Le moment de la seconde guerre mondiale. Colloque Levinas et la philosophie du XXe siècle en France - April 27th, 2006. • Diffusion des savoirs de l'École normale supérieure • Philippe Cabestan, professeur de philosophie à Nogent/Oise.
Suis assez surpris que ne soit pas rappelées des définitions de base: phénoménologie, transcendantal, époché, et comment les pratiques de la réduction, du cogito (par exemple) ne sont pas distinguées entre les différents auteurs. Cabestan rappelle presque souvent que "ceci est bien connu"... c'est donc un cours/conférence pour des entre-soi, et qui doit rester obscur à tous ceux qui n'en font pas partie ? J'ai pourtant du mal à admettre que même si l'on est très instruit, que l'on ne prenne pas plaisir à resituer les chemins qui vont du simple au complexe, du passé au présent.
Je comprends votre remarque, en fait, je l'expliquerai par le fait que cette intervention a lieu dans un colloque et non une conférence, le premier étant destiné à des spécialistes, chercheurs, étudiants avancés quand la seconde est ouverte à tous.
useless , this men just talk about nothing to say nothing , is just a teacher ....... like a fan he take money for nothing ..... sheet about ego ...... poor and selfish
Une question bête (il n'y a pas d'ironie) : Comment se fait-il que je sois moi et pas un autre individu ? Il me semble que les propos de Sartre tournent autour de cette question mais celle-ci me paraît aussi insondable que la question attribuée à Leibnitz : "comment se fait-il qu'il y ait quelque-chose plutôt que rien ?". La période antérieure à l'âge de 3 ou 5 ans, que l'individu oublie totalement mais qui semble témoigner, pour la personne qui observe un enfant, d'un sens de soi-même et de capacités raisonnables, correspond-elle à la conscience non réflexive ou non intentionnelle dont parle Philippe Cabestan ? Personnellement, je suis assez sensible à la parole de Wittgenstein : "Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence".
Pas plus que d'autres, les "sentences" de Wittgenstein n'ont de valeur péremptoire, et aucune opinion ne doit être prise a priori comme parole d'évangile, @Mobicky; l'"interdit" que vous citez là me semble même particulièrement inapproprié, car si par exemple la réflexion "philosophique" ne peut prétendre à une réponse qui exprimerait une certitude ontologique (Heidegger notamment a échoué à y parvenir), et cela à cause des limites du langage que Wittgenstein étudiait tout particulièrement, mais aussi à mon avis, en sortant du cadre de la stricte méthode phénoménologique, à cause du caractère incommunicable par exemple des expériences méditatives d'ordre mystique, elle permet au moins de mieux cerner les questionnements que suscitent entre autres la nature du temps comme vécu subjectif, et la conscience individuelle: or la question que vous vous posez au début de votre commentaire est précisément de cet ordre.
bien des choses dites sur le cogito sartrien et levinasien rappellent ce qu'énonce (entre autres fulgurances conceptuelles), en poète-penseur, Fernando Pessoa (anticipant ces philosophes). Mais pour s'en apercevoir, encore faut-il que les "philosophes de l'Ecole" comme aimait à (mé)dire Pascal, aillent lire, au cœur du poème ou dans le Livre de l'Intranquillité, l'ontologie et la phénoménologie qu'ils recèlent, et porter attention à la philosophie antiphilosophique (à l'égal d'un Pascal, d'un Nietzsche ou d'un Wittgenstein) de cet immense poète-philosophe qu'est Pessoa, en dehors des sentiers battus et balisés de la philosophie philosophante...
Une chose c'est d'en avoir l'intuition, et de la dire de façon agréable et frappante comme Pessoa, autre chose c'est de prouver cette intuition ou une proposition x d'un point de vue formel et théorique, afin de prouver sa validité.. Vous avez là une disctinction possible entre poésie et philosophie, chaque discours à son propre régime de vérité, l'énonciation de Pessoa est à ce titre différente de celle d'un sartre ou husserl..
