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Parcoursup : Qui intègre les grandes écoles ? - Grand Ecart #8 

Pour l'Éco
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Elles redoublent d'efforts depuis plus de 20 ans et pourtant, les grandes écoles françaises manquent toujours de diversité. L'élite se reproduit. Avec de lourdes conséquences pour la société parce que ces 200 établissements et prépas forment les jeunes qui décideront demain. Quand l'éducation nationale méritocratique cesse-t-elle de fonctionner ? Entre le brevet des collèges, Parcoursup et le concours d'entrée aux grandes écoles, à quel moment s'opère la scission sociale ? Et pourquoi persiste-t-elle ?
Performances scolaires, lieu d'habitation, cercle social... Dans cet épisode, notre data-journaliste retrace le parcours d'un collégien pour comprendre les facteurs qui expliquent un tel écart.
TRANSCRIPTION
On supprime l'ENA mais il reste encore 200 grandes écoles sur le territoire français qui pèchent par manque de diversité. La plupart recrute pourtant par concours, a priori, la panacée pour départager sans biais.
Un concours est aveugle aux bulletins scolaires comme aux patronymes des étudiants et pourtant les étudiants des grandes écoles ne ressemblent pas à la population des élèves français. Pour que ces grandes écoles soient plus inclusives, que faut-il changer ?
Les enfants issus de familles très favorisées ont dix fois plus de chances d'intégrer une des 230 grandes écoles françaises que les enfants issus de familles défavorisées. Et 25 fois plus de chances d'intégrer l'une des grandes écoles les plus sélectives comme HEC, Sciences-po, Normal Cachan, l'école des Ponts et des Mines, l'Essec, Polytechnique.
Ce qu'on voudrait savoir, c’est ce que deux collégiens de niveaux scolaires équivalents mais d'origines sociales différentes auront les mêmes chances d'accéder à une grande école. Un collégien, fils de cadre, à dix fois plus de chances qu'un enfant d'ouvrier d'intégrer une grande école. Mais seulement 40 % de cet écart s'explique par les performances scolaires.
Les économistes Julien Grenet et Cécile Bonneau, auteurs de l'étude, nous expliquent que tout un tas de biais orientent différemment deux collégiens de niveaux scolaires identiques mais d'origines sociales différentes.
L’écart inexpliqué d'accès aux grandes écoles existent entre deux collégiens de même niveau mais aussi entre deux bacheliers de même niveau. Ca veut dire qu'il y a de l'exclusion sociale à chaque moment du parcours qui ne s'explique pas par la performance scolaire.
Ce n'est pas vrai de dire que l'inégal accès aux grandes écoles se joue entièrement avant le lycée. Comme ce n'est pas vrai de dire que cet accès inégal peut être complètement corrigé en repensant le concours d'entrée aux grandes écoles. La preuve, entre 2010 et 2016, ces grandes écoles ne sont pas devenues plus inclusives malgré plusieurs initiatives. On vous en parle dans le numéro 31 de Pour l'Éco.
On le voit, il y a une corrélation entre le fait d'appartenir à une famille très favorisée et le fait de réussir scolairement et d'intégrer une grande école. Mais il y a des bons et des mauvais élèves partout sur le territoire. Tous les bons élèves n'habitent pas en Île-de-France. Et pourtant...
Les collégiens parisiens par rapport aux collégiens scolarisés hors de l’Île-de-France ont trois fois plus de chances d'intégrer une grande école. Et cet égard reste le même quand il est mesuré au niveau du bac et le même encore pour l'accès aux classes préparatoires et aux écoles post-bac.
Pour Julien Grenet, cela montre l'importance de l'implantation géographique des écoles comme des prépas. En ouvrir partout sur le territoire demanderait un investissement structurel significatif. Alors à quand HEC ou Polytechnique à Limoges ? Bref, les promotions des grandes écoles ne ressemblent pas aux classes de collège ou aux classes de lycées en France. Plus parisiennes et issues de milieux plus favorisés.
Mais, après tout, les étudiants des grandes écoles ne représentent qu'un quart des effectifs en bac + 4. Et les étudiants de prépa et d'école post-bac totalisent 13% seulement des effectifs en bac + 1. Alors, on s'en fiche que ces filières minoritaires ne soient pas inclusives ? Précisément pas.
Cette portion d'étudiants, c'est justement ceux qui deviendront les directrices et directeurs d'administration, les professeurs des universités qui enseigneront le savoir, les patronnes et les patrons qui embaucheront les Français, les faiseurs de lois, les faiseurs d'opinion, les détenteurs du capital économique culturel… La minorité des élèves assis sur les bancs des grandes écoles détiendra la majorité du pouvoir économique et du pouvoir décisionnel du pays.
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6 сен 2024

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