Autonomie alimentaire, le cas de la châtaigne 

Salut Barnabé a une très bonne vidéo également sur châtaignes

Merci. Ça demande un peu plus de travail, mais c'est vrai que c'est immersif et sans temps morts.

Le vent n'est pas toujours au rendez-vous 😄. Bien sûr, ça marche aussi avec un ventilateur électrique ! C'est plus silencieux.

Oui, les séchoirs à châtaignes ne sont pas intégrés à la culture Bretonne. La châtaigne était juste un aliment de soudure pour un hiver très court. On la dégustait plutôt bouillie dans du lait. Les hivers sont moins longs et moins froids que dans les montagnes ardéchoises. Mais bon, rien n'interdit de se faire un séchoir en Bretagne comme nous l'avons fait !

C'est sûr ! Mais en montrant des petits exemples de ce type, ça peut motiver et donner une impulsion aux projets de chacun.

J'ai vécu quelques mois en Aveyron. C'est magnifique. C'est là-bas que j'ai découvert toute une culture autour de la châtaigne. Si vous avez la possibilité d'aller visiter la Maison de la Châtaigne de Mourjou dans le Cantal, foncez.

@@AgricultureVivrière je prend note, ça nous fera une sortie avec ma femme 😁

Salut Olivier, Et encore, tu as de la chance car dans les Vosges on trouve assez facilement des châtaigniers. J'ai passé 23 ans sans même savoir quel goût ça avait... Dans la vallée de la Moselle, argilo-calcaire, c'est extrêmement rare d'en trouver (dans les parcs des châteaux éventuellement). Et puis, j'ai découvert l'Aveyron et ses châtaigneraies et ça a été la révélation ! Oui, pour la confiture de châtaigne, c'est assez galère. Du coup, j'ai essayé de réaliser une confiture à base de farine de châtaigne qu'on produit et c'est assez intéressant comme résultat ! Avec notre installation, c'est finalement plus facile de fabriquer de la farine que d'éplucher des châtaignes chaudes 😉

Bonjour, Comme nous chauffons la maison au bois grâce à une cuisinière, ce sont les gros morceaux de bois « infendables » ne rentrant pas dans celle-ci qui servent à alimenter le séchoir. Résultat, ça ne coûte rien et ça tient longtemps entre deux rechargements. A savoir que je pose la dernière bûche vers 21H et que je rallume le feu le lendemain matin. Le principal étant que les châtaignes ne reprennent pas l’humidité pendant la nuit. Grâce à l’inertie du système, elles sont encore tièdes le lendemain matin. Autre précision, on pourra descendre en dessous de 15 jours de séchage lorsque nous serons en capacité de remplir le séchoir en l’espace d’un week-end. Le problème que nous rencontrons actuellement est que nous n’avons pas accès à un gros gisement de châtaignes. Nous les récoltons sur plus d’une semaine, au fil de leur chute. Ainsi, pour s’assurer que les dernières ramassées soient bien sèches, il faut chauffer plus longtemps. En France, beaucoup d’énergie est utilisée pour sécher ou ventiler les récoltes de céréales. C’est normal d’utiliser de l’énergie pour sécher une récolte. Surtout en Bretagne ! Difficile de faire avec le soleil 😅 Dans le Sud-Ouest, les anciens bâtissaient des « sécadou » pour ne les utiliser qu’une fois par an ! Ces bâtiments étaient construits à l’écart de la ferme pour éviter les incendies car le feu était entretenu à même le sol (les châtaignes étaient « fumées » par la même occasion). Grâce à l’insert, on peut faire ça dans un coin de bâtiment. Le local sert de remise le reste de l’année.

Ça serait vrai si on parvenait à faire le vide d'air dans un paquet de farine. L'absence d'oxygène permettrait de garder la farine plus longtemps. Mais les appareils de mise sous vide et la farine ne font pas bon ménage... En fait, la farine de châtaigne est réalisée avec l'intégralité des fruits. Le germe compris. Or, le germe contient des matières grasses qui s'oxydent. On dit que la farine "rancie". C'est pourquoi la farine de châtaigne n'a pas une durée de vie très longue. D'ailleurs, une bonne partie des farines de châtaigne qu'on trouve dans le commerce (souvent les enseignes bio) sont déjà rances dans le paquet... C'est la même chose avec les farines de céréales dites "intégrales". Il faut les consommer rapidement après mouture. On peut réduire la vitesse du processus de rancissement en conservant la farine à l'abri de la lumière et à la température la plus basse possible.

