Ton avis est vraiment intéressant et la façon dont tu le développe avec concision et précision dans la vidéo m'impressionne. Cette vidéo est certes simple sur la forme, mais le fond est des plus enrichissants! (je pense que c'est l'une de mes vidéos préférées de la chaîne, bravo!)
@@smartsciences Merci beaucoup ! 😁 Ah d'ailleurs je viens de tilter, mais c'est vrai que tu avais déjà sorti une vidéo sur le sujet il y a quelques mois... #noplagiat 🥲
super format j'adore la série en shorts mais c'est super d'avoir des "résumés" (détaillés mdr) en format long!! hâte que tu atteignes les 50k pour découvrir le nouveau format!! edit : et j'ai l'impression que personne ne parle de ce sujet sur youtube
Dans la collection "le monde est mathématique" le côté utile/pas utile est décrit dans la théorie des jeux et même si les deux mondes(utilitariste et concret / abstraite/ludique) semblent séparés, ils s'entrecroisent, elles se complétent. La théorie du jeux en est un exemple concret.
video tres interessante qui permet de mieux nous rendre compte de l'utilité de ce que nous faisons, réfléchir la dessus est important, et pourquoi toujours vouloir un but a ce que nous faisons. Certains dans mon entourage ne comprennent pas pourquoi par exemple quand je vois passer un truc un peu matheux mais qui me parait faux, j'ai envie de faire une belle démo, bien cadré, avec des connecteurs logique (implications, equivalence etc...)
Pour moi, les maths c'est beaucoup plus qu'un simple "outil" utilisé tous les jours par tous les hommes (faire ses courses, calculer l'âge d'une personne, le taux d'imposition...) ou dans l'industrie. Les mathématiques ont d'abord la caractéristique d'être le seul langage universel, c'est à dire le seul langage vrai pour TOUS les hommes. Au sein d'une même langue, les mots prennent des définitions totalement différentes, ce qui rend la langue parlée sujette à interprétation (en philosophie d'ailleurs pour "résoudre" ce problème, on définit les termes du sujet avant de disserter dessus, comme pour les "fixer" pour tous les lecteurs et éviter les interprétations). En mathématiques, les axiomes définissent littéralement les mots d'un langage mathématiques, impossible de se tromper, tout ce qu'on écrit sera donc vrai (sous réserve que les axiomes de base soient correct, mais c'est comme en philosophie, si la définition que l'on a choisi d'un mot est fausse, alors tout le raisonnement le sera aussi). Mais l'aspect des maths me fascine le plus, c'est le fait que c'est le langage qui nous apprend les règles auxquelles obéissent tous les "objets abstrait" de ce monde. Ce que j'entends pas "objet abstrait", c'est littéralement tous les objets que l'on identifie au quotidien dans notre vie, un ventilateur, une étoile, un caillou, un cheveu, un passage piéton, ..., selon des propriétés spécifiques. N'oubliez pas que quand vous regardez le monde, tout ce que vous voyez, ce n'est qu'une scène en 3d avec différentes textures, différentes formes et différentes couleurs, que l'on a appris progressivement analyser et regrouper en grandissant afin de mieux évoluer dans notre monde (j'ai par exemple appris par expérience qu'un rectangle de fond noir avec de l'écriture blanche juste au dessus du coté du bas (le nom d'une marque) est probablement un "écran", ce qui veut dire que pour moi, un objet que je qualifie d'écran possède au moins ces caractéristiques, sinon ça n'en est pas un). Tout ce que l'on fait au final, c'est extraire une propriété commune à des objets distincts, et distinguer les caractères permanents des caractères qui varient. En restant avec l'exemple de l'écran, que j'ai maintenant conceptualisé comme objet abstrait se composant d'un rectangle noir avec un logo, je peux mesurer l'écran grâce à la géométrie (en mesurant 2 cotés perpendiculaires l'un à l'autre, je calcule facilement l'aire de l'écran), je peux faire des calculs dessus avec par exemple l'aide de l'analyse (si je définis un écran comme étant un rectangle noir avec un logo, alors je peux compter les écrans. En posant f(x) = y*x, x∈[0; 1000], y = 100 pour x∈[0; 700], y = 540 pour x∈]700; 1000], ou "x" correspond au nombre d'écran que je possède (1000), et "y" le prix associé (je pense vendre les 700 premiers écrans à 100, puis les 300 restant à 540), je peux calculer la valeur globale que je possède selon ce mode de tarification (700*100 + 300*540), ...) Bref, les mathématiques me donnent ni plus ni moins que les clés et règles pour jouer avec tout "objet abstrait" de ce monde dans différends champs (géométrie, analyse, logique, probabilité (même si cette branche est discutable), ...), et en plus, les règles du monde sont les mêmes pour tous les êtres humains. Elles sont partout dès que l'on conceptualise des objets de n'importe quel type (concret (ventilateur), ou conceptuel (la vitesse) par exemple), ce que nous faisons naturellement depuis que nous sommes nés. Finalement, sans nous nous en rendons compte, nous parlons tous mathématiques tout le temps. C'est le seul langage que l'homme parle véritablement.
Merci pour ce commentaire ! 👍 Je suis plutôt d'accord, sauf sur un point : les mathématiques ne sont pas un langage. C'est bien plus que ça. Ce sont aussi des concepts, des objets et des théorèmes, qui existent indépendamment du langage. D'ailleurs, parler d'un "langage" au singulier est assez réducteur puisque l'homme a fait évoluer ce langage au fil des siècles, et plusieurs langages mathématiques ont même co-existés. Le langage mathématique est donc propre à l'homme, et il permet simplement de traduire les concepts, objets et théorèmes, dans un ou plusieurs langages que seul l'homme comprend.
