ARCHIVE VIDEO 1991 : Dernier hiver pour la Gare du Sud.
L’histoire entre la Gare du Sud et la Mairie de Nice a été, du moins dans la dernière partie du XXème siècle, pour le moins mouvementée, à une époque où le transport collectif était plus considéré comme un envahisseur très gênant, que comme une alternative crédible au « tout bagnole ».
Dès 1970, un funeste projet de report du terminus niçois de CP à plus de 700 m de la gare du Sud (au niveau de la Rue Cros de Capeù), permettant la suppression de 4 passages à niveau, voit le jour, fort heureusement sans lendemain.
En 1975, le bouillonnant maire de l’époque demande à l’Etat, propriétaire des terrains, la cession de toute la parcelle (gare et foncier jusqu’à la Rue Dabray) au profit de la ville de Nice, reportant le terminus au mieux à Lingostière. Un accord sera trouvé par l’abandon de la partie Sud des terrains (ce qui permettra la construction de l’école Thérèse Roméo) permettant de conserver quelques années le lien des CP avec l’Avenue Malausséna.
Nouveau coup de boutoir en 1989, où le conseil municipal niçois revient en force pour demander l’abandon de la section Colomars-Digne, la Ville de Nice étant l’un des membres du syndicat gérant la ligne. Afin de ménager les ardeurs du premier magistrat pourtant bientôt sur le départ pour de nouveaux horizons en Uruguay, l’Etat français baisse, une fois de plus, culotte, et cède la totalité du terrain compris entre la gare du Sud et la Rue Alfred Binet, permettant une opération urbanistico-commerciale qui ne verra d’ailleurs le jour en version remaniée que 25 ans après.
Le rôle ferroviaire de la gare de 1892 était scellé, le 18 janvier 1991 par la signature de la cession des terrains et bâtiments, pour une somme de 151 millions de francs, que l’Etat a eu beaucoup de mal par la suite à affecter à la modernisation des CP.
Le report du terminus au-delà de la Rue Alfred Binet était donc acté, avec construction d’un horrible bâtiment en préfabriqué au niveau des anciens ateliers, bâtiment encore en service de nos jours.
Voici quelques vues du terminus niçois, quelques jours avant le début des travaux de démolition de l’atelier, où l’on retrouve l’ambiance si particulière des trains se faufilant entre les immeubles, voitures et autres piétons.
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9 сен 2024
