que j’allais mourir. C’est ça mourir ? Une tape sur l’épaule et hop? Oui,la tape de l’hôtesse qui m’avait rendu mon billet. Ouf,ce cauchemar a été un cauchemar. Coucou Victor. Oui je sais,la « chute »a été nulle. Peut mieux faire.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Haha, content de t'avoir lu !
@moiici7773
@moiici7773 2 года назад
@@OrateursAugmentes merci de m’avoir lu. Ça m’encourage et je me dis que je ne suis pas encore dépassée (66 ans mine de rien)☺️
@salem017
@salem017 2 года назад
Plus j'y pense, et plus je commences à comprendre quelque chose. C'est comme si j'étais au bord d'un quai à attendre le métro, qu'il y a une foule condensé à cause de l'heure de pointe mais que cette foule n’émet aucune chaleur ... Juste un vide et du néant. La personne semblait morte depuis un long moment mais à cause de je ne sais quel magie, celle-ci bouge. Pourtant rien ne présage un mauvais dénouement que ce soit son regard, ses cheveux ou les paroles qu'il prononce. Je commence à remarquer que plusieurs personnes sont dans le même cas que moi. Dans un avion avec des rangées de 3 sièges, seulement deux était occupé avec toujours le même scénario. Une personne a la langue bien pendu n’arrêtait pas de parler alors que l'autre personne essayait de l'ignorer. On pourrait se faire un parallèle entre la ville et la campagne. A la campagne, on connaît tous les voisins et toute leur famille mais dans la ville, alors que la population est plus importante, on connaît moins de mondes. C'était comme une fracture entre les rangés de sièges. Entre ceux qui voulait parler et ceux qui voulait se taire. ce brouhaha continue et à un moment donné, un autre passager craque. Le blond se leva à trois rangées devant moi. Il avait une paire de lunette avec l’accoutrement atypique d'une personne aisé avec un ton fière mais non mature car on peut voir à la figure de quelqu'un si celui-ci a enduré des épreuves et ça se voyait que celui-ci était exclue de cette catégorie. Il commença à crier: "Cesse de m'importuner, j'ai un oral à passer et je vais utiliser la feuille qui m'ont donné pour la préparer". A ce moment-la, ce que je pense être une turbulence est apparue et un voile noir se mis sur le blond et celui-ci disparut. Son siège se colora en rouge. J'étais derrière donc je voyais juste le haut de siege mais c'était suffisant pour me glacer le sang. Une seule question me tourmenta à ce moment là: pourquoi j'ai voulu suivre cette inconnue d'un jour ?
@homme-muscle8128
@homme-muscle8128 2 года назад
Je ne savais pas quoi faire, j'étais totalement tétanisé, devais-je me tourner ? le regarder ? d'un côté, ma raison me disait de lui répondre mais la douleur abominable de ma peur m'envahit d'une implacable torpeur. Je regardais fixement la console, d'un air empli de stupeur sans jamais détourner le regard, pris par mes tripes, saisi par la peur qui s'empare de mon corps, je restais là à subir cette personne qui me tape sur l'épaule, de sa main froide, comme les ténèbres. Peu après, quand je commençait un peu à pouvoir me reconcentrer, je pu sentir que sa peau était aussi sèche et dur que celle d'un serpent, sans chaleur, sans vie... Je cru un instant que c'était un cadavre qui essayait de me parler. Je tournait légèrement ma tête pour voir son visage, sans le regarder, un sourire perfide se dessinait sur son visage, les yeux plissés comme ceux d'un marchand peu scrupuleux, me glissant un "tout vas bien" qui m'as fait l'effet d'un coup de poignard dans le dos... cette avion est comme un enfer et c'est le diable qui se situe à côté de moi. Je décidais de l'ignorer, les yeux fixés sur la tablette, les larmes commençaient à couler. tandis qu'il continuait de me demander si tout allait bien. Continuant à regarder la tablette je m'efforce de lutter péniblement contre mes réflexes qui me forcent à lui répondre. Soudain, sa parole cessa, il se leva et partis. Je fus soulager mais c'était de courte durée. Quand je vis un des autres passager s'asseoir dans une position impossible, j'eus la confirmation que tout ceci était bien réel, alors j'allais au fond, aux côtés du hublot mais dos à lui en tentant de me faire tout petit, priant pour que plus personne ne m'importune. Brusquement, une main se reposa, mais cette fois brûlante comme si un torrent de lave c'était écouler sur mon épaule. Je repoussait sa main dans un mouvement de sursaut et je me repliait sur moi même baissant ma tête pour ne pas croiser les yeux de cette chose. "MAIS C'EST QUOI VOTRE PROBLEME, VOUS ETES COMPLETEMENT FOU, JE VAIS VOUS MASSACRER ET VIOLER VOTRE PUTAIN DE CADAVRE !" Cette chose s'énerva pendant au moins dix ou vingt minutes, de manière tout à fait disproportionnée par rapport à la petite tape que je lui avais infliger. J'étais tétaniser, je crois que je ne vais pas me sortir vivant, de ce vole. le calme est de nouveau revenu, dans la cabine bien plus que dans mon être, on ne peut entendre que le doux bruit des réacteurs qui poussent l'avion. le silence reposant n'est que transpercer par les bruits de ma respiration erratique. je regarde mon téléphone, 7H53 la première heure est bientôt terminée. Tout à coup ! j'entendis un sourd "MAIS FERME TA PUTAIN DE GUEULE" et un homme jeta une femme par terre et commençait à la battre sous les yeux d'une fille d'à peine huit ans, qui pleurait. Naturellement, je voulais intervenir, pour m'interposer entre eux, encore une fois, je fus bloqué, la douleur engendrée par ce conflit interne était tel que c'était comme si on me transperçait le coeur encore et encore. A la vue de cet atroce scène, le reste de l'avion acclamait l'homme qui battait la femme et cette dernière pleurait et criait encore plus. je baissait la tête et cachait mes yeux et mes oreilles en me repliant sur moi même n'ayant qu'une seul obsession, "n'interagis pas avec eux"... Puis, dans l'effroi le plus totale, je me suis rendu compte. Il y'avait un enfant qui pleurait, je ne suis pas dans les toilettes...
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Super, c'était immersif !
@lhommetrouble1246
@lhommetrouble1246 2 года назад
En général, mon esprit rationnel m'aurait amené à ignorer cette feuille qu'on m'aurait donnée. Après tout, l'idée d'être le seul être humain à bord était tout à fait absurde. Qu'étaient donc les autres dans ce cas, et d'où pouvaient ils bien venir ? Mais là, je ressentais une atmosphère lugubre dans la cabine, mon instinct me disait de ne surtout pas ignorer cette feuille qui faisait guise d'avertissement. J'avais des frissons, des gouttes perlaient sur mon front et la froideur de la main de cet homme, ou quoi qu'il puisse être, me confirmait que quelque chose clochait. Mon instinct ne me trompait que rarement et m'avait tiré d'affaire plus d'une fois. "Excusez-moi, auriez-vous un mouchoir ?" me demande-t-il d'une voix rauque. Je l'avais brièvement observé avant le décollage et, à vue de nez, il devait avoir une trentaine d'années. Mais le son de sa voix me faisait plutôt penser à un octogénaire, voire davantage. Non franchement, quelque chose ne tournait pas rond dans ce vol. Que faire ? L'avion a décollé, je ne maitrise plus la situation. Pas de porte de sortie. Qu'à cela ne tienne, je m'efforce donc d'ignorer ce jeune homme, chose difficile alors qu'il dégageait une haleine nauséabonde, faisant un peu penser à une odeur de sang séché. Le jeune homme insiste: "s'il vous plait, auriez vous un mouchoir ?", en élevant quelque peu la voix et en tapotant sur mon épaule. Je regarde mon téléphone, cela faisait à peine 10 minutes que l'avion avait décollé. Moi qui suis habituellement plutôt bavard, je sens que je vais avoir du mal à ne pas réagir le restant de l'heure si je reste passif. Que faire ? Reprendre le contrôle de la situation. Je dois réagir d'une manière ou d'une autre, en tâchant de respecter le message d'avertissement. J'ai une idée: après tout, aucune règle ne me force à rester collé à mon siège. Je me lève donc d'un bond. Heureusement, je suis côté couloir. "Ouf", me dis-je. Je fais quelques pas. Je croise une hôtesse de l'air. Elle a le teint très pâle et ses yeux sont bleus. En temps normal, elle cocherait plusieurs cases sur mes standards de beauté, sauf que là, il s'agit d'un bleu électrique. Quelque chose de surnaturel se dégage d'elle. "Souhaitez-vous un verre de notre vin Monsieur ?", me demande-t-elle. Je jette un coup d'œil sur le pichet qui est sur son plateau. A première vue, on dirait du vin rouge mais le liquide a l'air plus épais que ce que j'ai jamais vu en matière de vin. Atour de moi, plusieurs passagers dégustent un verre en ricanant. Certains laissaient couler une partie de ce liquide rouge sur leurs lèvres. "Merde", me dis-je. On dirait que le mot d'avertissement ne mentait pas. Si les autres passagers sont biens des humains, ils sont tous bons pour l'asile. Je dois rester concentré, je n'ai pas le choix. Je m'efforce donc de l'ignorer. Un siège libre ! Heureusement, le vol n'est pas bondé et les rangs sont donc clairsemés. Je m'y installe et commence à jouer sur la tablette du siège en espérant tuer le temps, et éviter de me faire probablement tuer... Je fais une partie d'échecs. "Très ironique", me dis-je, vu ma situation. Enfin, j'imagine que ça gardera mon esprit éveillé. Mon téléphone bipe: la première heure est passée. Ouf. J'émets un gros soupir de soulagement. Je me demande si je devrais en profiter pour ne plus hésiter à interagir avec les gens. Non inutile, après tout le temps passera plus vite si je m'occupe l'esprit et je crois que, moins je verrai ces gens, au mieux je me porterai. Echec au roi. "Héhé, on dirait que ces multiples parties perdues contre ce bon vieux Victor portent leurs fruits. Je suis bien meilleur joueur qu'autrefois." Mon humeur commence à s'alléger. Soudain un passager s'exclame: "hé regardez, on dirait qu'on traverse un orage, quel spectacle, regardez tous." "Tiens, c'est vrai que je viens de remarquer que l'éclairage de la cabine est instable, hé non à quoi je pense moi ? Ne pas regarder par le hublot." Le tonnerre gronde, un éclair illumine la cabine et l'éclairage s'éteint, tout comme ma tablette. Qu'est-ce que j'entends ? Un sanglot ? Peu importe, pas de temps à perdre, vite. Je bondis, je me précipite dans le couloir. Les toilettes. L'hôtesse m'appelle: "attendez Monsieur, cette petite fille a eu peur et eu un accident. ça ne prendra que quelques minutes." Je réponds: "désolé, une urgence." Un homme au look patibulaire se lève. Il fait bien 2 mètres et est bien portant. Il tente de s'interposer et m'invective. Heureusement, je suis plutôt en forme. Je l'évite, atteint la porte et m'enferme. Il fait noir. L'éclairage est HS, probablement à cause des turbulences et, depuis qu'on ne peut plus fumer dans les avions, je n'avais pas jugé utile de prendre un briquet avec moi. Quelle erreur... Je ferme les yeux, j'écoute. Je sent mon cœur s'emballer. Des bruits sourds se font entendre. Qu'est-ce donc ? Des grognements ? J'entends aussi des rires assez stridents. Quelqu'un gratte à la porte et essaie de l'ouvrir !!!!! *Ding-dong*: "Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, c'est votre commandant qui vous parle. Nous traversons actuellement la faille. Vous êtes priés de regagner vos sièges et de ne surtout pas quitter l'endroit où vous êtes. Vous savez tous ce qu'il en coûte de ne pas obéir aux consignes donc vous serez gentils de ne pas compliquer inutilement le vol. Merci." Les lumières se rallument. "Qu'est-ce que... ?" Je dois mettre ma main devant ma bouche pour ne pas hurler. Les murs sont tâchés de sang. Dans le lavabo, quelques morceaux de chair trainent. Dans le cabinet, je crois distinguer une main. "Non non non non non, mais qu'est-ce que je fais là ? Je n'aurais jamais dû faire confiance à cette soi-disant nouvelle compagnie aérienne low-cost. ça m'apprendra." Je n'ai pas le choix, je sors. Je croise le regard de l'enfant qui pleurait un peu plus tôt. Il y a des yeux rouges et des larmes de sang ruissèlent sur son visage. Le reste des passagers me fixe. Certains ricanent, d'un rire malicieux. l'atmosphère ne m'a jamais paru si lourde. Je m'assied sur mon siège. Mon voisin me fixe, je sens son haleine. Je comprends qu'il n'attend qu'une erreur de ma part pour avoir un prétexte pour l'éliminer. Je DOIS tenir... Les passagers ricanent en me regardant. Vais-je y arriver ? Est-ce que ces instructions me permettront vraiment de m'en sortir ? Je sors un chapelet de ma poche que je fais glisser entre mes doigts de manière frénétique. Je n'ai jamais été très religieux mais si je dois faire appel à Jésus une fois dans ma vie, c'est le moment ou jamais. "Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous..." J'ai du mal à réprimer un sanglot. *Ding dong*: "Mesdames, Mesdemoiselles Messieurs, c'est le commandant qui vous parle. Nous allons bientôt atterrir. Veuillez attacher vos ceintures." Soudain, j'entends comme un énorme "crack". Je me retourne, un des passagers a le crâne explosé. Le chasseur !!!!!! Une espèce de créature insectoïde, grande comme un homme avec des pattes manifestement plus tranchantes que des épées déambulait. Elle donne un coup sur la tête d'un autre passager dont le crâne explose. Vite, la sortie. Je me précipite de l'autre côté du couloir. Elle me suit. Le vol n'a pas été assez un cauchemar comme cela, le chasseur ne me laissera pas tranquille. Heureusement, vu sa taille, il est plutôt lent mais se rapproche. Je sens une poussée d'adrénaline. Allez, un dernier effort. J'atteins la porte. J'ouvre. Un passager essaie de me retenir en ricanant. Le chasseur se rapproche. Je me débats. Le chasseur sera sur moi dans 5 secondes. Allez, je ne vais pas flancher maintenant. Le vide... Le noir... Je n'ai pas le choix, je saute... Ma chute me semble durer une éternité. Était-ce le bon choix ? J'aperçois soudain une couleur rouge qui se rapproche peu à peu. Ma chute semble ralentir. Où suis-je ? J'atterris près d'un cours d'eau. J'aperçois un homme à l'allure un peu lugubre qui attend près d'une sorte de barque. Je me dirige vers lui.
