Merci pour la vidéo et Big Up au gardiens de Ragnarok, c'était une super idée des créateurs ! Pour moi le moins d'extradiégétique on a en Gn le plus de suspension d'incrédulité peut être consacrée aux aspects vraiment impossible à matérialiser et plus l'immersion est fluide et accessible à tous.
En effet, la construction d'une diégèse et la suspension d'incrédulité sont deux éléments qui vont de paire et tout est une question d'équilibre où l'un pallie au défaillance de l'autre.
Dans un film, une vidéo, un rpg ou même lors d'une partie de jeu de role, une musique extra diégétique renforce l'immersion des spectateurs ou des joueurs. Dès lors pourrait on penser que cela peut fonctionner en GN? A mon sens non car en GN le joueur est également acteur tout au long du jeu. Et cela me mène donc à penser que les éléments extra diégétiques visent uniquement les spectateurs. Mais cela me parait très rigide. Est qu'on pourrait imaginer qu'un élément extra diégétique, dans un cas précis, puisse renforcer l'immersion en GN?
Il faudrait pour ça que le personnage ne soit pas conscient de la présence de cette musique. Je pense que c'est peut-être possible pendant que le joueur est 100% concentré sur autre chose. Cela pourrait être intéressant de faire un test avec une musique engoissante mais très légère pendant l'exploration d'un donjon. Ou une bande son à la Date Souls pendant un combat particulièrement épique
Finalement c'est la somme de la suspension consentie d'incrédulité du joueur et du ratio des éléments diégétiques par rapport aux éléments extra diégétiques qui va faire qu'un joueur ait l'impression de vivre dans le monde qu'on lui propose. Je peux le voir comme ça?
Exactement. Comme on l'a dit dans la vidéo sur la suspension d'incrédulité, tout le monde n'a pas le même seuil de tolérance. Certains joueurs sont tout-à-fait capable d'apprécier un jeu bourré d'éléments non diégétique alors que d'autres ne supportent pas le moindre écart. L'approche simulationniste du GN, par exemple, tend vers une diégétique omniprésente.
Au Québec dans la majorité des GN que j'ai fait le calcule des sort restant est laisser a la confiance du joueur. Un peu comme ces point de vie. Pas de matériel a géré.
C'est une vision très cinématographique du GN, qu'en est-il de l'aspect plus ludique avec le construction d'un espace potentiel transitionnel du joueur (en repiquant la théorie de Winnicott et de Belin) pour mettre en avant que c'est la capacité d'un joueur à s'immerger dans le jeu, qui va lui faire oublier l'ensemble des aspectes extradiégétiques du GN pour lui faire ressentir avec justesse et vivacité la peur de cette terrible balle de ping-pong en tant que boules de feu ?
Dans ce cas je me demande... pourquoi s'encombrer même de costumes? Pourquoi ne pas simplement jouer à des jeux type balle au prisonnier ? De mon humble avis, quitte à passer le cap de vouloir créer un univers de fiction autant s'y investir autant que possible. C'est aussi la création de décorum, de costumes et d'outils de jeux diégétique qui font l'âme du Gn et une grande partie de la passion qui anime ses joueurs. C'est un travail certes mais c'est aussi créateur d'une belle synergie qui fait vivre des artisans et qui donne envie d'apprendre à créer de ses mains ce dont on a besoin plutôt que de se reposer sur un "vous n'aurez qu'à l'imaginer".
Bonne remarque. Cette vidéo est en fait complémentaire de celle que nous avons fait sur la suspension d'incrédulité. Encore une fois, nous expliquons ici le concept de diégèse sans prétendre qu'il n'y a qu'une manière de faire. Loin de là. En plus, on pourrait argumenter que la balle de ping pong est diégétique puisqu'elle représente un boule de feu de l'univers de jeu. Mais on a là un débat potentiel qui sort du cadre de cette vidéo.
@@felixnovembre6856 Ce que je souhaite exprimer comme idée, c'est que les concepts de Diégétiques et non-Diégétiques appartiennent au registre du Cinéma alors que je rapproche le GN du théâtre et la capacité aux "bons" acteurs et actrices de monter le 4ème murs et oublier le public et la régie en fond de salle pour ne vivre que pleinement son personnage et ses interactions/intentions sur scène. Ensuite, la balle au prisonnier avec un bon imaginaire ça marche aussi, il ne faut pas dénigrer de la sorte les jeux extérieurs enfantins.
@@luxyo38 Sauf que la diégèse c'est un concept de la Grèce antique. Dans ce cas l'exemple de Malevran sur les arbitres me semble plus pertinent que le tiens. Je ne dénigre pas les jeux enfantins, loin de là, mais à chaque discipline ses principes, le tournoi de cache-cache en armure c'est pas optimal par exemple...J'ai réagi radicalement avec une exagération parce que l'effort fourni dans l'inclusion d'un maximum d'élément présent à la diégèse me tient particulièrement à cœur. Je comprend mieux ce que tu voulais exprimer, on ne recherche probablement pas la même chose en GN, le ludisme n'est pas ma tasse de thé j'ai tendance à favoriser l'immersion. Les goûts et les couleurs... je crois juste qu'il faut bien définir ce à quoi on décide de participer collectivement pour avoir le moins de déçus, entre chat-perché et les reconstituions les publiques et les attentes divergent (encore une fois je grossi volontairement le trait).