@@AgricultureVivrière merci pour les infos 👍

Le même que pour le concassage du maïs : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-KAJJrqM5CUY.html Pas besoin de moulin spécifique comme pour la réalisation de farine de blé. La farine de châtaigne à base de châtaignons ne produit pas de "son" qu'il faut retirer par tamisage. Ici, du moment qu'on pulvérise la châtaigne, on produit de la bonne farine.

Un monsieur d'origine portugaise a planté un olivier devant sa maison dans la commune. Il faut que je suive ça. Mais nous sommes en fond de vallée, et le gel est très présent. Mais tu sais, notre matière grasse on la tire en bonne partie de nos prairies avec l'aide de nos charmantes bêtes à cornes. D'où le bon beurre Breton ;-). Le noyer est facile de culture ici et apporte de la bonne matière grasse. On a essayé le tournesol, mais les moineaux prélèvent 80% de la récolte...

@@AgricultureVivrière De mémoire, il y a deux petits producteurs d'huile d'olive en Pays Val de Loire.

@@AgricultureVivrière le tournesol tu arrives à le raffiner et si oui comment faire ? Car je trouve que l’huile de tournesol non raffinée à un goût vraiment fort qui nous dérange lol j’ai aussi planté 2 oliviers (on est en haute vienne) pour faire le test et ma foi ils m’ont donné 3 olives la première année alors qu’ils étaient tout petiot et cette année ils sont couverts de fleurs donc j’ai bon espoir du coup a l’automne prochain je vais en planter une quinzaine je pense !

@@Laptiteortiedanslaprairie Très bonne idée ces quinze oliviers, j'ai une noiseraie de taille importante mais je me diversifie dans la culture de l'olive. J'ai en tête l'adaptation au climat. Ça va te plaire de planter des oliviers, ce sont des arbres magnifiques et plutôt rapides à mettre en production (et pas encore touchés par les maladies dans nos secteurs). Pour une question d'oxydation en autre, l'olive se prête mieux à la production familiale d'huile que la noix.

Ben du coup non, on a pas pu pousser le travail sur le tournesol car c'est réellement impossible de la cultiver ici. La prédation des oiseaux est trop forte. Bon ben je vais me pencher sur la question des oliviers car vous m'en donnez vraiment envie là !

Malheureusement, je ne vois pas de solution aussi efficace/écologique/économique (lorsqu'on fait son bois) que le séchoir à bois traditionnel. Sachant que le but du jeu est de générer de l'air sec et chaud (environ 35°C) qui traverse les châtaignes pendant environ 15 jours. À toi de voir ce que tu peux adopter comme technique dans ta situation.

Pour mes noix, je les met en cagettes dans le petit local a chauffe eau. Elles sechent efficacement. Je nai toutefois pas mesuré la temperature, mais cest un endroit sec et la temperature y est stable. Peut etre que couplé a un systeme de chauffage et a une bonne isolation et ventilation du local permettrait de faire sechoir.

Il est très difficile de répondre à cette question. Car en fonction du type d’apports, le pourcentage va être différent. On peut dire qu’en ce qui concerne les protéines (viandes, produits laitiers, oeufs, légumes secs), nous sommes très avancés. En ce qui concerne les fruits et légumes aussi. Pour la partie « énergie » de l’alimentation, nous pourrions être 100% autonomes avec la pomme de terre, les châtaignes et le maïs mais nous souhaitons conserver une alimentation variée et équilibrée. Donc nous achetons encore beaucoup de farine de blé tendre (pour le pain, les galettes,…) et des pâtes alimentaires à base de blé dur (dont la culture ne peut se faire ici de toute façon). Il est important de conserver des apports de l’extérieur. En effet, si on veut être 100% autonome sur une terre, il y a de forte chances de finir carencé… Une terre a forcément une carence quelque part (sélénium, calcium, etc..) et on risque de le payer très cher au niveau de la santé. Nous ne visons pas le 100%, c’est surtout l’idée de retrouver le vrai goût des choses et une idée de qualité plutôt que de quantité.