@iancherabier5920
@iancherabier5920 2 года назад
Je me suis retourné vers lui, et nos regard se sont croisés. Ses yeux étaient inexpressifs, vides. Mais ce n’est pas ce qui m’a mis le plus mal à l’aise. Non, le plus perturbant, c’était son sourire. Sa bouche s’étendait d’une oreille à l’autre, révélant la racine de ses dents blanches. Pourtant, sans que je puisse me l’expliquer, aucune joie ne se dégageait de ce visage. Ma gorge s’est serrée, et je n’ai pu produire le moindre son. D’un geste lent, il a étendu sa main, m’indiquant le couloir: il voulait simplement sortir de sa place. Sans dire un mot, je me suis levé pour le laisser passer, encore perturbé par son expression. J’ai repensé au petit papier de l’hotesse. Que se serait-il passé si j’avais parlé ? Allons donc, voilà que je raisonnais comme un enfant qui avait peur du noir. Décidément, j’avais plus de mal avec l’avion que je ne l’aurais cru. Quand mon voisin sera revenu, je lui adresserai quelques mots, histoire de mettre un terme un bonne fois pour toute à ces superstitions imbéciles. Malgré ces quelques réflexions de bon sens, je n’ai pu me départir de mon malaise. J’ai fermé les yeux afin de me calmer. Une sonnerie a retenti. J’ai ouvert les yeux, et constaté que je m’étais endormi. J’ai regardé ma montre: 9h du matin. Ma première pensée a été de me dire que j’avais réussi à passer la première heure sans parler à personne. Je m’en suis aussitôt voulu de me comporter de façon irrationelle. Il fallait que je me ressaisisse rapidement. Je me suis tourné vers mon voisin, pour constater que son siège était vide. Un frisson a parcouru mon échine. J’ai appuyé sur la sonette pour appeler l’hotesse. Lui parler calmerait sûrement mon angoisse, qui a n’en pas douté n’était dû qu’à la peur des transports. “Jusqu’à présent vous vous en sortez très bien !”. J’ai sursauté. L’hôtesse est déjà là, mais je ne l’ai pas entendu arriver. “Je… mon voisin…” j’arrivais à peine à aligner deux mots. Mais que m’arrivait-il ? “L’homme assis à côté de vous ?”, répond-elle. “Oui, il n’est pas revenu…” j’ai bredouillé dans un souffle. “Regardez donc par le hublot”. Je me suis figé sur place. Encore ces maudites règles! J’ai commencé à transpirer. J’ai essayé de me raisonner par tous les moyens. Depuis quand regarder par une fenêtre pouvait-il causer le moindre malheur ? Mais rien n’y a fait. Mon coeur battait la chamade. “9h14 !” s’est exclamé l’hotesse, “décidément vous êtes prometteur !”, et elle est reparti. Je l’ai entendu rire. Un rire qui m’a semblé… cruel ? Je n’en pouvais plus, je me suis levé d’un bond ! J’étais en nage. Soudain, un sanglot s’est élevé d’une des rangées. Il a résonné dans l’avion, assourdissant. Je n’entendais plus que lui. Mon instinct m’a hurlé de me ruer vers les toilettes ! Le sanglot a repris, plus fort. Au prix d’un effort surhumain, j’ai résisté à ma première impulsion. Je me suis dirigé vers la voix. Les sons se sont fait de plus en plus distincts. C’était un petit garçon qui pleurait. Je l’ai trouvé recroquevillé entre deux sièges. J’ai posé une main sur son épaule. Il s’est retourné d’un coup, et j’ai découvert avec horreur qu’il avait le visage de mon voisin. Il est parti d’un hurlement strident, et les lumières se sont éteintes. Je ne sais combien de temps je suis resté dans le noir. Mais je n’ai plus peur. Je ne ressens plus rien. Je traverse le couloir de l’avion. A ma place, une jeune fille. Elle tient un papier à la main. 10 règles. Je m’installe à côté d’elle. L’avion décolle. Je pose ma main sur son épaule, et sens un sourire se dessiner sur mon visage. Je n’ai plus peur. Je ne ressens plus rien.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Bien joué !
@ergaomneslegat
@ergaomneslegat 2 года назад
Allez je me lance : Je sentis, à chacun de ses tapotements sur mon épaule, une décharge d'adrénaline. Mon corps avait compris quelque chose que mon esprit se refusait à expliquer : cet homme (mais en était-il seulement un?) était un prédateur dont je serai la proie, si je ne me dérobe pas très vite de son champ de vision. C'est alors que, déchirant l'atmosphère pesante qui régnait à bord, un cri strident se fit entendre. Ce n'était pas humain, j'en étais conscient. Je mis quelques secondes à me rendre compte que c'était peut-être un bébé. Après tout, la note ne précisait pas l'espèce du bébé dont le cri imposait qu'on se rende aux toilettes. Je me précipita donc en direction des toilettes, mais une femme me devança et referma le loquet devant moi... je me mis à tambouriner comme un damné sur la porte, en rageant sur cette dernière pour que la femme me laisse entrer ! "Laissez moi" glouglouta-t-elle, à mi chemin entre le mot et l'écoulement répugnant d'un liquide visqueux. Je perçu alors, à l'intérieur, des bruits horribles. Ces derniers étaient indescriptibles, l'oreille humaine n'était clairement pas faite pour les entendre. Humaine ou pas, elle avait rompu la première règle. Et quelle que soit la chose qui avait court lors de ce vol, elle avait pris la vie de celle qui s'était réfugiée aux toilettes. Je perdis connaissance à ce moment précis. Je me réveillais sur mon siège, assis à côté du jeune homme au touché si glaçant. Il pianotait tranquillement sur son ordinateur, et n'accordait aucune attention à mon existence. D'ailleurs, aucun des passagers ne semblait avoir remarqué ce qui se produisit ce tantôt. Ils vaquaient tous à leurs occupations. Je sortis alors précipitamment mon téléphone ! 8h44... j'avais manqué plus d'un heure de vol... Mais maintenant je pouvais parler avec les autres passagers. Je me tourna alors vers mon voisin, dans la rangée d'à côté et à l'opposé du jeune homme dont j'essayais de fuir la vision. "Mon...monsieur ?" Lui glissai-je si doucement que j'eu peur qu'il ne m'entende pas. Ce dernier tourna son regard vers moi, sans dire un mot, attendant sans doute que je poursuive notre interaction. "N'avez vous rien entendu de bizarre au début de ce vol ?" Lui demandais-je Ce dernier balança sa tête de gauche a droite, répondant par la negative. A l'évidence je n'entendrai pas sa voix... C'est alors que je vis un éclair de lumière dans le cockpit, se repercutant de l'extérieur de l'appareil. Le visage de l'homme se décomposa (pas littéralement) puis il regarda intensément à travers le Hublot derrière moi. Par réflexe, je commençais à tourner la tête pour voir la raison de ce regard puis m'arreta à mi-chemin, me rappelant de la règle concernant la deuxième heure. Mais il y avait un problème... L'écran de ma tablette était noir. Je regardais immédiatement vers mes cuisses tentant de me concentrer sur la belle maille que dessinait mon pantalon. Et je pris mon telephone dans la poche de celui-ci dès que je pu. 9h17... Le temps a l'intérieur de ce vol allait à toute vitesse. Je regardaisba nouveau le papier donné par l'hôtesse afin de me rappeler de ses consignes. J'entendis alors le signal de la prise de parole du capitaine. "Mesdames et messieurs, ici votre capitaine. En raison de quelques problèmes dûs à des éléments contraires à notre volonté, nous allons devoir procéder à une escale d'urgence de quelques minutes". L'avion commencait alors sa longue descente... mais trop rapidement pour mes oreilles. J'avais l'impression qu'un clou s'enfonçait dans mes tympans. Mes voisins saignaient et semblaient souffrir atrocement de cette remontée en pression. L'avion finit par se poser... "Il est 10h13 heure locale, nous sommes posés et en transit, nous vous prions de rester assis à votre place le temps des réparations..." indiqua le pilote via le haut parleur. Je me levais d'un bond. Et me precipitais vers la porte de sortie ! L'hôtesse qui m'avait glissé le papier me vit arriver et déverrouilla la porte de sortie pour moi. Elle reporta son regard sur moi, puis regarda au delà... Derrière moi. Quelqu'un d'autre courrait, mon voisin, le jeune homme à l'ordinateur. Mais il ne courrait pas vers la sortie : il courrait vers moi ! Une longue excroissance sanguinolente sortait de son avant bras, aiguisée comme un rasoir. "Faut rester assis l'a dit l'cap'taine" eructa t il, du pus verdâtre sortant de sa bouche à chaque mot. C'était donc lui le chasseur, mon corps avait donc bien eu raison de se tendre au décollage. Je courais de toute mes forces vers la porte, mais trop lentement. Le chasseur me rattrapa et d'un coup, entailla sérieusement mon bras gauche et trancha mon auriculaire posé sur le chambranle. Je sautais dans le vide au delà de la porte. Et puis... plus rien. Si ce n'est une lueur à l'horizon. J'étais dans un tunnel. Au bout de ce dernier, j'arrivais devant l'hôtesse de l'air. "Je peux vérifier votre billet s'il vous plaît ?" J'ai tendu à l'hôtesse de l'air le billet que je faisais tourner dans mes mains depuis environ une heure. En tendant mon billet, je me rendis compte qu'une balafre courait le long de mon bras, et que ma main n'avait plus que quatre doigts...
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Bien joué!
@ergaomneslegat
@ergaomneslegat 2 года назад
@@OrateursAugmentes Merci Victor ! En me relisant je vois quelques améliorations possibles mais je vais le laisser tel quel !
