Le récent livre du pape émérite Benoît XVI et du Cardinal Sarah a remis sur le devant de la scène la question de l'obligation du célibat ecclésiastique. Cette vidéo la traite du point de vue de la tradition ancestrale, maintenue dans l'Eglise Orthodoxe.
Canons des Apôtres (concernant les clercs mariés)
17. De ceux qui ont contracté de secondes noces ou ont eu une concubine.
Celui qui a contracté un second mariage après le baptême ou bien a eu une concubine, ne peut devenir prêtre ou diacre ou en général quelqu'un du clergé.
18. De celui qui a épousé une veuve ou une femme de mauvaise réputation.
Celui qui a épousé une veuve, une divorcée, une femme publique, une esclave ou une actrice, ne saurait devenir évêque ou prêtre ou diacre ou en général quelqu'un du clergé.
19. De ceux qui ont épousé une belle-sœur ou une nièce.
Celui qui a épousé la sœur de sa femme ou sa propre nièce ne peut entrer dans le clergé.
25. De tout clerc convaincu d'adultère, de parjure ou de vol, qu'il sera déposé, mais non excommunié.
Si un évêque, un prêtre ou un diacre est convaincu d'adultère ou de parjure ou de vol, qu'il soit déposé, mais non excommunié ; car l'écriture dit : "Tu ne vengeras pas deux fois la même faute". Il en sera de même des autres clercs.
Sozomène de Constantinople (400-450) :
« Le Concile, désirant réformer les mœurs des Ecclésiastiques, fit plusieurs lois que l’on appelle Canons. Quelques Prélats ayant proposé qu’il ne fût plus permis à l’avenir aux Evêques, aux Prêtres, aux Diacres, et aux Sous-diacres de demeurer avec les femmes qu’ils avaient épousées avant leur ordination, un Confesseur nommé Paphnuce se leva, et s’y opposa, en disant que le mariage est un état honorable, et un état de chasteté, que la loi qui était proposé serait difficile à observer, et servirait d’occasion d’incontinence, tant aux Ecclésiastiques qu’à leurs femmes, que l’ancienne tradition de l’Eglise était que ceux qui avaient été promus aux Ordres dans le Célibat ne pussent plus se marier ; mais que ceux qui s’étaient mariés avant que d’être promus ne fussent point séparés de leurs femmes. Voilà l’avis que Paphnuce proposa bien qu’il ne fût point marié. Le Concile le suivit, et au lieu de faire un Canon sur ce sujet, laissa à la liberté des Ecclésiastiques d’en user comme il leur plairait. II fit plusieurs autres Canons pour le Gouvernement de l’Eglise. Chacun les peut lire parce qu’ils font entre les mains de tout le monde. » (Histoire ecclésiastique, I, 23)
29 янв 2020