C'est un plaisir d'écouter Julie Henry. Elle connait son sujet à fond. Elle ne se démonte jamais devant aucune objection ni aucune interruption de parole. Toujours en recherche de faire converger et d'aider à rendre clair. Bravo.
Il m'est difficile de comprendre comment, à ma connaissance, personne encore n'ait proposé de commentaires à propos de la manière dont Raphaël Enthoven conduit ses entretiens. Rien de plus agaçant, et aussi de plus frustrant, que cette façon d'interrompre à tout propos l'invité alors que celui-ci est en train de développer une explication dont l'auditeur attend avec la plus grande curiosité la suite. Un exemple dans cette émission : alors que Julie Henry tente d'expliquer les "notions communes" de Spinoza, et qu'elle le fait avec une grande clarté, le brave Enthoven l'arrête dans son élan pour l'orienter sur l'idée de "spontanéité". Il en profite pour garder le micro afin de montrer que lui aussi domine le sujet, force son interlocutrice à répondre à quelques questions qui nous éloignent complètement des "notions communes", avant de proclamer : "Maintenant que nous avons vu ce que sont ces notions communes, passons à ..." Et de ce que Julie Henry se proposait de dire encore sur ces notions, nous n'en saurons jamais rien ! Cette manière de procéder se retrouve dans quasiment toutes les émissions animées par ce grand bavard ! Je dois toutefois lui reconnaître un grand mérite : celui de programmer des entretiens sur des auteurs aussi importants - et difficiles - que Spinoza ! S'il pouvait seulement se taire un peu plus et laisser un peu plus parler ses invités !
Pena que o entrevistador interrompa, a cada momento, a entrevistada. impedindo-a de desenvolver seu raciocínio. Mas, valeu a pena o trabalho. noite-em-paris.blogspot.com/