@karlounetdu31
@karlounetdu31 2 года назад
Je n'ai jamais fait d'exercice de rhétorique, je doit dire que j'ai un peu peur des moqueries, mais je pense qu'il est nécessaire de passer par là. Je me chauffe et d'ici ce soir je sors quelque chose. Ce commentaire me sert juste de point de non retour 😫
@karlounetdu31
@karlounetdu31 2 года назад
+ je l'ai fait mais avec beaucoup de retard
@ArtenixBlack
@ArtenixBlack 2 года назад
J'ai dégluti pour me déboucher les oreilles et me sortir de cette torpeur, tandis que d'une voix légère mais teintée d'inquiétude, il me demandait : "Tout va bien, Monsieur ?" Sa voix m'a rassuré d'un seul coup, et, oubliant cette note étrange, je me suis tourné vers lui : "Oui, je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui..." Il a commencé à lentement tourner la tête. J'ai continué : "Pourtant, j'ai déjà pris l'avion, pour me rendre à..." Mes mots sont morts car sa tête a fini de pivoter, complètement détournée de moi. Au moment où j'allais tout de même reprendre, j'ai remarqué l'effort qu'il faisait pour tourner encore plus la tête, sans pour autant bouger ses épaules. Les muscles de son cou étaient tendus, mobilisés à la tâche, la sueur allait croissante, ainsi que les tremblements et tressaillements. Tout surpris de cette conduite inopinée, je n'ai pas bougé. Le silence s'est alors imposé un instant où le temps a semblé suspendu. Tout à coup, dans un craquement horrible de vertèbres, la tête du jeune homme a repris sa trajectoire. Son corps convulsait affreusement. La peau s'est déchirée, mettant à nus les muscles et les os. J'étais écrasé par la violence de la scène, elle me clouait de dégoût. Mon cœur battait comme un tambour sous mon crâne. Enfin, avec lenteur, le tour a été complété et je me suis retrouvé face à son visage. Il était laid, boursoufflé, sa peau semblait un masque mal cousu. Un œil manquait, l'autre tournait follement dans son orbite. Sa mâchoire ne tenait que d'un côté, laissant pendre une longue langue. Un gargouillis difficilement compréhensible, d'une tonalité moqueuse, s'est échappé de la créature : "Langue... Trop... Pendue ! C'est... Perdu !" Alors un chuintement s'est élevé, de plus en plus fort, de la chose. L'avion s'est mis à tremblé, violemment. Des cris fusaient, des pleurs. Des objets volaient en tous sens. J'étais alors privé de toute raison, et sans chercher à comprendre, je me suis levé, et ai entrepris de remonter jusqu'au cockpit. Un objet lourd s'est écrasé sur ma tempe. J'ai chancelé, me suis accroché, puis, titubant, secoué, j'ai vu que la créature s'accrochait à moi. Elle me serrait au niveau du ventre, d'une force inhumaine. Du sang coulait dans mes yeux, mon souffle était court, j'haletais. J'ai senti mes organes douloureusement comprimés, et dans un moment de faiblesse absolue, j'ai perdu conscience. PS : Le récit au passé composé m'a rendu la tâche compliquée... Attention à ceux qui ne vérifient pas cette cohérence ! Du reste, difficile de faire d'une intro si ouverte un récit véritable en 5 petites minutes de lecture. Merci de l'exercice !
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
C'est top, bravo !
@ArtenixBlack
@ArtenixBlack 2 года назад
@@OrateursAugmentes Merci !
@mlt6398
@mlt6398 2 года назад
Je tourne ma tête, mon cœur bat, il bat trop fort ! Mon visage se confronte à un regard glacial, vide. Mes sens sont en alertes, et ma vue se restreint sur des yeux qui me regardent sans me voir. «Le hublot dit-il, le hublot » Je perçois un rictus ironique sur sa ligne droite qui lui sert de lèvre supérieure. Son souffle glacial active toutes mes alertes. Je suis en mode instinct de survie, prêt à le projeter hors de son siège pour aller directement me rassurer auprès d’un autre passager. Quitte à passer pour un névrosé en phase de dilatation, je préfère le catapulter de l’autre côté. C’’est ce que je fais. Ma force de propulsion est telle qu’il cogne sa nuque sur l’accoudoir d’en face. Visiblement il est KO. J’inspecte l’allée centrale, personne ne m’a vu. Je le réinstalle à côté de moi, en position « je dors ». Quand il se réveillera, il sera facile pour moi, de lui dégainer une explication politiquement correcte, d’un geste incontrôlé qui se voulait amical. Je ramasse son ordinateur dans l’intention de le ranger…Mon sang se glace, un courant électrique transperce mon cœur. Sur l’écran je lis en lettres de journaux découpés « Victor Ferry tu es un homme mort » Oh putain, c’est quoi ça !!! Rien à cirer de la liste. Pas question de m’installer dans le fauteuil de la Victime à attendre de sauter par ce qu’on me le demande. Du coup, j’en perds ma rhétorique. Je suis debout dans le couloir, les mains dans mes cheveux, je serre ma tête comme si je voulais en faire ressortir une idée style « GIGN », je suis le gentil qui atomise les méchants. En ces fractions de secondes intemporelles, je me rappelle qui je suis : Victor Ferry ; ce que je fais dans ce jet privé : je vais à la remise de mon Drama D’Or Productif à New York… Je pense au 11 septembre. Merde. C’est clair je panique…Ressaisis-toi. Je regarde l’Assommé, qui l’est toujours, et décide vaillamment d’aller me rassurer auprès de l’hôtesse de l’air qui certainement me donnera une explication apaisante. C’est pour une caméra cachée bien évidemment !! Ha haha comment n’y ai-je pas pensé !!!???? Les youtubeurs, pris au piège de leur reflet dans le miroir !!!! Vision démoniaque. Le temps s’arrête. Je ne respire plus. A mesure que j’avance vers la cabine de pilotage, je découvre l’insoutenable. Des mannequins mortifères sont assis dans les sièges !!!! Cette vision extermine tous mes espoirs d’être pris au piège d’un canular de comptoir, lorsque je réalise que ces poupées grandeur nature, représentent les plus Grands RU-vidurs du monde, et, que leurs cavités orbitaires sont vides. Leurs yeux servent de balancier à la même petite pancarte accrochée à leur coup « Youtub, tu m’as tué ». Il me reste encore un peu de connexion neuronale pour en déduire que, dans ce qui se réduit à mon futur tombeau, il n’y a que cet homme que j’ai assommé, l’hôtesse de l’air, et peut-être des pilotes. Chancelant, je me dirige vers le cockpit. Mes tympans sont transpercés par les pleurs aigus d’un enfant. Je vais dans les toilettes pour vomir tout ce qui me reste de vie, car je sens que la fin est proche. En me penchant, mon téléphone tombe, l’écran est visible… il est noir. Une fraction de seconde pour le retourner. Face contre terre l’ennemi est maitrisé ! Je suffoque. Les pleurs de l’enfant s’intensifient. Paralysé par la peur, je m’enferme dans les toilettes. Le pilote annonce l’atterrissage. La clenche se met à piquer une tête comme pour me dire, incline-toi, ton heure est venue. C’est le chasseur. Je ne suis qu’une loque, et j’invoque en moi le super héros qui fera de cette porte l’arme qui me permettra de l’occire. Par la force du désespoir mon corps se transforme en lance roquet. Je la défonce en écrasant sur mon passage le prédateur. L’enfant qui pleure me regarde, il hurle les yeux injectés de sang « c’est lui le méchant, il a cassé ma télé ». Je le pousse violemment, je ne suis plus moi-même, j’ouvre la porte de l’avion. Le noir. Je saute. Tout se referme autour de moi, et pourtant il n’y a pas d’espace. Juste la voix de cet enfant qui répète indéfiniment « il a cassé ma télé ». La fin pour Victor Ferry
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Haha !
@mlt6398
@mlt6398 2 года назад
@@OrateursAugmentes Comme je suis soulagée par ta réponse !!! "ahah", ouf il a rit, ou sourit ! Comme je voyais que tu ne mettais pas de cœur à mon texte, j'ai imaginé que j'avais heurté quelque chose chez toi ? Jusqu'ou accepte-t-on l'humour des autres quand on en est le sujet ? Ouffff cool Merci pour ce retour. Je me suis amusée en rédigeant ce texte ! Certes je suis hors sujet, car en principe le texte doit faire peur ! Mais bon chasse le naturel il revient au galop ! Ma nature profonde me ramène à mon essence !!! J'aime rire, et quand je fais rire, ça nourrit ma folie douce qui se renouvelle au grés des rencontres. Belle journée à toi Victor !
@olivierberard5154
@olivierberard5154 2 года назад
Je l’ignorais conformément aux instructions, le regard vide, fixé sur un point du siège devant moi. “Monsieur” dit-il. Je relâchais tous mes muscles, et tâchais de conserver une respiration régulière et imperceptible. Sa main glaciale se retira; de l’autre, il enclencha le signal d’appel. L’hôtesse se présentât; elle portait le même uniforme que mon informatrice. Le jeune homme demanda un stylo. Du coin de l’oeil je l’observais sortir un bout de papier; il pouvait être identique au mien sans que je puisse l’affirmer. Je ne pus discerner ce qu’il inscrivit. De longues minutes passèrent avant que je n’ose m’animer. Avec des gestes calculés, je glissais mon téléphone hors de ma veste: 08h23. Je m’étirais prudemment pour rétablir la circulation dans mes muscles atrophiés. Mon voisin ne réagissant pas, je me résolus à fermer le hublot de peur de regarder dehors par inadvertance, et j’allumais ma console. Je choisis un film de super-héros pour ne pas trop m’investir dans l’histoire. Je réglais le son suffisamment bas pour rester sur le qui-vive. Au bout d’une vingtaine de minutes, les hôtesses passèrent avec un chariot pour proposer boissons et snacks. Comme l’une d’elle s’adressât à moi, j’écartais l’écouteur droit. “Monsieur, veuillez relever le volet de votre hublot s’il vous plait”. Je gardais mon sang-froid, posais mes doigts sur le petit rebord, et tournais la tête vers elle tout en m’exécutant. “Merci Monsieur. Que puis-je vous offrir?”. Ma gorge était sèche et nouée, et les instructions ne disaient rien à ce sujet. “Un Coca Zéro”. Je ressentis un vent froid en lui prenant la canette. Elle ne s’adressa pas à mon voisin, dont il était impossible de dire s’il dormait. J’avalais rapidement mon coca sans poser la cannette sur la tablette que j’avais laissée fixée au siège, pour ne pas entraver ma fuite. Les minutes suivantes furent éprouvantes. Je me concentrais sur l’écran, une main posée sur la joue gauche pour ne pas risquer de regarder à l’extérieur, l’écouteur discrètement relevé du même côté. Lorsque le cri d’un bébé retentit, j’avais déjà mentalement répété mes gestes une vingtaine de fois. J’étais prêt: ma ceinture de sécurité détachée, le dos de mon fauteuil droit comme un I, toujours chaussé, je me levais soudainement tout en débranchant mon casque, enjambait mon voisin immobile, et filait aux toilettes à l’arrière - proches et inoccupées - aussi vite que me le permettaient la bienséance et l’équilibre. On frappa à la mince cloison; il fallait sortir. Le bébé s’étant tut, je regagnais mon siège. Mon voisin regardait le même film que moi. A mon approche, il se leva sans mot dire. Je repris le visionnage, empli d’adrénaline dans l’attente de ce que je croyais ou savais désormais devoir arriver. Lorsque nos deux écrans s’éteignirent, je tournais violemment la tête vers la droite. Mon voisin avait disparu. “Ici votre commandant, j’espère que votre vol se déroule agréablement. J’invite M. Ferry à bien vouloir se présenter à notre personnel navigant”. L’hôtesse me conduisit vers l’avant de l’avion; il n’y avait qu’un autre passager allongé sous sa couverture. “M. Ferry, nous avons le plaisir de vous inviter à poursuivre votre vol en première, sur recommandation de notre personnel au sol”. Je ne demandais pas d’explications et choisis la place la plus proche de la porte. 11h10. Avec quelques minutes d’avance sur les instructions, je me levais et me dirigeais vers le bar pour garder une contenance. L’hôtesse y faisait quelques rangements, me dispensant de l’entretenir. Je me préparais un verre et avalait des bretzels, soudain affamé. L’autre hôte de la première se dressa; c’était mon voisin. Je me tournais vers l’hôtesse: elle tenait le bout de papier sur lequel il avait griffonné. Alors qu’il approchait, je passais en classe affaires, en direction du second bar. Je disposais ainsi d’un circuit me permettant de ne pas être acculé. Mon voisin se tint immobile, puis semblant comprendre la manoeuvre, alla se rasseoir. De retour au bar de la première, je surveillais le Chasseur, lorsque le commandant annonça notre arrivée prochaine. Je m’assis et fit semblant de boucler ma ceinture. A la confirmation de notre stationnement, je bondis, bousculait violemment l’hôtesse, actionnait le levier de sécurité puis la lourde porte. Je plongeais dans le silence obscur en me promettant de ne jamais plus voler avec cette compagnie.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Super, très efficace, bravo !