Afin d'éliminer tous les fruits véreux, il faudrait les laisser tremper plusieurs heures. Mais pour une question d'organisation, je ne fais qu'un trempage rapide. Si on a la place et suffisamment de contenants, on peut laisser tremper plus longtemps, ça élimine davantage de fruits. Les châtaignons doivent être clairs pour être consommés. A la moindre tâche, il faut écarter. De toute façon, un châtaignon ranci aura le goût de rance et on n'y revient pas en général ! Il ne faut pas chauffer trop fort. Ici on vise 35°C.

@@AgricultureVivrière Merci de ta réponse c'est ce qu'il me semblait sur le trempage !! Oui certaines étaient tâchées vu qu'elle ne flottait pas je suis parti du principe que ca allait. C'est en faisant qu'on apprend ❤ chaque année nous enseigne beaucoup. Au plaisir belle continuation !!

56. Je crois qu'on a construit le séchoir à châtaignes le plus au nord de la France. Ça s'appelle un "secadou" ou "secadour" en Aveyron.

@@AgricultureVivrière Bonjour, ... et ça s'appelle une clède en Ardèche...

Oui voilà ! Je cherchais le nom. Il y en a plein qui tombent en ruine dans les vallées de ces régions malheuresement.

Bises à ravioli 😋

Salut, merci pour ton commentaire. Je confirme que la saison n'est pas finie. Le problème c'est de posséder qu'une seule vache. Elles ont besoin du contact de leurs congénères. Pour détecter les chaleurs par exemple et pouvoir les faire inséminer. Une vache seule est possible si tu possèdes d'autres herbivores. Je ferai des vidéos sur l'élevage des vaches.

Ça marche oui c'était bien ce que je me disais, même problème avec les ânes et les chevaux... Merci d'avoir pris le temps de répondre 😉

Actuellement, il n'y a pas vraiment de variétés reconnues pour la production de châtaignons. Dans les régions où on séchait les châtaignes (Cévennes, Aveyron, Corse,... ) chaque ferme disposait de quelques châtaigniers reconnus comme intéressants pour le séchage. Mais c'était un savoir hyper local. Ce n'était pas des variétés reconnues et diffusées. Le principe des "variétés", c'est déjà de "standardiser" un produit en vue de le commercialiser. C'est pourquoi on dispose de nombreuses variétés de marrons et de grosses châtaignes qui se retrouvaient sur les marchés. Mais les châtaigniers aptes au séchage étaient plutôt destinés à la famille et à l'engraissement du cochon. Ainsi, ces variétés ont disparu avec la disparition des paysans... Il existe certainement quelques familles en Cévennes ou en Corse qui savent encore te désigner le châtaignier idéal pour le séchage, mais il faut les connaître... C'est aussi pourquoi il te faut faire des essais avec des châtaigniers de ta région.

Je précise que les châtaigniers que j'ai repéré sont dans une forêt privé où il y a chasseurs et garde chasse.

Je pense que c'est mieux de greffer sur sauvage pour deux raisons : 1) en général, les châtaigniers de pépinière sont greffés sur des porte-greffes de variétés type Maraval ou Marigoule. Du coup on se retrouve avec des porte-greffes qui sont tous des clones. Et ça, pour la résilience d'un système de production, c'est pas forcément bien. Avec le sauvage, tu as une plus forte diversité génétique sur tes porte-greffes, et possiblement des "warriors" qui ne tomberont pas malades (il y aura aussi des chétifs). 2) c'est moins cher de greffer soi-même sur des plantes sauvages. Tu peux mettre en terre des châtaigniers cet hiver, et greffer l'année prochaine au collet sur ceux qui ont bien repris. Tu peux aussi partir de semis de châtaignes si tu es patient (c'est le mieux car l'arbre va faire une belle racine pivot). Si tu ne te sens pas à l'aise avec la greffe du châtaignier qui n'est pas des plus faciles (il faut intervenir en avril au bon moment), tu as peut-être des petits pépiniéristes près de chez toi qui greffent sur du sauvage.