@@medematiques d'accord avec toi, c'est vrai que parler de langage, qui plus est au singulier, n'a pas trop de sens, mais ce que j'essayais de dire (ce n'était pas du tout clair), c'est que les mathématiques ne sont pas sujettes à interprétation et sont communes à tous les hommes, à l'inverse des langages. Bien sur, la lecture des maths change au fil du temps, les notations évolues régulièrement, ... Mais fondamentalement, ce que le langage mathématique (c'est à dire les symboles que l'on utilise pour manipuler les objets abstraits commun à tous les hommes, nombres, ensembles, formes, ... et les différentes transformations que l'on peut appliquer à ces objets, addition, union, translation, ...) décrit est vrai pour TOUS les hommes ; et peut être transmis, communiqué, compris ; si nous nous mettons d'accord sur les symboles décrivant cette chose plus grande que nous, littéralement le fonctionnement du monde abstrait des idées, les mathématiques.
Ce procès en inutilité des maths est étrange car on peut se demander s'il existe un seul cours de lycée utile (on admettra qu'avoir le brevet des collèges est utile même si ça peut se discuter). Mon penchant est plutôt proche du courant de pensée que vous citez qui est que les maths sont une partie de la physique. Il s'agit d'une des composantes du langage décrivant le monde. Je dis une des composantes car "faire des maths" suppose aussi, comme vous le faites remarquer, bien connaître sa propre langue. Lorsque le premier scribe a découvert que dessiner quatre gerbes de blé et dessiner quatre moutons pouvait se traiter de façon plus économique en écrivant quatre bâtons en face d'un seul dessin (de gerbe de blé ou de mouton), il a non seulement conceptualisé le nombre quatre mais il a aussi conceptualisé la gerbe de blé ou le mouton, franchissant le rubicon séparant la contingence du monde que l'on reproduit tel qu'il se présente, du "monde des idées". Enfin, il ne faut pas s'étonner de ce que les maths soient si efficaces dans l'explication du monde puisqu'on censure toutes les représentations possibles du monde qui sortent de la logique mathématique. Le monde n'existe pas indépendamment de nous qui en parlons, c'est la façon dont nous en parlons qui influe sur notre façon de le percevoir.
Notons que l'idée selon laquelle il existe un modèle mathématique pour décrire les lois physiques est une croyance souvent pris comme axiome implicite depuis le succès des théories de Newton puis Maxwell etc... Il n'y a rien à priori qui permet de l'affirmer, peut être qu'un jour un "Gödel" de la physique verra le jour...
à fabriquer tout ce que tu utilise tout les jours notamment pour tes vidéos. N'utilise plus ce qui à nécessité des maths et tu seras moins développés qu'un homme de Cro-Magnon
Effectivement, je m'étais fait la remarque, il y a longtemps. Au collège et lycée, j'ai suivi un enseignement de la théorie des ensembles et des cours de géométrie. Dans ma formation (1ᵉʳ cycle scientifique puis second cycle, maitrise d'informatique) on suit un enseignement de mathématique poussée, topologie, théorie des probabilités dans le cadre de la théorie des signaux, analyse numérique, etc. Dans toute ma carrière d'informaticien, l'opération la plus compliquée que j'ai pratiquée est la règle de trois et exceptionnellement un système d'équation linéaire pour calculer les caractéristiques électriques du métro de Caracas. Aussi, dans ma vie courante, je n'ai guère dépassé la règle de trois et je n'ai jamais utilisé la géométrie. Tout ça pour ça !
On pourrait de même se poser les questions à savoir à quoi sert l'art (les maths en sont une forme à mon avis) la philosophie... En fait si on va dans ce sens, ce qui sert à quelque chose se résume à la chasse, la pêche, et à la cueillette des fruits et légumes !😃
La question de l'utilité des mathématiques est semblable à la question de l'utilité de la science, sous-entendu la recherche. Souvent les scientifiques se défendent mal. Ils citent des exemples relatifs à la technologie. Ce faisant, ils ne défendent pas la science. Il ferait mieux de défendre l'idée que le but de la science est un but intellectuel et pas pratique, comprendre la nature. Le résultat de l'activité des scientifiques est de produire de la connaissance à propos de la nature. Ensuite, il devrait défendre que l'homme, quel que soit son niveau intellectuel, dès sa naissance est une machine à produire de la connaissance et à agir. C'est son fonctionnement naturel. Les chercheurs en science et en mathématiques ne sont que des personnes qui ont fait de la production de connaissance leur métier. Les personnes qui disent "ça ne sert à rien" énoncent une connaissance et se conduisent au moment où elle prononce cette phrase en producteur de connaissance. Elles sont des intellectuels qui s'ignorent.
Pour moi, « les mathématiques ne sont ni plus ni moins que le garage des sciences, elle contiennent tous les outils pour les construire et bâtir les concepts »
Le monde des idées de Platon n’existe pas, car les idées sont les éléments intelligibles que notre intelligence connaît des êtres extérieurs qui eux existent vraiment ou des concepts irréels. Les mathématiques sont les sciences qui intéressent certaines qualités des êtres, les quantités et les longueurs par exemple, ce qui donne l’algèbre et la géométrie. Comme toute science, elles servent à découvrir un peu plus le réel objectif. On ne peut pas leur demander autre chose que ce qu’elles peuvent donner. Elles ne traitent pas des êtres réels en eux-mêmes. Pour en savoir plus : lire "clefs pour les mathématiques" d'Upinsky.