@olivierberard5154
@olivierberard5154 2 года назад
@@OrateursAugmentes merci pour cet exercice stimulant! La rigueur de l’énoncé, la fermeté du dispositif (et l’exiguïté de la cabine) contraignent à déployer un maximum d’effets avec un minimum de moyens. Bravo à vous, vous donnez envie d’écrire!
@jean8405
@jean8405 2 года назад
En tournant la tête vers la sienne, je découvrit un visage parfaitement bien proportionné, trop bien proportionné. Ses yeux verts, aux cils épais était écartés de 5,97 cm, son nez parfaitement droit au cartilage septal d’une longueur de 3,75 cm se positionnait à exactement l’inverse du nombre d’or au dessus de ses lèvres brillantes d’une superficie de 3,23 cm carré. « Je souhaiterais aller aux toilettes. Pouvais vous garder un œil sur mon ordinateur ? », me dit-il d’une voix calme, presque apaisante et pourtant dérangeante. Mon cœur battait à mille à l’heure et ma gorge ne pouvais plus émettre un son, quelque chose n’allait pas dans ce vol. Je hocha la tête. Il se leva et marcha d’un pas régulier jusqu’au WC. Il ouvra la porte coulissante des dites toilettes, entra dans la cabine et au moment du « clac » de fermeture de la porte, l’avion entra dans un nuage noir. La pénombre s’installa et seul la partie haute des passagers était éclairé par les ampoules situées au dessus d’eux, sous le compartiment des bagages cabines. L’obscurité de l’avion me fit remarquer le scintillement d’une période de 0,323 s de l’ampoule éclairant mon siège. J’étais terrifié. Mon corps ne répondait plus à mes influx nerveux et je resta immobile de longues minutes. Mon esprit n’arrivait plus à former de pensée cohérente. Puis, je repris petit à petit possession de mes moyens et regarda l’ampoule scintillante quelques secondes. En regardant ma tablette de bord, l’image bleuté fantomatique de l’ampoule persistait dans mon champ de vision, se dégradant petit à petit dans des nuances de rouges. Il était 7h34 et 23s. Tout à coup, je me rendit compte que le compteur des secondes était absent de l’affichage de la tablette de bord. Je réalisais enfin mes excès de clairvoyance. Comprenant le caractère surnaturel de ce vol, j’extirpa rapidement le papier que l’hôtesse de l’air m’avait secrètement donné de ma veste et je le relis rapidement. Tout à coup, un visage apparu sur ma gauche. L’ampoule scintillante traçait d’épais sillon sur la face ridée de cette vielle dame. Ses larges arcanes sourcilières dépourvue de sourcil créaient une ombre assombrissant ses yeux et un grand sourire artificielle laissa entrevoir un vide profond, profondément noir, derrière des dents tordues et jaunis. « Boisson ? » dit-elle d’une voix grave de fumeuse avec un air enjoué. Je suivis les instructions du papier et répondis seulement par un non de la tête, l’air apeuré. Les traits du visage de cette créature se tirèrent lentement. Les pommettes se contractèrent petit à petit, étirant la peau flétrie des ses deux joues tout en créant une série de plies à l’extrémité des yeux, et les sourcils fronçant permirent l’apparition de larges crevasses verticales sur le milieu de son front. Plusieurs voix, des plus graves au plus aigus, sortir de sa bouche en criant à l’unisson « BOISSOOON ? ». Cela créa une onde de choc me propulsa sur le hublot. En panique je regarda vite en direction de cette chose. Elle avait disparu. Je restais fléchis sur le bord de mon siège, paniqué. Puis je regarda l’heure sur le tableau de bord : 8h34. Une heure était passée en un claquement de doigts. Un rayon de soleil traversa l’avion à travers mon hublot. Mon esprit était perdu, en plein délire. Aucune explication rationnelle ne me permettait de comprendre cette situation. Ma seul attache à la réalité était ces instructions écrites à la va vite sur ce bout de papier. Sur le siège de gauche, à côté du couloir, était assise une petite fille. Elle avait de petites tresses blondes et une petit robe à fleur. Elle était immobile et je savais qu’elle allait pleurer dans 3,45 secondes. Je me rappela alors de la cinquième instruction. Je commençais à me lever pour me précipiter vers les toilettes quand son visage se tourna d’un coup vers moi, l’air furieux. Il restait 1,89 secondes avant les premières larmes. Tout les passagers me regardaient, l’œil vide. Puis, les lumières s’éteignirent. Le rayons de lumières à travers mon hublot éclairaient le visage de la petite fille. De jolies reflets blonds apparaissaient sur ces tresses, mais son visage était crispé de colère à mon égard. Mes vêtement étaient trempés de sueur. Dans la précipitation je trébucha. J’atterris juste devant la petit fille. Je remarqua l’absence d’orifice sur son visage. Des bosses apparus sur son visage et des larmes commencèrent à se former. 0,13 secondes avant les pleurs. Je me releva et me précipita vers les toilettes. J’entendis des craquements d’os. Un liquide glaciale gicla sur mon dos. De lourd pleurs d’enfants raisonnaient à travers l’avions. Puis, quelque chose commença à rouler dans ma direction. Je courais à tout allure dans le couloir. J’ouvris rapidement la porte des toilettes et entra dans la cabine. En me retournant pour fermer la porte j’aperçus une énorme masse difforme ensanglantée. Je ferma la porte et cette amas de chair percuta la porte des WC. Seul ma lourde respiration rompait le silence des toilettes. J’étais trempé, un mélange de sueur et de ce liquide qui m’avait aspergé durant ma fuite. Je repris ma respiration petit à petit. En regardant ma montre, je m’aperçus que la petite trotteuse filait à toute vitesse. Il était 9h13. Le pilote fit une annonce : « Bonjour Mesdames Monsieur, je vous informe que nous avons enfin traversé cette épaisse masse nuageuse. Le mauvais temps est maintenant derrière vous. Nous devrions atterrir à 10h46 à Marseille. Je vous souhaite une bonne fin de vol ». Je me demandais où était les instructions que devaient me fournir le pilote. Il était déjà 9h56. Mes yeux commençais à s’habituer à la pénombre des toilettes. Je me vis à travers le miroir. Mais … Il me semblait apercevoir une silhouette derrière moi. « Le mauvais temps est maintenant derrière vous ». Je commençais à comprendre ce que voulais dire le pilote. Il était 10h17. Je reconnus le visage de l’homme qui s’était assis à côté de moi au début du voyage. Il était très grand et très maigre, je ne m’en étais pas rendu compte. Je commençais à ouvrir la bouge pour lui parler mais il m’assena un grand coup dans le dos. La porte explosa sous l’impact du choc et je parcourus l’intégralité de l’avion. Plus aucun passagers n’étaient là et un grand soleil illuminait le ciel. Il courra dans ma direction, couteau en main. « Atterrissage imminent », dit le pilote. La porte de secours était à ma droite. Je m’empressa de l’ouvrir. En me retournant, je vis l’homme à deux mètres de moi. Il fit une taillade en direction de mon visage. Je ne vis que le noir. J’étais devenu aveugle. Je me laissa tomber dans le vide derrière moi. J’avais suivi toutes les instructions. J’avais peur mais j’étais fier de moi, peut être je sortirai sain et sauf de cette mésaventure. Pour une raison inconnu, Je repris possession de ma vision. J’étais en chute libre au dessus de la mère azuréenne. En reprenant le papier des instructions, je me rendis compte que c’était en réalité une ordonnance : « Opiacé, une pilule par jour ». Le temps de comprendre la situation, mon corps explosa sur les vagues de la mer méditerranée et mon sang se mélangea à l’eau turquoise.
@jean8405
@jean8405 2 года назад
Je n'ai pas l'habitude d'écrire et c'est la première fois que je fais un de tes exercices. Je suis content de ce que j'ai produit mais j'ai eu la flemme de corriger les fautes d'orthographes, désole :/ . Bref je me suis bien amusé quand même.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
C'est très bien ce que tu as écrit, bravo !
@solo_h9544
@solo_h9544 2 года назад
Je me raidis instantanément. Le choc de ce contact gelé me cueillit en plein ventre, mon cœur commençait à battre à un rythme dangereusement rapide, tandis que ma peau exsudait par tous ses pores de grosses gouttelettes de sueur glacée. Je ne pouvais esquisser le moindre geste, paralysé, prisonnier d’un corps qui ne me répondait plus, quand l’odieuse main se retira de mon épaule. Aussitôt, je sentis le sang affluer à ma tête, tirant sur ma peau jusqu’à en déformer mes traits, et tout mon corps en un instant se réchauffa, me laissant baigner dans une sueur moite et désagréablement odorante. Terrifié, je me sentais répugnant. J’ai toujours été maniaque en ce qui concerne l’hygiène, et le dégoût que m’inspirait ma propre odeur prit alors la place de ma peur qui commençait à diminuer. Le sang battit longtemps à mes tempes, et je ne saurais dire combien de temps je restais sans bouger, avant que la fièvre qui venait de m'envahir ne diminue. Je commençais alors à avoir froid. Je sentis que l’atmosphère chaleureuse du décollage s’était grandement rafraîchie, et surtout que l’air avait commencé à se raréfier. Si la cabine était pauvre en oxygène, elle l’était d’autant plus en bruits. Le ronronnement nerveux des moteurs me parvenait très distinctement, ainsi que quelques tintements de claviers, mais je ne discernais aucune voix dans l’appareil. A mesure que j’observais ce pesant silence, je fus bientôt obsédé à une idée : rien de vivant, rien d’organique et d’humainement sensible, n’était audible. Pas un mot, pas une toux, pas un souffle. Aucune odeur, en dehors de l’effluve rance de peur qu’exhalait mon propre corps, ne parvenait à mes narines, dans cet avion pourtant rempli de passagers. C’est en constatant avec horreur le vide laissé par l’absence totale de tous les petits désagréments, bruits comme odeurs, qui font l’humanité, que je me rendis compte à quel point ils nous rapprochaient des autres, nous offrant à chaque instant un miroir tangible de notre matérialité organique. J’étais certain que la moindre trace sensible de cette humanité me trahissait à l’insupportable population désincarnée de cet avion, fétiches de chair amoncelés dans une grotesque pantomime. Initiant un mouvement pour regarder l’heure, je vis que ma montre s’était arrêtée sur 8h30. J’étais resté figé pendant plus d’une heure. Lentement, à ma surprise grandissante, l’avion commença à s’éveiller et à prendre vie, et quelques voix, fades et amollies, comme sortant d’un long sommeil, commencèrent à échanger des banalités. Je pris pourtant une violente conscience de l’écart qui me séparait d’eux, et je me sentis profondément seul. Je restais tourmenté. Cherchant à oublier les consignes gravées sur ce maudit papier, je regardais ma tablette. Elle afficha 8h43, juste avant de s’éteindre. Je la jetais à terre dans un réflexe irrépressible et entendis l’écran se briser. J’eus la nette sensation d’être scruté par le propriétaire de l’odieuse main glacée, et entendis marmonner quelques mots indistincts à mon encontre, d’une voix neutre et couverte par un sifflement qui envahissait mes oreilles. Quelqu’un mentionna à ce moment très distinctement le lever de soleil, par dessus les nuages, qu’on apercevait par le hublot. A cet instant, une force supérieure, irrésistible et foudroyante, me tordit le ventre et me fit plier l’échine, main invisible d’une peur irrépressible, en me rappelant de force au quatrième commandement, et m’empêchant par là-même de voir par le hublot. Je regardais obstinément mes genoux, sentant comme un énorme poids sur toute ma colonne. Progressivement, l’appareil commençait à être illuminé par les hublots, une lumière aseptisée, chirurgicale. Je refusais de lever les yeux, et la tempête infernale de sensations désagréables au creux de mon abdomen continuait à me ronger, me laissant plié en deux. Subitement, une ombre passa en travers de la lumière qui venait du hublot le plus proche. Je sursauta is et me cognais la tête. La douleur me força instantanément à me replier sur mon siège dans une position fœtale, ridicule et pitoyable. Je grognais de douleur, et la honte de l'impression que je pouvais faire à mes voisins m'était insupportable. J’eus subitement le sentiment de m’être suggéré cette ombre, d'avoir fantasmé tous mes malheurs, quand un bébé près de moi se mit à pleurer. Ce ne pouvait être une coïncidence. Je bousculais d’un bond mon voisin qui resta de marbre tandis que son ordinateur volait vers la rangée d’en face, et courus dans l’allée, encore tordu de douleur, pour me réfugier aux toilettes et m’enfermer. Plus que la peur, c’est le dégoût pour ma propre lâcheté qui me rongeait le plus. J’ai toujours eu le sentiment profond d’être capable de bravoure, et l’orgueil était certainement mon plus grand vice en société. Incapable de trouver en moi la force de retourner dans la cabine, il me vint alors une idée abominable. Je n’étais pas une victime, mais bien la proie d’un groupe de macchabées qui se délectaient de ma souffrance. J’étais une bête, traquée et terrée dans le réduit misérable de ces toilettes. A ce moment, une vision passa à travers mes yeux. J’étais à l’intérieur d’une église romane délabrée, dans une brume froide d’encens âcre piégé sous les lourdes pierres. Elle était sombre, et de petits vitraux grossiers éclairaient les bas-côtés pendant que j’avançais dans la nef. Arrivé face au chœur, j’apercevais distinctement derrière l’autel, une lourde croix de fer forgée sur laquelle avait été cloué, il y a plus de deux-mille ans, un dieu qui avait espéré offrir la raison et la rédemption aux hommes. Sur cette croix, le Christ gisait, sa tête tombant profondément sur le côté. La peinture qui s’écaillait par endroits sur son corps laissait place à la rouille et aux moisissures, qui formaient comme de nouvelle plaies sur la peau du dieu martyr. Avec une adoration d’enfant de chœur, je me mis à genoux, et commençait à prier, avec les mots de mon enfance, celui qui avant moi avait eu pour bourreau la foule hostile. Je faisais face à ce Dieu de miséricorde, et j’aurais aimé me sentir comme un agneau face à son berger. J’attendais hébété de trouver dans cette foi ancienne la force de briser les chaînes de ma terreur. Malgré de longues minutes d’attente fébrile, elle ne viendrait pas. C’est de la simple pitié que je ressentais pour ce personnage, peut être lui aussi victime d’un piège grossier, dans lequel il aurait été entraîné, jusqu’à mourir dans une souffrance qui délectait ses bourreaux. Je me pris à le haïr, lui aussi. Je voulais abattre cette croix, et mettre en pièce l’idole impuissante qui gisait dessus. Je fus tiré de ma rage par des coups redoublés à la porte. Plusieurs personnes essayaient de l’ouvrir et appelaient à l’intérieur. Mon heure était venu. Cet équipage, qui jouissait de ma peur, venait me livrer au chasseur. J’étais encore plus furieux, furieux contre moi, furieux de ma peur, furieux d’être seul, misérable et enfermé dans ces toilettes en attendant d’être leur victime. Si je devais mourir pour le plaisir dément de ces cadavres, alors je serais pire qu’eux. Je me vengerais de la farce infâme que me jouaient ces dépouilles macabres. Quand le loquet de cette porte céderait, je serais le plus abject, le plus déshumanisé, des pantins de cet appareil.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Super, c'est original et tu écris bien !