Ne déplante pas des châtaigniers d'une forêt privée sans autorisation ;-). Soit tu trouves une pépinière forestière près de chez toi qui te vend des plants à moins de 1€, soit tu sèmes des châtaignes que tu récupères cet automne aux pieds de vieux châtaigniers. A savoir que lorsqu'on part d'un semis, on gagne du temps... Les arbres sont beaucoup plus beaux et poussants. 10 ans plus tard, c'est l'arbre issu du semis en place qui sera plus grand que ceux transplantés. Le choix entre plantation et semis dépend du nombre d'arbres que tu veux avoir et si tu peux protéger tes semis des rongeurs. Tu peux semer 20 châtaignes à l'emplacement de ton futur arbre, et tu n'en gardes qu'un l'année d'après. Ou tu peux planter directement des petits arbres qui demanderont moins d'entretien que les semis (quoique, il y aura des arrosages à réaliser si l'année est sèche).

@@AgricultureVivrière Je ne me serais pas servi comme un voleur ^^. Je connais le proprio et je lui avais demandé si je pouvais glaner les châtaignes près de la route l'année dernière. D'autre part, je dois lui donner une pousse de rosier, donc je sais qu'il me refusera pas. Tant que je braconne pas, tout va bien. Si je te suis bien, je ramasse des châtaignes, que je plante en bogue ? Ou je plante que le fruit ? Ensuite je les protèges des rongeurs, avec grillage enterré j'imagine ? J'attends un an, ou plus ? Et après je greffe ? ou vu que c'est du sauvage, il fructifiera automatiquement ? Merci pour tes réponses, je me permets de continuer car je vois que tu fais et du coup j'ai un peu plus confiance que tout ce qu'on peut lire de droite et de gauche sur internet.

Tu plantes les châtaignes sans la bogue piquante. Oui, le grillage doit être enterré mais il ne doit pas passer en dessous des châtaignes. Tu encercles ton trou de plantation. Et en attendant la germination, tu peux poser un grillage par dessus que tu retireras au printemps lorsque les premières châtaignes vont germer. Il y a une autre solution qui est de mettre tes châtaignes en "jauge", c'est à dire dans un pot rempli de sable maintenu humide et à l'abris des grosses gelées. Au printemps, tu sèmes les châtaignes lorsqu'elles commencent à germer. Mais il faut vérifier très régulièrement la germination pour ne pas louper le coche. Ça à l'avantage de pouvoir rester à l'abris des rongeurs tout l'hiver. Ça dépend de la pousse de l'année. Ça peut prendre 2 ans en effet pour avoir un diamètre à la base du châtaignier et pouvoir greffer à "l'anglaise compliquée". Tous les châtaigniers fructifient à un moment. Mais si tu veux du gros calibre, il faut que tu trouves des greffons de la variété souhaitée. Si tu es dans une région avec de vieilles châtaigneraies, c'est possible qu'en semant une très grosse châtaigne, tu obtiennes un arbre qui donne également de belles châtaignes. Sachant que pour faire de la farine et des châtaignons, ce ne sont pas forcément les plus gros fruits qui sont les meilleurs. Il faut surtout trouver les plus sucrés et ceux dont la peau se détache facilement après séchage. Les anciens avaient sélectionné les variétés à farine dans leurs châtaigneraies. Les paysans gardaient pour eux les petites châtaignes très sucrées, très nutritives et vendaient aux coulli*ns des villes les gros marrons insipides mais 🤫.

C'est à cause de l'oxydation, à l'odeur tu peux le sentir. C'est pas dégueu mais pas aussi agréable qu'une farine fraîche. Si tu ne lui trouves rien de spécial à l'odeur, c'est qu'elle s'est bien conservée. Tu la conserves peut-être dans de très bonnes conditions. Mais quelque soient les aliments, plus c'est frais, moins c'est oxydé, et meilleur c'est pour la santé !

@@AgricultureVivrière je la conserve dans un bocal en verre le parfait avec joint mais je les deshydrate car je n’ai pas de claie comme toi du coup peut être qu’elle est vraiment bien sèche et donc plus c’est sec plus ça se conserve je sais pas !

Oui, il doit y avoir un effet "lyophilisation" qui facilite sa conservation. C'est intéressant comme observation.

@@Laptiteortiedanslaprairie #Ginette et le label?

@@Laptiteortiedanslaprairie Ginette tu as ravie au lit?

Je parle plus précisément du moulin dans cette vidéo ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-KAJJrqM5CUY.html C'est un moulin à grain Ama magico 50. Sinon, sur la chaîne de "la p'tite ortie", tu peux voir comment elle utilise son thermomix pour faire la farine. A savoir qu'il faut encore un peu "torréfier" la châtaigne avant de la broyer (on le fait sur la cuisinière à bois). Car s'il y a un trop fort taux d'humidité, ça bourre dans ce moulin. J'ai oublié cette étape dans la vidéo, je la présenterai à la fin de cette année.

Merci ! C'est la réponse que j'attendais. Je n'ai pas de Thermomix 😉

@@AgricultureVivrière je voulais savoir combien de kg de châtaignons vous prévoyez pour une année?

@@Tom-jf4xl alors désolé, mais pour l'instant nous essayons d'en faire le plus possible sans rien peser^^ L'année dernière, on a fait environ 30kg de farine + les châtaignons en cuisine + une bonne partie de la production (châtaignons déclassés) aux poules. Nous sommes aujourd'hui obligés de récolter sous des arbres aux 4 coins de la propriété, et dans les parcelles voisines (personne n'y va). Nous n'arrivons pas encore à remplir le séchoir assez rapidement. Nous l'utilisons en dessous de sa capacité.

Ça dépend pour quel usage. Pour faire de la farine de blé pour l'alimentation humaine ? Concasser du grain pour les volailles ?

@@AgricultureVivrière merci 🙏 ce serait pour faire de la farine de châtaigne pour la famille

​@@alexandratiramani1604 Pour la châtaigne, un broyeur à céréales à marteaux comme celui que je présente en vidéo fait l'affaire ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-KAJJrqM5CUY.html . Cependant, il faut au préalable déshydrater encore une dernière fois les châtaignons avant broyage. Les paysans Corses étalaient leurs châtaignons (donc des châtaignes déjà sèches) sur la sole de leur four à pain encore chaud pour retirer davantage d'humidité. Ensuite, ils pasaient les châtaignons encore tièdes dans le moulin. Que ce soit avec un moulin à l'ancienne (à meules de pierre) ou un broyeur à marteau, les châtaignons contiennent encore un peu trop d'humidité et la farine colle aux meules des anciens moulins ou reste collée dans les tamis des broyeurs à marteaux. De notre côté, la veille du broyage, nous étalons les châtaignons sur une plaque de four qu'on pose sur la cuisinière à bois. On donne un bon coup de chaud aux châtaignons et on les place dans un contenant hermétique jusqu'au broyage le lendemain (comm ça il n'ont pas le temps de reprendre l'humidité de l'air). Autre point, il faut quasiment lancer un châtaignon à la fois dans la goulotte du broyeur sinon ça coince... Je n'ai pas trouvé mieux pour l'instant. Certains le font au magimix avec cuve inox. Mais je me demande si ça n'endommage pas leur appareil...

@@AgricultureVivrière un grand merci pour toutes ces précisions, je suis complètement novice et j’ai envie de lancer dans la farine de châtaigne cet automne car je suis dans une région à châtaigniers et j’ai appris récemment que j’étais intolérante au gluten. Vos précisions me seront très précieuses Encore merci 🙏

Bonjour et merci, Aujourd'hui, je travaille la châtaigne avec deux "moulins". Un premier passage est effectué dans un concasseur à grain équipé d'une grille de 7mm. C'est celui de cette vidéo : ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-KAJJrqM5CUY.html Le deuxième passage se fait dans ce moulin www.agrieuro.fr/moulin-farine-mockmill-200-en-plastique-moteur-electrique-600-watts-p-11865.html (sauf que je l'ai payé 270€ en 2021 et non 350€...) En procédant ainsi, le résultat est top. Sans bourrages ni prise de tête !