@solo_h9544
@solo_h9544 2 года назад
Merci beaucoup ! C'était un vrai plaisir de participer 😊🙏
@auroredecharmille
@auroredecharmille 2 года назад
Texte bis J'ai tourné la tête vers lui, son visage afficha alors un sourire éclatant mais ses yeux restèrent froids. Il était beau, un peu trop beau d'ailleurs, mais avant que j'investigue suffisamment pour décider quoi faire, il se leva sans rien dire et disparu dans le couloir. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Mon esprit se rebellait contre cette histoire de consignes stupides, merde, je n'étais pas un gamin en recherche de sensations, je devais réagir, d'autant plus si ma vie était en danger, surtout, ne pas laisser la peur s'insinuer en moi. Après quelques inspires et expires mon esprit se calma suffisamment pour que je choisisse d'affronter le danger, si danger il y avait. Alors que je traversais le couloir en direction de la cabine de pilotage, je vis le visage de tous les passagers se tourner vers moi et me fixer avec le même sourire éclatant et les mêmes yeux froids que le jeune homme, ils étaient également tous parfaitement beaux. Je ne pouvais plus nier l'évidence, ils n'étaient pas humains, je sentis une goutte de sueur glacée rouler le long de ma colonne vertébrale, mes jambes commencèrent à se dérober sous moi lorsque toutes les tablettes s'éteignirent et qu'à travers les hublots je vis des visages hurlants et fantasmagoriques, je continuais d'avancer péniblement, je n'arrivais plus à respirer normalement, c'est alors que j'entendis des sanglots, c'étaient bien ceux d'un enfant, ils se muèrent bientôt en un long gémissement, mon corps se mit à trembler, le rire sardonique du commandant de bord dans le micro aurait dû me stopper net, il n'en fût rien, j'allais atteindre la porte de la cabine, lorsqu'une ombre surgit à côté de moi et m'enfonça violemment une aiguille dans le bras. Les abysses m'engloutirent. Je flottais dans un espace cotonneux, il y avait une lumière éclatante au bout d'un tunnel sombre, puis je fus arraché à cet instant de plénitude et ramené dans mon corps, j'ouvris péniblement les yeux, j'étais étendu sur une table d'opération, à coté de moi sur une autre table se trouvait le jeune homme, nous étions reliés par diverses tuyaux au niveau de la boite crânienne, un chirurgien portant un masque et des gants bleus s'adressa à moi: "Ah cher monsieur, grâce à vous la science va faire un bond extraordinaire, je m'apprête à greffer votre cerveau de professeur émérite sur celui de ce robot, amusant n'est-ce pas " Je n'eus pas le temps de répondre, une douleur insoutenable déchiqueta mon cerveau, les abysses m'engloutirent de nouveau....... Mon esprit libéré de sa gangue de chair se dirigea tout joyeux vers la lumière. C'était effectivement un vol très particulier.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Très bon texte !
@auroredecharmille
@auroredecharmille 2 года назад
@@OrateursAugmentes Merci !
@dreamingghost306
@dreamingghost306 2 года назад
Sa main était froide, son contact tourmentait mes sens, il eut l’air de me souffler quelques mots avant de reprendre une posture redressée les yeux rivés sur son écran. Je n’avais rien entendu et commençais à reprendre mes esprits quand les lumières se sont éteintes. Au loin, un murmure me parvenait « Voilà, comme ça, c’est mieux ? » Voyageant depuis les obscurités voilant les sièges de ma rangée. Je me penche et tente d’y voir quelque chose, à partir du troisième siège tout était enveloppé par le noir total, plus j’obligeais à mes yeux à distinguer des formes, plus mon imagination prenait le dessus et dessinait une silhouette. Une grande et imposante silhouette, ses bras s’ouvraient et son souffle était profond, expirant un air nauséabond qui me heurta. La silhouette avançait vers ma direction et j’entendis l’homme assis à côté de moi laisser s’échapper d’un rictus que je devinais du coin de l’œil un rire saccadé. La silhouette accélérait le pas et ses yeux se mirent à scintiller dans la pénombre, mes mains tentaient de trouver l’ouverture de ma ceinture de sécurité, elles se perdaient en des gestes frénétiques, un moment, j’ai considéré l’ironie d’être soumis au danger par une ceinture sensée m’en protéger. Cet instant m’a permis de trouver le calme et l’ouvrir, en me levant, je trébuche et une berceuse se met en mouvement lent, me reprenant tout aussi vite, je remarquais que l’écran de mon siège s’était éteint. Une étrange force semblait m’inviter à regarder mon reflet à sa surface, comme un appel d’une étrange bienveillance, tout était vrai, les règles et cette créature qui s’approchait. Je devais fuir, ce n’était pas moi, mais en moi, l’air devenait dense et il semblait saisir mon souffle. Je tourne mon dos à la silhouette et emprunte la séparation entre les deux rangées afin de remonter la source des murmures depuis le couloir d’en face contournant la silhouette. Était-ce donc ça le chasseur ? Et donc ces gens à côté desquels je marchais n’étaient-ils pas humains ? Ils semblaient imperturbables et alors que nous avions décollé depuis un moment personne ne courbait son buste ou prenait une position plus confortable que celle d’écoliers sages à la colonne redressée et aux regards absents. En me penchant sur l’un d’entre eux, je vis alors que leurs visages n’étaient que des amalgames sans formes, leurs apparences semblaient se mouvoir d’un possible à l’autre sans jamais vraiment se choisir. Est-ce cela l’humanité ? Se choisir ? Se déterminer ? Par la conscience, nous courbons une nature qui n’est que le reflet de ce qui lui fait face. Le visage, la singularité et à la fois le choix, celui de l’acquis et le cadeau, celui de l’inné. En pensant à la naissance, j’eut l’irrésistible attrait des murmures. En avançant d’une rangée à l’autre, je vis, la silhouette familière d’une femme, elle ressemblait étrangement à ma mère, je voulais m’en approcher et voir de près le visage de ce bébé qui semblait si apaisé. Un faisceau lumineux naissait de la figure et je m’en approchais accroupi, je voulais le prendre, le toucher, mes yeux se chargeaient de larmes, une émotion saisissait mon cœur. Cela paraissait comme des retrouvailles, avec moi-même après une longue période de dévoiement imposé par une vie professionnelle instable ? Ou celle avec quelqu’un de cher que j’avais laissé à cause de cette vie tourmentée ? Peut-être les deux. Alors que les larmes arrivaient en bout de course sur la pointe de mon menton, ma pensée s’apaisait un instant. Seulement une fois que la perle de ma larme eut heurté le sol, la mère s’est effrayé en détournant le regard de son enfant rompant son apaisement en des hurlements incondescents. Les passagers se sont tous levés dégageant de leurs visages amalgamés un cri noyé, ils ont bondit en ma direction en tentant de me saisir, rampant le sol je parvinais à me libérer, quelques pas me séparait des toilettes lesquels je gagnait le cœur affolé, battant aux rythmes des hurlements m'acculant. Une fois a l’abri, je devait aussitôt maintenir la porte face aux assauts de ces choses bougeant comme désarticulées, je la maintenait fermé de toutes mes forces mais petit à petit leurs nombre se multipliaient, ils gagnaient un interstice, leurs mains glaciales y trouvaient un chemin jusqu'à moi, une mort atroce me paraissait promise. En fermant les yeux pour contracter davantage mes muscles à bout de forces, j’isolait mon ouïe qui entendait les pleurs du bébé s’apaiser sous les murmures de la mère. Le calme regagnait les créatures qui retournaient à leur place. Moi, je restais là, enfermé dans les toilettes, tentant de démêler toute cette histoire. Je saignait, une entaille parcourait mon avant-bras, étrangement aucune douleur ne me parvenait. Les mots de mon voisin me sont revenu, il m’avait dit : « Tout est mensonge à celui qui est sure, tout est vrai à celui qui doute ». La voix du commandant de bord annonçait que l’avion venait d’atterrir, je sortit alors de la cabine des toilettes, empressé d’en finir, j’ai ouvert la porte de l'appareil et le néant me faisait face. Durant un moment d’hésitation, je me suis retourné, le chasseur était là, face à moi, sa silhouette se révélait peu à peu a mes yeux. Il m’était semblable en tout trait, pointant la direction de l’enfant, m'invitant à un choix. Quelque part, ce choix m’effrayait bien davantage que tout le reste. Cependant, rien ne m’attirait vers ces abîmes là dehors, rien qui ne soit de la lâcheté et de la précipitation. Je me suis assis à côté de la mère et de son enfant, la tablette de mon siège s’est éteinte, mon reflet se dessinait dans son obscurité en me plongeant dans mon propre regard, la berceuse s’est tue, la femme allongea sa tête sur mon épaule, en me voyant, je semblais me choisir.
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Très original !
@dreamingghost306
@dreamingghost306 2 года назад
@@OrateursAugmentes Merci beaucoup, c’est un vrai bonheur d’être invité à ce genre d’exercice, hâte de connaître la suite originale !