Merci beaucoup !!@@AgricultureVivrière Passez une bonne journée !

Bonjour Limou, La claie fait 1m60x1m60. Pour l'instant, je suis incapable de donner la quantité de châtaignes séchées avec ce séchoir. Nous utilisons le séchoir en dessous de sa capacité car nous n'avons pas assez de châtaignes aux alentours pour le remplir à pleine capacité ! J'avais pesé la production il y a 2 ans pour avoir une idée. On a produit environ 30kg de farine + 10kg de châtaignons pour la cuisine + une bonne partie de la production (châtaignons déclassés) aux poules. Lorsqu'on parviendra à le remplir à pleine capacité, il fournira plus que la consommation d'une famille !

@@AgricultureVivrière Merci beaucoup pour votre réponse détaillée :) Il n'y a plus qu'à !

Non non. Ce n'est pas un espace de vie. C'est dans un bâtiment devenu atelier/stockage (anciennement étable/ porcherie). Il y a avait une petite cheminée dans l'étable (va savoir pourquoi). Du coup, on a construit les cloisons, découpé le planché pour y mettre la claie et installé un insert de vide-grenier après avoir tubé la cheminée. Le volume du grenier est assez énorme, c'est assez ventilé et il n'y a aucun problème. Juste une bonne odeur de châtaignes en cours de séchage ! Comme tu dois le savoir, les séchoirs traditionnels étaient des petits bâtiments à l'écart des habitations car ils entretenaient un feu au rez-de-chaussé, à même le sol. C'était dangereux et il y avait un risque d'incendie. Les châtaignes étaient fumées et pas juste séchées comme on peut le faire aujourd'hui. Ce n'est pas plus mal pour la santé (et le goût). Autre inconvénient de la méthode traditionnelle, la vapeur d'eau libérée par la combustion s'ajoutait à l'eau qui s'échappait des châtaignes et allait se condenser sur les lauzes froides qui recouvraient le bâtiment. Du coup, ça gouttait sur les châtaignes... Résultat, tu ne pouvais jamais interrompre le feu car il fallait en permanence combattre ce phénomène, jour et nuit. Dans un séchoir avec insert (ou poêle), on met la dernière bûche avant d'aller se coucher, et on rallume le feu le lendemain matin. Il n'y a qu'une chute de la température durant la nuit mais aucun risque de reprise d'humidité des châtaignes car il n'y a pas de condensation sous toiture. Encore un exemple de "comment améliorer un procédé traditionnel" avec juste un insert de cheminée moderne. Aujourd'hui, nous sommes plutôt à 3 semaines de séchage en fait. Et si on parvient un jour à remplir le séchoir en une ou deux journées, on pourra sécher en 15 jours. C'est surtout le manque de châtaignes qui nous oblige à remplir le séchoir en plus d'une semaine. Du coup, on commence à chauffer mais il n'est pas encore rempli.

Je n'ai pas réussi à faire plus efficace 😆

@@AgricultureVivrière les formats d aujourd’hui sont plus « sympa » ;)

C'est beaucoup plus laborieux par kilo produit. Cependant, si on ne peut pas construire un grand séchoir traditionnel, c'est une base de réflexion pour faire son petit système à domicile. Barnabé est très orienté "appareils à manivelles" et "faible consommation électrique". Je pense qu'il est plus intéressant de réorienter la consommation électrique pour les choses essentielles à l'échelle d'une société. Là au final, son système est plus laborieux que le système des paysans des siècles derniers qui séchaient au bois (renouvelable) et dont les moulins fonctionnaient au vent ou à l'eau (renouvelable). Ses vidéos restent ludiques et je les regarde en général.

Bonjour et merci Pour le séchage des châtaignes à l'échelle domestique, Barnabé Chaillot avait fait une vidéo ru-vid.com/video/%D0%B2%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BE-BQqIjK_mzdI.html Je ne pourrais pas t'aider plus.