@chuck9612
@chuck9612 2 года назад
“Monsieur, avez-vous un chargeur de téléphone ?” me demande-t-il à voix basse. Je me tourne pour le regarder. Il me sourit avec amabilité, mais quelque chose dans son regard me pétrifie. Il semble presque figé, et les traits de son visage à première vue banal me dérangent profondément. J’ai la sensation de regarder une marionnette horriblement réaliste, un simulacre d’être humain. Me rappelant soudain la note, je détourne le regard pour me concentrer sur ma console de vol. Je sens la chose me dévisager avec insistance, et j’ai besoin de toute ma force de volonté pour ne pas appeler à l’aide. Je parviens cependant à l’ignorer, et le faux jeune homme finit par sortir son ordinateur. Quelques instants plus tard, je l’entend taper résolument sur son clavier. A présent, je n’ose plus regarder dans sa direction et je fixe ma montre avec nervosité. 7h45. Comment vais-je pouvoir passer le vol entier à côté de cette monstruosité dissimulée sous des traits humains ? N’y tenant plus, je jette un œil à son écran. Il a ouvert un document texte et écrit rapidement, mais les mots sur la page n’ont aucun sens. Ça ne ressemble pas à une langue étrangère, il s’agit plutôt d’une suite de caractères aléatoires, et cette réalisation achève de me terrifier. Quelle est donc cette créature à mes côtés et que me veut-elle ? Soudain, une hôtesse s’approche de nous avec un chariot débordant de plateaux-repas. D’une voix affable, elle nous lance “Souhaitez-vous un petit-déjeuner ?”. Je la dévisage et une vague de panique s’empare de moi. Le même sourire faux, le même regard figé que celui du jeune homme. Je réalise alors que la note disait vrai, que chaque passager de ce vol est une chose innommable sortie de mes pires cauchemars. Un voile d’inquiétude semble passer dans les yeux de l’être qui me toise. Elle sait. Elle sait que je les ai démasqués, et elle va chercher à me faire taire. Propulsé par mon instinct de survie, je me lève et je bouscule les horribles pantins qui me barrent la route. Je me précipite vers l’avant de l’avion, ignorant la voix de l’hôtesse qui cherche à tromper ma vigilance. “Monsieur, ça ne va pas ?”. La terreur qui s’est emparée de moi me brouille les sens, et ma progression est ardue. Je vois la porte des toilettes non loin de l’habitacle, mais elle me semble si loin encore. La chose est derrière moi et j’entends de nouveau sa voix qui se fait plus dure, abandonnant sa façade d’humanité. “Monsieur, je dois vous demander de vous asseoir.” Au bord de l’évanouissement je parviens enfin à la porte des toilettes dans lesquelles je m’enferme au plus vite. Durant l’instant de répit qui suit, je mobilise la partie de mon cerveau qui n’est pas encore paralysée par la peur. Tout était vrai. Je ne peux pas attendre quatre heures, je dois sortir de cet avion maintenant. Je dois les forcer à poser l’appareil, c’est mon seul espoir. Mon cœur bat à m’en faire exploser la poitrine… Non. Ce n’est pas seulement mon coeur. Quelqu’un, quelque chose, martèle la porte. J’entends une voix qui m'ordonne de sortir. Je dois agir. Je frappe violemment le miroir qui me fait face, à plusieurs reprises. Ignorant la douleur qui s’empare de moi, je ramasse un morceau de verre tranchant. Au même moment, j’entends la porte se déverrouiller de l’extérieur. Je bondis vers l’infâme créature et lui plonge mon arme improvisée dans le cou. Un liquide sombre, chaud et épais se répand sur moi, mais ce n’est pas du sang. Ça ne peut pas être du sang. Des cris résonnent dans l’appareil, tandis que d’autres simulacres se lèvent et tournent leurs regards vides vers moi. Je ne peux pas les laisser m’arrêter. J’entre dans la cabine en hurlant aux pilotes de faire atterrir l’avion. Je vois leurs visages grimaçants, et je comprends qu’ils ne m’écouteront pas. Rassemblant mes dernières forces, je me jette sur eux et nous luttons pour le contrôle de l’appareil tandis que des alarmes résonnent autour de nous. Le vol 314 fut retrouvé une semaine après son départ, au beau milieu du Canada. La carcasse de l’avion ne contenait aucun survivant. Les informations de la boîte noire semblent indiquer qu’un homme seul est responsable de cette catastrophe. La note, elle, ne fut jamais retrouvée…
@chuck9612
@chuck9612 2 года назад
Bon, ça a pas été facile, surtout pour respecter le cahier des charges, mais il était temps que je participe à ces exercices ! J'ai dû m'imposer une limite d'une heure de travail avant publication sinon j'aurais commencé à voir tout ce qui n'allait pas et je n'aurais probablement jamais posté... En tout cas merci Victor, ce format est vraiment motivant !
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
@@chuck9612 C'était vraiment bien 🙂
@chuck9612
@chuck9612 2 года назад
@@OrateursAugmentes Merci beaucoup !! J'ai volé le concept de base au Coeur Révélateur d'Edgar Allan Poe avec l'idée du narrateur qui justifie sa folie, en rajoutant un petit "twist" à la fin pour laisser planer (lol) le doute sur ce qui a causé cette folie. En revanche j'ai beaucoup de mal avec le style c'est dû à un manque d'entraînement je pense... je vais sûrement tenter les anciens exercices pour me faire la main ! Merci encore pour tout ce temps que tu nous consacres !
@Shalill
@Shalill 2 года назад
(Bon désolé c'est peut être trop long, pas évident comme exercice tudieu!) Même à travers ma veste, sa main était froide. Le pressentiment qui m’avait saisi quelques instants avant ne fit que se renforcer. Cette tape sur l’épaule sonnait elle le glas… Non, je me refusais d’y croire, et tandis que je me retournais vers lui, pour voir ce qu’il me voulait, mon regard croisa le sien. Noirs, si noirs que je n’y lisais rien, ni crainte, ni haine, ni tendresse, ses yeux étaient aussi sombres qu’une nuit sans lune ni astre. Mon regard se dirigeait alors vers le sourire moqueur qu’il m’adressait. La main qui m’avait tapoté l’épaule se dirigea vers ce sourire cruel et fit ce signe, accompagné d’un « chuuuuuuuut ». Aussitôt, il détourna son regard du mien, pour se replonger vers son écran. Cet écran sur lequel rien ne s’affichait, et pourtant il pianotait sur son clavier à une vitesse hallucinante. Je me frottais les yeux, peut-être était-ce le stress causé par ce vol. J’avais passé une nuit agitée la veille, au cours de laquelle j’avais rêvé m’être perdu dans une grotte dans laquelle plus je pensais trouver une issue, plus je m’enfonçais dans ses tréfonds. Au cours de ce rêve, je ne cessais d’entendre une litanie comme prononcée par des milliers de voix, voix similaires à des croassements, des raclements, des tiraillements, toutes exprimant une adoration visqueuse… oui visqueuse, tandis qu’une forme de suintement luminescent venant des parois de cette grotte me guidait vers elles. Que m’arrivait il ? ça n’était qu’un rêve, pourquoi celui-ci m’avait il saisi la veille même de ce vol. Je regardais ma montre : 9h25… ! quoi ? 2h30 avait filé sans que je m’en aperçoive ? je baissais les yeux et vit mes chaussures recouvertes de cette même substance suintante. Ressaisis toi ! De la méthode ! que disait cette feuille déjà ? A partir de la 2ème heure, je peux me comporter normalement. A se demander quelle est cette normalité. Je levais les yeux et observais les autres passagers. Aucun ne discutait. Je n’avais par ailleurs aucun souvenir de ces scènes au cours desquelles chacun embarque dans l’avion, tentant d’y trouver sa place, ni de ces familles un peu bruyantes, tentant de calmer leurs enfants ou leur expliquant ce qui les attends. Etait je toujours en train de rêver ? Ah si je regardais par le hublot, j’y verrais le ciel défiler, ça ne s’invente pas ! NON, la règle me l’interdisait formellement ! De même je ne ressentais aucun de ces tremblements, frémissements, changement d’altitude auquel l’on est soumis en vol. Ce vol n’était qu’un simulacre, c’était comme si je me retrouvais dans une barque filant sur l’eau, une complète inertie. Pris d’un moment de panique, je décidais de me détendre du mieux possible, je fermais les yeux et comptais mes inspirations et expirations, afin de me concentrer sur quelque chose de tangible, le silence autour de moi se fit alors plus pesant. Je tentais alors de les rouvrir, mais impossible. Cette sensation était comparable à celle ressenti lors de mes terreurs nocturnes, incapable de bouger, impuissant. Mes bras et mes jambes devinrent pesantes, comme pris dans une gangue épaisse et froide, froide comme cette main plus tôt. Je commençais à percevoir cette litanie, et comme de très loin, des pleurs, ceux d’un bébé. Ces vagissements agirent comme une libération, je pus ouvrir les yeux et recouvrait l’usage de mes membres. Tous ces passagers silencieux avaient leur regard tourné vers moi et affichaient le même sourire que mon sinistre voisin. Je bondis de mon siège et remontait l’allée centrale du plus vite que je pus, courant vers les toilettes, surmontées d’une lumière en laquelle je voyais un salut. Je verrouillais la porte et ressentis aussitôt un soulagement, j’étais convaincu d’avoir échappé à la mort, ou pire, à vivre ce cauchemar encore et encore. Mon corps m’échappait complètement, je transpirais à grosse goutte et pourtant mon corps était aussi froid qu’une nuit d’hiver. Que faire ? quelle heure est-il ? 10h22… Merde, j’avais laissé la feuille à ma place, que disait-elle ? Et pendant que je m’interrogeais, les hauts parleurs grésillèrent pour faire entendre la voix du capitaine. « Bonjour Mesdames et messieurs, le vol à destination de « incompréhensible borborgyme » devrait arriver à l’heure, nous bénéficions en effet d’une « borborygme » clémente… la voix se muait en ce coassement abject. « François ! profite bien de ce répit, car nous t’aurons». Il m’avait appelé. Mon ventre déjà noué par la peur se manifesta si soudainement que je me retrouvai à vomir le maigre petit déjeuné ingurgité quelques heures plus tôt. « François… » encore cette voix qui devenait de plus en plus animal « ouvre la porte et nul mal ne te sera fait, pour le moment ». Je devais écouter les instructions du pilote, mais s’agissait-il du pilote ? La litanie s’amplifia, elle s’engouffrait par la porte, faisait vibrer l’air qui emplissait mes poumons, jusqu’à ma colonne vertébrale, mes dents prises d’un claquement irrépressible, je me recroquevillai en boule, priant tous les dieux que ce cauchemar cesse. La porte résonna sous les coups soudains d’une force brute, une personne (?) tentait de déloger la porte de ses gonds. La voix du « pilote » se fit à nouveau entendre, non pas à travers les hauts parleurs, mais de derrière la porte « Sors d’ici tout de suite ou je me repaitrais de ta chair et donnerais les restes à mes mignons ». A chaque coup de butoir « Sors », de plus en plus fort, jusqu’à ce que je me demande si ce simple cri n’était pas responsable à lui seul de ce dégondage. Soudain, plus rien, pendant plusieurs minutes… je déverrouillais la porte, et me retrouvais aussitôt dans cette caverne, mais cette caverne n’avait aucune voûte, je pouvais apercevoir le ciel défiler sous mes yeux, de la même façon que si j’étais dans cette avion. Tandis que j’essayais de comprendre ce qui m’arrivait, une ombre plongea sur moi, des griffes déployées en direction de ma gorge et au moment où elles fondaient sur moi, un choc, une pensée « Chasseur! ». J’ouvris les yeux, j’étais dans mon lit, en sueur, un rapide regard à mon téléphone et j’y voyais la date et l’heure, il s’agissait du même jour où mon vol avait lieu, quant à l’heure, 5h du matin. Avais-je seulement rêvé ? Y étais-je encore plongé ? mes yeux virent alors mes chaussures couvertes de cette même substance suintante.
@quentinb1720
@quentinb1720 2 года назад
Instinctivement la troisième règle m'est revenue en mémoire : ignorer complètement les gens. J'ai fait mine de ne pas remarquer le contact froid, et d'être complètement absorbé par l'écran de la tablette incrustée sur le siège qui me fait face. Une partie de moi s'esclaffe : tu ne crois quand même pas à cette débilité ? Ce n'est qu'une farce, voilà tout. Mais l'insistance glaciale de mon voisin ayant transformé mes perles de sueur en ruissellement, je me suis auto-convaincu qu'après tout, cela ne pouvait pas me faire de mal de jouer le jeu. Alors que mes yeux sont scotchés sur l'écran, ce dernier s'éteint, d'un seul coup. Aussitôt, c'est la règle six qui dicte ma conduite : détourner le regard de l'écran noir. Je bascule ma tête en arrière, et laisse échapper un cri de terreur lorsque je réalise que, dans le reflet de la tablette, j'ai aperçu le visage de mon voisin. Deux immenses orbites noires qui pourraient m'absorber si elles le désiraient, incrustées sur un visage blanc cassé. Une idée me traverse l'esprit : me réfugier aux toilettes. Aucune de ces règles ne m'oblige à rester à ma place après tout. Et, c'est sans doute la meilleure parade aux règles un à six. Je n'aurai même pas à feindre un gros problème intestinal. Le temps passe, sans que le visage de mon voisin ne quitte mon esprit. À chaque fois que je cligne des yeux, il se rapproche. Alors je fais tout mon possible pour garder les yeux ouverts. Maintenant que j'y pense, est-ce que j'ai regardé les autres passagers lors de l'embarquement ? À quoi ressemblait cette hôtesse déjà ? Lorsque j'entrouve la porte des toilettes, le couloir de l'avion est plongé dans le noir, et seules des lumières rouges éclairent les sièges. Pas un bruit n'émane de tout le vol. J'en suis désormais certain : ce n'est pas une blague. La troisième heure approche, je craque. Le visage horrifique de mon voisin de siège est incrusté dans le miroir. Ses grandes orbites me suivent, je suis certain qu'il se rapproche encore. Je ne suis plus à l'abri dans ces toilettes. Un bip retentit, annonçant le message du commandant de bord. Je joins mes mains et prie de toutes mes forces. Son annonce me glace le sang. "Mesdames et messieurs, ici votre commandant de bord. Quoiqu'il arrive jusqu'à la fin du vol, surtout ne quittez pas votre siège. Je répète : quoiqu'il arrive jusqu'à la fin du vol, surtout ne quittez pas votre siège." C'est le corps livide que je relève la tête pour apercevoir celle de mon voisin de siège : il sourit macabrement. C'est sans espoir.
@politeia5285
@politeia5285 2 года назад
J'avais l'impression d'être dans un de ces films d'horreur comme "Ça", où un cri d'horreur pouvait surgir à chaque moment. À partir de ce moment là, donc, je cessais de prendre la note pour une blague. Je suais tellement que le moindre petit coup d'air me faisais sentir comme dans un manoir au crépuscule. Au fil de l'heure plusieurs interrogations commençaient à m'assaillir. "Le seul être humain" ?! Le regard vif et angoissé, j'essayais de desceller le moindre geste qui trahirait les créatures m'environnant.... Les créatures ?! Voilà que suis vraiment conquis par cette note... Soudainement, un homme s'approche de moi et me demande quelle est la destination de notre vol. Sur le point de lui repondre, ma gorge se noue. Est-ce que je dois lui répondre? Est-ce que je dois suivre les indications de la lettre? Mon esprit s'embrouille. Si je lui réponds, que va-t-il se passer? Dans le doute, je décide de suivre les instructions et d'ignorer cet inconnu.
@pierreseguier5639
@pierreseguier5639 2 года назад
merci pour ce topo! C'est éclairant. C'est vrai qu'il y a de l'idée dans ce texte. En fait vous décrivez de la peur, mais c'est juste un élément que le lecteur recherche. Le suspense c'est la quête de l'élément qui manque. Dans un style différent (je veux dire sans la peur) il y a les millions de spams sur le web du style "l'histoire de telle personne à qui il est arrivé ceci ou cela". Il y en a tellement que ca devient pénible. Bon courage et merci encore pour vos topos.
@PhilippePrinceTritto
@PhilippePrinceTritto 2 года назад
Le bureau des mystères est très recommandé, et sinon ceux de Mehdi Bayad et surtout celui de « Bisou à demain »
@amauryc.7904
@amauryc.7904 2 года назад
Ces exercices d'écriture m'avaient manqué ! :D
@castorpasnet6971
@castorpasnet6971 2 года назад
VI = voix intérieure "houla excusez moi monsieur... je voulais pas vous effrayer" VI : Il a tout l'air d'un jeune homme parfaitement normal - "Monsieur, vous allez bien ?" - "Euh..". (Met c'est deux mains devant la bouche faisant mine de tousser) - "Monsieur ?" VI : Que faire ? - "Monsieur ?" VI : Que faire ?? - "Monsieur ? Vous allez bien ?" VI : Que faire ??? Les mains tremblantes, je commence à me tourner vers lui Toute en bougeant de façon saccader les bras, les mains et le bout de mes doigts, faisant ainsi mine d'être muet, Il se mit à me regarder fixement VI : Est ce que ma gestuel était étranges, ai-je l'air bizarre ? Puis contre toute attente hocha la tête, en signe qu'il comprit la situation Il me pointa du doigt avant de le ramener vers son oreille Naturellement, je lui fis un OK de la main droite Ainsi, il se mit à me parler - "Ma tablette ne fonctionne pas je voulais juste savoir si vous pouviez y jeter un œil" Pris de sueur froide, mes mains tremblantes se paralyse d'un coup VI : Non impossible... ça doit simplement être une coïncidence Quand soudainement, les hurlements d'un enfant 6 rangers devant moi résonne À cet instant, toute raison me quitta, je me lève aussitôt dans une panique effroyable Immédiatement repousser au fond du siège par la ceinture qui me bloquer le passage Les mains moite, ma vision ce trouble - "Aller... ouvre-toi" - "Aller !" Une fois libérer je me précipita en direction des sanitaire Quand enfin je vois l’échappatoire se dessiner au loin Whoofff je peux enfin souffler, j'ouvris la porte... Mais en fait non Celle-ci reste cruellement fermer Figer, l'estomac noué... regardant désespérément cette poignet, que je tenait, la main de nouveau tremblante par dessus Quand enfin un clic... Je force l'ouverture de tout mon poids... mais rien Lorsqu'une voix féminine s’exprima de derrières - " Monsieur, c'est toilette son condamné, c'est écrit juste en face de vous. " Je me retourne, le visage pâle. - "Oh ! Désolez vous avez le mal de l'avion, allez y" Et d'un pas lourd toute en hochant la tête, je m'enferma dans les toilettes Le cœur serrer, je remonte le regard observant mon reflet et je comprends dès lors la remarque de cette femme... Je suis méconnaissable Mais pourquoi ? La réponse est dans ma poche Je ressors ce bout de papier, scrutant de nouveau avec attention l'ensemble de ces 10 commandements Puis je passe un coup d'eaux fraiche sur le visage avant de reprendre une grande inspiration -" Allez, ne soit pas bizarre, reste naturelle" Une dizaine de minutes passèrent avant que je ne sorte de la cabine Je regagne ainsi ma place, mais sans prévenir quelque chose vient m'agripper le bras VI = Non, je suis peut-être sorti trop tôt -"Alors monsieur, vous vous sentez mieux" VI : "Oh c’est elle, reste naturelle" D'un sourire nier j'hoche la tête, avant de rejoindre ma place Je m'assoie -"Alors, monsieur vous allez mieux, vous aviez l'air affolé" Je lui fis signe que j'avais besoin de dormir, 7h 39, puis je m'assoupis Une désagréable sensation au niveau de l'épaule éveilla brutalement tous mes sens J'ouvre les yeux -"Bonjour monsieur on m'a dit que vous vous sentiez mal, désirez-vous une bouteille d'eau" Hôtesse lui tendant une carola -"Euh... Oui merci" Hôtesse s'en allant -"Ah ! mais vous pouvais parler en fait" -"Euh... non… enfin oui pourquoi" -"Bah... vous auriez simplement pu me répondre tout à l'heure" -"Tout à l'heure..." VI : Oh non ! merde Les sueurs froides faisant leur grand retour je lui demande d'une voix tremblante - "Vous avez l'heure svp" - "Euh... oui bien sûr 8h 48 VI = Whooo - "Ah d'accord merci" - "Non mais du coup vous pouvais parler" VI : Putain il lâchera pas l'affaire, faut que je trouve un truc - " Euh oui en fait... euh j'ai une maladie qui fait que je suis comme habité par plusieurs personnes et du coup en fait j'ai une de mes personnalités qui est muette" VI : Putain... c'est vraiment pourri - " Ah d'accord autant pour moi et du coup vous en gardez des souvenirs ?" - " euh non enfin oui mais très vague" Quand soudain une annonce du commandant de bord : "Mesdemoiselles, mesdames messieurs si vous tournez la tête vous pourrez apercevoir à travers votre hublot que nous passons juste au-dessus des Bermudes, vous invitant de ce fait à profiter de la vue complètement dégager pour vous en mettre plein les mirettes, merci à vous" VI = A travers le hublot... Non impossible, il est 8h 48 J’essaie d'allumer mon téléphone mais... plus de batterie VI : Qu'est-ce que je dois faire ? La pression commence doucement à m'envahir, à me faire taper du pied -"Monsieur je vous gêne... profiter aussi de la vue" VI : non mais il est bien dit que l'annonce se fera à la troisième heure, donc je peux regarder mais c'est pas possible il est 8h 48 mais non en fait oui ce papier c'est bien des conneries mais attends quand même c'est lou… -"Monsieur regarder vite on est en train de passer les îles VI : Non ça doit être une erreur ne regarde pas Sans prévenir le jeune homme me saisit le bras me mettant de ce fait... face au hublot -"Allez monsieur vous avez peut-être le vertige mais n'ayez crainte on est en sécurité ici, le paysage est magnifique » Et c'est vrai qu'il y a de quoi rester scotcher mais maintenant que va-t-il se passer pour moi ? Je ressors la feuille de ma poche et en effet j'ai bien enfreint une règle, mais c'est pas normal l’annonce aurait du se faire durant la troisième heure Mais pour autant toujours rien de suspect Je rechargea mon téléphone et une fois celui-ci allumer… 9h 55 Je suis pris de recule, un peu perplexe "Euh excuse-moi tu peux me redonner l'heure " " 8h 55 Pourquoi ?" Je lui montre mon téléphone "Ah oui bizarre j'ai dû oublier de me régler dans le bon fuseau horaire, ça doit être ça" Je parcoure la liste et je compris par conséquent que nous rentrerons bientôt dans la 4eme heure de vol Mais je reste complètement dans le flou quant à la notion de chasseur Un chasseur... une proie quel serait mon rôle à jouer Non mais réveil toi... t'es vraiment en train de prendre ça au sérieux Je me lève pour pouvoir me vider la vessie mais… non encore occupé Quand enfin un enfant en sortie -"Salut toi, alors, pas trop peur de l'avion" Aucune réponse, il s'arrête, me regarde attentivement de haut en bas de bas en haut puis passe son chemin Quelque peu étourdie par la scène je l'observe regagner sa place… 6 rangers devant la miennes, VI : C’est quel genre de parents qui font des gosses aussi mal éduquer Pourtant je dois bien avouer que son passage m’a provoqué... comme un malaise Je ressors la feuille de ma poche… et non impossible Je refuse de croire que le fameux chasseur aurait en réalité l'âge de pisser dans son lit Je regarde de nouveau mon reflet et j'ai bien repris des couleur ce qui me rassure Je me lave les mains, reprend une grosse inspiration puis je sort Mais devant moi… l'enfant Ma bouche s’assèche, l'air devient presque palpable, tendu à l’extrême Je regarde mon téléphone 10h 16... on est rentrer dans la quatrième heure Je le regarde et je comprends de suite qu... -"excusez moi monsieur je crois que j'ai fait tomber quelque chose" Je fait demi tour et en effet il y avait bien un objet par terre Je me retourne pour lui rendre -"Alors, qu'..." Puis d'un coup ma vision s'inverse , l'enfant qui était pourtant face à moi m'apparait de dos Je tente de lever les yeux et je vois un corps se laisser tomber sur le coté VI : vraiment étran...
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Excellent !
@gabysaurues1016
@gabysaurues1016 2 года назад
2 publications l'une à la suite de l'autre : la première au passé composé pour respecter le texte original, la seconde au passé simple que je trouve plus immersive.
@gabysaurues1016
@gabysaurues1016 2 года назад
J’ai tourné spontanément le visage vers ma droite. L’homme, la quarantaine grisonnante, fixait le siège qui lui faisait face. Conscient d'avoir maintenant mon attention, il a levé son index et l’a collé sur sa bouche. « Chut ». Le signe m’était destiné. Il a positionné sa main gauche au-dessus de son ordinateur, puis coincé son petit doigt entre le pouce et l’index de sa main droite. Il a exercé une forte pression sur son auriculaire, comme pour le casser, puis a arrêté son geste. Il m’a prêté un regard doux, dont la chaleur m’a mis mal à l’aise, et s’est abîmé dans son siège, soulagé. J’examinais ses mains. Elles tremblaient. A quoi jouait cet homme ? Au moment où je m’apprêtais à briser la glace, une hôtesse s’est présentée à lui. Je l’ai considérée : blonde, maquillage outrancier, sourire commercial. Elle a soumis une tablette au regard de l’homme et lui a annoncé : « Veuillez me suivre. Tout ira bien ». Je n’ai pas pu distinguer ce que la tablette affichait. L’homme a pris ses affaires, a souri d’un air malheureux puis a été escorté vers l’arrière de l’appareil, derrière des rideaux d’un rouge impénétrable. 8h13 : Je peinais à interpréter la scène à laquelle je venais d’assister. J’ai examiné une nouvelle fois les règles manuscrites. Nous avions basculé dans la deuxième heure. J’avais le droit de parler. J’ai interpellé l’hôtesse à propos de l’homme qui venait de disparaître. « Quel homme ? », a-t-elle répliqué d’un sourire extatique. Restez assis, nous allons entrer dans une zone de turbulences. » Elle a pointé du doigt le hublot qui se trouvait à ma droite. Je tournais la tête avant de stopper net mon mouvement. La règle numéro quatre venait de me percuter. Ne pas regarder à l’extérieur du hublot. « Je deviens parano, m’étais-je dit. Mais quand même… ». Sans pour autant regarder au dehors de l’appareil, j’ai décidé de continuer à interroger l’hôtesse. Elle avait disparu. J’allais donc attendre la fin de l’heure : même si rien d’extraordinaire ne s’était finalement produit, je ressentais le besoin d’être rassuré. Allais-je maintenant être confronté à des cris d'enfant ? Improbable, aucun enfant n’avait embarqué. L’heure passée, j’ignorerai ces règles. 8h42 : Des pleurs, aigus et perçants, ont éclaté. J’ai sursauté. Une décharge d’effroi m’a ratissé le dos. Ces cris… étaient familiers. C’étaient ceux d’Axel, mon fils. « Papa ! Papa, au secours ! ». Mes tripes me sont remontées à la gorge. J’ai bondi hors de mon siège ; pas d’enfant. Je devenais fou. Je tremblais, mes yeux s’embuaient à mesure que les appels à l’aide m’encerclaient. Impossible, aucun de mes proches n’avait embarqué ! Dans un accès de lucidité, la mémoire m’est revenue : les règles. J’ai foncé vers les toilettes et claqué la porte derrière moi. Les cris se sont arrêtés net. Je restais seul, haletant. J’ai repris mon souffle dans ce silence de mort. J’étais oppressé, fiévreux. J’ai rouvert prudemment la porte et j’ai regagné mon siège au pas lent, choqué. Je me suis assis. Je respirais difficilement. Ma stupéfaction s’est muée en colère au passage de l’hôtesse. Je lui ai saisi le bras : la haine a déformé un instant ses traits, avant que son visage n’arbore un sourire sinistre. Elle m’effrayait. Masquant ma peur, ma voix s’est faite menaçante : « Où est Ax… l’enfant ? OU EST-IL ? - L’enfant ? Vous semblez fatigué. Reposez-vous. » Je l’ai foudroyée du regard. Ses lèvres exhalaient un mensonge puant. Elle s’est esquivée. Je m’efforçais à contenir ma colère. Je m’engouffrais dans mon siège, puis me redressais. Où était mon fils ? J’avais tant besoin de lui. Mon regard se brouillait. Je pleurais. 10h13 : La voix du commandant de bord a résonné pour la première fois. Une voix calme, posée. « Nous entrons en phase deux. Vous pouvez rompre. » A ces mots ont essaimé de légers bruits de craquement. Des crépitements funestes, rappelant ceux d’un branchage mort se brisant sous le pas d’un homme. Des gémissements ont émergé. J’ai tourné les yeux. Un homme, haletant, plaçait fermement son petit doigt dans son poing opposé, manifestement prêt à le fracturer. Le temps s’est suspendu. L’homme en nage a finalement desserré son étreinte. Je le fixais, hébété. Il me dévisageait en gémissant : « S’il vous plaît… » L’hôtesse m’a barré la vue, tablette en main, lui glissant quelques mots avant de l’exfiltrer. La sonate des os brisés allait decrescendo. Les lamentations retombaient en une pluie de malheur. Axel. J’ai saisi l’auriculaire de ma main gauche. Je voyais sourire mon fils. Ma main tremblait. Etait-il en danger ? Que pouvais-je faire d’autre ? Les pulsations sauvages de mon cœur me trouaient la peau. J’ai pris une puissante respiration. D’un coup sec, mon poing a tracé un angle droit. La douleur a été abominable. Je hurlais intérieurement. De longues jambes se sont présentées à moi. J’ai relevé les yeux ; le sourire était euphorique. L’hôtesse tenait une tablette sur laquelle apparaissait une photo de mon fils. Une photo récente, une que je n’avais jamais vue. Elle a entrouvert les lèvres. « Tout ira bien ».
@gabysaurues1016
@gabysaurues1016 2 года назад
Je tournai spontanément le visage vers ma droite. L’homme, la quarantaine grisonnante, fixait le siège qui lui faisait face. Conscient d'avoir maintenant mon attention, il leva son index et le colla sur sa bouche. « Chut ». Le signe m’était destiné. Il positionna sa main gauche au-dessus de son ordinateur, et coinça son petit doigt entre le pouce et l’index de sa main droite. Il exerça une forte pression sur son auriculaire, comme pour le casser, puis arrêta son geste. Il me prêta un regard doux, dont la chaleur me mis mal à l’aise. Il s’abîma dans son siège, soulagé. J’examinais ses mains. Elles tremblaient. A quoi jouait cet homme ? Au moment où je m’apprêtais à briser la glace, une hôtesse se présenta à lui. Je la considérai : blonde, maquillage outrancier, sourire commercial. Elle soumit une tablette au regard de l’homme et lui annonça : « Veuillez me suivre. Tout ira bien ». Je ne pus distinguer ce que la tablette affichait. L’homme prit ses affaires, sourit d’un air malheureux puis fut escorté vers l’arrière de l’appareil, derrière des rideaux d’un rouge impénétrable. 8h13 : Je peinais à interpréter la scène à laquelle je venais d’assister. J’examinai une nouvelle fois les règles manuscrites. Nous avions basculé dans la deuxième heure. J’avais le droit de parler. J’interpellai l’hôtesse à propos de l’homme qui venait de disparaître. « Quel homme ? », répliqua-t-elle d’un sourire extatique. Restez assis, nous allons entrer dans une zone de turbulences. » Elle pointa du doigt le hublot qui se trouvait à ma droite. Je tournai la tête avant de stopper net mon mouvement. La règle numéro quatre venait de me percuter. Ne pas regarder à l’extérieur du hublot. « Je deviens parano, me disais-je. Mais quand même… ». Sans pour autant regarder au dehors de l’appareil, je décidai de continuer à interroger l’hôtesse. Elle avait disparu. J’attendrais donc la fin de l’heure : même si rien d’extraordinaire ne s’était finalement produit, je ressentais le besoin d’être rassuré. Serais-je maintenant confronté à des cris d'enfant ? Improbable, aucun enfant n’avait embarqué. L’heure passée, j’ignorerai ces règles. 8h42 : Des pleurs, aigus et perçants, éclatèrent. Je sursautai. Une décharge d’effroi me ratissa le dos. Ces cris… étaient familiers. C’étaient ceux d’Axel, mon fils. « Papa ! Papa, au secours ! ». Mes tripes me remontèrent à la gorge. Je bondis hors de mon siège ; pas d’enfant. Je devenais fou. Je tremblais, mes yeux s’embuaient à mesure que les appels au secours m’encerclaient. Impossible, aucun de mes proches n’avait embarqué ! Dans un accès de lucidité, la mémoire me revint : les règles. Je fonçai vers les toilettes et claquai la porte derrière moi. Les cris s’arrêtèrent net. Je restais seul, haletant. Je repris mon souffle dans ce silence de mort. J’étais oppressé, fiévreux. Je rouvris prudemment la porte et regagnai mon siège au pas lent, choqué. Je m’assis. Je respirais difficilement. Ma stupéfaction se mua en colère au passage de l’hôtesse. Je lui saisis le bras : la haine déforma un instant ses traits, avant que son visage n’arbore un sourire sinistre. Elle m’effrayait. Masquant ma peur, ma voix se fit menaçante : « Où est Ax… l’enfant ? OU EST-IL ? - L’enfant ? Vous semblez fatigué. Reposez-vous. » Je la foudroyai du regard. Ses lèvres exhalaient un mensonge puant. Elle s’esquiva. Je m’efforçais à contenir ma colère. Je m’engouffrais dans mon siège, puis me redressais. Où était mon fils ? J’avais tant besoin de lui. Mon regard se brouillait. Je pleurais. 10h13 : La voix du commandant de bord résonna pour la première fois. Une voix calme, posée. « Nous entrons en phase deux. Vous pouvez rompre. » A ces mots essaimèrent de légers bruits de craquement. Des crépitements funestes, rappelant ceux d’un branchage mort se brisant sous le pas d’un homme. Des gémissements émergèrent. Je tournai les yeux. Un homme, haletant, plaçait fermement son petit doigt dans son poing opposé, manifestement prêt à le fracturer. Le temps se suspendit. L’homme en nage desserra finalement son étreinte. Je le fixais, hébété. Il me dévisageait en gémissant : « S’il vous plaît… » L’hôtesse me barra la vue, tablette en main, lui glissant quelques mots avant de l’exfiltrer. La sonate des os brisés allait decrescendo. Les lamentations retombaient en une pluie de malheur. Axel. Je saisis l’auriculaire de ma main gauche. Je voyais sourire mon fils. Ma main tremblait. Etait-il en danger ? Que pouvais-je faire d’autre ? Les pulsations sauvages de mon cœur me trouaient la peau. Je pris une puissante respiration. D’un coup sec, mon poing traça un angle droit. La douleur fut abominable. Je hurlais intérieurement. De longues jambes se présentèrent à moi. Je relevai les yeux ; le sourire était euphorique. L’hôtesse tenait une tablette sur laquelle apparaissait une photo de mon fils. Une photo récente, une que je n’avais jamais vue. Elle entrouvrit les lèvres. « Tout ira bien ».
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
@Gaby Saurues C'est excellent !
@gabysaurues1016
@gabysaurues1016 2 года назад
@@OrateursAugmentes Je ne comprends pas : il n'est censé ne pas y avoir d’hôtesse dans l'avion ? Aucune règle n'interdit de parler à une hôtesse (si je ne m'abuse). Après, honnêtement, avec la fatigue que je trainais pour la rédaction et vu comment je l'ai rendu à l'arrache, ça ne m'étonnerait pas que je sois passé à côté d'une ou deux consignes 😅
@OrateursAugmentes
@OrateursAugmentes 2 года назад
Oui, tu as raison, c'est moi qui me suis planté !
@dinamiteurdinamiteur2324
@dinamiteurdinamiteur2324 2 года назад
Allah... wakbar! BOOOM
@cathyba5113
@cathyba5113 2 года назад
Je suis en vacances donc c'est un peu difficile pour moi de faire l'exercice, mais j'ai tellement d'idées que je le ferai dès mon retour. Excellente Vidéo. Merci
@auroredecharmille
@auroredecharmille 2 года назад
Merci, je me suis bien amusée à faire cet exercice !
@dinamiteurdinamiteur2324
@dinamiteurdinamiteur2324 2 года назад
J’aimerais bien connaître la vraie suite de l’histoire
@hermes95m
@hermes95m 2 года назад
Podcast "dans le noir" épisode du même titre. Trouvable également en format écrit sur creepypastafromthecrypt il me semble. 😉
@ang9940
@ang9940 2 года назад
Voir l'épisode "Cauchemar à 30000 pieds" de la série The Twilight Zone (2019)
@sandalphon6596
@sandalphon6596 2 года назад
Bouh
@-flynt-6209
@-flynt-6209 2 года назад
11 kilomètres…
@philippepons8924
@philippepons8924 2 года назад
"Il m'arrive de consommer des podcast..." avec ou sans sucre?
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